Max Gallo - 1943-Le souffle de la victoire

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De Gaulle a été lui aussi hostile aux partis, mais Jean Moulin est persuadé que dans le CNR ils ont leur place.

Sans eux, enracinés dans l’histoire française, de Gaulle ne pourrait rassembler. Une longue lettre de Léon Blum va dans le même sens.

Léon Blum écrit :

« Un État démocratique ne peut pas vivre ou ne peut pas être conçu raisonnablement sans l’existence de partis politiques…

« Rendez-vous compte bien clairement, je vous en conjure, que les organisations de Résistance qui sont sorties du sol français à votre voix ne pourront à aucun degré se substituer à eux. […]

« Je ne verrais pour ma part que des dangers à ce que les organisations de Résistance, une fois accomplie la tâche en vue de laquelle elles ont été créées, se survécussent sous leur forme actuelle. »

Et Blum évoque ce qu’elles pourraient devenir.

« Syndicats d’intérêts égoïstes et surannés comme les associations d’anciens combattants de l’autre guerre, ou bien milices paramilitaires, redoutables à toutes les républiques…

« Vous, dont le nom est désormais identifié avec la restauration de la démocratie en France, vous devez sentir mieux que personne l’évidence de ces vérités… »

De Gaulle se rallie à cette thèse. C’est le grand tournant en février 1943.

Il y aura des représentants des partis politiques au CNR.

Mais les tensions deviennent encore plus vives entre Max et Henri Frenay. Les confrontations sont dures : les deux hommes s’accusent mutuellement d’être des ambitieux.

De plus, Frenay a pris contact en Suisse avec Allen Dulles.

Ce chef des services de renseignements américains (OSS) est disposé à fournir des fonds au mouvement Combat.

Or la force de Max, c’est qu’il est le dépositaire et le répartiteur des sommes importantes que la France Libre verse à la Résistance. C’est sa force, son moyen de pression.

Frenay s’émancipe donc au moment où, pour résister aux pressions anglo-américaines, de Gaulle a besoin d’une Résistance rassemblée autour de lui.

Les représentants des partis politiques français sont d’autant plus nécessaires au sein du CNR.

De Gaulle a eu raison d’écrire à Max-Rex :

« Vous avez toute ma confiance. Nous approchons du but, voici l’heure des plus durs efforts. »

Max, à son retour de Londres, retrouvant son secrétaire Daniel Cordier, mesure à quel point de Gaulle a vu juste.

Max apprend que Pierre Brossolette – alias Brumaire – mène une « campagne de dénigrement systématique contre lui ».

Il accuse Max-Rex d’être un ambitieux sans scrupules, cherchant à imposer une politique personnelle pour laquelle il n’a reçu de De Gaulle aucun mandat.

Brossolette incite les chefs des mouvements à s’opposer à ses initiatives.

Et Brossolette-Brumaire – Max le sait – est un gaulliste de la première heure, un patriote prêt à sacrifier sa vie.

Mais Brumaire – avec Passy – veut prendre de vitesse Moulin, créer un comité de coordination pour la zone nord, rendant impossible la création du CNR.

« Je m’y attendais, dit Moulin. Ils me le paieront ! »

Février 1943.

L’ennemi tue des Français chaque jour.

L’issue de la guerre est encore incertaine et lointaine, mais on se déchire déjà pour le pouvoir futur ! Brossolette explique son projet de création d’un grand parti autour du général de Gaulle, intégrant les débris des anciens partis, à l’exception du Parti communiste et des nationalistes d’extrême droite.

Moulin sait que cette perspective écarterait du CNR ces personnalités qu’il a sollicitées.

Comment Brossolette et Passy ne mesurent-ils pas les coups qu’ils portent à de Gaulle, qu’ils veulent pourtant servir ?

« Ils me le paieront », répète Moulin.

Il arrive de Londres.

