Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre

Здесь есть возможность читать онлайн «Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le secret du treizième apôtre: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le secret du treizième apôtre»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le secret du treizième apôtre — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le secret du treizième apôtre», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Après un périple hasardeux, la larme d'or tomba plus tard aux mains d'un recteur de la Société Saint-Pie V. Qui réussit à en connaître la signification, tous les templiers n'ayant pas péri au début du XIV e siècle : rien n'est plus difficile à supprimer que la mémoire.

Ce témoin indirect de la rébellion du treizième apôtre contre l'Église dominante, il le garda précieusement parmi les trésors de la Société.

67.

Le hall d'entrée était en fait le salon d'une vaste demeure patricienne. À deux pas du centre-ville animé, la via Giulia offrait à Rome le charme de ses arcades couvertes de glycines, et de quelques palais anciens transformés en hôtels à la fois familiaux, luxueux et conviviaux.

– Voudriez-vous prévenir M. Barjona que je souhaiterais le voir ?

Le réceptionniste, vêtu de noir avec distinction, dévisagea le visiteur matinal. Un homme d'un certain âge, cheveux grisonnants, vêtements quelconques : un admirateur, un journaliste étranger ? Il pinça les lèvres.

– Le maestro est rentré très tard dans la nuit, nous ne le dérangeons jamais avant...

Avec naturel, le visiteur sortit de sa poche un billet de vingt dollars et le tendit au réceptionniste.

– Il sera ravi de me voir, et si ce n'était pas le cas je vous dédommagerais d'autant. Dites-lui que son vieil ami du club l'attend : il comprendra.

– Qu'est-ce qui te prend, Ari, de me tirer du lit à cette heure, la veille d'un concert ? Et d'abord, qu'est-ce que tu fais à Rome ? Tu devrais couler paisiblement ta retraite à Jaffa, et me laisser en paix. Je ne suis plus sous tes ordres !

– Certes, mais on ne quitte jamais le Mossad, Lev, et tu es toujours sous ses ordres. Allons, détends-toi ! J'étais de passage en Europe, et j'en profite pour te voir, c'est tout. Comment se présente ta saison romaine ?

– Bien, mais ce soir j'attaque avec le troisième de Rachmaninov, c'est un monument terrifiant et j'ai besoin de me concentrer. Il te reste donc de la famille, en Europe ?

– Un juif a toujours de la famille quelque part. Ta famille, c'est un peu le service dans lequel je t'ai formé quand tu n'étais encore qu'un adolescent. Et à Jérusalem, ils sont inquiets pour toi. Qu'est-ce qui t'a pris de suivre le moine français dans le Rome express, après avoir réservé tout son compartiment ? Qui t'en avait donné l'ordre ? Voulais-tu renouveler l'opération précédente, et en solitaire cette fois-ci ? Est-ce moi qui t'ai appris à faire cavalier seul dans une opération ?

Lev fit une moue, et baissa la tête.

– Je n'avais pas le temps de prévenir Jérusalem, tout a été très vite...

Ari serra les poings et lui coupa la parole :

– Ne mens pas, pas à moi. Tu sais bien que, depuis ton accident, tu n'es plus le même, et que pendant des années tu as trop côtoyé la mort. Il y a des moments où tu te laisses submerger par le besoin du danger, de son parfum qui t'excite comme une drogue. Alors, tu ne penses plus : imagines-tu ce qui se serait passé, si le père Nil avait eu un accident – à son tour ?

– Cela aurait posé un problème majeur aux gens du Vatican. Je les hais de toute mon âme, Ari : ce sont eux qui ont permis aux nazis qui avaient exterminé ma famille de s'enfuir en Argentine.

Ari le regarda avec tendresse.

– Le temps n'est plus à la haine, mais à la justice. Et il est inconcevable, inadmissible, que ce soit toi qui prennes, sans en référer, des décisions politiques à un pareil niveau. Tu as montré que tu n'étais plus capable de te contrôler : nous devons te protéger contre toi-même. Désormais, interdiction absolue de toute opération sur le terrain. Le petit Lev, qui jouait avec sa vie comme si c'était une partition musicale, a grandi. Tu es célèbre maintenant : poursuis la mission que nous t'avons confiée, surveiller Moktar Al-Qoraysh, et concentre-toi sur le moine français. L'action directe, ce n'est plus pour toi.

