Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre

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Machinalement, quelques têtes se tournèrent vers lui.

– Depuis quelque temps, le défunt père Andrei semble avoir éveillé la curiosité d'une sorte de disciple : l'un des moines, professeur au scolasticat spécial de l'abbaye en question. Oh, ce n'est peut-être qu'une fausse alerte, déclenchée par un message que nous a fait parvenir le révérend père abbé. Un étudiant qui assiste au cours d'exégèse de ce professeur – un certain père Nil – a fait savoir qu'il l'avait entendu énoncer des prises de position qui portent atteinte à la saine doctrine sur l'Évangile selon saint Jean. Étant donné le contexte récent, le père abbé a jugé bon de nous avertir immédiatement.

Plusieurs frères dressèrent la tête : l'Évangile selon saint Jean était au cœur même de leur mission, tout ce qui y touche devait être analysé de près.

– Normalement, l'orthodoxie d'un exégète catholique concerne la Congrégation, et ce moine n'est pas le premier qu'elle aurait eu à remettre à sa juste place...

On put deviner quelques sourires sous les voiles qui recouvraient les visages.

– ... mais les circonstances sont ici particulières. Le regretté père Andrei était un érudit d'une classe exceptionnelle, doué d'un esprit pointu et inventif. Il ne peut plus nuire désormais, mais qu'a-t-il laissé entendre à son disciple Nil ? Car, le père abbé nous l'a précisé, une étroite amitié – chose toujours regrettable dans une abbaye – unissait ces deux intellectuels. Autrement dit, le poison qui s'est infiltré dans l'esprit du père Andrei aurait-il contaminé le père Nil ? Nous n'avons aucun moyen de le savoir.

L'un des frères leva ses bras croisés.

– Dites-moi, frère recteur... Ce père Nil, est-ce qu'il ne lui arrive pas, par hasard, de voyager, lui aussi, dans le Rome express ?

– Il pourrait, certes. Mais un deuxième suicide parmi les moines de l'abbaye ne saurait être envisagé. Ni le gouvernement français ni l'opinion ne seraient faciles à convaincre, à intervalles si rapprochés. Or il y a une certaine urgence, car ce moine enseigne régulièrement, et semble résolu à mettre ses étudiants au courant de ses... enfin, de certaines conclusions de ses recherches. Quelles sont-elles ? Nous l'ignorons, mais on ne peut courir aucun risque : le cardinal place beaucoup d'espoir dans le scolasticat monastique de Saint-Martin, il le veut absolument irréprochable.

– Que proposez-vous ?

Le recteur s'assit, rentra ses mains et sa bague dans l'abri des manches de son aube.

– Je ne sais pas encore, tout cela est trop récent. Dans l'immédiat, il faut découvrir ce que ce moine sait, ou – s'il ne sait encore rien de trop grave – jusqu'où il pourrait aller. Je vous tiendrai au courant.

Il fit une pause, regarda intensément le crucifix dont l'ivoire était taché d'un sang que les siècles semblaient avoir fait coaguler. La question suivante serait plus difficile : il fallait mener cela rondement. Chaque frère, après tout, s'attendait à ce que la Société applique ses statuts.

Même quand ils impliquaient la mort de l'un d'entre eux.

– Chacun ignore tout, ou presque, du frère assis à côté de lui en ce moment. C'est donc à moi que revient la terrible tâche de protéger la nature même de notre Société, quand le besoin s'en fait sentir.

Le recteur de la Société Saint-Pie V était nommé à vie. Quand il se sentait proche de la mort, il désignait parmi les frères celui qui lui succéderait – et qui, à son tour, aurait à connaître (et lui seul) l'identité de ses onze compagnons, et à être connu d'eux. La plupart des recteurs, depuis 1570, avaient eu le bon goût de mourir avant de devenir inefficaces. Parfois il avait fallu aider quelque peu ceux qui tenaient plus à la vie qu'au Maître : les Onze exerçaient un contrôle rigoureux sur l'efficacité de leur chef. Un protocole existait pour ce cas – et c'est justement ce protocole qui allait devoir être appliqué, mais cette fois-ci à l'encontre d'un frère.

