Indridason Arnaldur - Bettý

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– Il te reste à voir mon mari, dit-elle en riant. Lorsqu’elle éclata de rire, je m’aperçus qu’elle mettait prudemment la main sur un sourcil, comme si elle avait mal. Je la regardai en souriant et je vis qu’elle avait un œil poché, bien qu’il fût soigneusement caché grâce à tout ce qu’il y a de plus cher en cosmétique. Elle ne l’avait pas lorsque je l’avais vue dans le courant de l’après-midi. Quelque chose s’était sans doute passé dans l’intervalle. Quelque chose entre elle et son mari, c’est ce que je m’imaginais. Je ne savais rien de ces gens et je n’avais sans doute pas très envie de les connaître. Sauf elle. C’est pourquoi je demandai tout de go :

– Tu as un œil poché ?

– Ça se voit ? rétorqua-t-elle, inquiète.

– Pourquoi as-tu un œil poché ? Tu n’en avais pas tout à l’heure.

– C’est une maladresse de ma part, fit-elle. J’étais dans les toilettes avec la porte ouverte quand le téléphone a sonné. Je me suis cognée à la porte en voulant répondre tout de suite. Je ne l’ai pas vue. Ça ne m’était jamais arrivé auparavant. Ça se voit ?

– Non, fis-je.

– Mais toi, tu l’as vu.

– Personne d’autre ne le verra, dis-je.

Elle hésita.

– Tu crois ?

– Ils sont tous là avec leurs bottes et ils sont complètement soûls, dis-je.

Au même instant, la porte de la suite s’ouvrit et son mari entra.

Je savais très bien qui il était : l’un des plus grands armateurs auxquels les médias avaient recours en cas d’informations nouvelles concernant la pêche en mer. Il était grand, grassouillet et très bronzé. Il avait des traits réguliers et ses cheveux commençaient à se clairsemer. Je pensais qu’il me saluerait en me voyant. Bettý, quand elle parlait, donnait l’impression qu’il jugeait important de m’engager, mais lui faisait comme si je n’étais pas là.

– Tout va bien ? demanda-t-il en embrassant Bettý sur son ecchymose. Elle me regarda avec un sourire mystérieux.

– Tu ne salues pas le conseiller juridique ? demanda-t-elle de sa voix grecque qu’elle venait soudain de reprendre.

– C’est toi ? dit-il sèchement en se tournant vers moi.

Nous nous serrâmes la main. Très brièvement. J’essayai de le regarder dans les yeux, mais il regardait déjà vers le bar.

– Tu veux quelque chose ? demanda-t-il à Bettý en se dirigeant vers celui-ci, en faisant comme si je n’existais pas. Je me disais que son comportement était étonnant, s’il tenait tant que ça à m’engager.

– Du gin, dit-elle. Et toi ? me demanda-t-elle.

– Je crois bien que je vais m’en aller, dis-je. Je ne peux pas rester.

– So busy ? dit l’armateur en versant un gin.

– Au revoir, fis-je à l’adresse de Bettý.

– Tu gagnes combien par an ? demanda-t-il.

Sur le point de quitter la suite, je me retournai lorsqu’il se mit à rire. Je m’arrêtai net et le regardai sans comprendre ce qu’il trouvait drôle.

– Ces juristes, dit-il.

– Qu’est-ce qu’ils ont ? dis-je.

– Ils se croient supérieurs aux autres.

Je regardai Bettý et je vis qu’elle était gênée.

– Tu es toujours aussi grossier ? fis-je.

Il se dirigea vers moi.

– Je ne savais pas que les juristes pouvaient être aussi susceptibles, dit-il.

– Tozzi… dit Bettý. C’est vraiment un besoin chez toi de te comporter comme ça ?

Je me souviens avoir pensé que c’est l’argent qui avait créé cet homme. J’aurais pu lui dire ce que je pensais de ces petits merdeux qui n’ont jamais eu envie de se cultiver parce qu’ils tiennent la culture pour une perte de temps et une idiotie. Qu’ils avaient des complexes parce qu’ils savaient que les gens qu’ils engagent sont bien meilleurs qu’eux. Je ne savais pas s’il était capable de lire une autre langue. Et il était sûr de lui, comme tous ceux qui n’ont pas besoin de se soucier de gagner leur vie. Il croyait qu’il avait le droit de faire tout ce qu’il voulait parce qu’il était riche. Son air assuré avait une odeur d’argent.

