Indridason Arnaldur - Bettý

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Car alors je suis tombée par le plus grand des hasards sur l’ancien drh de Tozzi. Je ne l’avais pas revu depuis que j’avais fait sa connaissance à je ne sais plus quelle occasion. Je me suis tout de suite dit qu’il m’avait peut-être déjà vue une fois lors d’une réunion chez Tozzi.

C’était à la Maison des pays nordiques. Je me promenais et, avant de m’en apercevoir, j’étais arrivée à l’université et au bâtiment du droit où j’avais fait mes études il y a des lustres de ça, je crois bien. Je suis descendue jusqu’à Vatnsmýri, je me suis assise à la cafétéria de la Maison des pays nordiques et, avant que j’aie réalisé, le drh est venu vers moi. Il avait la cinquantaine et était assez corpulent, il s’appelait Óskar. Je lui ai serré la main.

Il n’était plus dans l’entreprise ; il avait arrêté à peu près au moment où j’avais commencé à travailler pour Tómas, me dit-il, mais il se souvenait de moi, à l’occasion d’un cocktail, il me semble. Il était maître de conférences à l’université, au département d’études commerciales, si je me souviens bien.

– Ça a dû être affreux ce qui s’est passé dans les montagnes, dit-il, sachant pertinemment que j’avais fait partie de l’expédition au cours de laquelle Tómas était mort. Je ne lui ai pas demandé comment il était au courant. Aux informations, ils n’avaient parlé que des “invités” qui étaient chez Tozzi et aucun nom n’avait été cité. Le qu’en-dira-t-on s’entend à combler les lacunes, et de façon étonnamment juste dans la plupart des cas.

– Tu sais que j’étais avec lui ? dis-je.

– On entend dire tellement de choses, dit-il. Bettý, sa femme et toi, si j’ai bien compris. C’est ta grande amie, n’est-ce pas ?

– Je préférerais ne pas en parler, dis-je en ajoutant que j’attendais quelqu’un. J’ai regardé l’heure, je crois, pour indiquer que je voulais qu’on me laisse tranquille. J’essayais de savoir si j’avais remarqué quelque chose dans le ton de sa voix quand il avait affirmé que Bettý était ma grande amie. Je ne sais pas si j’ai rougi. Je regardai par la fenêtre de la cafétéria le petit étang situé près de la maison.

– Oui, évidemment, dit-il, mais il ne faisait toujours pas mine de partir. C’est horrible de partir comme ça. Et qu’on ne vous retrouve pas.

– Ils le retrouveront, dis-je.

J’étais au bord des larmes. Le temps était calme dehors, il faisait froid et la surface de l’étang était lisse comme un miroir.

– Bon, dit-il en semblant enfin se rendre compte que je voulais être tranquille. Je ne voulais pas te déranger. J’ai été content de te voir. Tu penses faire toujours partie de l’entreprise à l’avenir ?

– Je crois bien que non, répondis-je.

– Bettý le voudrait sûrement. Elle s’est assez battue pour qu’on t’engage.

Je hochai la tête, heureuse qu’il veuille enfin s’en aller. Il tourna les talons et quitta la cafétéria. Je le suivis du regard et le vis s’arrêter devant des objets d’art dans le hall d’entrée. Il y avait une exposition en provenance du Groenland sur les ustensiles des pêcheurs de phoques.

Je me mis à sourire toute seule : les gens croient toujours tout savoir alors qu’en fait ils ne se doutent de rien. Ce n’était pas Bettý qui s’était battue pour que je sois engagée. C’était Tómas Ottósson Zoëga lui-même qui voulait m’avoir à cause de mes connaissances juridiques et de ma spécialisation dans les affaires européennes, et il avait envoyé Bettý m’en parler. Le qu’en-dira-t-on avait défiguré la réalité.

Le qu’en-dira-t-on…

Je jetai un coup d’œil dans le hall et me levai pour rejoindre l’ex-drh. Il était plongé dans la contemplation d’anciens ustensiles en fer exposés dans une vitrine et il fut étonné de me voir tout à coup à côté de lui.

