Max Gallo - 1940-De l'abîme a l'espérance

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Il relit le texte. Il se sent porté par le grand souffle de l’Histoire quand, ce jeudi 27 juin, il est convoqué par Churchill au 10 Downing Street.

Churchill, le visage grave, l’accueille bras ouverts, disant d’une voix forte :

« Vous êtes tout seul, je le sais, eh bien, je vous reconnais tout seul. »

Il tend à de Gaulle le communiqué qui sera diffusé demain vendredi 28 juin :

« Le gouvernement de Sa Majesté reconnaît le général de Gaulle comme chef de tous les Français Libres où qu’ils se trouvent qui se rallient à lui pour la défense de la cause alliée. »

De Gaulle ne s’est pas trompé sur le sens de sa vie.

Ce vendredi 28 juin, il s’adresse une nouvelle fois aux Français depuis le siège de la BBC.

Avant de commencer, on lui communique les résultats des enquêtes de Mass Observation. Le général de Gaulle est la seule personnalité étrangère applaudie dans les salles de cinéma quand elle apparaît sur les écrans. Il incarne la France et sa voix se fait plus vibrante :

« L’engagement que vient de prendre le gouvernement britannique en reconnaissant dans ma personne le chef des Français Libres a une grande importance et une profonde signification, commence-t-il.

« Cet engagement permet aux Français Libres de continuer la guerre aux côtés de nos alliés.

« Il sera formé immédiatement une force française terrestre, aérienne, navale…

« Tous les officiers, soldats, marins, aviateurs français, où qu’ils se trouvent, ont le devoir absolu de résister à l’ennemi…

« Malgré les capitulations… déjà faites par tant de ceux qui sont responsables de l’Honneur du drapeau et de la grandeur de la Patrie, la France Libre n’a pas fini de vivre. Nous le prouverons par les armes. »

Ce même vendredi 28 juin, vers 5 heures du matin, l’avion de Hitler s’est posé sur l’aéroport du Bourget.

Trois grandes Mercedes noires attendent le Führer qui, accompagné d’Albert Speer et d’Arno Breker, réalise l’un de ses rêves : visiter Paris.

Il se rend d’abord à l’Opéra de Paris où tout est éclairé comme un soir de représentation.

Speer est étonné : Hitler connaît le bâtiment dans ses moindres détails. Le Führer dit avec fierté qu’il en a étudié tous les plans. Il fait remarquer au Français qui guide la visite qu’un salon a disparu. Le Français, un homme aux cheveux blancs, confirme que cette pièce a été supprimée.

« Vous voyez comme je m’y connais ici », dit Hitler.

Il demande à l’un de ses aides de camp de donner un pourboire au Français qui, malgré l’insistance de Hitler, refuse.

Puis on se rend à la Madeleine, sur les Champs-Élysées, au Trocadéro, à la tour Eiffel.

Hitler fait une halte à lArc de triomphe aux Invalides où il sarrête un - фото 34

Hitler fait une halte à l’Arc de triomphe, aux Invalides, où il s’arrête un long moment devant le tombeau de Napoléon.

Il visite le Panthéon dont les dimensions l’impressionnent. Mais ni la place des Vosges, ni le Louvre, ni la Sainte-Chapelle ne suscitent son intérêt. Il restera longuement au Sacré-Cœur, à Montmartre.

Les nombreux fidèles qui l’ont à l’évidence reconnu font mine de l’ignorer.

À 9 heures, la visite est terminée et on roule vers l’aéroport.

« C’était le rêve de ma vie de pouvoir visiter Paris. Je ne saurais dire combien je suis heureux que ce rêve soit réalisé aujourd’hui », dit Hitler.

Il envisage d’organiser un défilé militaire pour célébrer la victoire, puis, secouant la tête, il y renonce :

« Nous ne sommes pas encore au bout », dit-il.

Le soir de ce vendredi 28 juin, dans la petite salle de la ferme du village de Brûly-de-Pesche, il convoque Speer.

