Max Gallo - Le Roman Des Rois
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Cette phrase, Philippe Auguste l’a prononcée pour la première fois le jour de son sacre, en la cathédrale de Reims, le 1 er novembre 1179.
Il n’a que quatorze ans et lorsqu’il regarde autour de lui, il ne voit sous la nef que les féodaux dont la gloire, la puissance, la richesse, l’expérience, l’influence l’écrasent.
Il tend les muscles de son corps, redresse la tête pour montrer qu’il possède en lui toute la force du suzerain.
Et c’est pourquoi il répète en remuant à peine les lèvres – mais Eudes de Thorenc l’entend : « Je suis le roi de France, et mes vassaux me doivent obéissance et assistance. »
Il ne baisse pas les yeux devant l’archevêque de Reims, Guillaume aux Blanches Mains, qui le sacre.
L’archevêque est le légat du pape et le représentant de la famille des comtes de Champagne. Mais il est le seul à être présent à Reims. Ni Henri, comte de Champagne, ni Thibaud, comte de Blois et de Chartres, ni Étienne de Sancerre ne sont venus.
Philippe Auguste ressent leur absence comme un défi. Leur soeur, Adèle de Champagne, sa propre mère, est restée auprès de son époux malade, le roi Louis VII. Il a le sentiment qu’on l’a poussé là comme une proie livrée sans appui à l’ambition de ses oncles de Champagne.
Cette famille-là, Philippe Auguste le sait, encercle le domaine royal et rêve de gouverner la France. Adèle n’est-elle pas épouse et mère de roi de France ? Sans doute ses frères et elle-même imaginent-ils que ce roi de quatorze ans, ce Philippe Auguste dénué d’expérience, tendre comme un écuyer, se laissera guider.
Ils ne sont pas seuls à vouloir lui tenir les rênes.
Il y a Philippe d’Alsace, comte de Flandre, vassal à la fois du roi de France et de l’empereur d’Allemagne. Il est venu à Reims accompagné du comte de Hainaut, Baudouin, dont la fille, Isabelle, est promise à Philippe Auguste.
Baudouin a fait son entrée dans la cathédrale entouré de quatre-vingts chevaliers, montrant par là sa puissance et sa richesse.
C’est le comte de Flandre qui porte l’épée royale dans la nef, c’est encore lui qui sert de porte-mets au cours du festin d’apparat qui clôt la journée du sacre.
Philippe le regarde à la dérobée.
Ce vassal grand seigneur est par ailleurs le parrain militaire du roi. Lui aussi a l’ambition de gouverner Philippe Auguste, à l’instar des comtes de Champagne.
Mais deux ambitions peuvent s’entredévorer. Philippe ne doute plus qu’il peut, s’il joue habilement, tenir lui-même et lui seul les rênes de son royaume.
Personne ne pourra les lui arracher, pas même Henri II Plantagenêt, seigneur d’Anjou et par là son vassal, mais aussi roi d’Angleterre et possédant avec ses fils – Henri le Jeune, Richard Coeur de Lion, comte de Poitou, Geoffroy, comte de Bretagne, et le benjamin, Jean sans Terre – plus de la moitié de la France ! Celui-là convoite l’autre moitié, l’Auvergne et le Languedoc.
Il y a donc trois familles ambitieuses, celles de Champagne, de Flandre et d’Anjou-Plantagenêt, et au sein de chacune d’elles des rivalités que Philippe peut utiliser.
Mais il lui faut agir sans attendre, s’emparer des rênes.
Il entre dans la chambre où son père gît, paralysé. Adèle de Champagne est là qui veille pour les siens, ses frères champenois.
Philippe Auguste l’écarte et sa mère le maudit. Mais il s’approprie le sceau royal. Désormais, Louis VII n’est plus que le corps figé d’un homme qui attend la mort.
Le vrai roi, le seul, est Philippe Auguste.
Il fait aussitôt saisir tous les châteaux censés revenir à sa mère après la mort de Louis VII. Il rompt ainsi avec ses oncles de Champagne.
Il épouse Isabelle de Hainaut, manière de s’allier contre les « Champenois » avec les seigneurs de Flandre. Et il obtient en dot l’Artois, avec les villes opulentes d’Arras et de Saint-Omer.
