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Jean Echenoz: Je m’en vais

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Jean Echenoz Je m’en vais

Je m’en vais: краткое содержание, описание и аннотация

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Prix Goncourt 1999 Quelques jours avant de mourir, l'assistant du personnage central (marchand d'art dont l'affaire périclite) le met sur la piste de pièces très rares enfouies dans les cales d'un navire échoué sur la banquise depuis 40 ans. Il part en expédition, et finit par ramener le trésor. Le soir même, quelqu'un pénètre dans l'atelier et le lui dérobe. Très rapidement, la police localise le coupable. Pour des raisons qui ne vont pas tarder à apparaître, l'inspecteur chargé de l'enquête lance le personnage central sur ses traces. Une surprise attend en effet ce dernier. Il revient avec le trésor, en tire beaucoup d'argent. Sa vie change: appartement somptueux, vêtements élégants, nouvelle femme. Mais change-t-elle vraiment? Faire un résumé de Je m'en vais est sans doute la pire façon d'en parler. L'histoire est cohérente et pourrait servir de synopsis à beaucoup de films d'action. Les personnages sont des gens ordinaires vivant chacun un peu enfermés dans leur milieu professionnel. Leur base de communication est souvent étroite. Ainsi l'expédition dans le Grand Nord est décrite par le prisme d'un parisien d'une cinquantaine d'années n'ayant que peu de goût et d'expérience pour l'aventure. Ce même parisien finit par entretenir avec le jeune enquêteur une relation plutôt taciturne quoique pleine d'estime réciproque. Les personnages d'Echenoz sont condamnés à cette solitude qui est notre lot à tous. Jamais pourtant le livre ne verse dans le pathos. Tout le talent d'Echenoz tient dans la distance qu'il parvient à mettre dans son écriture. Restant prudemment à côté de son histoire et de ses personnages, se permettant parfois une intervention critique ("Il faut bien dire ce qui est: Baumgartner m'ennuie"), il joue avec son livre. Il se refuse à l'introspection, préférant une écriture plus objective. Elle n'est pas neutre pour autant. Echenoz manie l'ironie avec une gaîté légère qui n'est pas sans rappeler celle des meilleurs ouvrages d'Amélie Nothomb. Il s'est choisi la position d'un auteur-narrateur qui serait omnipotent, mais pas omniscient. Ceci lui offre une liberté dont il use avec parcimonie, mais toujours en s'amusant. C'est tant mieux pour moi. Ce plaisir d'écrire, absent de tant de romans français dont je viens de terminer la lecture (voir la Pile de Bouquins pour plus de détails) produit de véritables pépites qui me consolent de bien des désappointements. A croire qu'en littérature, l'or ne se cache pas dans le sable, mais dans la merde. Et plus celle-ci est profonde, plus précieuses sont les pépites.

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10

Les incidents avec les chiens se multipliaient. Un autre jour par exemple, entre deux prismes transparents de glace coupante, on tomba sur un corps de pachyderme qui reposait là depuis va savoir quand. A demi enfoui, le cadavre était praliné de glace, mieux conservé par la banquise qu'un pharaon sous pyramide: le froid embaume aussi radicalement qu'il tue. Malgré les exclamations, jurons et claquements de fouet des deux guides, les chiens fondirent avec enthousiasme sur le mastodonte et ce qui suivit ne fut que craquements haletants, gluants et répugnants de mâchoires affairées. Ensuite, une fois les bêtes gavées, n'ayant fait qu'une bouchée de la partie émergée de l'animal sans même attendre qu'elle décongèle, on dut attendre la fin de leur sieste pour se remettre en chemin. On commençait à en avoir un peu marre, de ces chiens. Ce serait le dernier jour qu'on recourrait à leurs services. On continua d'avancer, dans la lumière perpétuelle toujours plus obscurcie par les nuées de moustiques.

