Joël Dicker - Les Derniers Jours de nos pères

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Les Derniers Jours de nos pères: краткое содержание, описание и аннотация

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Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill décide de créer une branche particulière des services secrets, le
(SOE).
Elle lui sera directement rattachée, et chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies. Tous ses membres seront issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-dix ans après les faits,
est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
Joël Dicker est né à Genève en 1985. Son roman
a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le Prix Goncourt des Lycéens.
Les Derniers Jours de nos pères

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— Georges ! hurla Gros. Tu… tu as tué Georges ?

Et Faron éprouva une certaine jouissance en découvrant dans les yeux écarquillés de Gros une lueur de terreur et de désespoir.

Pal, tremblant, laissa éclater sa rage. Il jeta l’échiquier au visage de Faron qui riait d’un rire gras, et, courant contre lui, il le projeta au sol, en hurlant : « Tu n’es qu’un enfant de putain ! »

Faron, le visage soudain embrasé par la colère, se releva d’un bond, et saisit Pal d’un geste vif, l’un de ceux qu’ils avaient appris ici, et, lui tordant le bras, s’en servant comme d’un levier, il lui écrasa la tête contre le mur. Le colosse, les yeux jaunes de fureur, empoigna ensuite Pal à la gorge, d’une seule main, le souleva au-dessus du sol et se mit à le battre de son poing resté libre. Pal étouffait ; il essaya bien de se débattre, mais en vain ; il ne pouvait rien contre cette force prodigieuse, hormis enrouler ses bras contre son corps et son visage pour les protéger un peu.

La scène ne dura qu’une poignée de secondes, le temps pour le lieutenant Peter d’accourir et de s’interposer, alerté par les bruits de la bagarre, suivi de David et du reste du groupe depuis les dortoirs. Pal avait reçu une volée de coups, son propre sang lui brûlait la gorge et son cœur battait si fort qu’il crut qu’il allait s’arrêter.

— Qu’est-ce que c’est que ce merdier ! s’écria le Lieutenant en tirant Faron par l’épaule.

Il lui intima aussitôt l’ordre de foutre le camp, puis il fit se disperser les stagiaires, menaçant de reprendre les entraînements si le calme ne revenait pas immédiatement. Pal se retrouva alors seul à seul avec Peter, et il songea un instant qu’il allait peut-être le battre lui aussi, ou l’envoyer en prison pour s’être fait si facilement dérouiller. Le fils se mit à trembler, il voulait rentrer à Paris, rentrer près de son père, ne plus jamais quitter la rue du Bac, et peu importait ce qui se passerait au-dehors, peu importaient les Allemands et peu importait la guerre, pourvu qu’il y ait son père. Il était un fils sans père, un orphelin loin de sa terre, il voulait que cela cesse. Mais le lieutenant Peter ne leva pas la main.

— Tu saignes, dit-il simplement.

Pal s’essuya les lèvres du revers de la main et passa la langue sur ses dents pour s’assurer qu’aucune n’était cassée. Il se sentait triste, humilié, il en avait lâché un petit peu d’urine dans son pantalon.

— Il a tué le renard, dit Pal dans son mauvais anglais en montrant la fourrure ensanglantée.

— Je sais.

— Je lui ai dit qu’il était un enfant de putain.

Le Lieutenant rit.

— Je vais être puni ?

— Non.

— Lieutenant, il ne faut pas tuer les animaux. Tuer des animaux, c’est comme tuer des enfants.

— Tu as raison. Tu es blessé ?

— Non.

Le Lieutenant posa une main sur son épaule, et le fils sentit ses nerfs le lâcher.

— Mon père me manque ! s’étrangla le jeune homme, les yeux bouillonnant de larmes.

Peter hocha la tête, compatissant.

— Cela fait-il de moi un faible ? interrogea le fils.

— Non.

L’officier garda encore un peu sa main sur l’épaule de l’orphelin, puis il lui tendit son mouchoir.

— Va te passer de l’eau sur le visage, tu transpires.

Il ne transpirait pas, il pleurait.

Au repas du soir, Pal ne parvint pas à bouffer. Key, Aimé, Frank essayèrent de le réconforter, en vain. Claude proposa de lui narrer quelques grands épisodes bibliques pour lui changer les idées, Prunier bafouilla d’incompréhensibles plaisanteries et Stanislas lui proposa une partie d’échecs. Mais aucun d’eux ne pouvait rien pour Pal.

