Max Gallo - 1943-Le souffle de la victoire
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« La Milice a pour priorité, dit le Maréchal, le maintien de l’ordre, la garde des points sensibles, la lutte contre le communisme… »
Le Maréchal poursuit avec solennité :
« N’oubliez pas non plus que l’une de vos principales préoccupations doit être de gagner le cœur de la population. Vous devez pour cela montrer au pays l’exemple de la discipline et d’une vie privée sans tache.
« Éloignez de votre sein les éléments douteux… Préférez la qualité au nombre… Évitez l’esprit partisan et les représailles inutiles, sources de conflits et de vengeance.
« Basez au contraire votre propagande sur les réalités en faisant appel au bon sens de chacun… »
Quelles « réalités » connaît le Maréchal, en cette année 1943 où il va célébrer son quatre-vingt-septième anniversaire ?
En 1943, le chef régional de la Milice à Lyon se nomme Joseph Lécussan.
10.
Comment la Milice française, avec des « chefs » tels que Joseph Lécussan et des miliciens qui sont, à son image, gens « de sac et de corde », prêts à toutes les violences, rêvant de rapines et de crimes, pourrait-elle, selon le vœu de Pétain, « gagner le cœur de la population » ?
Elle organise pourtant des distributions gratuites de marchandises saisies – vivres, vêtements – chez ceux qu’elle appelle les « profiteurs », les « trafiqueurs », et où les miliciens perquisitionnent, mais on ne se presse pas autour de ses étals !
Qui peut croire qu’elle veut pratiquer l’« entraide sociale » ?
Qui peut imaginer, comme le dit le ministre et académicien Abel Bonnard, qu’elle est « formée d’hommes nourris de la moelle des lions » ?
On voit les miliciens briser les portes des appartements où se terrent des Juifs.
On les voit tramer des « réfractaires » aux visages tuméfiés, roués de coups.
On sait qu’ils torturent et fusillent.
Ils portent un uniforme bleu-noir, sur lequel tranche un brassard orné de la lettre gamma.
On lit dans les documents de la Milice qu’elle « a pris pour insigne le gamma dont la double valeur symbolise très heureusement la mission révolutionnaire ».
« Troisième lettre de l’alphabet grec, le gamma est la représentation zodiacale du bélier, symbole de force, mais aussi symbole de renouveau, car le monde entre au printemps sous le signe du Bélier.
« La Milice française a pris le gamma pour insigne parce qu’elle est la force française garante du renouveau français. »
Qui peut prêter attention à ces élucubrations ?
Ce signe gamma , dit-on, c’est la croix gammée de la Milice !
On craint ces « salauds », ces « voyous », cette pègre, dont le béret est la seule marque française !
On sait – et au fond d’eux-mêmes les miliciens savent aussi – que leurs jours sont comptés, et ils sont d’autant plus violents et cruels qu’ils n’ont plus rien à perdre, et que cette année 1943 qui commence, marquée au sceau de Stalingrad, est emportée par le souffle de la victoire.
Tout le monde écoute Radio-Londres.
On y apprend que le président Roosevelt a déclaré devant le Congrès des États-Unis : « Cette guerre est une lutte entre ceux qui croient à l’homme et ceux qui n’y croient pas. »
À Anfa, Roosevelt a exigé de l’Allemagne, du Japon, de l’Italie « une reddition inconditionnelle ».
Mussolini peut bien continuer de parader en proclamant que « le peuple qui tiendra un quart d’heure de plus que l’adversaire est celui qui vaincra », on ricane.
Tripoli est aux mains des Anglais de Montgomery, le Fezzan est conquis par Leclerc. Il n’y a plus d ’Impero italien !
On mesure l’ampleur du désastre subi par la Wehrmacht sur le front de l’Est aux cérémonies de deuil qui ont enveloppé de voiles noirs et de musique wagnérienne tout le Reich allemand.
