Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles
Здесь есть возможность читать онлайн «Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Contes pour les bibliophiles
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Contes pour les bibliophiles: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Contes pour les bibliophiles»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Contes pour les bibliophiles — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Contes pour les bibliophiles», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
— Oh! oh!
— Attendez, particulièrement dans la peinture et le dessin. Pour les autres arts, les liens de parenté sont moindres pour des raisons que vous comprendrez tout à l'heure, et s'ils n'en existent pas moins, plus vagues et plus faibles, je ne puis cependant vous les faire toucher du doigt: on ne peut importer en Europe les grands temples accrochés au flanc des montagnes sous les cèdres centenaires... La sculpture et l'architecture obéissent là-bas à d'autres lois et répondent à d'autres idées que chez nous, et pourtant il y a tels détails d'architecture, tel encorbellement, tel linteau, tel arbalétrier ou poinçon, telles moulures et tels chanfreins de poutres qui rappellent les membrures ou les dispositions décoratives de nos grandes salles ogivales... Ces analogies, noyées sous une fantastique efflorescence de détails purement japonais, n'apparaissent qu'aux yeux chercheurs et fouilleurs. Pour le dessin et la peinture, on peut rapprocher plus facilement les points de comparaison. Allez voir au musée de Cluny les tapisseries de la dame de la Licorne, du pur xv* siècle français, et considérez ensuite telles images japonaises de la bonne époque, et vous conclurez avec moi que c^est le même an laige et franc, les mêmes contours un peu raides et les mêmes teintes plates éulées sans grand modelé ; feuilletez les vieux albums japonais, et rappelez-vous nos manuscrits enluminés, nos premiers essais de gravure sur bois et nos premiers livres imprimés, eh bien, les anciens artistes japonais eurent évidemment sous les yeux des manuscrits enluminés de notre moyen âge; leurs premiers maîtres furent peut-être des Chinois, mais les seconds, ceux qui déterminèrent la brusque éclosion d'un art plus sain et plus libre, dégagé des formes vieillottes et falottes de l'an chinois, furent tout simplement d.e braves enlumineurs ou ymaigiers des Gaules... Para-dose, dites^vous? Pla!t-il? Supposition amusante, mais dépourvue de toutétai raisonnable ? Vous verrez tout à l'heure! Même si je n^avaispas mes preuves...
— Authentiques, dit à ce moment M. Ogaia Ritzou, archives de ma maison...
— Aussi indiscutables que les chartes de nos archives nationales! Même sans ces preuves victorieuses, je pourrais soutenir la discussion; il me suffirait d^étaler en ordre chronologique une suite d'albums japonais, partant des paysages d'Hiroschtgué, des caricatures de Hok-l;el, des étincelantes, étourdissantes et bien japonaises conceptions de l'illustre Houkou-sai, — un génie universel, celui-là, un géant qui peut crânement se placer dans le panthéon de l'art à côté des plus grands artistes européens de tous les temps, — et remontant par ,, les productions d'Yosaï, Outamaro, Shîoun-sho, Soukenobou, Motonobou, aux plus anciens livres, puis aux plus anciens albums connus, pour dégager peu à peu les traces de la filiation et retrouver le point de départ sous les capricieuses et poétiques étrangetés de la fantaisie ou, si vous voulez, de Testhéiique japonaise. Donc, au Japon, l'an pan du même point que chez nous, mais, prenant un chemin différent, arrive à des résultats différents...
— Chez nous, pas de formule ni de règle, ou plutôt une seule : interprétation de la nature avec toute liberté dans les moyens, interrompit Ogaia Ritzou; nous suivions la bonne route...
— Heureusement pour vous, elle ne passait point par Rome, reprit M' Larribe. Mais reprenons notre discussion. Avez-vous déjà médité, mon ami, devant des armures japonaises, non pas des armures de pacotille apportées par des commis voyageurs, mais devant de belles armures un peu âgées? Est-ce que ces vieux harnais de guerre des chevaliers du Japon féodal n'ont point évoqué dans votre esprit l'image des bonshommes de fer de notre moyen âge, des braves gens d'armes dont les dures carapaces, meurtries, bosselées ou trouées, vides maintenant des cœurs vaillants et des poitrines solides de jadis, remplissent nos Armerias nationales ou particulières? La ressemblance des unes et des autres m'a frappé pourtant. C'est le même équipement offensif et défensif, les mêmes armes, la même façon de défendre le corps... Le casque à couvre-nuque de l'homme de guerre japonais, c'est notre vieux heaume, couronné U-bas comme chez nous de cimiers, de figures héraldiques plus ou moins étranges; nos cottes d'armes, hauberts ou cuirasses se retrouvent de même; l'armure commune à petites tassettes du Japon, c'est le vieux gambison de nos soudards arrangé au goût japonais. Les spallières ou les garde-bras sont devenues ces grandes plaques qui protègent les épaules, en un mot toutes les pièces de l'armure française se retrouvent presque identiques dans l'armure japonaise. 11 en est de même pour l'armure des femmes : les belles robes d'étoffe brochée couvertes d'un semis de fleurs éclatantes ou de motifs d'ornement de la plus exquise fantaisie me rappellent absolument les robes des nobles dames des cours de France ou de Bourgogne telles que nous les voyons dans les livres ou sur les tapisseries, les bliauts ou surcots des châtelaines, les péliçons dont les manches sont exactement coupées comme cellesdes robes japonaises. Mais revenons aux hommes. Sans entrer dans le détail de l'organisation féodale, des fiefs, des suzerainetés et vassalités, du ban et de l'arrière-ban organisés dans chaque terre, dites-moi si les pennons des chevaliers japonais, les bannières flottant au vent derrière les seigneurs, les emblèmes blasonnant les écus, les armoiries adoptées par chaque famille vous semblent très asiatiques? Et les grands sentiments chevaleresques du pays du soleil levant, l'extrême bravoure et l'esprit de sacrifice, la fidélité au suzerain, à la parole donnée, la loyauté à l'européenne des daimios, des officiers, des yakounines, trouvez-vous cela chez les Chinois ou les Mongols, par hasard? Sans prétendre que ces grands sentiments soient tout à fait d'importation européenne, j'imagine que les relations entre les Français du moyen âge et le Japon, — relations dont je vais fournir la preuve, — n'y ont pas nui... Ah! ah! vous ne soulevez pas d'objections?
