Indridason Arnaldur - Bettý

Здесь есть возможность читать онлайн «Indridason Arnaldur - Bettý» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Bettý: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Bettý»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Bettý — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Bettý», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il fallait que tout ça change.

– Nous sommes beaucoup à Reykjavík, dit Bettý. Elle ouvrit son étui et en retira une cigarette sans filtre. Elle m’a dit plus tard que ses cigarettes étaient grecques, importées spécialement pour elle. Les fabricants refusaient de mettre un avertissement sur les paquets bien que leur nocivité soit plusieurs fois supérieure à celle des américaines. Elle l’alluma avec un briquet en or. Son rouge à lèvres se déposa sur la cigarette qu’elle avait à la bouche.

– Où habitez-vous autrement ? demandai-je.

– À Akureyri 3. Mon mari possède une société maritime. Il est de l’est du pays. Moi, je suis de Reykjavík. Nous habitons ensemble depuis sept ans.

– Et c’est lui qui cherche un conseiller juridique ?

– Oui. Il est en réunion à la líú 4. Je l’attends d’une minute à l’autre.

– Et pendant ce temps-là, tu vas à une conférence sur le management de la pêche en mer et l’ue.

Elle éclata de rire.

– Il savait que tu serais à cette conférence et c’est lui qui m’a demandé de te parler. De temps en temps, je suis utile à l’entreprise. Le plus souvent quand il a besoin d’amuser d’autres armateurs et copropriétaires dans toutes ces sociétés par actions ou bien des étrangers avec qui il traite. Des Allemands, pour la plupart.

– Et il t’a demandé de me contacter ?

– Est-ce que tu peux le rencontrer aujourd’hui ? Nous partons dans le Nord demain, et il y a un bal à la líú ce soir. Ici, à l’hôtel. Si ça t’intéresse, je peux… Mais tu n’as peut-être pas le temps… Ou bien tu n’en as pas envie…

– Pourquoi est-ce qu’il a besoin d’un conseiller juridique ?

– À cause des étrangers. Il a besoin de savoir où il met les pieds, avec l’Union européenne. Tu sais tout sur ce truc-là. Et lui, il ne comprend pas les contrats. Ils sont rédigés dans une langue juridique à laquelle personne ne pige rien sauf les initiés. Toi, tu sais comment ça marche. Lui, c’est tout juste s’il comprend l’anglais.

Elle éteignit sa cigarette.

– Il paie bien, dit-elle. La cigarette devait être vraiment forte, car sa voix, qui était déjà enrouée, grave et sexy, en devint plus rauque… Il ne faut pas que tu te fasses de souci pour ça, continua-t-elle. Excuse-moi, est-ce que tu fumes ? J’aurais dû t’en offrir une.

– Non, merci, je ne fume pas.

– Encore du café ?

– C’est pas possible, dis-je. Il faut que j’y aille.

– Est-ce que je te verrai ce soir ?

Toujours cette insistance polie. J’avais envie de lui dire de laisser tomber et de partir car quelque chose chez elle me tapait sur les nerfs. J’avais l’impression de ne rien avoir à faire avec elle, de ne rien avoir à faire avec son mari, ni avec sa grande, son énorme société maritime dans le Nord, de ne rien avoir à faire avec leur richesse, leur maison à Thingholt qu’il leur était égal de faire raser. De ne rien avoir à faire avec ce monde dans lequel les serveurs s’inclinaient et faisaient des courbettes en apportant des plateaux pleins de gâteaux.

– Je sais que mon mari a très envie de te rencontrer, dit-elle.

Encore son insistance.

– C’est que… dis-je en essayant de trouver les mots justes. Tout cela est très tentant, mais je ne sais pas où je vais. Je ne sais pas qui tu es, je ne t’ai jamais vue avant. Je sais qui est ton mari et je connais un peu son entreprise, comme tout le monde en Islande probablement. S’il veut m’engager pour un travail ou une mission, il peut me contacter au bureau tout comme les autres. Merci pour le café.

Je me levai, elle m’imita et me serra la main.

– Alors, tu n’as pas l’intention de venir au bal ce soir ? dit-elle. Elle me regarda de ses yeux bruns, ignorant ma tentative de lui montrer que je n’avais en rien besoin de leur couple ou de leur argent.

– Je ne connais personne.

– Tu me connais, moi, dit-elle, et ses yeux souriaient comme si nous avions déjà un petit secret en commun.

Lors des interrogatoires, j’ai clamé mille fois mon innocence. Mon avocat me l’avait conseillé dès le début.

