Max Gallo - 1943-Le souffle de la victoire
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Mais au lieu de dresser l’opinion contre les « Anglo-Américains », ces bombardements sont acceptés, comme une fatalité que seuls le « Débarquement » – le mot est répété comme un viatique – et la « Libération » feront cesser.
Pétain et ses proches mesurent l’opprobre qui les frappe.
Ils veulent se séparer de Pierre Laval, symbole de cette collaboration sanglante dont le pays ne veut pas et qui fait du chef du gouvernement un homme haï par la majorité des Français.
Il ne faut pas que le naufrage de Laval entraîne celui du Maréchal.
En novembre 1943, les proches du Maréchal le poussent à affirmer son hostilité à Laval et à sa politique de collaboration. Des conciliabules rassemblent des élus du Parti radical – près de 200 – qui en appellent au Maréchal.
« Où en êtes-vous, monsieur le Maréchal, après quarante mois de pouvoir légal ? »
« Il est temps, monsieur le Maréchal, d’acheminer la France de la colère à la justice et de réaliser notre pacification intérieure par le retour à la vie normale d’une République… »
« […] L’adresse que voici est une sommation respectueuse mais ferme. Nous vous invitons à nous convoquer dans la même forme et aux mêmes fins que nos aïeux de 1871. »
La manœuvre se veut habile : on rompt avec Laval, et on devance de Gaulle.
On rêve de s’appuyer sur le général Giraud.
« En se désolidarisant de M. Laval, écrit ainsi un conseiller de Pétain, devenu attaché d’ambassade à Berne… en dénonçant la collaboration, en prenant vis-à-vis d’Alger la position que nous avons dite, le Maréchal tend la main discrètement au mouvement autochtone de résistance. »
Il est bien tard pour conduire cette manœuvre !
De Gaulle a écarté Giraud, et les résistants sont unis dans le Conseil National de la Résistance.
Les Allemands sont sur leurs gardes : ils ne laisseront pas Pétain chasser Laval.
Hitler l’écrit lui-même.
« Le gouvernement du Reich ne permettra pas le retour d’incidents analogues à ceux du 13 décembre 1940 et ne laissera pas mettre à nouveau en question la continuité du développement politique entre la France et les puissances de l’Axe. »
Marcel Déat, Philippe Henriot, Doriot, Marion, et les autres membres des partis collaborationnistes, alertés, dénoncent ces cabales.
Laval est serein : la Milice de Darnand, Obersturmführer des Waffen-SS, est à ses ordres.
Et les projets de « révision constitutionnelle » élaborés par l’entourage de Pétain afin de l’écarter font sourire le politicien madré qu’est Laval.
Pétain s’impatiente, convoque Laval, fin octobre 1943.
« Vous n’êtes plus l’homme de la situation, vous êtes incapable de maintenir l’ordre dans le pays, lui lance Pétain. Vous êtes suspect aux Allemands, vous les avez déçus ! »
Laval ne répond pas, ne rend plus visite au Maréchal, mais il se tient informé des intentions de Pétain, enfermé lui aussi – mais à l’étage supérieur ! – à l’hôtel du Parc.
Pétain rédige une lettre à Laval, lui rappelant les termes de leur entretien, et surtout Pétain prépare un appel au pays qui doit être radiodiffusé le 13 novembre 1943.
Pétain en a corrigé plusieurs fois les termes.
« Français,
« Le 10 juillet 1940, l’Assemblée nationale m’a donné mission de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle Constitution de l’État français…
« J’incarne aujourd’hui la légitimité française. J’entends la conserver comme un dépôt sacré et qu’elle revienne à mon décès à l’Assemblée nationale de qui je l’ai reçue si la nouvelle Constitution n’est pas ratifiée.