— Je reconnais que votre raisonne- r^ ment ne me semble plus aussi paradoxal y que tout à l'heure...
— J'ai une base, une base solide, par '^ . . ' ^^ bleu! Vous allez être écrasé tout à fait ' i^ d'histoire du Japon, de l'étude des différentes écoles de peinture au récit des guerres civiles d'avant le grand Shiogoun Yoritomo, nous étions montés dans la chambre de M'Ogata Ritzou,avocatau barreau de Yeddo. Ritzou ouvrant une valise de cuir bordée de cuivre, d'apparencesolide, mais sans rien de japonais, en vida respectueusement le contenu sur la table, rangeant en ordre de vieux livres japonais, des albums un peu effilochés, des rouleaux de parchemins d'Europe avec de larges sceaux de cire ciaquelée, des livres vénérables ressemblant à des missels gothiques un peu fatigués, dont les reliures de peau étaient zébrées de signes ou de cachets Japonais, et différents objets parmi lesquels une aumônière blasonnée et une croix d'or.
« Voilà, dit M" Larribc, les archives de la maison de Fokio, jadis si florissante et dominant de son castel plus de les provinces du Danube, menaçant de destruction toute la chrétienté, un grand nombre de chevaliers français, et des plus illustres, reprirent la tradition des croisades et marchèrent au secours de Sigismond de Hongrie. Vous savez comment, sur le champ de carnage de Nicopolis, périt toute cène vaillante chevauchée. Sous des tas de cadavres, sous les armures écrasées vomissant de larges ruisseaux rouges, les Turcs recueillirent quelques blessés bons à rançonner; le sire Enguerrand VII de Coucy, un rude batailleur de cinquante-cinq ans, était du nombre. Conduit à Brousse en Bithynie, il guérit lentement ses blessures en attendant les sacs d'or de sa rançon ; ces sacs arrivés, Enguerrand de Coucy se préparait à regagner la France, lorsque la fantaisie lui vint de faire, avant de rentrer, un pèlerinage aux Lieux-Saints. Muni de firmans des pachas, Enguerrand, avec quelques chevaliers ou soldats échappés comme lui au désastre de Nico-polis, s'embarqua pour Saint-Jean-d'Acre. Des aventures ou des hasards de navigation jetèrent la petite troupe sur la côte d'Egypte. Ne pouvant voir Jérusalem, Enguerrand de Coucy voulut au moins gravir les pentes sacrées du mont Sinaï qu'il croyait tout proche. Traité d'abord avec courtoisie par le pacha d'Egypte, le très peu commode Enguerrand se brouilla sans doute avec lui, car un beau jour, sur une plage brûlée delà mer Rouge, la petite troupe chrétienne fut brusquement attaquée et, sous les flèches, sous les coups de sabre des assaillants, n'eut que la ressource de se jeter dans une felouque arabe en forçant l'équipage à pousser au large. La situation n'était pas belle. Par bonheur on avait recueilli en Egypte quelques matelots provençaux enlevés par la piraterie, et le chapelain d'Enguerrand, natif des environs de Dieppe, n'était pas dépourvu de connaissances géographiques. La felouque, fuyant les terres inhospitalières, poussa droit vers le sud. L'imperturbable Enguerrand avait l'intention de faire le tour de l'Afrique, qu'il n'imaginait pas si formidablement grande ; mais, abandonnée par son équipage arabe, perdue dans les immensités, la felouque ne sut bientôt plus de quel côté tourner sa proue. Elle toucha des contrées étranges, presque fantastiques pour des Européens d'alors, se procura des vivres comme elle put, reprit la mer, traversa des détroits, doubla des pointes, dansa sur bien des mers au souffle embrasé des tempêtes. Des flots, toujours des flots, des terres et toujours des terres inconnues, et jamais la terre de France tant espérée. Enfin, épuisée, abîmée, disjointe, n'ayant plus de voiles ni de vivres, la felouque aborda un sol riant et fleuri, peuplé de gens surpris, mais non agressifs. C'était le Japon. Des bannières flottant sur des castels, des enceintes fortifiées, des princes et des chevaliers, des gens d'armes par les champs, Enguerrand dut être assez bien impressionné par le Japon d'alors qui lui rappelait sa vieille France...
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Contes pour les bibliophiles»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Contes pour les bibliophiles» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Contes pour les bibliophiles» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.