Ян Потоцкий - Manuscrit Trouvé à Saragosse

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Manuscrit Trouvé à Saragosse: краткое содержание, описание и аннотация

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Je la voyais tous les jours et toujours plus affectueuse.

Ici commence le merveilleux de mon histoire.

» À mon retour d’Italie, j’avais repris mon logement chez Tolède ; mais la maison que j’avais rue Retrada était restée à ma charge. J’y faisais coucher un domestique appelé Ambrosio. La maison vis-à-vis, qui était celle où je m’étais marié, appartenait à la duchesse. Elle était fermée, et personne ne l’habitait. Un matin, Ambrosio vint me prier de mettre quelqu’un à sa place, surtout quelqu’un de brave, vu qu’après minuit il n’y faisait pas bon, non plus que dans la maison de l’autre côté de la rue.

» Je voulus me faire expliquer de quelle nature étaient les apparitions ; Ambrosio m’avoua que la peur l’avait empêché de rien distinguer. Au surplus, il était décidé à ne plus coucher dans la rue Retrada, ni seul, ni en compagnie. Ces propos piquèrent ma curiosité. Je me décidai à tenter l’aventure dès la même nuit. La maison était restée garnie de quelques meubles. Je m’y transportai après le souper. Je fis coucher un valet dans l’escalier et j’occupai la chambre qui donnait sur la rue et faisait face à l’ancienne maison de Léonore. Je pris quelques tasses de café pour ne point m’endormir et j’entendis sonner minuit. Ambrosio m’avait dit que c’était l’heure du revenant. Pour que rien ne l’effarouchât, j’éteignis ma bougie. Bientôt je vis de la lumière dans la maison vis-à-vis. Elle passa d’une chambre et d’un étage dans l’autre ; les jalousies m’empêchaient de voir d’où provenait cette lumière. Le lendemain, je fis demander, chez la duchesse, les clefs de la maison et je m’y transportai. Je la trouvai entièrement vide et m’assurai qu’elle n’était point habitée. Je décrochai une jalousie à chaque étage et puis j’allai vaquer à mes affaires.

» La nuit suivante, je repris mon poste, et, minuit sonnant, la même lumière se fit voir. Mais, pour le coup, je vis bien d’où elle provenait. Une femme, vêtue de blanc et tenant une lampe, traversa lentement toutes les chambres du premier étage, passa au second et disparut.

La lampe l’éclairait trop faiblement pour que je pusse distinguer ses traits ; mais sa blonde chevelure me fit reconnaître Léonore.

» J’allai voir la duchesse dès qu’il fit jour. Elle n’y était pas ; je me transportai vers mon enfant. Je trouvai, parmi les femmes, du mouvement et de l’inquiétude.

D’abord on ne voulut pas s’expliquer. Enfin la nourrice me dit qu’une femme, toute vêtue de blanc, était entrée la nuit, tenant une lampe à la main, qu’elle avait longtemps regardé l’enfant, l’avait béni et s’était en allée.

» La duchesse rentra. Elle me fit appeler et me dit :

» – J’ai des raisons de désirer que votre enfant ne soit plus ici. J’ai donné des ordres pour qu’on lui prépare la maison de la rue Retrada : il y demeurera avec sa nourrice et la femme qui passe pour être sa mère. Je vous proposerais bien d’y demeurer aussi, mais cela pourrait avoir des inconvénients.

» Je lui répondis que je garderais la maison vis-à-vis et que j’y coucherais quelquefois.

» On se conforma aux vues de la duchesse ; j’eus soin de faire coucher mon enfant dans la chambre qui donnait sur la rue et de ne point faire remettre la jalousie.

» Minuit sonna. Je me mis à la fenêtre. Je vis, dans la chambre vis-à-vis, l’enfant endormi, ainsi que la nourrice. La femme, vêtue de blanc, parut, une lampe à la main. Elle s’approcha du berceau, regarda longtemps l’enfant, le bénit. Puis elle vint à la fenêtre et regarda longtemps de mon côté. Ensuite elle sortit de la chambre, et je vis de la lumière dans l’étage supérieur. Enfin la même femme parut sur le toit, en parcourut légèrement l’arête, passa sur un toit voisin et disparut à mes yeux.