– C’était Tómas, dis-je, qui voulait m’avoir pour l’entreprise. Pas Bettý. Tu t’es mépris. Je voulais seulement… Il y a tellement de choses qu’on a dites et mal comprises. Je voulais seulement faire une mise au point.

– Évidemment, dit-il. C’est peut-être moi qui ai mauvaise mémoire, mais ça n’a pas d’importance.

– Pour moi ça en a, dis-je en restant là, embarrassée, à côté de lui, ne sachant si je devais en dire davantage ou bien m’éclipser.

– C’est juste…

Il hésita.

– Quoi ?

– C’est juste ce que Tómas m’a dit alors, quand il m’a appris que tu étais embauchée.

– Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

– Je ne veux pas te blesser, dit-il. Il avait tort, d’ailleurs. Je sais que tu es parvenue à de très bons résultats dans la coopération avec les Allemands.

– Je ne sais pas de quoi tu veux parler, dis-je. Qu’est-ce que Tómas a dit ?

Il s’avança vers une autre vitrine, regarda ce qu’il y avait dedans et considéra différents modèles d’anciens couteaux à vider le poisson groenlandais.

– Il a dit qu’il ne savait pas quoi faire de toi et doutait que tu obtiennes jamais des résultats.

– Comment ?

– Il doutait que tu obtiennes des résultats.

– Il a dit ça ?

– Comme je l’ai dit, il avait tort. Je lui ai dit qu’on ne pouvait pas savoir ce qu’il adviendrait s’il te prenait. Et, franchement, il n’était pas enchanté à l’idée de t’engager. Il avait du mal à y voir un intérêt.

– Mais… pourquoi est-ce qu’il m’a engagée ?

Je posais cette question sans réfléchir, totalement déconcertée par les paroles de l’ancien drh, mais j’y avais déjà répondu avant même qu’il ne dise quoi que ce soit.

– À ce que j’en sais, on lui a forcé la main, dit l’homme.

Je fixai les yeux sur les anciens couteaux à vider le poisson et, d’un seul coup, une foule de pensées me traversèrent l’esprit pour s’arrêter sur Bettý pénétrant dans la salle de cinéma la première fois que je l’ai vue.

– Si j’ai bien compris, sa femme lui a dit que tu serais une bonne collaboratrice parce que tu étais spécialiste de l’espace économique européen. Et…

Il hésita.

– Et quoi ? fis-je, les yeux fixés sur les couteaux.

– Et il a cédé.

25

Quand je me suis mise à réfléchir à tout cela, je ne savais rien sur Bettý, à part que je l’aimais plus que ma propre vie. Il n’est sans doute bon pour personne d’aimer comme j’aimais Bettý. Dans mon cas, ça s’est terminé par une tragédie.

Bettý ne me parlait quasiment jamais de son passé. C’était comme s’il n’avait jamais existé. Elle avait glané dans ma vie tout ce qu’elle avait pu en tirer et je lui avais raconté des choses que je n’avais jamais racontées à personne, sur ma mère, mon frère, papa et son agonie, par exemple. Chaque fois que j’essayais d’inverser les rôles et de la faire parler d’elle, elle éludait en disant qu’elle n’avait rien à raconter.

Il lui arrivait pourtant de passer en revue ses souvenirs d’enfance ou d’adolescence. Mais ça n’arrivait que très rarement. Comme si elle n’avait rien d’autre que des souvenirs douloureux, ce qui n’avait rien d’étrange, vu le milieu dans lequel elle avait grandi et vécu à Breidholt, entre une mère alcoolique et un beau-père qui la brutalisait.

Un jour, elle m’a parlé de la première fille avec qui elle avait eu une véritable histoire. Elle s’appelait Sylvía. Je savais juste qu’elles s’étaient rencontrées dans leur immeuble, et qu’elles habitaient dans le même escalier. Bettý raconta qu’elle s’était livrée à divers jeux sexuels avec elle, et qu’en général ça se passait dans la buanderie de l’immeuble au sous-sol. Sylvía avait deux ans de plus qu’elle. Elles sont restées ensemble six mois, jusqu’à ce que Sylvía déménage. C’était la version de Bettý.

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