Max Gallo - L'âme de la France
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Que fait le camp perdant dans une guerre civile ? Il devient le parti de l'étranger. Le prince bourguignon s'allie alors avec l'Anglais.
Une pratique française se confirme : la division au sommet de l'État provoque la crise du royaume et la guerre civile dont l'étranger tire profit.
Le nouveau roi d'Angleterre, Henri V, est un souverain remarquable, grand chef de guerre, fin politique et homme pieux. Il entend se réapproprier l'héritage des Plantagenêts.
Son armée débarque en Normandie, gagne les pays de la Somme.
Les chevaliers français sont entassés sur le plateau d'Azincourt. Le sol est boueux, ce 25 octobre 1415. L'armure pèse au moins vingt kilos. Si l'on tombe à terre, on ne peut se relever. Alors on charge les archers anglais sans attendre qu'arrive la piétaille des gens d'armes. Les chevaux se heurtent, renversent leurs cavaliers, qu'il ne reste plus aux Anglais qu'à égorger, car Henri V a ordonné qu'on ne fasse prisonniers que les grands et qu'on tue tous les autres.
Ils seront trois mille chevaliers, barons, baillis, grands officiers de l'administration du royaume à être ainsi massacrés.
Charles d'Orléans, prisonnier, est transféré en Angleterre, où, de prison en prison, il passera vingt-cinq années à se morfondre et à rimer :
En regardant vers le pays de France
Un jour advint à Douvres sur la mer
Qu'il me souvint du doux plaisir
Qu'en ce pays je trouvais
Et mon cœur commença à soupirer
Mais à mon cœur amer
Voir la France faisait grand bien.
Cette nostalgie charnelle du royaume perdu, cette souffrance et cette humiliation, il n'est pas besoin d'être prisonnier en Angleterre pour les ressentir.
On souffre de la guerre civile : les Bourguignons massacrent encore les Armagnacs à Paris en 1418 ; Jean sans Peur le Bourguignon est assassiné à Montereau le 10 avril 1419 – est ainsi vengé Louis d'Orléans, qu'il avait fait tuer le 23 novembre 1407.
On souffre de l'avancée des troupes anglaises, armée d'occupation qui prend possession sans ménagements du royaume de son roi, imposant à Rouen un siège impitoyable, remontant la Seine : « Les Anglais font autant de mal que les Sarrasins. » Mais on en veut aussi au Dauphin Charles, devenu lieutenant général du royaume en 1417.
On désire la paix.
On approuve donc le traité de Troyes (20 mai 1420). Henri V de Lancastre épouse la fille de Charles VI et devient, de fait, fils et héritier du roi de France.
Charles le Dauphin n'est plus qu'un banni.
Le 1 er décembre 1420, Henri V, Charles VI, le pauvre roi fou, son épouse Isabeau et Philippe le Bon, le nouveau prince bourguignon, entrent dans Paris.
« Jamais princes ne furent reçus à plus grande joie qu'ils furent. »
La capitale du royaume de France est aux mains des Anglais, mais la foule assoiffée de paix applaudit.
Après la mort de Henri V et celle de Charles VI, en 1422, le duc de Bedford est régent du royaume au nom de Henri VI de Lancastre.
Malheureux Charles VII, roi de Bourges !
Un pouvoir divisé, une guerre civile, un parti de l'étranger, un peuple exsangue et désorienté, la souffrance d'une âme française humiliée, bafouée, niée : tel est l'abîme où a chuté le royaume de France.
Quelle providence ou quelles circonstances, quels héros pourront-ils lui permettre de resurgir au grand jour de l'unité et de la souveraineté nationales ?
16.
Où s'est réfugiée l'âme de la France, puisque le territoire du royaume est partagé et que celui qui se proclame roi de France, ce pauvre Charles VII, n'a pas même été sacré à Reims, qu'il tient sa Cour à Bourges et qu'Orléans est assiégée par l'Anglais ?
Car le roi anglais, Henri VI de Lancastre, est roi de France, lui aussi, fort de la légitimité que lui confère le traité de Troyes. Et à Paris, qu'il contrôle, les bourgeois, les maîtres de l'Université, les marchands, les évêques, « collaborent » avec le régent anglais, le duc de Bedford.