Elle l’appelait Tozzi.

Je ne sais pas pourquoi cela me vint à l’esprit. Peut-être à cause de sa façon à elle de le regarder. Il y avait quelque chose entre eux que je ne comprenais pas et que je ne comprends toujours pas. Quoi qu’il en soit, je ne pus m’empêcher de poser une question :

– Je peux utiliser les toilettes ? dis-je en regardant Bettý.

– Bien sûr, dit-elle, et je la sentis soulagée de voir la tension retomber. Je regardai en direction de Tozzi et ma bouche se tordit en un rictus.

Je regardai la glace des toilettes. Ils se disputaient violemment dans la pièce. À mon sujet. Elle avait laissé entendre qu’il était très désireux de m’engager comme juriste, mais son accueil n’était pas précisément aimable et je ne comprenais pas ce qui se tramait. Je jetai un coup d’œil autour de moi. Mes soupçons se révélèrent fondés. Il y avait un téléphone dans la salle de bain. C’était une suite de luxe et il y avait sûrement aussi un téléphone dans l’autre salle de bain.

Elle avait déclaré s’être cognée contre la porte lorsqu’elle avait voulu répondre au téléphone. Pourquoi n’avait-elle pas répondu avec le téléphone de la salle de bain ? Pourquoi mentait-elle au sujet de son œil poché ? Est-ce que c’était Tozzi qui lui avait fait ça ? Est-ce que Tozzi était assez riche pour se croire autorisé à battre sa femme ?

Je tirai la chaîne et fis couler l’eau du robinet dans le lavabo. J’attendis trente secondes et je sortis. Ils s’étaient disputés tout le temps que j’étais dans la salle de bain.

– L’affaire est dans le sac, dit Bettý en regardant Tozzi. La question est juste de savoir combien tu prends de l’heure.

Je réfléchis avant de sortir un chiffre absurde.

– D’accord, dit-il.

– Ça ne m’intéresse pas de travailler pour toi, dis-je en me dirigeant vers la porte.

J’entendis derrière moi qu’il éclatait de rire. J’ouvris la porte en me retournant et je la regardai.

Ses petits seins se dessinaient sous la robe. Elle se tenait sous un éclairage particulier et je m’aperçus qu’elle n’avait pas de petite culotte.

4

Comment ai-je atterri ici ?

Mais qu’est-ce que j’ai pu faire pour atterrir dans un endroit pareil ?

Je ne traîne pas derrière moi tout un passé délictueux. Je n’ai jamais enfreint la loi, comme on dit. Je peux dire qu’en principe je suis comme tout le monde, que je respecte les lois, que je mets de la monnaie dans les parcmètres, que je ne brûle pas les feux rouges et qu’il m’arrive parfois de passer une bouteille d’alcool en fraude à la douane. Nous sommes presque tous comme ça.

Qu’est-ce qui a dérapé ? Comment ma vie tranquille et monotone a-t-elle pu basculer dans cet invraisemblable chaos ?

Peut-être étais-je plus solitaire que je ne l’avais cru. J’avais très peu d’amis, et même sans doute plus aucun, vu là où j’étais maintenant. Je n’ai jamais éprouvé le besoin d’avoir des amis. Ma famille est restreinte et a toutes sortes de défauts dont je ne veux pas parler en détail. Peut-être que je ne fais pas assez attention aux gens. Peut-être que…

Bettý a rompu mon isolement. Peut-être que c’est pour ça que je la trouvais excitante. Elle était apparue au bon moment, elle était prompte à trouver le point sensible des gens, elle était étonnante, résolue et énergique. Bettý ne reculait devant rien.

Peut-être que j’étais une victime toute désignée et sans doute que je n’ai pas assez résisté au début. Je n’ai aucune excuse, si ce n’est de ne pas avoir vu d’où venait le vent. Bettý a réussi à me prendre complètement au dépourvu. Je ne m’attendais absolument pas à ce qu’elle ose faire cela alors que nous nous connaissions à peine. Elle était irrésistible. Sans aucune inhibition.

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