Louis-Ferdinand Céline - Nord

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Nord: краткое содержание, описание и аннотация

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Céline au milieu de l'Allemagne en flammes. Avec ses compagnons d'infortune, — sa femme Lili, l'acteur Le Vigan, et le chat Bébert —, le voici à Baden-Baden dans un étrange palace où le caviar, la bouillabaisse et le champagne comptent plus que les bombardements, puis dans Berlin en ruines, et enfin à Zornhof dans une immense propriété régie par un fou. C'est une gigantesque tragédie-bouffe, aux dimensions d'un pays qui s'effondre, vécue par celui qui se nomme lui-même « le clochard vieillard dans la merde ».

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Tout le bien qu'elles pensent…

Qu'est-ce que peuvent faire ces furieuses harpies à balais, pelles et fourches ?… la voirie !… les égouts !… Kracht m'avait bien prévenu, de rien leur répondre… aux mômes non plus… certes ! certes ! mais nous avions à passer et ils occupaient tout le trottoir… les mômes, garçons, filles étaient sûrement des « Hitlerjugend » ils nous lâcheraient pas, ils avaient ce qu'il leur fallait, ce qu'ils cherchaient depuis des mois !… trois ! trois parachutistes saboteurs ! y avait pas à en mener large, le même coup que dans le métro de Berlin… c'est seulement bien grâce à Picpus que nous étions sortis pas lynchés !… là je voyais pas du tout de Picpus !… une quatrième place Vendôme… affreux mômes ! hurleurs agressifs ! de plus en plus… je dis : planquons !… un café est là, wirtschaft , entrons !… j'avais bien besoin… ah, le temps de toucher le bec-de-cane les mômes sont sur nous !

« Fallschirmjäger ! parachutistes ! »

Et que ça y est !… nos canadiennes ! le même coup qu'à Berlin, bien le trio de foutus saboteurs, recherchés par toutes les polices !… au fait à Berlin sans Picpus nous y passions ! sous le métro ! où il pouvait être à présent, Picpus ?… lui avait reconnu La Vigue !… pas un seul de ces morveux pouvait reconnaître le grand acteur !… mais bon Dieu qu'ils nous accrochaient !… et qu'ils nous forçaient d'avancer !… à dix !… à vingt ! garçons, filles, à nous trépigner… vers où ? que j'avais beau leur hurler qu'on était de Zornhof !… de chez les von Leiden ! où ils voulaient nous emmener ?… au Poste ?…

Là-bas, l'autre grand-place, un S.S. ! je me goure pas ! Kracht « ohé ! ohé ! » qu'il nous voie !… on crie tous les trois !… il vient ! le voici !… il rit de nous voir presque noyés, étouffant sous les Hitlerjugend … il est en uniforme S.S., bottes, tout ! ah, il a tôt fait !… weg ! … ça suffit !… ils dégagent, ils se sauvent !… plus un !… on rafistole nos canadiennes… je propose qu'on aille au café… là, tout près… mais avec lui… oh, pas sans lui !… il veut bien… on s'installe et on commande… trois cafés « ersatz » !… je profite lui demander ce que sont ces femmes de la voirie qui nous ont traités de tout et tout ?… ce sont les prostituées de Berlin en traitement à Moorsburg, les trop contagieuses, qui ne voulaient pas se soigner là-bas… ici bien sûr, elles sont traitées, mais il faut aussi qu'elles travaillent… au moins qu'elles aident !… évidemment elles se tiennent mal, insultent les passants, pas que nous !… tous !… il sera bientôt impossible de les tenir en ville, même aux égouts !… ils n'ont plus assez de policiers !… elles ont cassé trois magasins, déjà !… le dedans, et le devant !… tout !… il est question qu'elles aillent aux champs, à la culture, aux betteraves où elles ne pourront rien casser… lui me pose la question si on a pas vu le Revizor ? … et le garde champêtre ?… non !… partout nous avons demandé… rien !… maintenant ce que je pense de l' Apotheke ? Wohlmuth ?

