Louis-Ferdinand Céline - Nord

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Nord: краткое содержание, описание и аннотация

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Céline au milieu de l'Allemagne en flammes. Avec ses compagnons d'infortune, — sa femme Lili, l'acteur Le Vigan, et le chat Bébert —, le voici à Baden-Baden dans un étrange palace où le caviar, la bouillabaisse et le champagne comptent plus que les bombardements, puis dans Berlin en ruines, et enfin à Zornhof dans une immense propriété régie par un fou. C'est une gigantesque tragédie-bouffe, aux dimensions d'un pays qui s'effondre, vécue par celui qui se nomme lui-même « le clochard vieillard dans la merde ».

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* * *

Nous avons eu un petit peu de temps… La Vigue, Lili, moi… ces tas d'orties, tous ces couac ! … les oies étaient pas venues toutes seules, quelqu'un les avait stimulées… de toutes les mares… qui ? pourquoi ?… contre Simmer ?… contre les von Leiden ?… l'extraordinaire c'était pas nous, en principe c'était toujours nous… encore maintenant vingt ans plus tard c'est pas à chercher… je vois ici les chiens qui aboient qu'empêchent les personnes de dormir, les chats miaulant à la folie, mon perroquet qui jacasse… l'usine en bas, le sacré boucan et les odeurs, les autos qui montent sur le trottoir, écrabouillent les mères et enfants… y a pas à chercher le criminel !… maintenant, vingt ans, j'ai l'habitude… j'étais pas encore bien là-haut, Brandebourg, Zornhof… maintenant depuis vingt ans que ça dure je trouve tout normal, je suis fait d'être accusé de tout, au petit bonheur… là-haut je m'étonnais encore, un peu… lui La Vigue s'y est fait tout de suite, presque sans effort… mais aussi monstrueusement doué !… acteur-né… vous lui disiez : « La Vigue t'as tué ta maman !… » Gi ! pote, ça y est !… vous le voyiez tout changer devant vous !… en monstre aux assises… la mine, la dégaine… « maintenant t'es Javert !… maintenant Valjean ! »… il changeait d'être ! ça qu'ils ne pouvaient pas lui pardonner, tous ceux qui sont « pas faits pour »… ils l'auraient fait crever en taule, il a bien fait de partir là-bas… si loin… il se voulait coupable ?… il l'était énormément, à l'instant même… il vous amenait la scène là, le Conseil de Guerre, l'échafaud, le Théâtre des Champs-Élysées… vous étiez malheureux pour lui !… je vous dis, ce qu'il voulait !… là-haut j'avais du mal à me sentir coupable… j'ai pas le talent… vingt ans pourtant de sérieuses épreuves depuis Zornhof !… et pas encore prêt aux aveux !… pas du tout doué !

Où que vous allez ?… ah, ne le sais-je !… au pire !… que vais-je faire entendre à telles hordes butées, hurlantes ?

Nous pensions donc, en résumé, que tout allait de mal en pire… gitans, les von Leiden, Berlin de plus en plus bombardé, le pasteur disparu, le ciel de plus en plus noir… nous sauver bien sûr !… mais où ?… et comment ?… j'avais une petite idée je vous ai dit… mais j'en parlais pas… Lili se doutait… il faudrait tout de même que je pressente La Vigue et que Lili me descende les cartes… nous étions au bout du couloir, dans la cellule à barreaux, après les cuisines…

« Toc ! toc !

— Herein ! herein ! entrez !

— Kracht ! »

Il s'annonce…

« Alors Kracht ? »

Une surprise !… M meIsis von Leiden viendra nous chercher, si nous voulons bien, demain matin, dix heures ! Lili, moi, La Vigue, Bébert, pour nous emmener… en excursion !

« Très heureux ! certainement Kracht ! »

En char à bancs… nous devons aller jusqu'aux lacs… nous verrons les séquoias… la célèbre forêt… la seule forêt de ces si hauts arbres en Europe… Kracht savait tout, il me donne des détails… pas une forêt aussi grande que celle de M meTulff-Tcheppe mais tout de même nous verrons, immense !… et les séquoias ne poussent pas en Poméranie !… forêt unique en Europe !… l'autre forêt en Amérique… des arbres appelés à disparaître, trop géants pour les temps actuels, des cent quatre-vingts mètres de cimes… on voulait bluffer la comtesse, je voyais… et nous avec, qu'elle avait pas de séquoias dans son formidable domaine… qu'ici ces arbres ! ici seulement ! qu'est-ce qu'on allait prendre ! cette forêt, la scierie, les lacs !… et bien entendu, la Tulff-Tcheppe nous ferait pas grâce, la millième fois, du récit de toutes les mondanités, bataille des fleurs, Grand Prix… les nuits de l'Opéra… en somme les mêmes sentiments, les mêmes souvenirs que M mevon Seckt, à peu près…

« C'est bien, Kracht !… nous serons prêts !

