Grevet Yves - MÉTO Tome 1 La Maison
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- Название:MÉTO Tome 1 La Maison
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Ainsi les anciens, pour une part au moins, ne sont pas chassés de l’île et livrés au froid et à la peur quand ils dépassent la taille maximale. Certains restent à la Maison. Ils travaillent au nettoyage la nuit. Au vu de leur état, je pense qu’ils ne doivent pas trop se reposer pendant la journée.
Grâce à Romu, j’ai l’impression que le rideau s’entrouvre doucement. Je ne dirai rien à Marcus demain, je ne veux pas qu’il s’inquiète. Le sommeil me rattrape bientôt.
La nuit suivante, ce sont les mêmes qui reviennent. Quand Aulus se baisse pour ramasser mes affaires, je décide soudain de lui parler. J’ouvre les yeux. Il me fixe et déclare bien fort :
– Un Rouge a ouvert les yeux. Méto en 6/4. À signaler.
J’en entends un, plus loin, qui lui répond comme un écho :
– Méto en 6/4. OK.
Je suis pétrifié. Je le fixe encore quelques secondes en louchant légèrement et je referme mes paupières. Je suis parfaitement immobile. Je les entends s’affairer encore quelques très longues minutes, puis la lumière s’éteint et la porte claque. Demain et pendant la semaine suivante, je vais redormir comme les autres et vider des carafes entières le soir au dîner.
Pendant les jours qui suivent, chaque matin, au réveil, je sens l’odeur de la graisse à chaussures. Elle imprègne mes draps. La nuit, les « monstres » me regardent dormir, c’est sûr.
Je me sens de plus en plus seul. Bientôt, je vais ressembler à Romu.
Marcus me lance des coups d’œil angoissés.
– Tu as fait quelque chose de grave. Je le vois à ton regard, me lâche-t-il un soir.
– Pas si grave. La preuve, je suis toujours là. Tu ne veux pas que je te raconte ?
– Non.
– Tu n’as donc aucune curiosité ?
– Si, mais j’ai peur. J’ai peur pour toi aussi. S’ils sentent que tu es pressé de connaître ton futur, ils peuvent te casser ton lit. C’est déjà arrivé.
– D’où sors-tu cette histoire ?
– Rémus me l’a raconté : c’est ce qui s’est passé pour un Violet nommé Gnaeus, un rebelle notoire, d’après lui.
– Je vais discuter avec Rémus.
– Méfie-toi de lui. Les traîtres dont tu m’as parlé sont bien quelque part.
– Pas Rémus.
Dès le lendemain, je décide de suivre Rémus des yeux pendant une semaine. Rien à signaler, à part qu’il reste souvent seul, assis, les yeux dans le vague, et qu’il arrive toujours au dernier moment pour participer aux activités.
J’essaie de me rapprocher de lui. Je m’assois par exemple à sa table aux heures des repas. Mais je m’aperçois vite qu’il n’y a rien à en tirer. Je veux qu’il me parle de ce Gnaeus et je lui glisse mine de rien quelques questions sur le personnage. Il se contente de me regarder avec un petit sourire aux lèvres. Dans ces moments-là, j’ai l’impression qu’il est vide et ne comprend rien.
Un matin, après une ultime tentative de ma part, il me prend la main et m’attire dans un recoin.
– Gnaeus n’était pas gentil, alors il a été puni et on a cassé son lit. Et après, il est parti.
– Qui a cassé son lit ?
– C’est le mystère de la nuit. Mais la nuit, ce n’est pas pour les enfants. La nuit, les enfants dorment.
– Tu n’es plus un enfant, Rémus.
– Si, un peu. Je suis encore un Rouge.
Soudainement, il change de ton :
– Méto, évitons-nous pendant quelques jours, sinon…
Il s’éloigne sans finir et entre dans les toilettes. Je pars rejoindre Marcus.
Rémus est absent au moment du repas. Il nous retrouve à la chorale. J’aperçois César 4 qui le suit des yeux.
Juste avant le souper, je m’assois à côté de Claudius en silence. Depuis ma proposition et son refus, je sens une grande distance entre nous.
– Méto !
La voix est calme et ferme. Je ne me retourne pas et réponds :
– Oui, César.
Je l’attendais.
– Il faut qu’on parle, Méto, reprend-il.
Je le suis jusqu’à son bureau. Il classe des papiers pendant un long moment en me jetant des regards rapides. Enfin il demande :
– Alors, tu as parlé à Rémus ?