Il est assis seul à une table.

« Préparez un décret, Speer, dans lequel j’ordonne la pleine reprise des constructions à Berlin. N’est-ce pas que Paris était beau ? Mais Berlin doit devenir beaucoup plus beau ! Je me suis souvent demandé s’il ne fallait pas détruire Paris, mais lorsque nous aurons terminé Berlin, Paris ne sera plus que son ombre. Alors pourquoi le détruire ? »

Lorsque le décret sur les travaux à entreprendre à Berlin sera rédigé, quelques jours après cette visite, Hitler le datera du mardi 25 juin 1940, jour de l’armistice et de son triomphe.

Mais on ne peut arrêter le temps.

Daniel Cordier note à la date du samedi 29 juin dans le carnet qu’il tient depuis son arrivée en Angleterre, le mardi 25 juin, la date même que Hitler veut fixer pour l’avenir :

« On nous a réunis dans la cour de l’ Olympia Hall où sont rassemblés les volontaires français. Le gouvernement de Gaulle est formé. Une Légion française se constitue. Nous sommes engagés volontaires. Un courant de discipline commence à parcourir le camp où l’anarchie était maîtresse et nous divisait.

« Dans une Marseillaise sans grandiloquence, jeune, franche, généreuse dans sa fraternité, c’est l’âme de la France qui a pris son vol, une âme farouche dans sa résolution de vaincre. »

CINQUIÈME PARTIE

Lundi 1

er

juillet

__

Dimanche 14 juillet 1940

« Les Anglais qui réfléchissent ne peuvent ignorer qu’il n’y aurait, pour eux, aucune victoire possible si jamais l’âme de la France passait à l’ennemi.

« Les Français dignes de ce nom ne peuvent méconnaître que la défaite anglaise scellerait pour toujours leur asservissement…

« Quoi qu’il arrive… nos deux peuples, nos deux grands peuples, demeurent liés l’un à l’autre. Ils succomberont tous les deux ou bien ils gagneront ensemble. »

Général DE GAULLE

8 juillet 1940

20.

De Gaulle s’est rendu à l’ Olympia Hall, là où Daniel Cordier et ses camarades attendent de pouvoir s’engager dans ces Forces françaises libres qui se constituent.

Souvent, ces jeunes Français qui ont pris tous les risques pour parvenir en Angleterre sont des adolescents – en culottes courtes quelquefois ! – qui changent leur date de naissance afin de se vieillir et pouvoir ainsi prendre les armes.

Ils commencent à être pour les Anglais les Free French.

Pour qu’on puisse identifier ses troupes, de Gaulle a décidé que chaque navire rallié – et l’amiral Muselier a entraîné quelques cargos avec lui –, chaque avion des Forces françaises libres portera comme emblème la croix de Lorraine ; et ce, à compter de ce lundi 1 er juillet 1940. La proposition en a été faite par un capitaine de corvette – Georges Thierry d’Argenlieu – qui vient de s’enfuir de Cherbourg où il était prisonnier.

Mais de Gaulle se souvient qu’il avait fait peindre cette croix sur ses blindés quand il commandait à Metz le 507 e régiment de chars.

Un autre temps, si proche et qui semble d’un autre siècle, tant sa vie a changé !

Hier, dimanche 30 juin, le général Weygand lui a donné l’ordre de se constituer prisonnier à la maison d’arrêt de Saint-Michel de Toulouse !

Et aujourd’hui, lundi 1 er juillet, M. de Castellane, diplomate qui représente le gouvernement du maréchal Pétain, lui transmet le message que l’ambassade vient de recevoir :

« Le général de brigade de Gaulle (Charles, André, Joseph, Marie) est informé qu’il est renvoyé devant le tribunal militaire de la 17 e région, pour CRIME de refus d’obéissance en présence de l’ennemi et délit d’incitation de militaires à la désobéissance. Il doit se constituer en état d’arrestation. »

On l’avait déjà rayé des cadres de l’armée !

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