— Oh, elle ne vous emmènera pas partout ! »

Au moment là où je vous écris, qu'est-ce qu'ils peuvent être devenus, tous ?… personne sait… oh, ils s'attendaient bien un peu… ils n'étaient pas entièrement dupes du tarataboum officiel, heil ! … mais tout de même… nous pas du tout !… seulement je dois dire j'avais jamais imaginé qu'on nous traquerait si longtemps… deux générations passées !… près de quarante millions d'enfants, jeunes cons et connes… tout a satanément changé depuis César ! « ils promettent, ils rient, tout est dit ! » salut ! ils oublient rien du tout !…

Mauvaise foi, imposture, vacherie…

* * *

Il paraît qu'il est tout à fait démodé d'écrire « qu'à dix heures le char à bancs des comtesses était avancé… » eh bougre ! qu'y puis-je si je me démode ?… ce qui fut fut !… et nous-mêmes Lili, La Vigue, moi, Bébert, absolument démodés, prêts à l'heure !… haut du péristyle !… l'héritière Marie-Thérèse, son frère le Rittmeister , aussi chevrotant que d'habitude, ses petites Polonaises nu-pieds, et Kracht en uniforme, étaient là aussi, mais eux pour nous voir partir… que tout allait bien… et nous dire au revoir… et qu'on revienne bientôt !… nous emportions trois gros paniers, bourrés, pleins !… petits pains, jambon, rillettes, miel… tout y était !… eau minérale, bière, vin… nous allions prendre des gens en route ?… peut-être… je sais qu'il était prévu que nous devions faire halte un certain moment… mais prendre du monde ? je croyais pas… il aurait fait beau au départ si le ciel avait pas été comme badigeonné d'un horizon l'autre… coaltar et soufre… et surtout au Sud au Nord… à peu près, mon impression, de Berlin à Rostock… je dois dire la terre grondait toujours, toute la plaine, pas pire, mais pas moins… certes, on se fait à être vibré, trembloté, et recouvert par les nuages de suie, mais tout de même cette peinture d'en l'air, donne à tout, étendue, ruisseaux, arbres, manoir, au char à bancs et aux chevaux, aux comtesses, la jeune, la vieille, un petit genre que je me demande bien où on allait ?… faire la dînette sous les séquoias ?… il fait déjà assez sombre !… je vois vraiment pas ce qu'on va foutre ?… nous en savons déjà assez !… leur camp d'aviation, leur sergent manchot au rouge-gorge, les rats, l'appareil enfoui… maintenant l'excursion qu'est-ce que c'est ? pour nous faire plaisir ?… pas confiance du tout !… toutes ces provisions, ces tapées de sandwichs, ce poulet, ces confitures, ce soi-disant rendez-vous de chasse, cette forêt profonde… quelles intentions ?… qui vivra verra !… une petite poudre dans les rillettes ?… bien… bien possible… je chuchote à Lili… il faut attendre !… tout n'est pas prêt ! les servantes courent à la ferme… elles vont revenir… il s'agit de manteaux… de couvertures… nous aurions froid !… il paraît !… je profite pour demander à Kracht… ah, pas de chichis… on ne nous entend pas… l'autre extrémité du perron…

« Y a pas de poison dans les sandwichs ?… vous croyez Kracht ?… dans certains sandwichs, exprès pour nous ? »

Il sait sûrement, ce botté tartuffe ! je l'affranchis, qu'il le dise aux rombières !

« On y touchera pas, alors… Bébert non plus !… alors ?… toute cette promenade ? toute cette fatigue ?… Kracht !… Kracht, c'est pas sérieux !… pensez la mère, la fille, le cocher, deux chevaux !… pour rien !… »

On rigole… je le surprends pas !…

« Non ! non Docteur ! absolument pas ! vous pouvez y aller ! »

Voilà un fameux réconfort… lui, qui a une petite demande…

« Docteur vous !… vous pouvez m'aider ! voulez-vous ?

— Certainement, Kracht ! »

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