« Ainsi, en dépit des événements redoutables que traverse la France, le pouvoir politique sera toujours assuré conformément à la loi… »
Pétain s’illusionne. Le temps s’est écoulé depuis juillet 1940. Les Allemands n’ont plus besoin de ménager Pétain. Ils occupent toute la France. L’État français de Vichy ne représente plus rien. Ils n’ont plus d’égards pour ce vieillard de quatre-vingt-sept ans qui se proclame encore chef de l’État.
Ils exigent de connaître les termes de l’appel du Maréchal aux Français.
Pétain cède en maugréant, disant au représentant allemand à Vichy, Krug von Nidda :
« Cette histoire ne vous regarde pas ! »
Et, faisant allusion aux défaites allemandes sur le front de l’Est, il ajoute :
« Est-ce que je vous demande pourquoi vous avez évacué Jitomir ? »
Les autorités allemandes n’hésitent pas. Elles décident d’empêcher la diffusion de l’appel de Pétain.
« Je constate le fait et je m’incline, dit Pétain, mais je vous déclare que, jusqu’au moment où je serai en mesure de diffuser mon message, je me considère comme placé dans l’impossibilité d’exercer mes fonctions. »
Le dimanche 14 novembre 1943, Pétain n’assiste pas à la cérémonie hebdomadaire de lever des couleurs. Il ne va pas à la messe à l’église Saint-Louis… mais à l’église Saint-Biaise.
Le docteur Ménétrel, qui ne le quitte jamais, murmure :
« Le Maréchal va faire la grève sur le tas ou plus exactement sur l’État. »
Un jeu de mots pour caractériser une illusion et une farce politiques.
« Je ne convoquerai pas les ministres », déclare Pétain, comme si cela avait encore de l’importance, au-delà du petit cercle des « collabos » et des conseillers attachés au Maréchal.
Car il faut être totalement coupé des réalités du pays pour écrire au Maréchal, ainsi que le fait l’ancien député Frossard : « Vous avez sauvé la France une troisième fois. »
33.
Le maréchal Pétain, en cette mi-novembre 1943, n’est plus pour les Français un sauveur.
On ne le hait point ; il arrive même qu’on plaigne ce vieillard auquel on a fait confiance, il y a si longtemps, il y a un peu plus de trois ans.
Mais le « vainqueur de Verdun », tant de fois célébré, l’homme providentiel de juin et de juillet 1940, qui arrêtait la guerre « le cœur serré », celui dont on célébrait le dévouement – n’avait-il pas dit : « Je fais don de ma personne à la France » ? – est à peine un souvenir, une apparence qui ne fait plus illusion.
La réalité de la France, ce ne sont pas les dérisoires, les tortueuses et chimériques manœuvres de Pétain et de ses proches qui l’expriment.
Elle n’est pas non plus dans ces miliciens qui se pavanent en uniforme noir, dont les chefs ont prêté serment à Hitler et se sont engagés dans les Waffen-SS, tout en restant à la tête de la Milice aux côtés de Joseph Darnand.
Ceux-là sont des tueurs sinistres, les autres ne sont que des misérables qui cherchent à survivre à la défaite de l’Allemagne que tout annonce.
Le maréchal Pétain, qui joue encore les nobles vieillards, habité par le sens de l’honneur, n’est pas même capable de protester contre l’interdiction faite par les Allemands de célébrer le vingt-cinquième anniversaire du 11 novembre 1918.
Pire, son « gouvernement » édicte la même mesure d’interdiction de toute manifestation, ce 11 novembre 1943.
Et c’est celui qui se présentait comme le « vainqueur de Verdun » qui couvre ces décisions de son autorité !
Il n’est même plus une apparence.
La réalité de la France, c’est, tout au long de cet automne, les patriotes qui, par dizaines, restent les yeux ouverts face aux pelotons d’exécution.
Martial Brigouleix, socialiste, chef départemental de l’Armée Secrète en Corrèze, écrit aux siens, à la veille de son exécution :
« Conservez un moral à la hauteur du nôtre : que la vie sera plus belle après… Vive la France ! »
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