Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles
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— Parfait, mais tous ces détails, d'où les tenez-vous?
— Notre histoire à nous suit Enguerrand de Coucy jusqu'à Nico-polis. Comme il ne revit jamais la France^ on le crut mort captif en Bithynie. Tout ce que je vous ai raconté à partir de Nicopolîs, je l'ai puisé dans les papiers de famille de mon ami Rltzou...
— Les voici, dit Ritzou étalant sur la table une liasse de vieux parchemins mêlés à des papiers japonais, les uns et les autres couverts de vieilles écritures gothiques à fioritures, à paraphes et lettres ornementales et voici, pour en attester Fauthenticîté, le seing d'Enguerrand de Coucy que nous avons pu comparer aux mêmes seings apposés au bas de chartes conservées à Laon et à Paris... Le sceau lui-même est resté dans notre famille et Je puis vous le montrer...
— Jetez un coup d'oeil sqr ces parchemins, reprît Larribe, vous déchiffrerez à votre aise tout à Theure; voyez seulement le début :
a Moi, EstienneLe Blanc, clerc du diocèse de Laon, notaire et chapelain du haut et puissant seigneur Enguerrand, sire de Coucy en France au delà des mers et de Fioko en Nippon, vouant humblement mon âme à madame la Vierge et à tous les saints pour me soutenir en pays infidèles, j'ai sur le commandement de Monseigneur escript ce qui cy-après vient pour ce que n'en ignore la descendance que Dieu voulut bien accorder audict sire Enguerrand au loing de terres et châteaux de ses pères, dans son second mariage avec noble dame Assaga, très honorée fille de monseigneur Ogata, grand et redouté prince en Nippon... »
... Et je reprends la suite du roman d'Enguerrand. En débarquant au Japon, le sire de Coucy, comme je vous le disais tout à l'heure, trouvait un pays assez semblable à la France qu'il avait quittée, une féodalité très forte et très guerroyante, des troubles civils, des guerres de seigneur à seigneur, des révoltes... Il tombait justement avec sa petite troupe de Français encore assez solidement armés, au milieu d'une bagarre. Le seigneur Ogata, nommé tout à l'heure, aux prises avec quelques princes voisins, après une campagne malheureuse, luttait encore devant le castel de ses pères, presque cerné par l'ennemi, à l'entrée d'une presqu'île où ses vassaux s'étaient réfugiés. Enguerrand, reçu avec courtoisie par le seigneur japonais, n'hésita pas à embrasser sa cause, et le jour de la bataille, les ennemis d'Ogata virent avec étonnement se ruer sur eux en avant de tous lés autres, un petit escadron serré d'une vingtaine d'hommes aux blanches armures de fer. C'étaient Enguerrand et ses compagnons, aussi bien montés que possible sur des petits chevaux du pays. Les lances d'abord, les épées ensuite et les haches d'armes firent une jolie trouée dans les rangs ennemis, trouée que le seigneur Ogata et ses hommes, profitant de l'effet produit, s'efforcèrent d'élargir. Le castel d'Ogata dégagé de cette façon inespérée, la guerre prit une meilleure tournure. Oyez un peu : l'un des épisodes de cette lutte va vous montrer que la poigne de ce terrible gaillard d'Enguerrand ne se rouilla pas au Japon. Un château dans lequel le seigneur Ogata croyait avoir mis en sûreté ses pécunes et sa fille courait le risque d'être enlevé par les daï-mios ennemis. Enguerrand, avec ses hommes et quelques archers japonais, cherchait à se jeter dans la place pour soutenir la petite garnison épuisée et donner le temps d'arriver aux milices du daïmio Ogata. Arrêté par les enceintes palissadées des assiégeants, Enguerrand parvint à gagner à la faveur de la nuit le sommet des rochers boisés dominant à courte distance la place et le vallon occupés par l'ennemi. Les archers, à coups de flèches, établirent une communication avec lecastel, et bientôt un câble solide put être tendu par-dessus les postes ennemis. On fit passer à la garnisondes vivres d'abord, puis dans de légers paniers suspendus par des cordelettes glis sant sur le câble, quelques Tik..... ses hommes touchèrent les murailles, il