Ce ne peut être l’archevêque de Reims, Guillaume aux Blanches Mains, l’un des oncles de Champagne, qui célèbre le mariage.
La cérémonie aura donc lieu le 29 avril 1180 au château de Bapaume, dans l’Artois, et, parce qu’il faut se presser, devancer une éventuelle attaque des Champenois, Philippe Auguste décide que le couronnement des deux époux se déroulera au lever du soleil, dans l’abbaye de Saint-Denis.
Adèle, sa mère, et ses frères de Champagne jugent ces premiers actes comme autant de rébellions. Depuis la Norman die où elle s’est enfuie, elle demande l’aide du roi Henri II Plantagenêt. Celui-ci débarque en Normandie, appelle une levée de troupes dans tous ses États. Philippe répond en sollicitant l’envoi de chevaliers et de piétons par le comte de Hainaut, son beau-père.
On s’apprête au combat quand, tout à coup, un chevalier paraît, porteur d’un message du roi d’Angleterre : que les deux souverains se rencontrent à Gisors et signent un traité de paix au lieu de s’affronter, suggère Henri Plantagenêt.
« C’est la volonté de Dieu, écrit Eudes de Thorenc, qui a conduit les deux rois à laisser les glaives dans leurs fourreaux.
« Henri II Plantagenêt devint l’allié de Philippe Auguste alors qu’il aurait pu profiter des faiblesses du jeune roi. »
Il s’est conduit en vassal respectueux de son suzerain, refusant d’attaquer un monarque d’à peine quinze ans.
Sans doute a-t-il aussi craint une guerre longue et incertaine, ainsi que les ambitions de ses propres fils, rivaux entre eux.
« Le 28 juin 1180, j’ai vu les deux rois agenouillés côte à côte dans la chapelle du château de Gisors, écrit encore Eudes de Thorenc.
« Je les ai vus au festin célébrant leur alliance. Philippe Auguste, si jeune d’âge, avait déjà le maintien et le regard d’un grand roi. »
Et lorsque, quelques mois plus tard, le 19 septembre 1180, Louis VII mourut, on n’eut pas à crier : « Le roi est mort, vive le roi ! », car Philippe Auguste régnait déjà depuis plusieurs mois en maître souverain du royaume de France.
10.
Philippe Auguste se tient immobile, appuyé à son glaive, cependant que chevaliers et barons s’agenouillent devant lui.
Il lit dans le regard de ces hommes l’étonnement, souvent aussi le dépit et l’irritation.
Il est un souverain d’à peine seize ans au corps encore fluet de jeune écuyer, alors qu’ils ont le visage et le torse tout couturés. Certains reviennent de Terre sainte et appartiennent, comme Eudes de Thorenc, à l’ordre des Templiers. Ils sont les chevaliers du Christ. Ils portent l’armure et la croix depuis des années. Ils ont guerroyé, tué, et leurs cicatrices témoignent de leur bravoure. Mais ils sont les vassaux de cet enfant qui n’a jamais combattu.
Ils sont partagés, car ils admirent ce jeune roi qui sait s’opposer aux comtes de Champagne, de Flandre, et au roi d’Angleterre sans jamais baisser les yeux.
Et ils le reconnaissent comme leur suzerain parce qu’il a été sacré à Reims, que sa lignée capétienne ne s’est jamais interrompue, qu’il règne donc par la grâce de Dieu.
Ces chevaliers respectent le roi et lui obéissent parce qu’à Reims, en même temps qu’il recevait l’onction divine, il a prêté serment solennel de défendre l’Église, mère et fille de Dieu.
Ils sont prêts à se battre à ses côtés, pour lui, afin de défendre et agrandir le domaine royal de la lignée Très Chrétienne des Capétiens.
La défendre, certes, car jamais elle n’a été aussi menacée. Philippe Auguste le dit sans que sa voix trahisse aucune peur. Les chevaliers lui font confiance, prennent la mesure de son habileté.
Il déclare que les comtes de Champagne, de Flandre et de Bourgogne se sont réunis au château de Provins, le 14 mai 1181. Les comtes de Blois et de Chartres ainsi qu’Étienne de Sancerre les y ont rejoints. La ligue qu’ils ont ainsi constituée entend attaquer le domaine royal par le nord et par le sud.
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