68.

Nil était tout excité en pénétrant dans l'Académie Sainte-Cécile. La dernière fois qu'il avait assisté à un concert, c'était à Paris, la veille de son entrée au monastère. Il y avait bien longtemps.

La salle de l'auditorium est de petite taille, presque familiale. Elle bruissait de conversations mondaines, et au milieu des tenues de gala on apercevait les soutanes pourpres de quelques cardinaux. Leeland tendit les deux cartons d'invitation à l'ouvreur qui les conduisit au vingtième rang, légèrement sur la gauche.

– D'ici vous ne serez pas gênés par le rabat du piano, monsignore, vous pourrez suivre le jeu du soliste.

Ils s'assirent et restèrent silencieux. Depuis son arrivée à Rome, Nil sentait que quelque chose s'était brisé entre lui et Leeland : la confiance totale, absolue, qui leur avait permis de rester si proches malgré l'éloignement, malgré les années. Il lui semblait avoir perdu son dernier et seul ami.

L'orchestre était déjà installé. Soudain les lumières de la salle s'estompèrent, et le chef fit son entrée, suivi du pianiste. Un tonnerre d'applaudissements s'éleva, et l'Américain se pencha vers Nil.

– Lev Barjona a déjà donné plusieurs récitals ici, le public le connaît et l'apprécie.

Le chef d'orchestra salua, mais Lev Barjona s'installa directement devant le piano, sans tourner la tête vers la salle. De son siège, Nil n'apercevait que le côté droit de son profil, couronné par une crinière de cheveux blonds. Quand le chef monta sur l'estrade, le pianiste leva les yeux et lui sourit. Puis il hocha la tête, et l'on entendit le frémissement des violons, la pulsion d'un pouls profond qui annonçait l'entrée du piano. Dès qu'il fut atteint par cette cadence répétitive, obsédante, le visage du pianiste se figea comme celui d'un automate.

Nil eut soudain un flash : il avait déjà vu cette expression quelque part. Mais les mains de Lev se posèrent sur le piano et le thème du premier mouvement s'éleva, planant comme le rappel nostalgique d'un monde oublié, celui du bonheur perdu depuis la révolution russe d'Octobre. Nil ferma les yeux. La musique de Rachmaninov l'emportait dans un traîneau sur la neige gelée, puis sur les routes de l'exil, aux portes de la mort et de l'abandon.

À la fin du deuxième mouvement, la salle était conquise. Leeland se pencha à nouveau vers Nil.

– Le troisième mouvement est l'une des pièces les plus difficiles de tout le répertoire.

Lev Barjona fut éblouissant, mais salua à peine la salle qui s'était levée d'un bloc, et disparut dans les coulisses. Rose de plaisir, Leeland applaudissait à tout rompre. Brusquement il s'interrompit.

– Je connais Lev, il ne reviendra pas sur scène, il ne donne jamais de bis. Viens, on va tâcher de le rencontrer.

Ils se faufilèrent au milieu des spectateurs trépignants, qui criaient : « Bravo ! bravo ! bis ! »

Dans la loge d'avant-scène réservée au Vatican, le cardinal Catzinger applaudissait avec détachement. Il avait reçu une note molto confidenziale de la Secrétairerie d'État 1, le mettant en garde contre le pianiste israélien. « Un personnage louche, peut-être, mais quel virtuose ! »

Soudain, il s'immobilisa : il venait d'apercevoir, en contrebas, la silhouette élégante de Leeland, suivie de la tête grise de Nil. Ils se dirigeaient vers la gauche de la scène, vers les coulisses – les loges des artistes.

– Rembert ! Shalom, quel plaisir de te voir !

Entouré de jolies femmes, Lev Barjona donna l'accolade à Leeland, puis se tourna vers Nil.

– Et voici j'imagine ton compagnon... Heureux de vous connaître, aimez-vous Rachmaninov ?

Pétrifié, Nil ne lui rendit pas son salut. L'Israélien était maintenant en pleine lumière, et pour la première fois il voyait son visage de face : une cicatrice partait de son oreille gauche, et allait se perdre dans sa chevelure.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le secret du treizième apôtre»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le secret du treizième apôtre» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le secret du treizième apôtre»

Обсуждение, отзывы о книге «Le secret du treizième apôtre» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x