D'autant plus que l'Anglais a pour allié Philippe le Bon, le Bourguignon, le plus fastueux des princes de la chrétienté, qui possède trois capitales : Lille, Bruges et surtout Dijon. Riche, il l'est par les vignobles de Beaune – on construira dans cette ville, en 1443, un magnifique hôpital –, par les voies commerciales qu'il contrôle, par les Flandres ou cliquètent les métiers mécaniques à tisser.
Il attire peintres, artistes, sculpteurs.
Le duc de Bretagne, à l'autre extrémité du territoire, est lui aussi l'allié de l'Anglais.
Ainsi, cette « France anglaise » dispose de presque tout le pays au nord et à l'est de la Loire, et il faut encore y ajouter la Guyenne.
Telle est ainsi brisée l'ancienne unité française liée à la « sainte lignée » des rois de France.
Et lorsque les chevaliers du roi de Bourges tentent une fois encore de bousculer les archers anglais, ceux-ci, comme à Crécy, Poitiers, Azincourt, les massacrent de leurs flèches et de leurs coutelas, le 17 août 1424, à Verneuil-sur-Avre.
Charles VII doute aussi de lui, de ses droits. Hésitant, il songe parfois à se retirer en Dauphiné, à renoncer à la reconquête du royaume, qui lui paraît si difficile qu'elle en devient improbable.
Cependant, les provinces qu'il contrôle sont riches – les pays de Loire, notamment –, elles ont été peu touchées par les ravages de la guerre. Il a autour de lui non seulement les membres du vieux parti Armagnac, mais ceux qui sont restés fidèles à la dynastie capétienne.
Sans doute certains membres de sa Cour sont-ils tentés par des rapprochements avec les Bourguignons, et lui-même, miné par l'incertitude, n'est-il pas capable de prendre la tête de la résistance à l'Anglais, de se faire le héraut du royaume de France.
Élites collaborant avec l'occupant, pouvoir royal impuissant, armée défaite : l'âme de la France réside encore et résiste dans son peuple humilié et exploité par l'Anglais.
« Toujours le régent Bedford enrichissait son pays de quelque chose, et quand il en revenait il n'en rapportait rien qu'une nouvelle taille », écrit un témoin.
En Normandie, où l'Anglais, de Rouen à Caen, s'est fortement implanté, on se rebelle contre les impôts nouveaux. Et l'occupant réprime, sévit, pend, décapite.
Un patriotisme populaire naît de cette résistance. Il s'exprime partout, l'Anglais agissant partout selon son intérêt.
On murmure même à l'université de Paris, quand les professeurs y apprennent que Bedford veut créer une université à Caen afin d'y former des « administrateurs » au service des Anglais.
On mesure l'âpreté et la rapacité anglaises. Dans les années qui suivent le traité de Troyes, un témoin écrit : « Les Anglais ont détruit et gâté tout le royaume, et tant de dommages y ont fait au temps passé et de présent que si tout le pays d'Angleterre était rendu et mis à deniers, on n'en pourrait pas recouvrer la centième partie des dommages qu'ils ont faits audit royaume de France. »
L'âme de la France se forge ainsi dans la défaite et l'occupation étrangère. Un « parti français » s'affirme au sein du peuple.
Jeanne la Pucelle, fille de « labours aisés » et fille du peuple – analphabète, donc –, est l'une de ces Françaises qui, au nom de Dieu, protecteur du royaume de France, répondent à l'appel de ces voix – celle du Seigneur, celles du peuple – qui les incitent à se lever pour sauver le royaume.
Jeanne, qui est née entre la Champagne et le Barrois, est l'incarnation de ce mouvement surgi des profondeurs nationales.
Mais il y avait aussi Péronne, de Bretagne, et Catherine, de La Rochelle. Et combien de femmes et d'hommes agenouillés prient pour que soit sauvé le royaume et sacré le roi français ? La foi chrétienne enflamme le sentiment national. Jeanne est portée par cette croyance qui l'« oblige » à agir, lui insuffle la force de conviction bousculant les hésitations.
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