Joël Dicker - Les Derniers Jours de nos pères

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Les Derniers Jours de nos pères: краткое содержание, описание и аннотация

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Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill décide de créer une branche particulière des services secrets, le
(SOE).
Elle lui sera directement rattachée, et chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies. Tous ses membres seront issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-dix ans après les faits,
est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
Joël Dicker est né à Genève en 1985. Son roman
a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le Prix Goncourt des Lycéens.
Les Derniers Jours de nos pères

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Ils avaient mangé en silence, assis au comptoir. Puis, au lieu de retourner directement à Northumberland House, ils avaient déambulé dans les rues du centre de Londres. Pal avait déclamé, sans raison, un poème de son inspiration sur son père, enivré par ses propres pas : Londres était une belle ville, les Anglais étaient un peuple plein d’ambition. Calland s’était alors arrêté au milieu du boulevard et l’avait saisi par les épaules :

— Pars, fils, avait-il dit. Cours rejoindre ton père. Ce qui va t’arriver, aucun Homme ne le mérite.

— Les Hommes ne s’enfuient pas.

— Pars, nom de Dieu ! Pars, et ne reviens jamais !

— Je ne peux pas… j’accepte votre proposition !

— Réfléchis encore !

— J’ai décidé. Mais il faut que vous sachiez que je n’ai jamais fait la guerre.

— Nous t’apprendrons… (Le docteur soupira.) Es-tu seulement conscient de ce que tu t’apprêtes à faire ?

— Je crois, Monsieur.

— Non, tu n’en sais rien !

Alors Pal avait dévisagé fixement Calland. Dans ses yeux brillait la lumière du courage, ce courage des fils qui font le désespoir de leurs pères.

*

Ainsi, la nuit, dans le Manoir, Pal repensait souvent à son intégration au sein de la Section F du SOE, qu’il avait rejointe sur la recommandation du docteur Calland. Sous commandement général anglais, le SOE se subdivisait en différentes sections chargées des opérations dans les différents pays occupés. La France en comptait plusieurs, en raison de ses distorsions politiques, et Pal avait été intégré à la Section F, celle des Français indépendants qui n’étaient liés ni à de Gaulle — Section DF —, ni aux communistes — Section RF —, ni à Dieu, ni à personne. Il avait reçu pour couverture un rang et un matricule au sein de l’armée britannique ; si on lui posait des questions, il n’aurait qu’à dire qu’il travaillait pour le ministère de la Défense, ce qui n’avait rien d’exceptionnel, surtout à pareille époque.

Il avait passé quelques semaines de solitude à Londres, à attendre que débute sa formation d’agent. Enfermé dans sa chambrette, il avait ruminé sa décision : il avait délaissé son père, il lui avait préféré la guerre. Qui as-tu le plus aimé ? lui demandait sa conscience. La guerre. Il ne pouvait pas s’empêcher de se demander s’il reverrait un jour ce père qu’il avait tant aimé.

Tout avait vraiment commencé au début du mois de novembre près de Guilford, dans le Surrey. Au Manoir. Cela allait faire deux semaines. Wanborough Manor et sa butte des fumeurs de l’aube. La première étape de l’école de formation des stagiaires du SOE.

3

Wanborough était un hameau à quelques kilomètres de la ville de Guilford, au sud de Londres. On y accédait par une route unique, serpentant entre les collines jusqu’à de rares maisons, des bâtisses en pierres dont certaines dataient de plusieurs siècles, construites à l’époque pour le service de Wanborough Manor, un domaine ancestral datant de l’an mil, qui avait été, au fil des époques, fief, abbaye, ferme, avant de devenir, dans le plus grand secret, une école d’entraînement spécial du SOE.

La formation dispensée par le SOE emmenait, en quelques mois, les stagiaires aux quatre coins de la Grande-Bretagne, dans quatre écoles censées instruire les futurs agents à l’art de la guerre. La première, où ils restaient quatre semaines environ, était une école préliminaire — preliminary school — dont l’un des rôles principaux consistait à écarter les éléments les moins aptes à rejoindre le Service. Les écoles préliminaires avaient été installées dans des manoirs disséminés dans le sud du pays et dans les Midlands. Wanborough Manor accueillait notamment les écoles préliminaires de la Section F. Officiellement et pour les curieux de Guilford, ce n’était là qu’un terrain d’entraînement commando de l’armée britannique. C’était un bel endroit, une propriété de maître, un terrain vert parsemé de bosquets et de buttes, avec, tout à côté, une forêt. Le bâtiment principal s’y dressait entre de longs peupliers et, dans les alentours, quelques annexes : une vaste grange et même une chapelle en pierres. Pal et les autres stagiaires commençaient à y prendre leurs habitudes.

