Max Gallo - Paris vaut bien une messe

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Sarmiento avait ricané.

— Ils ne connaissent pas le duc d’Albe, ils ne savent pas que je suis capable de comploter aussi bien qu’eux !

Le père Verdini s’était signé.

Il avait ajouté de sa voix fluette, presque éteinte, que Sa Sainteté Pie V priait pour que Dieu voulût bien éclairer le roi Très Chrétien, retenir Charles IX, l’empêcher de faire la guerre au Roi Catholique. L’Espagne était avec Philippe II le bouclier et le glaive de l’Église. Et le pape était tourmenté à l’idée de ce mariage entre une catholique et un huguenot.

— Cela ne se fera pas, avait décrété Sarmiento en se levant. Ou alors Henri de Navarre aura renié sa religion hérétique et rallié la sainte Église.

Mais peut-on faire confiance à un renégat ?

Il s’était remis à aller et venir, à parler avec mépris de Catherine de Médicis, de ses fils, de Marguerite de Valois.

Charles IX, tout roi qu’il était, n’était qu’un jouet entre les mains des flagorneurs tels Coligny ou Guillaume de Thorenc. Mais, à la fin, c’était sa mère qui l’influençait. C’était donc elle qu’il fallait convaincre, effrayer, acheter même. Il fallait lui promettre une bonne et solide alliance qui assurerait le pouvoir et la richesse à ses enfants.

— Une Italienne, une descendante de marchands de Florence, elle n’est que cela : rien ! avait conclu Sarmiento.

Quant à ses deux autres fils, Henri d’Anjou et François d’Alençon, Catherine de Médicis se servait d’eux pour attiser la jalousie de Charles IX et le plier à ses desseins.

Ces deux-là n’étaient que des marionnettes. Henri d’Anjou se parait comme une femme. Couvert de rubans, de fanfreluches, de bagues, de colliers et de boucles, il se faisait friser les cheveux et poudrer à toute heure, changeait de vêtements plusieurs fois par jour. Homme ou femme, on ne savait trop de quel sexe il était, mais tourbillonnaient autour de lui des mignons qu’il déclarait aimer et qui lui étaient dévoués corps et âme.

François d’Alençon, l’autre fils, tentait de s’imposer entre ses deux aînés, prêt pour cela à pactiser avec le diable, les huguenots, les Anglais, et même – Sarmiento avait souri – les Espagnols !

Quant à Marguerite, elle se serrait la taille afin de paraître plus désirable, et couvrait son visage de tant de fards, de crèmes et d’onguents qu’on ne savait plus au juste ce qu’étaient ses traits.

— Voilà la cour de France, avait dit Sarmiento en appuyant la main sur mon épaule. Si nous n’y prenons garde, les huguenots attacheront tous ces princes futiles, ces reines corrompues au banc de leur chiourme, comme les Barbaresques l’ont fait avec tant de chrétiens. Nous avons vu, nous autres, ce que l’on peut obtenir des hommes…

Sarmiento savait que je gardais dans ma chair et ma mémoire les cicatrices de ma servitude.

J’avais baissé la tête.

J’étais avec lui.

— Nous ne pouvons compter que sur la famille des Guises, avait poursuivi Sarmiento. Ceux-là sont aussi avides que les huguenots. Mais ils sont à nous. Entre eux et les hérétiques, entre Henri de Guise, le Balafré, et l’amiral de Coligny, il n’y a pas de paix possible. Le royaume de France est fendu comme un billot peut l’être d’un coup de hache.

Seigneur ! Diego de Sarmiento ne croyait pas si bien dire !

4.

Ce coup de hache qui partagerait la France, j’ai vu Diego de Sarmiento encourager, commander, payer ceux qui pouvaient le donner.

Lorsque je traversais la cour de l’hôtel d’Espagne, je l’apercevais souvent en conciliabules avec des hommes enveloppés d’amples manteaux, le visage dissimulé par des chapeaux aux rebords rabattus sur les yeux. Leurs mains gantées ne lâchaient jamais le pommeau de leur épée ou de leur dague, et si, à mon approche, ils se retournaient brusquement, entrouvrant ainsi leurs manteaux, j’y devinais les crosses de leurs pistolets ou le canon de leur arquebuse.