Il est dans sa chambre à Lyon, en compagnie de Daniel Cordier, qui se souvient [2] :

« Jean Moulin pose sa valise sur le lit. Quand il l’ouvre, un papier de soie apparaît, protégeant une sorte de tissu bleu. Il le saisit et se tourne vers moi : “J’ai pensé que vous en auriez besoin pour vous protéger du froid toujours vif à Lyon.”

« Je déplie le papier : c’est une écharpe en cachemire tricolore, bleu marine d’un côté, bleu ciel de l’autre, mes couleurs préférées. De ma vie je n’ai reçu un cadeau aussi somptueux, ni aussi émouvant. Plus que l’objet, c’est le bonheur de découvrir que, durant son séjour encombré, il a pensé à moi et pris le temps de choisir un cadeau pour marquer son attention à ma santé.

« J’ai envie de l’embrasser pour le remercier de tout : son présent, son retour, l’homme qu’il est. Mais Rex n’est pas quelqu’un que l’on embrasse. En dépit de son sourire et de sa gentillesse, son regard creuse un abîme entre nous.

« Il ne laisse d’ailleurs aucun temps aux effusions et enchaîne : “Voici les instructions de Londres. Rapportez-les décodées demain matin.” La récréation est terminée. »

Dans les jours qui suivent, en ce mois de février 1943, Max réussit, jour après jour, à convaincre les représentants de la Résistance de la nécessité de créer, comme le veut de Gaulle, un Conseil National de la Résistance : le CNR.

Le patriotisme l’emporte face à Roosevelt et à Churchill, la position de De Gaulle en sort renforcée.

En Algérie, le général Giraud s’apprête à publier huit ordonnances qui rétablissent la législation républicaine et abrogent toutes les mesures prises sous l’« inspiration de l’ennemi ». L’Algérie va cesser d’être encore, près de trois mois après le débarquement américain, un « Vichy sans Pétain ». Et de Gaulle peut annoncer sa prochaine visite à Alger, pour y rencontrer le général Giraud, « grand soldat et noble figure ».

L’horizon s’éclaircit.

Jean Moulin et les états-majors des mouvements de Résistance s’apprêtent à quitter Lyon pour Paris, puisque c’est dans la capitale que doit siéger le CNR.

Mais Moulin va d’abord gagner Londres pour rendre compte au Général de l’accomplissement prochain de sa mission.

Il est surpris que, à son arrivée à Carlton Gardens, Passy lui annonce qu’il doit le conduire, dans la voiture personnelle du Général, jusqu’à la maison de celui-ci à Hampstead.

Dans le living-room qui donne sur un parc aux arbres décharnés, Moulin retrouve quelques hommes, le général Delestraint, le colonel Billotte et André Philip, commissaire à l’intérieur.

De Gaulle entre, serre la main de Jean Moulin.

« Veuillez vous mettre au garde-à-vous », dit de Gaulle. Puis, haussant le ton, il ajoute d’une voix solennelle :

« Caporal Mercier, nous vous reconnaissons comme notre Compagnon pour la Libération de la France dans l’Honneur et par la Victoire. »

Il épingle la croix de la Libération sur la poitrine de Jean Moulin.

11.

Jean Moulin s’en va. Il doit regagner la France et de Gaulle est inquiet.

Il suit des yeux la silhouette frêle de celui qui organise l’avenir de la nation et qui, dans quelques heures, sera au milieu des périls. Redevenu Max ou Rex, recherché par toutes les polices allemandes, il sera à la merci du hasard, d’une imprudence, d’une trahison, du non-respect des consignes, des rivalités, des ambitions.

« Ah, je le sais, dit de Gaulle. Du drame atroce que nous traversons tous ensemble, sont sorties, parmi les Français, des divisions passionnées et même parfois des luttes fratricides. Hélas, une fois de plus, nos malheurs dans la guerre étrangère s’accompagnent de luttes intestines. »

Moulin est l’un des Français les plus exposés. Survivra-t-il ?

La libération tant espérée ne peut se réaliser que dans plusieurs mois et « la guerre atteint son paroxysme ».

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