Louis-Ferdinand Céline - Nord

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Nord: краткое содержание, описание и аннотация

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Céline au milieu de l'Allemagne en flammes. Avec ses compagnons d'infortune, — sa femme Lili, l'acteur Le Vigan, et le chat Bébert —, le voici à Baden-Baden dans un étrange palace où le caviar, la bouillabaisse et le champagne comptent plus que les bombardements, puis dans Berlin en ruines, et enfin à Zornhof dans une immense propriété régie par un fou. C'est une gigantesque tragédie-bouffe, aux dimensions d'un pays qui s'effondre, vécue par celui qui se nomme lui-même « le clochard vieillard dans la merde ».

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« Oh oui ! tu as raison !… »

Ils sont d'accord… mais quel pétrin !… depuis Montmartre c'était joué !… lui-même La Vigue avant de partir s'était construit un genre fortin dans sa propre cuisine, avec tous ses lits, tables, chaises, lessiveuse… mais finalement ils l'auraient eu !… comme ils ont eu Bonnot, Liabeuf, et le fort Chabrol… Parlant du fort Chabrol, souvenir de môme, j'ai vu ce siège… et la reddition… à propos encore, j'ai lu depuis, combien ce Guérin était suspect… bourrique ou pas, je l'ai vu embarquer à Ablon, par les pontonniers du 1 erGénie, mort de sa belle mort, quai de l'Écluse… pendant la grande inondation, 1910… les souvenirs de môme sont toujours si c'était d'hier…

La Vigue avait pas voulu tenir derrière son sommier-barricade pour pas faire incendier l'immeuble… sa concierge, une femme au grand cœur, l'avait supplié :

« Partez, monsieur Le Vigan ! vous savez que tout le monde vous aime !… vous reviendrez !… »

J'avais pensé, moi aussi, faire tout sauter, rue Girardon… j'aurais pas eu droit aux honneurs comme l'anar appointé Guérin… j'aurais eu la villa Saïd… l'Institut dentaire… Cousteau m'y aurait envoyé… et « Je suis partout »… pas besoin du tout d'autres haineux, ceux de mon clan suffisent !… nous faisions des pals très présentables, moi, Lili, La Vigue… farandole d'amis tout autour, flûtes et tambourins !

C'était bien drôle à penser, mais là il s'agissait de partir, tout de suite ! tout de même, que les ramasseurs se rassemblent pour la soupe, sous le « 26 »… plus loin… qu'ils nous voient pas déguerpir… alors dare dare l' Untergrundbahn … j'avais repéré la station, au bout de notre rue… on la demanderait à personne, mieux se gourer que se faire connaître… j'avais le plan de cet Untergrundbahn … je l'avais acheté à Paris, en 39, je m'étais dit : un jour !… on a des pressentiments… mais jamais jamais assez nets, impératifs !… de tout que j'aurais dû pressentir ! terrible ! pas à peu près !… ma voyance avait fini là : le plan de leur métro… je pouvais prévoir pendant que j'y étais… raté voyant ! je dis à La Vigue :

« Maintenant tu sais, c'est Grünwald !

— Grünwald quoi ?

— Nave ! mais Harras ! Harras notre homme ! souviens du nom ! »

Je l'avais fait trop réfléchir, là sur le lit, il regardait droit, l'œil fixe… son rôle le reprenait… souvent il revenait dans ce rôle… « homme de nulle part »…

« Harras, voyons ! je t'ai assez dit !… réveille-toi… à Grünwald !… sept stations sur le plan !… la Haute-Chambre des médecins du Reich !… Professor Harras ! … là, on va !… mais gafe !… comme nazi !… pardon… ober ! ober Alles ! … pas le choix, fils… pas se demander !… c'est lui ou la tôle ! tu sens pas ?

— Si fils, t'as raison… »

Je l'ai sorti du songe… Il se secoue…

« Tu dis, c'est où ?

— Grünwald ! tu dirais le Bois de Boulogne… regarde !… sept !… huit stations ! »

J'y montre… je le préviens…

« On le prend au bout de Schinkelstrasse… non ! pas celle-là !… on le prend à Unterdenlinden … l'autre après !…

— Gi !… mais Ivan ?

— Qu'on revient tout de suite ! qu'on va à la Polizei montrer notre valise, qu'ils ont demandé.

— Comme tu veux !

— Lili t'as compris ? »

Avec elle je suis assez tranquille, elle parlait pour ainsi dire pas, sauf à Bébert dans son sac, des petits mots, une conversation à eux… nous voilà dans l'escalier… et sur le trottoir… on a rencontré personne… pas d'Ivan !…

« Dis, La Vigue, t'as pas regardé ?

— Quoi ?

— Sous les lits !…

— Si !… y avait rien !… et puis, dis ! ils pouvaient un peu écouter !