Alors Goebbels peut bien hurler « le mot “capitulation” n’existe pas dans notre vocabulaire », et le Führer dire « 1943 ne sera pas 1918 », on écoute de Gaulle qui, à Radio-Londres, le 4 février 1943, dresse avec lucidité le bilan de la guerre.
« Les récents discours de Berlin, dit-il, étalent aux yeux et aux oreilles du monde l’angoisse qui étreint l’ennemi.
« Ce recul entre la mer Blanche et le Caucase, ces corps d’armée encerclés, ces généraux qui capitulent, cette retraite ininterrompue depuis le Nil jusqu’au Mareth, et depuis les confins du Tchad jusqu’au golfe de Gabès, voilà qui est inquiétant pour l’Allemagne et pour ses alliés. Comment pourraient-ils maintenant imaginer la Victoire ? »
Mais de Gaulle évoque aussitôt « la force et la ruse des dictatures qui ont encore assez de ressources pour balancer le destin ! Dans le drame terrible de cette guerre comme dans les grandes tragédies classiques, l’issue demeurera douloureuse jusqu’à la scène du dénouement ! ».
Alors, il faut agir.
« Pour ce qui le concerne lui-même, le peuple français, conclut de Gaulle, entend se libérer par le sang et par les armes… »
Ces armes ne peuvent être des pavés.
À Montluçon, à Roanne, dans d’autres villes, les gares sont envahies par des manifestants qui veulent empêcher les wagons pleins de « requis » du Service du Travail Obligatoire de partir pour l’Allemagne.
Les gardes mobiles, les policiers – auxquels se sont joints des miliciens – tentent d’empêcher la foule d’occuper les voies, les halls de gare. Ils chargent, crosses levées. Ils mettent en joue.
Les manifestants répondent à coups de pavés.
Les wagons sont détachés des locomotives.
Les manifestants chantent La Marseillaise et L’Internationale.
Dans la foule, les communistes crient « Vive l’URSS », mots que recouvrent les « Vive de Gaulle », « Vive la France », « Pas de Français pour l’Allemagne », « Pas de soldats pour Hitler ».
Une compagnie de la Wehrmacht, baïonnette au canon, charge et dégage la gare de Montluçon, mais sur 160 requis, seulement 20 partent. Les autres ont dû passer au « maquis ».
Le 11 février 1943, dans l’Alsace annexée au Reich, 183 jeunes gens venant de plusieurs villages, convoqués pour s’inscrire sur le « rôle » de la Wehrmacht, se rassemblent et réussissent en cheminant dans la neige, par les champs et les bois, à franchir la frontière suisse.
La répression s’abat sur leurs familles.
Et quand les jeunes gens du village de Ballesdorf tentent eux aussi de gagner la Suisse, les Allemands sont sur leurs gardes. Les jeunes gens se défendent. Ils sont repris. Et 14 d’entre eux sont fusillés au camp de concentration du Struthof.
Les autorités allemandes organisent systématiquement des déportations massives : dans l’arrondissement d’Altkirch, sur une population totale de 46 000 personnes, 2 364 sont déportées.
Et pour combler les vides, les Allemands installent dans les fermes des ouvriers polonais et ukrainiens.
Rien n’y fait : ni la répression, ni les trahisons, ni les aveux de ceux qui parlent sous la torture.
La vague de la Résistance enfle au fil des jours de cette année 1943 dont chacun sent qu’elle est décisive.
À Londres, autour de De Gaulle, on s’interroge.
Faut-il, sans attendre un débarquement en France, inciter les résistants à l’« action immédiate », à ces attentats contre les officiers et les soldats de la Wehrmacht, qui se paient d’exécutions d’otages ?
Passy, le chef du Bureau Central de Renseignements et d’Action (BCRA), se rend en France en compagnie de Pierre Brossolette, brillant journaliste socialiste, qui a rejoint de Gaulle et agit au sein du BCRA.
« Nous avons reçu avant notre départ de Londres, confie Passy, la consigne d’essayer de freiner dans la mesure du possible l’ action immédiate », si coûteuse en hommes.
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