« Oh, bien aimable ! et quel érudit !… Fontane ! il sait tout ! »

Je parle pas des médicaments…

Il doit faire encore quelques courses… non !… il ne les fera pas !… si !… nous nous partirons en avant, doucement… il nous rattrapera, il a son vélo… il pense à tout, il me donne son sifflet à roulette, si les mômes reviennent à la charge, j'aurai qu'à y aller… vrrrt ! il sera pas loin… parfait !… et nous revoici sur le trottoir… nous nous séparons… la seconde porte cochère, deux prisonniers en bourgerons sortent une grosse boîte à ordures, très lourde, ce sont des prisonniers français… je leur dis bonjour, ils nous répondent mais assez sec… je vois ce que c'est, ils sont au courant qui nous sommes… les renseignements vont drôlement vite, tout le Brandebourg doit être au fait que les trois monstres sont en balade… plus les ragots sont haineux cons, plus vite ils cavalent et se répandent, de ménagères à betteraves, et prisonniers, et bistrots… bon, je sors deux paquets, trois !… je les leur passe… merci !… alors ?… je demande… les nouvelles ?… les nouvelles c'est ça : que Simmer le Landrat, cette fiote aux bijoux, avait fait fusiller hier, trois prisonniers, boueux comme eux, motif : avaient appelé « sales boches » des bourres de la Kommandantur venus faire l'appel et leur prendre leurs bourgerons pour les peinturlurer rouge, noir…

Nous sommes désolés !… ces boches sont infects !

« Oh, ils en ont plus pour longtemps !… ça va chier ici ! et pour vous aussi !… »

Nous sommes classés, je vois… c'est pas la peine qu'on s'attarde… on les écœure… je leur passe encore deux paquets…

« Heil ! heil ! »

Qu'ils me remercient… ils se reharnachent avec leurs gros cuirs… sangles d'épaule, crochent leur énorme boîte d'ordures… oh ! hisse ! … c'est pas la peine d'insister… nous partons… bien nous sommes déjà, à l'autre place, que nous les entendons encore… heil ! heil ! … ils étaient vraiment hostiles ces deux boueux… et les mômes donc !… et les pétasses !… en plus du Landrat ! une vraie unanimité !… plus les oies et les Bibel ! … il devait y en avoir encore plein, plein Moorsburg, de ces prêts à tout, et nous écarteler d'abord !… je me dis : sûr on va en rencontrer d'autres, d'ici Zornhof… non !… personne !… pas un ! ils devaient s'être fait le serre…

« Tu crois qu'ils savaient qui j'étais ? »

Je comprends pas ?… son inquiétude…

« Les boueux ? »

Ah, s'ils l'avaient reconnu, La Vigue !

« Bien sûr ! bien sûr !

— Pour ça qu'ils nous ont injuriés !

– Évidemment ! »

Je crois vraiment que nous allions bon pas… les retours sont toujours plus faciles… mais je ne ramenais rien pour Isis… sauf sa poudre, son rouge à lèvres et les « kamelia »… elle comprendrait… je pensais à elle voyant le cadran… l'église… déjà chez nous !… les chaumes… tout devient vite « chez nous »… le plus rébarbatif endroit… on se fait, on en veut, une douceur… même la réclusion, quand ils vous changent de cachot, vous y étiez fait… la cruauté de vous mettre ailleurs… une autre fosse…

* * *

Kracht avait dû prendre par un sentier, en tout cas il était là, il nous attendait…

« Alors ?… alors ? bonne route ?

— Oh, parfaite !… parfaite ! »

Et il nous quitte… nous montons chez nous… La Vigue veut me parler… « viens ! viens ! »… sa cellule en bas n'est pas gaie, je vous ai dit, pire que notre tour… je comprends qu'il préfère nos paillasses… pas rigolo notre réduit, mais lui son sous-sol, la tombe… et puis Iago… c'était pas si sûr qu'il nous laisse passer… oh, mais ! au fait !… le saucisson, le pain noir, les rillettes ?… c'est plutôt le moment ?… pas pilonné pour des nèfles !… et sans tickets !… je veux on s'est tapé quinze bornes, et on s'est fait bien insulter, mais enfin une chose, on est exempt, au moins aujourd'hui, d'aller pleurnicher aux marmites… les ménagères seront pour leurs frais, leur bon moment de nous voir passer, se foutre de nous… donc on se dispose pour l'orgie, pain noir, saucisson… le pain noir est tout mou… juste au moment : toc ! toc !… quelqu'un !… Kracht !… encore lui !…

« Vous venez voir ce que nous mangeons Kracht ?

— Non !… non ! cher ami ! je me permets de vous déranger… mille pardons, Madame !… un petit mot !… une urgence…

— Une vacherie ?

— Non… non Docteur ! une tristesse…

— Allez-y pour la tristesse !

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