Alors le fils s’en alla à l’écart des autres. Il se cacha derrière la chapelle, dans un endroit que lui seul connaissait, une cachette entre deux murets de pierres qui protégeait de la pluie. Mais à peine y fut-il installé qu’apparut Laura. Elle ne parla pas, elle s’assit simplement à côté de lui et planta son joli regard dans le sien ; ses yeux verts riaient en silence. Pal la trouva si douce qu’il se demanda un instant si elle était au courant de la raclée que lui avait donnée Faron.

— Il m’a flanqué une sacrée dérouillée, hein ? murmura le fils, gêné.

— Ça n’a pas d’importance.

Elle lui fit signe de se taire. Et ce fut un bel instant. Pal ferma les yeux et il prit d’amples et secrètes inspirations car Laura sentait si bon : ses cheveux soigneusement lavés sentaient l’abricot, de sa nuque s’échappait un délicat parfum. Elle se parfumait ; ils étaient en pleine école de guerre et elle se parfumait ! Caché dans l’obscurité, il approcha son visage d’elle sans qu’elle le vît et il respira encore. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas senti une si agréable odeur.

Amicalement, Laura tapota de sa main le bras de Pal, pour qu’il se sente mieux, mais Pal ne put retenir un mouvement de douleur. Retroussant ses manches, il découvrit à la lueur de son briquet que deux énormes hématomes violacés marquaient ses avant-bras, suite aux coups de Faron. Elle posa doucement ses mains fraîches sur les blessures.

— Ça fait mal ?

— Un peu.

C’était horriblement douloureux.

— Viens dans ma chambre tout à l’heure. Je te soignerai.

Sur ces mots, elle s’en allait déjà, laissant traîner dans l’immense parc de Wanborough Manor des effluves de son parfum délicat.

*

Comme Pal ignorait combien de temps tout à l’heure signifiait, il profita du fait que tout le monde était encore occupé dans la salle à manger pour aller se changer dans le dortoir. Il examina son visage dans un morceau de miroir, passa une chemise immaculée, fouilla les sacs de ses camarades en quête de parfum, mais il fit chou blanc. Puis il se glissa jusqu’à la chambre de Laura, prenant garde de ne pas être vu par les autres. Personne n’allait dans la chambre de Laura, et ce privilège lui fit oublier un instant l’humiliation que Faron lui avait fait subir.

Il frappa à la porte ; deux coups. Il se demanda si deux coups, ce n’était pas trop insistant. Ou peut-être trop impersonnel. Il aurait dû frapper trois fois, de manière plus légère. Oui, trois petits coups, comme trois pas chassés, furtifs et élégants. Pam pim poum , et pas le terrible pam pam qu’il avait martelé ! Ah, il s’en voulait à présent ! Elle ouvrit, et il pénétra dans le Saint des Saints.

La chambre de Laura était identique aux autres, meublée des quatre mêmes lits et de la même grande armoire. Mais ici, seul un lit était utilisé, et à la différence des autres dortoirs, crasseux et encombrés par le désordre, cette pièce-là était bien tenue.

— Assieds-toi ici, lui dit-elle en désignant l’un des lits.

Il obéit.

— Retrousse tes manches.

Il obéit encore.

Elle prit sur une étagère un pot transparent contenant un onguent de couleur claire, s’assit à côté du fils et du bout des doigts appliqua la crème sur ses avant-bras. Lorsqu’elle bougeait la tête, ses cheveux défaits caressaient les joues de Pal sans qu’elle s’en rende compte.

— Ça devrait calmer tes douleurs, murmura-t-elle.

Pal n’écoutait plus, il contemplait ses mains : elle avait de si jolies mains, bien entretenues malgré la boue de leur quotidien. Et il eut envie de l’aimer, il en eut envie à la seconde où elle lui toucha les bras. Il avait aussi envie de hurler à Claude de venir voir, qu’ils n’étaient pas foutus si Laura existait, dans cette maison sordide d’entraînement à la guerre. Et puis il se rappela que Claude voulait être curé, alors il ne dit rien.

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