Indridason Arnaldur - Bettý

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J’étais tellement seule. J’était si totalement, si effroyablement seule.

J’étais dans ma voiture en face de l’hôtel Saga et je retournais ces questions dans ma tête sans parvenir à un résultat. J’essayais de trouver une justification au fait d’aller à la réception de l’hôtel demander Bettý. Je l’avais fait auparavant, le sourire aux lèvres. Mais maintenant ça pouvait être dangereux. Alors quoi ? Qu’est-ce qu’il y avait de dangereux là-dedans ? Nous étions amies. Nous pouvions bien nous rencontrer. Je pouvais la demander à l’hôtel. Qui savait que nous nous rencontrions à l’hôtel, à part nous ?

Je descendis de voiture. Dieu merci, je me suis souvenue de retirer mes lunettes de soleil avant de me présenter à la réception. Il y avait une femme qui était de service, une femme que je n’avais jamais vue auparavant et mon cœur se mit à battre la chamade. Elle ne me connaissait pas, tant mieux. Tout allait bien. Mais tandis que je m’approchais du comptoir, le téléphone de la réception se mit à sonner et elle répondit. D’une petite pièce derrière elle sortit alors mon amie, la blonde au sourire enjôleur et aux gros seins qui semblait toujours me suivre des yeux quand je montais voir Bettý et qui avait l’air de penser que j’allais à une orgie sexuelle.

Il était trop tard pour faire demi-tour. Elle m’avait vue.

– Bettý n’est pas ici, cria-t-elle depuis le hall.

Foutue conne que j’étais. Ensuite, je me mis en colère contre elle. Comme si je n’avais rien d’autre à faire dans cet hôtel que de voir Bettý. Est-ce que ça la regardait, ce que j’avais à faire là ? Qu’est-ce qu’elle avait à se mêler de mes affaires, merde ? On ne se connaissait pas au point d’être amies. Parfois, pour être polie, je lui avais glissé quelques mots sur le temps ou une banalité quelconque, lorsque je venais là. J’allais dire quelque chose, par exemple que j’avais rendez-vous avec un homme ici au bar, lorsqu’elle se mit tout à coup à parler de Tómas.

– Tu ne trouves pas que c’est affreux l’histoire de Tómas ? fit-elle tout fort. Vraiment affreux, ce qui lui est arrivé. Il faut conduire avec prudence quand on fait ce genre de chose. Les gens font des trucs complètement dingues au cours de ces promenades.

Je n’arrivais pas à me rendre compte si elle savait que j’avais participé à cette funeste promenade. Je n’eus pas le temps d’y réfléchir.

– Bettý était là il y a trois jours, seulement une nuit, dit-elle sans que je ne lui demande rien.

– Ah bon ? fis-je.

– Oui, elle était drôlement déprimée, la malheureuse. C’est tout juste si elle m’a dit bonjour.

Non, c’est exactement ça, me dis-je. C’est qu’elle tenait absolument à te parler, idiote que tu es !

Je souris.

– J’ai été contente de te voir, dis-je en avançant. Je pouvais en ressortir par le côté est. Je dois aller à un rendez-vous ici à…

– Elle a vraiment besoin de soutien, dit la femme. Ça doit être affreux pour elle de vivre ça.

– Oui, dis-je. Sûrement.

– C’est pour ça que c’est bien d’avoir des amis, dit-elle.

– Oui.

– Il venait des fois à l’hôtel, dit-elle. Celui avec qui elle était. Celui qui venait la chercher.

– Au revoir ! dis-je en continuant en direction de la salle à manger.

Je savais qu’elle me suivait bêtement des yeux et j’essayai de ne pas me montrer stressée. Sa voix résonnait dans ma tête. Celui qui venait la chercher. Il venait parfois à l’hôtel.

Je m’arrêtai net.

Elle avait enfin compris que je ne désirais pas lui parler et s’était penchée sur son écran d’ordinateur sans avoir conscience de ce qu’elle avait dit. De ce que pouvaient signifier ses paroles. Elle fut étonnée lorsqu’elle leva les yeux et me vit devant son comptoir. Je souriais.