— T'as raison !… mais maintenant gafe ! »

Au guichet je demande trois « Grünwald »… leur métro est comme à Paris… couloirs, escaliers… un autre… question trèpe c'est comme tout Berlin, des gens qui savent plus pourquoi ils iraient cette rue-ci ? celle-là ? ce couloir au bout ? cet autre ?… ils butent !… s'entrecognent… bitte ! bitte ! pardon !… toutes les langues !… Lili demande pardon… et La Vigue… je vais pas arrêter un de ces égarés pour lui demander où est Grunwald ? … quel bifur ?… notre changement ? ce quai est « pour » ?… on verra bien la rame venir ?… d'abord, ça doit être inscrit !… oh, un panneau !… et un immense !… au moins cent stations ! en rouge et néon !… toute la cohue dessous, cherche, ânonne… trouve ! trouve !… trouve pas !… bitte ! pardon ! versegoul ! Teufel ! si ça se monte sur les espadrilles ! rombières, mômes, darons !… bitte ! sûr beaucoup savent presque pas lire, font semblant… demandent qu'on leur lise, qu'ils ont perdu leurs lunettes… sub-hébraïques, semi-lettons, triestins, africano-tchèques, qu'ont su, qui ne savent plus, et quelle langue ?… autant de fois désappris à lire que tout a culbuté autour d'eux, changé de présidents, de fleuve-frontière, et de montagne limite, depuis Sarajevo, vous pensez !… canaux, et couloirs, et pétroles !… bamboula !… maintenant ces noms ?… l'exact quoi ? qu'ils se sont déjà gourés dix fois !… ont passé des nuits, des jours, sur les bancs d'au moins vingt stations… pas plus mal qu'ailleurs !… mieux que dehors !… « Kraft ! donnerwetter ! ach ! merde ! » y a des apatrides d'Asnières qui savent qu'un bout de fritz, mais alors des tombereaux d'insultes d'Extrême-Mongolie, qui dévident le jar scandinave, et le javalase des lager … d'où ils sortent ?… labours et usines, ci et là !… beaucoup rasés à zéro, par l'armée Vlasoff… ceux-ci vous pouvez pas prétendre qu'il y a pas d'Europe !… à bout d' ach ! bitte ! quel quai ils prennent ?… d'abord qu'ils retrouvent leurs espadrilles !… le quai 5 ?… le 6 ?… nous c'est Grunwald ! je suis bien patient, mais quand même… j'avais dit que je parlerais pas… je vois une employée à casquette framboise…

« Bitte ! pardon !… Grünwald !

— Hier ! ici !… »

Je sais pas si elle m'a entendu… possible !… toujours voici un tonnerre !… du tunnel ! rafale de cailloux !

« En avant ! »

Il stoppe !… on est pas seuls à foncer, tous ceux qu'étaient sous le grand panneau… l'attaque de la rame ! ils insistent pas pour comprendre… ils coagulent… foncent… vous diriez New York, cinq à six… faut que ça entre !… vingt fois d'êtres, choses, que ça peut tenir !… vous y feriez entrer tout Berlin la passion qu'ils mettent !… et encore d'énormes baluchons… et la Mairie !… et les Écoles !… de leur violence sur un seul wagon !… que tout ratatine, s'agglutine… ooooh ! … à la force pneumatique des portes !… pire que chez nous la République… les Lilas… là-dedans plus à se demander !… faire corps c'est tout ! avec toutes les personnes, pieds, têtes !… mais pas suffoquer aux petits chocs… ptim !… ding ! … à-coups des roues ! reprendre souffle au ting ! pas au ptang ! … notre greffe Bébert est bien laminé dans son sac par les cinq cents gens du wagon… chaque cahot !… surtout aux stations, le bouchon des « entrées, sorties »… ah, Tiergarten ! je demande… c'est un terminus Tiergarten ! … j'aurais dû demander !… ça sort… lentement… je demande à encore une demoiselle à deffe framboise… c'est l'autre quai notre dur pour Grünwald ! … qu'on sache cette fois-ci !… notre direction ! il aurait fallu changer deux fois !… je lui fais répéter, que je comprenne bien… je l'accapare, la seule préposée de la plate-forme… forcément ça râle tout autour ! et méchamment ! tiens, une drôle d'injure ! « fallschirm ! »… parachute !… c'est pour nous !… j'avais déjà entendu… l'effet de nos paletots « canadiennes »… les mômes qui nous ont repérés… bientôt ils sont dix… vingt !… plein de doigts vers nous, que nous sommes parachutes !… la demoiselle à casquette framboise s'occupe pas… simple… tous ces mômes sont Hitlerjugend , ils ont le brassard « croix gammée », « Jeunesse d'Hitler »… Jeunesse d'Attila, Pétain, Thiers, de Gaulle, demain Kroukrou, Ramsès, Dache, vous avez que leur filer l'insigne ! ils se sentiront plus ! vous livreront des tombereaux de scalps !

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