était temps : des archers ennemis escaladaient le rocher pour couper le câble! Presque tous les hommes d'Enguerrand avaient été touchés, très légèrement par bonheur, mais la place était sauvée. Quelle vengeance deux jours après quand, les enseignes d'Ogata aperçues dans la plaine, Enguerrand, à la tête d'une furieuse sortie, tomba sur le camp ennemi ! Vous verrez tout à l'heure comme cet épisode fameux a excité la verve des poètes et des artistes japonais. Cependant Enguerrand dut, au bout de quelque temps, reconnaître l'impossibilité de jamais revoir le pays de ses pères et la formidable tour assise sur la colline de Coucy; il se résigna, de même que les compagnons de sa fortune, à rester au Japon. Ogata, plein d'admiration pour ce vaillant allié tombé du ciel, l'adopta pour fils malgré ses onze lustres passés et lui donna sa fille Asssga en mariage. Les archives de la maison de Fioko contiennent un certain nombre de pièces rédigées par M* Estienne le Blanc, chapelain et notaired'Enguerrand, qui mettent en pleine lumière tous les détails de Tinstallation définitive d'Enguerrand dans le fabuleux Nippon. Le turbulent chevalier qui, depuis Tâge de treize ans, chevauchait et guerroyait un peu partout, qui, pour le plaisir de cogner sur les Turcs, quittait à cinquante-cinq ans son donjon et ses deux filles, semble avoir pris assez vite son parti de la transplantation de sa race sur le sol de l'empire fleuri. D'ailleurs, il ne manqua pas d'occupations : sa femme lui donna trois fils, et les dalmios ses voisins lui firent de nombreuses visites k main armée dans ses terres et châteaux de Fioko, politesses qu'Enguerrand de Coucy ne manqua point de leur rendre.
Examinez ces parchemins de M* Estienne le Blanc ornés de miniatures purement françaises, car le digne clerc, ymaigier habile, parait avoir employé sa vieillesse à enrichir les archives de son maître d'enluminures illustrant les différents épisodes de sa vie.
Voici deux manuscrits français du xiv* siècle, qui nous reviennent après un long séjour dans la chambre aux archives de la maison de Fioko; ce sont deux livres d'heures, l'un assez ordinaire, orné seulement de lettrines coloriées, pone la date de i388 et le nom d'Estienne le Blanc, moine de Laon; l'autre, aux armes d'Enguerrand Vil et beaucoup plus luxueux, comme vous le pouvez voir par ses lettres capitales, par ses bordures et encadrements de page relevés de pourpre et d^or, comporte une quarantaine de miniatures très soignées, en partie de la main du même Estienne le Blanc, ainsi que le révèle une mention de la dernière page :
« Escript et peint pour Monseigneur Enguerrand de Coucy, achevé le XIII* jour de mars de l'an iSgô par Estienne le Blanc, clerc serviteur de Dieu.
Daigne la Vierge notre dame Maintenir en garde son âme ! »
Voici maintenant sur le feuillet de garde de ce livre d'heures, toujours de la main d^Estienne le Blanc, les actes de baptême des fils de Coucy et d^Assaga, et dans cette charte relative au castel de Fioko, un portrait de Coucy dans son armure française, avec une vue du castel dans le fond. Voici une autre charte qui accorde des bâtiments à Fioko et quelques privilèges à des armuriers japonais travaillant sous la direction d*\in certain Jehan Miron, natif de Laon. Je n'ai pu retrouver malheureusement tous les noms des compagnons de Coucy, mais tournez les feuillets et lisez la page où Estienne le Blanc relate l'enterrement de trois chevaliers tués en défendant un des castels d'Enguerrand :
a Ce jourduy que, par la faulte des adventures souffertes sur les grandes mers océanes, je ne peux justement dater, mais approchant quinzième de janvier i4i5,ontété mis en terre messire Odon de Pic-qiiigny, natif de Picardie non loing d'Amiens, Messire Raoul Obry, chevalier normand, et Guyot de Brécy, escuyer, noble homme de Picardie, iadis pourvus de biens et honneurs en la terre de France et en dernier tenant en fief de Monseigneur Enguerrand castels et cités en sa terre de Fioko en Nippon... »
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