Paulo Coelho - La sorcière de Portobello

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Qui aurait pu être intéressé par l’achat de terrains en plein désert, ou dans un port qui n’était pas au centre du monde ? J’ai décidé de ne faire aucun commentaire ; rétrospectivement, je suis content d’avoir gardé le silence.

Une seule fois elle a parlé de l’amour d’un homme. Chaque fois que des touristes arrivaient pour dîner et la trouvaient là, ils cherchaient à la séduire d’une manière ou d’une autre. Normalement, Athéna ne faisait même pas attention, jusqu’au jour où l’un d’eux a insinué qu’il connaissait son petit ami. Elle a pâli, et elle s’est tournée immédiatement vers son fils, qui heureusement ne s’intéressait pas du tout à la conversation.

« D’où le connaissez-vous ?

— Je plaisante, a dit l’homme. Je voulais seulement savoir si vous étiez libre. »

Elle n’a pas répondu, mais j’ai compris qu’il y avait un homme dans sa vie, qui n’était pas le père du gamin.

Un jour, elle est arrivée plus tôt que d’habitude. Elle a dit qu’elle avait quitté son emploi à la banque, qu’elle s’était mise à vendre des terrains, et qu’ainsi elle aurait davantage de temps libre. Je lui ai expliqué que je ne pouvais pas lui donner de leçon avant l’heure fixée, que j’avais un tas de choses à faire.

« Je peux joindre les deux : mouvement et quiétude, joie et concentration. »

Elle est allée jusqu’à sa voiture prendre son magnétophone, et à partir de ce moment, Athéna dansait dans le désert avant le début des leçons, tandis que l’enfant courait en souriant autour d’elle. Lorsqu’elle s’asseyait pour pratiquer la calligraphie, sa main était plus assurée que d’ordinaire.

« Il existe deux types de lettre, expliquais-je. La première est faite avec précision, mais sans âme. Dans ce cas, même si le calligraphe maîtrise parfaitement la technique, il s’est concentré exclusivement sur le métier – alors, il n’a pas évolué, il est devenu répétitif, il n’a pas réussi à progresser, et un jour il laissera tomber l’exercice de l’écriture, pensant que tout s’est transformé en routine.

« Le second type, c’est la lettre faite avec de la technique, mais avec l’âme également. Pour cela, il faut que l’intention de celui qui écrit soit en accord avec le mot ; dans ce cas, les vers les plus tristes perdent leur apparence tragique et ils deviennent de simples faits qui se trouvent sur notre chemin.

— Que faites-vous de vos dessins ? » a demandé le petit, dans un arabe parfait. Bien qu’il ne comprît pas notre conversation, il faisait son possible pour participer au travail de sa mère.

« Je les vends.

— Je peux vendre mes dessins ?

— Tu dois vendre tes dessins. Un jour tu seras riche, et tu aideras ta mère. »

Il était content de ma réplique, et il est retourné à ce qu’il était en train de faire, un papillon de toutes les couleurs.

« Et qu’est-ce que je fais de mes textes ? a demandé Athéna.

— Vous savez l’effort que cela vous a coûté de vous asseoir dans la position correcte, apaiser votre âme, clarifier votre intention, respecter chaque lettre de chaque mot. Mais, pour le moment, continuez simplement à pratiquer.

« Après beaucoup de pratique, nous ne pensons plus à tous les mouvements nécessaires : ils font désormais partie de notre propre existence. Mais avant de parvenir à cet état, il faut s’entraîner, répéter. Et comme si cela ne suffisait pas, il faut répéter et s’entraîner.

« Observez un bon forgeron qui travaille le fer. Pour l’œil mal entraîné, il répète les mêmes coups de marteau.

« Mais celui qui connaît l’art de la calligraphie sait que chaque fois qu’il soulève le marteau et le fait redescendre, l’intensité du coup est différente. La main répète le même geste, mais à mesure qu’elle s’approche du fer, elle comprend si elle doit le frapper durement ou le toucher délicatement. Il en est ainsi de la répétition : ce qui paraît la même chose est toujours différent.