Je ne sais pas ce qu’il pense de mon affaire. J’ai mis ma vie et mon honneur entre ses mains et il faut que je lui fasse confiance. Je sais qu’il a plaidé lors de quelques grands procès. Il est venu une fois chez nous au cours de droit pénal et il a parlé un peu de ses procès. Il a défendu des trafiquants de drogue, des cambrioleurs, des criminels et des assassins. La police le connaît très bien. Il est un peu le vieil ami des gardiens. Il a la soixantaine, il est svelte, chauve, la moustache tombante, ce qui lui donne un air inutilement triste.

– Qu’est-ce que disent les gens ? lui ai-je demandé un jour. Qu’est-ce que les gens pensent ?

– Ne te fais pas de souci pour ça, dit-il en ouvrant un grand porte-documents.

– Où est-ce que ça en est pour mon recours ?

– La Cour suprême l’a rejeté. Tu vas rester ici aussi longtemps que le veut la police.

– Je ne coopère probablement pas assez, dis-je.

– Tu n’as même pas voulu me parler, dit-il en se lissant la moustache.

C’était vrai. J’avais du mal à parler de ce qui s’était passé. Du mal à le reconnaître. Il disait qu’il était patient. Que c’était ma vie qui était en jeu. Et il disait aussi que je n’améliorais pas ma situation. Qu’il fallait que je sois davantage volontaire pour coopérer aussi bien avec lui qu’avec la police. Je sais très bien ce qu’il voulait dire. La détention provisoire vous amène à réfléchir et à replacer les choses dans leur contexte.

– Quoi qu’il en soit, dit-il, voilà quelques livres pour toi, pour que tu aies quelque chose à lire.

Il me tendit un roman, une biographie d’un homme politique et le récit d’un homme innocent resté des semaines et des mois en détention provisoire.

– J’ai pensé que ça pourrait t’aider un peu, dit-il.

– J’en ai encore pour longtemps ici, hein ? dis-je.

Il haussa les épaules.

– Les perspectives ne sont pas bonnes, dit-il. Si seulement tu voulais dire exactement ce qui s’est passé.

– Qu’est-ce que les gens disent ? ai-je redemandé.

– Ne te fais pas de souci pour ça, dit-il. J’ai d’autres chats à fouetter que de m’occuper du qu’en-dira-t-on.

Les policiers qui mènent l’enquête sont au moins quatre. J’ai tout lieu de penser qu’ils sont assistés de toute une armée de collaborateurs. Ce sont ces quatre-là qui m’interrogent, deux par deux. C’est comme au cinéma. On croit toujours que la vie n’est pas comme au cinéma, mais en fait c’est pareil. Dans la salle d’interrogatoire, il y a une grande glace et je sais que parfois il y a des gens de l’autre côté, même si je ne les vois pas. Sûrement des huiles. Ils ne sont pas toujours en train de nous regarder. À voir les enquêteurs, je sais quand il y a des gens qui observent. Si c’est le cas, ils sont plus coincés et se tiennent sur leurs gardes. Ils soignent leur langage. C’est ça qui leur importe. Ils se font aussi beaucoup plus de souci que moi. Lorsque leurs supérieurs ne sont pas de l’autre côté, ils sont plus détendus. Ce sont tous des inspecteurs de la Criminelle et ils m’interrogent toujours à deux comme si c’était leur tour de garde.

Il y a une femme dans le groupe. Je ne sais pas du tout comment la juger. Elle garde une certaine distance. Les autres peuvent blaguer, même si l’affaire est sérieuse. Mais elle, elle ne sourit jamais. Peut-être qu’elle est comme ça. Peut-être qu’elle a peur de moi. Elle me regarde d’un air sévère et lit ses questions sur sa feuille, ce qui fait un peu théâtral. L’interrogatoire lui-même est un peu une pièce de théâtre. La scène est délimitée, les acteurs peu nombreux, l’intrigue est dramatique et, comme toujours, le plus mauvais acteur a un gage.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Bettý»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Bettý» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Arnaldur Indridason - Oblivion
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Strange Shores
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Black Skies
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Outrage
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Silence Of The Grave
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Tainted Blood
Arnaldur Indridason
libcat.ru: книга без обложки
Indridason,Arnaldur
Indridason, Arnaldur - La cité des jarres
Indridason, Arnaldur
Indridason, Arnaldur - Hypothermie
Indridason, Arnaldur
Arnaldur Indridason - Voices
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Arctic Chill
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - The Draining Lake
Arnaldur Indridason
Отзывы о книге «Bettý»

Обсуждение, отзывы о книге «Bettý» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x