La sélection était implacable : ils étaient arrivés à vingt et un, dans le froid de novembre, et déjà, ils n’étaient plus que seize, Pal y compris.

Il y avait Stanislas, quarante-cinq ans, le doyen du groupe, qui était un avocat anglais, francophone et francophile, et ancien pilote de combat.

Il y avait Aimé, trente-sept ans, un Marseillais à l’accent chantant, toujours affable.

Il y avait Dentiste, trente-six ans, dentiste à Rouen et qui, lorsqu’il courait, ne pouvait s’empêcher de souffler comme un chien.

Il y avait Frank, trente-trois ans, un Lyonnais athlétique, ancien professeur de gymnastique.

Il y avait Grenouille, vingt-huit ans, souffrant de crises de dépression qui ne l’avaient pas empêché d’être recruté ; il ressemblait à une grenouille avec ses grands yeux exorbités dans un visage émacié.

Il y avait Gros, vingt-sept ans, Alain de son vrai nom mais que l’on appelait Gros parce qu’il était gros. Il disait que c’était à cause d’une maladie, mais sa maladie c’était seulement de manger trop.

Il y avait Key, vingt-quatre ans, venu de Bordeaux, un grand roux costaud et charismatique, muni de la double nationalité française et britannique.

Il y avait Faron, vingt-six ans, un colosse redoutable, une immense masse de muscles, taillé pour le combat et qui, d’ailleurs, avait servi au sein de l’armée française.

Il y avait Slaz-le-porc, vingt-quatre ans, un Français du Nord d’origine polonaise, trapu et agile, l’œil malicieux, le teint étrangement hâlé, et dont le nez ressemblait à un épais groin.

Il y avait Prunier, le bègue, vingt-quatre ans, qui ne parlait jamais parce que sa langue fourchait trop.

Il y avait Chou-Fleur, vingt-trois ans, qui devait son surnom à ses immenses oreilles décollées et son front trop grand.

Il y avait Laura, vingt-deux ans, une blonde aux yeux éclatants et aux manières charmantes, issue des beaux quartiers de Londres.

Il y avait Grand Didier et Max, vingt et un ans chacun, peu doués pour la guerre, venus ensemble d’Aix-en-Provence.

Il y avait Claude le curé, dix-neuf ans, le plus jeune d’entre eux, doux comme une fille, qui avait renoncé au séminaire pour venir se battre.

Les premiers jours avaient été les plus durs, car aucun des candidats n’avait imaginé la difficulté des entraînements. Trop d’efforts, trop d’esseulement. Les stagiaires étaient réveillés à l’aube ; la peur au ventre, ils se hâtaient de s’habiller dans leurs chambres glaciales, et se rendaient aussitôt à la séance de combat rapproché du matin. Plus tard, ils avaient droit à un petit-déjeuner copieux car ils n’étaient pas rationnés. Il y avait ensuite un peu de théorie, morse ou communication radio, puis les épuisants exercices physiques reprenaient, courses, gymnastiques diverses, et le combat rapproché encore, des combats violents, la seule règle étant qu’il n’y en avait pas pour venir à bout d’un ennemi. Les candidats se jetaient l’un sur l’autre, hurlant, s’assénant des coups sans ménagement ; parfois ils se mordaient pour se dégager d’un corps à corps. Les blessures étaient légion, mais toutes sans gravité. Et la journée continuait ainsi, entrecoupée de quelques pauses, et se terminant, en fin d’après-midi, par des séances plus techniques, pendant lesquelles les instructeurs apprenaient aux stagiaires à utiliser des prises simples mais redoutables, ainsi qu’à désarmer à mains nues un adversaire armé d’un couteau ou d’un pistolet. Et les stagiaires, épuisés, pouvaient aller se doucher, avant de dîner de bonne heure.

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