– Je l’aime bien, Rémus.
– Tu lui as demandé quoi ?
– De me parler de Gnaeus.
– Pourquoi t’intéresses-tu à lui ?
– On m’a dit qu’autrefois quelqu’un avait volontairement cassé le lit d’un certain Gnaeus, alors qu’il n’était que Violet. Je voulais savoir si c’était une légende qu’on raconte pour effrayer les enfants ou si ce garçon a réellement existé. Alors, j’ai demandé à celui qui est ici depuis le plus longtemps, c’est-à-dire Rémus.
– Et alors ? Qu’est-ce qu’il t’a répondu ?
– Il m’a dit que c’était vrai.
– Quoi d’autre ?
– Il a ajouté qu’il ne savait pas qui avait cassé le lit. C’est tout.
Je dois à tout prix me contrôler et ne pas montrer ma peur. Je reprends d’une voix douce et ferme, en prenant soin de bien articuler :
– Je n’ai rien raconté à Rémus. Je ne lui ai pas parlé de Romulus ni de ce qu’il m’a dit. J’ai tenu ma promesse.
– Il semblerait que oui. Méto, ne gâche pas ta vie ici, elle n’est peut-être plus très longue. Profite ! Apprends ! Amuse-toi ! Et surtout, dors bien !
– César, j’ai un peu faim. Je n’ai pas encore mangé ce soir et je n’ai rien bu non plus, fais-je remarquer innocemment.
– Passe en cuisine, nous avons tout prévu.
Je mange seul dans un coin de la cuisine et je regagne le dortoir au dernier moment. Crassus me fait signe.
– C’était quoi, ce soir ? demande Marcus.
– Rien. La suite du frigo. César veut être sûr que je n’y retournerai jamais.
– Tu ne m’as pas raconté le frigo, à moi, intervient Crassus.
– C’est le passé. Je n’aime pas y repenser. C’était très dur. Je t’en parlerai plus tard, dans quelques mois par exemple.
– Tu l’as raconté à Claudius et à Marcus, dit-il en prenant une voix un peu suppliante.
– Non, enfin, à peine. Tu dois comprendre que je ne suis plus ton tuteur. J’ai repris une vie normale : je discute avec tout le monde, surtout avec des Rouges que je connais depuis très longtemps et de qui j’ai été séparé pendant ton initiation et le séjour au frais qui a suivi.
– Oui, je comprends, mais je veux être ton ami, moi aussi.
– Tu es mon ami. Mais je te donne un conseil : trouve-t’en d’autres, s’il te plaît, de ton âge et de ta couleur. Ils dureront plus longtemps.
– Tu es Rouge depuis longtemps ?
– Je crois que je suis à moins trois.
Il baisse les yeux. Je ne sais pas s’il a compris.
– À moins de trois centimètres de la grande casse. Il me reste au mieux trois à six mois. Enfin, je crois.
– Alors, n’attends pas trop pour me raconter.
Je grimpe dans mon lit et me glisse sous les draps. Bien content d’être au chaud. Marcus tourne sa tête vers moi, au moment où on éteint les lumières :
– Je suis soulagé de te voir. J’avais peur.
– Tu vois, ce n’est pas si grave. De toute façon, je n’ai pas envie de t’abandonner.
Mes yeux se ferment. Je vais bien dormir.
Ce matin, je ne sens plus l’odeur des soldats flotter autour de mon lit. Je me lève. Ma main effleure un petit bâton glissé sous un coin de mon oreiller. Comme par instinct, je le glisse dans la poche de ma veste de pyjama. À l’aveugle, je tente de comprendre. Ce n’est pas un bâton, mais ça en a la forme. C’est plus souple, peut-être un morceau de carton extrêmement fin. Je le transfère bientôt dans mon pantalon. Je dois trouver un moment propice pour le regarder sans risque. Je fais ma première tentative aux toilettes mais, à peine entré, j’entends tambouriner un petit qui hurle que je dois me presser. Toutes les activités de ce début de matinée s’enchaînent au pas de course. Dès que j’en ai l’occasion, je touche le petit bâton, le soupèse, le tords. Je ne connais même pas sa couleur. À force de le triturer, je m’aperçois qu’il s’agit d’un rouleau de papier roulé très serré. Avec l’ongle du pouce, je parviens à l’étaler. Je suis maintenant sûr que c’est un message, un message de la nuit.
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