– L'un de nous, il m'est pénible de le dire ici, a fait montre récemment de son incapacité à respecter notre règle principale, celle de la totale confidentialité. Le grand âge, sans doute, a diminué ses réflexes.

Un des assistants se mit à trembler, faisant glisser les manches de son aube et laissant apparaître des mains décharnées, sillonnées par des veines saillantes.

– Veuillez vous couvrir, frère ! – Bien. Vous connaissez la procédure appliquée à l'encontre du fautif. Je vous avertis, afin que vous commenciez dès ce soir le temps de jeûne, de prière et de sévère pénitence, qui accompagne toujours la fin définitive de la mission d'un frère. Nous devons l'aider à se préparer, l'accompagner dans le chemin qui va désormais être le sien. Jeûne total la veille de notre prochaine réunion, et discipline au fouet métallique matin et soir, chaque jour pendant le temps d'un Miserere – ou plus, si vous le souhaitez. Nous ne mesurerons pas notre affection au frère qui partage nos responsabilités depuis si longtemps, et dont nous devrons bientôt nous séparer.

Calfo n'aimait pas avoir à appliquer ce protocole à l'un des Douze. Il fixa intensément le crucifix : depuis le temps qu'il présidait aux réunions de sa Société, le Maître en avait vu et entendu bien d'autres.

– Je vous remercie. Nous avons jusqu'à la prochaine séance pour prouver à notre frère, dans le secret, la force de notre amour pour lui.

Les frères se levèrent, et se dirigèrent vers la porte blindée du fond.

1 Qui offense nos oreilles.

13.

Évangiles selon Matthieu et Jean

Le soleil levant du samedi de Pâque effleurait les tuiles de l'impluvium 1. Assis sur la margelle de la vasque centrale, épuisé par ces deux journées qui avaient vu l'anéantissement de tant d'espoirs, le Judéen soupira : il fallait qu'il monte. Les Onze s'étaient terrés dans la salle haute, comme un troupeau apeuré. Jésus livré à Pilate, crucifié hier midi... plus qu'un échec, c'était un abominable fiasco.

Il finit par se décider, gravit lentement les marches de l'escalier qui menait au premier étage et poussa la porte que Judas avait franchie sous ses yeux, jeudi soir. Un simple lumignon brûlait dans la vaste salle. Il distingua des ombres assises au hasard sur le sol. Personne ne parlait. Ces Galiléens terrorisés, et qui se cachent : voilà tout ce qui restait de l'Israël des temps nouveaux.

Une ombre se détacha du mur et vint vers lui.

– Alors ?

Pierre le regardait avec arrogance.

« Jamais il n'acceptera l'échec, jamais il n'acceptera d'être mon obligé en se réfugiant ainsi chez moi, comme jamais il n'a accepté les relations privilégiées que j'avais avec Jésus. »

– Alors, Pilate a autorisé que le corps de Jésus soit descendu de la croix, hier au soir. Comme il était trop tard pour lui donner les soins rituels, on l'a déposé provisoirement dans un tombeau proche, qui se trouve appartenir à Joseph d'Arimathie, un sympathisant.

– Qui a transporté le corps ?

– Nicodème à la tête, Joseph aux pieds. Et quelques femmes qui jouaient le rôle de pleureuses, les habituées que nous connaissons bien, Marie de Magdala et ses amies.

Pierre mordit sa lèvre inférieure, et frappa du poing dans sa paume gauche.

– Quelle honte, quelle... quelle déchéance ! Le dernier hommage est toujours rendu à un mort par les membres de sa famille ! Ni Marie, ni son frère Jacques n'étaient là... rien que des sympathisants ! Le Maître est vraiment mort comme un chien.

Le Judéen le regarda avec ironie.

– Est-ce la faute de Marie sa mère, de Jacques et de ses trois autres frères, de ses sœurs, si les préparatifs de votre insurrection se sont déroulés dans le plus grand secret ? Est-ce leur faute si tout a basculé, en quelques heures, de façon tragique et inattendue ? Est-ce leur faute si Caïphe a menti, si Jésus a été conduit chez Pilate hier matin ? S'il a été crucifié séance tenante, sans procès ? À qui la faute ?

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