« Le moment viendra où vous n’aurez plus besoin de penser à ce que vous êtes en train de faire. Vous serez la lettre, l’encre, le papier et le mot. »

Ce moment est arrivé presque un an plus tard. À ce moment-là, Athéna était déjà connue à Dubaï, elle m’envoyait des clients pour dîner dans mon échoppe, et j’ai compris par leur intermédiaire que sa carrière marchait très bien : elle vendait des morceaux de désert ! Un soir, précédé de toute sa suite, est apparu l’émir en personne. Je me suis affolé ; je n’étais pas préparé pour le recevoir, mais il m’a tranquillisé et m’a remercié pour ce que je faisais pour son employée.

« C’est une excellente personne, et j’attribue ses qualités à ce qu’elle apprend de vous. Je pense lui donner une part dans la société. Peut-être serait-il bon que j’envoie mes vendeurs apprendre la calligraphie, surtout maintenant qu’Athéna doit prendre un mois de vacances.

— Cela n’avancerait à rien, ai-je répondu. La calligraphie est seulement l’un des moyens qu’Allah – que Son Nom soit loué ! – a placés devant nous. Elle enseigne l’objectivité et la patience, le respect et l’élégance, mais nous pouvons apprendre tout cela…

— … dans la danse, a complété Athéna, qui était près de moi.

— Ou en vendant des immeubles », ai-je conclu.

Quand ils sont tous partis, quand le gamin s’est allongé dans un coin de la tente, ses yeux se fermant presque de sommeil, j’ai apporté le matériel de calligraphie et je lui ai demandé d’écrire quelque chose. Au milieu du mot, j’ai retiré la plume de sa main. Il était temps de dire ce qui devait être dit. J’ai suggéré que nous marchions un peu dans le désert.

« Vous avez déjà appris ce dont vous aviez besoin, ai-je déclaré. Votre calligraphie est de plus en plus personnelle, spontanée. Ce n’est plus une simple répétition de la beauté, mais un geste de création personnelle. Vous avez compris ce que les grands peintres comprennent : pour oublier les règles, il faut les connaître et les respecter.

« Vous n’avez plus besoin des instruments qui vous ont permis d’apprendre. Vous n’avez plus besoin du papier, de l’encre, de la plume, parce que le chemin est plus important que ce qui vous a mise en marche. Un jour, vous m’avez raconté que la personne qui vous a appris à danser imaginait des musiques dans sa tête – et pourtant, elle était capable de répéter les rythmes nécessaires et précis.

— Exactement.

— Si les mots étaient tous attachés, ils n’auraient pas de sens, ou cela compliquerait beaucoup votre compréhension ; il est nécessaire qu’il y ait des espaces. »

Elle a acquiescé de la tête.

« Et bien que vous maîtrisiez les mots, vous ne maîtrisez pas encore les espaces blancs. Votre main, quand elle est concentrée, est parfaite. Quand elle saute d’un mot à l’autre, elle se perd.

— Comment le savez-vous ?

— Ai-je raison ?

— Vous avez tout à fait raison. Durant quelques fractions de seconde, avant de me concentrer sur le mot suivant, je me perds. Des choses auxquelles je ne veux pas penser me dominent avec insistance.

— Et vous savez exactement ce que c’est. »

Athéna savait, mais elle n’a rien dit, jusqu’à ce que nous soyons revenus à la tente et qu’elle ait pu prendre son fils endormi dans ses bras. Ses yeux semblaient pleins de larmes, même si elle faisait son possible pour se contrôler.

« L’émir a dit que vous alliez prendre des vacances. »

Elle a ouvert la porte de la voiture, elle a mis la clé de contact et enclenché le démarreur. Pour quelques instants, seul le bruit du moteur a rompu le silence du désert.

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