Max Gallo - Le Peuple et le Roi

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Voilà donc ce royaume que Louis doit gouverner.

Il sait que l’on s’interroge en ces premières semaines de règne sur ses capacités.

« Louis XVI aura-t-il ou n’aura-t-il pas le talent des choix et celui d’être la décision ? » se demande un abbé de cour, Véri.

C’est anodin mais Louis découvre dans la copie d’une lettre de l’ambassadeur d’Autriche Mercy-Argenteau à l’impératrice Marie-Thérèse que le diplomate le trouve « bien peu aimable. Son extérieur est rude. Les affaires pourraient même lui donner des moments d’humeur. » Et l’Autrichien se demande si ce roi « impénétrable aux yeux les plus attentifs » doit cette « façon d’être » à une « grande dissimulation » ou à une « grande timidité ».

L’ambassadeur rapporte une exclamation de Marie-Antoinette : « Que voulez-vous qu’on puisse faire auprès d’un homme des bois ? »

Comment, quand on apprend cela, ne pas se renfermer, refuser de donner sa confiance, tenir son jeu secret ? Hésiter à choisir, sachant qu’on est à tout instant guetté ?

Faut-il revenir sur la réforme Maupeou ?

Nommer au contrôle général des Finances cet Anne Robert Turgot, intendant du Limousin, qu’on dit « physiocrate », économiste donc, adepte du laissez faire, laissez passer, voulant briser les corporations de métier, décréter la libre circulation des grains, imaginant que ces libertés favoriseront le commerce, permettront de réduire voire d’effacer ce déficit, cette tumeur maligne de la monarchie, ce mot que Louis entend plusieurs fois par jour associé à ceux de banqueroute, d’économies, d’impôts, de réformes, de privilèges.

Louis se sent harcelé. Son mentor, ce vieil homme de Maurepas, le somme de se décider à nommer Turgot, de répondre à de nombreuses autres questions pressantes à propos de la réforme Maupeou, de la politique étrangère.

Faut-il préparer, entreprendre une guerre contre l’Angleterre, la grande bénéficiaire du traité de Paris, et profiter des difficultés que Londres rencontre dans ses colonies d’Amérique ?

Et cela suppose de donner encore plus de poids à l’alliance avec l’Autriche, et c’est naturellement ce que veut Marie-Antoinette, guidée par l’ambassadeur Mercy-Argenteau.

Mais où est l’intérêt du royaume ?

Louis hésite.

« Que voulez-vous, dit-il à Maurepas, je suis accablé d’affaires et je n’ai que vingt ans. Tout cela me trouble. »

« Ce n’est que par la décision que ce trouble cessera, répond Maurepas. Les délais accumulent les affaires et les gâtent même, sans les terminer. Le jour même que vous en aurez décidé une, il en naîtra une autre. C’est un moulin perpétuel qui sera votre partage jusqu’à votre dernier soupir. »

La seule manière d’échapper à cette meule des affaires qu’il faut trancher et qui tourne sans fin, et ne cessera qu’avec la mort, c’est de s’enfuir, de chevaucher dans les bois, de traquer le cerf et le sanglier, de se rendre jusqu’à Versailles ou à Marly. Louis rêve du jour où, enfin, il pourra s’installer à Versailles.

Il envisage déjà d’aménager des appartements privés, avec une salle de géographie, où il rassemblerait ses cartes et ses plans, un étage serait consacré à la menuiserie. Au-dessus se trouverait la bibliothèque, et enfin, au dernier étage, il placerait la forge, des enclumes et des outils pour travailler le fer.

Un belvédère lui permettrait de pénétrer, grâce au télescope, tous les secrets des bosquets de Versailles et des bâtiments du château.

Il gardera ces lieux fermés, car il a déjà surpris les commentaires ironiques ou méprisants, avec lesquels on juge ses goûts d’artisan, de forgeron, de serrurier, de menuisier.