En me voyant, Diego de Sarmiento s’interrompait, hésitait puis m’invitait à le rejoindre. La curiosité ou la soumission l’emportaient chez moi sur la crainte et la répulsion.

Je me faufilais entre ces hommes, jusqu’à Sarmiento. Ils s’écartaient comme à regret, me dévisageaient sans que je pusse croiser leur propre regard.

Peut-être savaient-ils que j’étais le frère de Guillaume de Thorenc, compagnon de l’amiral de Coligny, ancien ambassadeur du roi Charles IX auprès du sultan, Guillaume de Thorenc l’hérétique ? Il aurait suffi d’un geste de Sarmiento pour qu’ils me poignardent, m’égorgent, tuant le catholique pour mieux blesser le huguenot.

Je les en sentais capables, car rien dans leur attitude ne suggérait qu’ils fussent gentilshommes de duel, de guerre franche et réglée.

Ils étaient gens de guet-apens et d’assassinat.

Je les ai appelés les « hommes sombres » et Sarmiento me disait qu’ils appartenaient pour la plupart aux Guises, à Henri le Balafré et à son frère Louis, cardinal de Lorraine, qu’obsédaient la soif de pouvoir et la volonté de se venger de Coligny qu’ils accusaient d’avoir ordonné le meurtre de leur père, François, duc de Guise.

— Ces hommes sont à moi aussi, avait ajouté Diego de Sarmiento. Je les paie. Ils sont fidèles à celui qui leur donne des ducats. Et comme ils savent que je paie aussi Henri et Louis de Guise… Je suis leur vrai maître !

Peu à peu, au fil des jours, j’ai appris leurs noms. Diego de Sarmiento les énonçait comme un chasseur appelle ses chiens.

Il y avait Maurevert, qui avait tué pour le roi, pour Catherine de Médicis, pour Henri de Guise. C’était un homme grand et maigre, qui marchait voûté comme s’il avait cherché à se dissimuler, alors qu’on ne pouvait que remarquer sa silhouette courbée, la tête rentrée dans les épaules, avançant les jambes à demi ployées – jamais l’expression « pas de loup » ne m’avait paru plus juste.

J’ai aussi connu Keller, un mercenaire suisse, l’espion de Diego de Sarmiento à l’hôtel de Ponthieu, demeure de l’amiral de Coligny.

Autant le Suisse était silencieux, autant l’Italien Luigi Bianchi était bavard. Ce « parfumeur », autant dire cet empoisonneur, ne venait à l’hôtel d’Espagne que pour renseigner Catherine de Médicis.

— Je le sais, m’avait précisé Sarmiento. Et il sait que je le tuerai s’il livre à la reine mère le moindre vrai secret. Et, comme je le paie mieux, il espionne pour moi celle qui l’envoie ici m’espionner.

Sarmiento ricanait, ses lèvres retroussées montrant ses dents de carnassier. Il aimait à se mêler à cette meute qu’il excitait et retenait tour à tour, la nourrissant d’or et de promesses, l’assurant qu’un jour proche il faudrait qu’elle tue, qu’elle nettoie Paris de tous ces nobliaux huguenots que la province déversait sur les bords de la Seine.

— Le diable est dans la tête de ces hérétiques ! lançait-il. On leur tranchera donc le cou.

Ces spadassins qui se nommaient Maraval, Lachenières, Guitard, Ruquier, Demouchy, et qui étaient les hommes liges de Maurevert, approuvaient, faisant glisser leur lame dans son fourreau. Ils inclinaient la tête : ils étaient prêts.

J’imaginais déjà leurs mains crispées sur la cognée.

L’un des premiers coups, ils l’assenèrent à la fin du mois de décembre 1571.

Ce jour-là – sans doute le 20 du mois, une année avant le massacre – le froid était si vif que la Seine charriait des blocs de glace qui s’agglutinaient contre les piliers du pont Notre-Dame.

Je le traversais pour me rendre à l’hôtel d’Espagne.

J’entendis des cris, des chants, cette rumeur que font les gens de rien quand ils se coalisent et se transforment en horde barbare.

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