– C’était celui qui… ? repris-je en faisant semblant de chercher quelque chose qui m’était sorti de l’esprit. J’espérais qu’elle prendrait le relais et terminerait la phrase. Ce ne fut pas le cas.

– Qui ? dit-elle.

– Celui qui était avec Bettý, dis-je. Ce n’était pas un certain Helgi ? Tu le connais ?

– Non, dit-elle.

Peut-être était-elle mécontente parce que je n’avais pas été très causante avec elle tout à l’heure. Elle n’allait pas m’aider. Je ne pouvais pas non plus attirer l’attention sur moi davantage.

– Très bien, dis-je. Je te remercie.

Son visage pincé se détendit.

– Je ne me rappelle jamais comment il s’appelle, dit-elle. Un type désagréable. Il venait souvent, juste pour la voir. Quand Tómas n’était pas là.

– Il venait voir Bettý ?

– Oui. Un type pénible. Un jour, il s’en est pris à un garçon qui ne lui avait rien fait. Il l’a insulté et a failli l’agresser. Complètement timbré, ce type.

Il fallait que je fasse attention. Il ne fallait pas que je me montre trop intéressée.

– Oui, dis-je, comme si je me rappelais tout à coup. C’était peut-être lui qui… ?

– Si, dit-elle, je me souviens, maintenant. Il s’appelle Léo. Je me souviens, maintenant. Souvent, il passe la nuit ici quand il est en ville. À l’hôtel, personne ne peut le sentir.

24

Clic-clac, clic-clac, clic-clac…

Je suis couchée dans le noir et je me perds dans le décompte des bruits de pas qui s’éloignent. Il y a tellement de choses qui se bousculent dans ma tête. Les pensées vont et viennent sans que j’aie prise sur elles. Elles m’assaillent de toutes parts, d’autant plus importunes que je voudrais les refouler et n’avoir jamais eu à m’y confronter. J’essaie de purifier mon esprit de toutes ces idées qui m’ont tourmentée ces derniers temps et de penser à autre chose, mais c’est difficile. Elles font toujours irruption lorsque j’essaie de rester assise auprès de papa et que le soleil qui pénètre par la fenêtre éclaire les fleurs que je lui ai apportées. Il est là couché, immobile et harassé, et il me regarde.

Je regarde ses mains qui étaient si vigoureuses et si jolies. Je me souviendrai toujours de sa manière de se laver les mains, longuement et soigneusement, comme un chirurgien.

Il ne peut plus parler. Sa respiration est courte. Je sais qu’il n’est pas content de partir, et c’est bien ça le pire. Je le vois dans ses yeux. À la manière qu’il a de me regarder et de me dire en silence qu’il n’est pas juste de mourir.

Ce n’était pas juste non plus que Tozzi meure. Je le sais. Personne ne voudrait mourir comme Tozzi est mort. De manière grotesque. Sans se douter de rien. Subitement. Assassiné. Le genre d’homme qu’il était n’a aucune importance. Personne ne devrait mourir comme Tozzi. J’ai eu le temps d’y réfléchir. J’ai eu le temps de me repentir et je me repens sincèrement. Je me repens sincèrement de ce que j’ai fait. Je sais que cela n’a pas beaucoup de poids de dire cela après coup, mais je pense vraiment ce que je dis. Je me repens sincèrement. Malgré tout ce qu’il m’a fait. Maintenant, je sais que ce n’était qu’une partie de cet imbroglio criminel.

J’ai détruit les souvenirs que je possédais encore des derniers jours de la vie de papa. Chaque fois que je pense à lui, l’image de Tozzi vient s’interposer. Papa a eu le temps de faire ses adieux et de mettre ses affaires en ordre, et il a attendu pendant de longues nuits pleines de souffrance que la mort vienne le chercher. Il a réglé ses comptes avec la vie et même s’il n’était pas content d’avoir le dessous et de mourir, il savait qui était son ennemi. Tozzi, lui, ne savait rien. Bettý et moi, c’est nous qui avons été la mort pour lui et nous l’avons expédié dans les ténèbres tandis qu’il gémissait. Est-ce que ça aurait changé quelque chose si l’issue avait été différente ? Est-ce que je me serais repentie autant ? Suis-je parvenue à me connaître moi-même ? Me suis-je jamais connue ?

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