Un roi, un gentilhomme jouent aux cartes, ou au trictrac, ils apprécient les courses, ils chassent, mais ils ne se livrent pas aux activités d’un roturier, d’un compagnon de métier !

Cela n’est pas digne d’un roi.

Mais ce sera un moyen pour lui de se retirer, d’échapper aux regards, aux harcèlements, aux décisions.

C’est si simple quand on n’agit que pour soi !

Ainsi, alors qu’on le met en garde, qu’on trouve l’initiative téméraire, Louis accepte de se faire inoculer, à la demande de la reine et de ses frères, la variole, et c’était encore une pratique jugée dangereuse, venue de cette terre hérétique et philosophique d’Angleterre, si vantée par Voltaire et le parti philosophique, afin d’être vacciné contre cette maladie qui avait fait des hécatombes dans la famille royale.

Lorsqu’on apprend qu’on a passé des fils dans le gros bouton purulent d’un enfant de trois ans, puis qu’on les a introduits dans les bras du roi et de ses frères, on s’inquiète.

« À quoi bon risquer sur la même carte ces trois vies si précieuses à la nation et quand nous n’avons pas encore d’héritier ? » interroge-t-on.

On pense même que « c’est vouloir livrer la France aux Orléans ».

Mais la vaccination, administrée aux trois frères installés au château de Marly, est bien supportée.

On dit que Louis XVI, pendant les quinze jours d’isolement, a, malgré les malaises et la fièvre, continué de travailler. Et Voltaire, qui exprime l’opinion éclairée, déclare :

« L’Histoire n’omettra pas que le roi, le comte de Provence et le comte d’Artois, tous trois dans une grande jeunesse, apprirent aux Français en se faisant inoculer qu’il faut braver le danger pour éviter la mort. La nation fut touchée et instruite. »

Louis accueille ces louanges avec un sentiment d’euphorie.

Il lit et relit ces vers que l’on publie, que l’on récite :

Poursuis, et sur nos cœurs exerce un doux empire

La France a dans son sein vingt millions d’enfants

Quelle gloire pour toi si bientôt tu peux dire

Je les rends tous heureux et je n’ai que vingt ans.

Les gazettes, souvent réservées, chantent elles aussi ce jeune souverain « occupé du soin du trône avec l’adorable princesse qui y est arrivée avec lui ; tout ce qu’on apprend à chaque instant ajoute à l’amour qu’on leur porte. S’il était possible au Français de ne pas porter jusqu’à l’idolâtrie la tendresse qu’il a pour ses maîtres… ».

Mais Louis pressent qu’on veut faire de lui le « souverain des Lumières », Louis le Juste.

On l’invite pour des raisons d’économie à se faire sacrer non à Reims mais à Paris. Et l’on pourrait aussi, à l’occasion de cette rupture avec la tradition, changer le serment que prête le roi au moment de son sacre et par lequel il s’engage à exterminer les hérétiques ! Et n’y a-t-il pas encore en France, au moins six cent mille protestants ? Et a-t-on oublié cette affaire Calas, qui a vu torturer, exécuter, un protestant dont Voltaire a prouvé l’innocence ?

Louis laisse dire mais résiste.

Il refuse de prendre Malesherbes comme chancelier parce qu’il le juge trop lié au parti philosophique. Et il dit à Maurepas, qui insiste pour que Turgot soit enfin chargé des Finances :

« Il est bien systématique, et il est en liaison avec les encyclopédistes. »

« Aucun de ceux que nous approcherons ne sera jamais exempt de critique, répond Maurepas, ni même de calomnie. Voyez-le, sondez-le sur ses opinions, vous verrez peut-être que ses systèmes se réduisent à des idées que vous trouverez justes. »

Il faut bien écouter Maurepas, puisque l’on dit que ce Turgot, fils d’un conseiller d’État qui fut aussi prévôt des marchands de Paris, serait capable de combler le déficit de quarante-huit millions de livres qui mine l’État royal.

Le 24 août 1774, Louis XVI reçoit Turgot, l’écoute, puis conclut en lui serrant les mains :

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