» J’étais confondu, je l’avoue. Je dormis peu et, le lendemain, j’attendis minuit avec impatience. Minuit sonna, je fus à ma fenêtre. Bientôt je vis entrer, non pas la femme blanche, mais une sorte de nain, qui avait le visage bleuâtre, une jambe de bois et une lanterne à la main. Il s’approcha de l’enfant, le regarda attentivement, puis il alla à la fenêtre, s’y assit, les jambes croisées, et se mit à me considérer avec attention. Ensuite il sauta de la fenêtre dans la rue ou, plutôt, il eut l’air de glisser et vint frapper à ma porte. De la fenêtre, je lui demandai qui il était. Au lieu de répondre, il me dit :

» – Juan Avadoro, prends ta cape et ton épée et suis-moi.

» Je fis ce qu’il me disait, je descendis dans la rue et je vis le nain à une vingtaine de pas de moi, clopinant sur sa jambe de bois et me montrant le chemin avec sa lanterne. Après avoir fait une centaine de pas, il prit à gauche et me conduisit dans ce quartier désert qui s’étend entre la rue Retrada et le Mançanarez. Nous passâmes sous une voûte et nous entrâmes dans un patio planté de quelques arbres (on appelle, en Espagne, patio, des cours intérieures où les voitures n’entrent point). Au bout du patio était une petite façade gothique qui paraissait être le portail d’une chapelle. La femme blanche en sortit. Le nain éclaira mon visage avec sa lanterne.

» – C’est lui, s’écria-t-elle, c’est lui-même, mon époux, mon cher époux !

» – Madame, lui dis-je, j’ai cru que vous étiez morte.

» – Je suis vivante !

» Et, effectivement, c’était bien elle. Je la reconnaissais au son de sa voix et, mieux encore, à l’ardeur de ses transports légitimes. Leur vivacité ne me laissa pas le loisir de faire des questions sur ce que notre situation avait de merveilleux : je n’en eus même pas le temps.

Léonore s’échappa de mes bras et se perdit dans l’obscurité. Le nain boiteux m’offrit le secours de sa petite lanterne. Je le suivis à travers des ruines et des quartiers tout à fait déserts. Tout à coup, la lanterne s’éteignit.

Le nain, que je voulus rappeler, ne répondit point à mes cris ; la nuit était tout à fait noire. Je pris le parti de me coucher à terre et d’attendre ainsi le jour. Je m’endormis. Lorsque je m’éveillai, il faisait grand jour. Je me trouvai couché près d’une urne de marbre noir. J’y lus, en lettres d’or : Léonore Avadoro. En un mot, j’étais près du tombeau de ma femme. Je me rappelai alors les événements de la nuit, et je fus troublé de leur souvenir.

Je n’avais, de longtemps, approché du tribunal de la pénitence. J’allai aux Théatins et demandai mon grand-oncle, le père Heronymo : il était malade. Il se présenta un autre confesseur. Je lui demandai s’il était possible que des démons pussent revêtir des formes humaines.

» – Sans doute, me répondit-il, les succubes sont formellement mentionnés dans la Somme de saint Thomas, et c’est un cas réservé. Lorsqu’un homme est longtemps sans participer aux sacrements, les démons prennent sur lui un certain empire. Ils se font voir sous la figure de femmes et induisent en tentation. Si vous croyez, mon fils, avoir rencontré des succubes, ayez recours au grand pénitencier. Hâtez-vous, ne perdez point de temps.

» Je répondis qu’il m’était arrivé une aventure singulière, où j’avais été abusé par des illusions. Je lui demandai la permission d’interrompre ma confession.

» J’allai chez Tolède. Il me dit qu’il me mènerait dîner chez la duchesse d’Avila, et que la duchesse de Sidonia y serait aussi. Il me trouva l’air préoccupé, et m’en demanda le motif. J’étais effectivement rêveur et je ne pouvais fixer mes idées à rien de raisonnable. Je fus encore triste au dîner des duchesses ; mais leur gaieté était si vive, et Tolède y répondait si bien, que je finis par la partager.

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