Rappelons qu'ici rien ne sépare les jours en cette saison, le soleil ne se couche plus. Il faut consulter sa montre pour savoir quand il est temps de se reposer, de se bander les yeux pour dormir après qu'avec une aile de mouette on a balayé le sol de la tente. Quant aux moustiques, leurs larves étant arrivées à maturité dans les flaques innombrables, ils attaquent de plus belle. Ce n'est plus par dizaines mais par centaines au mètre cube qu'ils mènent leurs assauts en escadrilles serrées, pénétrant votre nez, votre bouche, vos oreilles et vos yeux pendant que vous arpentez et piétinez le permafrost. Sur le conseil d'Angoutretok, contradictoire avec les prescriptions de la faculté incarnée par Feldman, Ferrer dut se remettre à fumer bien que le goût du tabac retrouvé, par ce froid, lui procurât des nausées. Mais c'était le seul moyen de repousser les diptères: mieux valait même fumer, dans leurs moments de furie, deux ou trois cigarettes à la fois.

On avançait toujours sur cette piste à peine perceptible que balisaient, tous les deux ou trois kilomètres, des cairns régulièrement dressés. Simples tumulus de pierres entassées par les premiers explorateurs de la région pour marquer leur passage, les cairns avaient d'abord servi de points de repère mais ils pouvaient aussi parfois contenir des objets témoignant de l'activité passée dans la région: vieux outils, restes alimentaires calcifiés, armes hors d'usage et même, parfois, des documents ou des ossements. Ainsi, une fois, un crâne dans les orbites duquel poussaient des brins de sphaigne.

On allait donc ainsi, de cairn en cairn, en visibilité réduite car les moustiques n'étaient pas seuls à obscurcir l'environnement, les brouillards s'y mettaient aussi. Non contents de troubler la transparence de l'air et dérober ainsi les objets au regard, les brouillards pouvaient aussi les grossir considérablement. Contrairement aux choses vues dans un rétroviseur, qui sont toujours plus proches qu'elles en ont l'air, parfois dans l'immensité blanche on croyait à portée de main la sombre silhouette d'un cairn qui était encore à une heure de traîneau.

L'affaire du pachyderme avait eu raison de la patience des guides. Dès la première station après Port Radium, chez un loueur de skidoos, on troqua tous les chiens contre trois de ces véhicules auxquels on attela des remorques légères. On poursuivit montés sur eux qui, dérisoires dans le silence arctique, émettaient de brèves pétarades de Vélosolex. Laissant derrière soi, sur la glace poussiéreuse, nombre de taches d'huile et de traînées graisseuses, on continua de sinuer entre les blocs, dessinant parfois de longues boucles pour contourner les barrières gelées sans croiser le moindre arbre ni le plus humble brin d'herbe, jamais. C'est que les choses ont pas mal changé, dans ce coin, depuis cinquante millions d'années. Ici poussaient alors le peuplier, le hêtre, la vigne et le séquoia mais c'est fini, tout ça. Tout juste si l'avant-veille encore, un peu plus au sud, on apercevait de temps en temps quelques lichens, une vague bruyère, un bouleau débile ou un saule rampant, un petit pavot arctique, un cèpe occasionnel, mais à présent plus rien, plus le moindre végétal à perte de vue.

On se nourrissait toujours des mêmes rations individuelles équilibrées, étudiées pour ce genre d'entreprise. Mais, afin d'améliorer l'ordinaire, une fois l'on ramassa quelques angmagssaets en vue d'une friture. Après la chute en mer d'un gros bloc de glacier, une haute vague avait projeté sur une rive ces petits poissons d'un format de sardine; avant toute chose on dut chasser les mouettes qui, menaçant de plonger en piqué, tournoyaient sourdement au-dessus des angmagssaets. Une autre fois, Napaseekadlak harponna un phoque. Or on sait que tout est bon dans le phoque, c'est un peu l'équivalent polaire du porc: sa chair se grille, se poche, se mijote, son sang au goût de blanc d'œuf donne un boudin correct, sa graisse permet de s'éclairer et de se chauffer, on fait de sa peau d'excellentes toiles de tente, ses os donnent des aiguilles et ses tendons du fil, on fabrique même avec ses intestins de jolis voilages transparents pour la maison. Quant à son âme, une fois l'animal mort, elle demeure dans la pointe du harpon. Angoutretok prépara donc un plat de foie de phoque aux cèpes sur le brasero près duquel, pour que l'âme n'ait pas froid, Napaseekadlak avait déposé son harpon. Et pendant qu'on dînait, Angoutretok apprit à Ferrer quelques-uns des cent cinquante mots qui concernent la neige en idiome iglulik, de la neige croûteuse à la neige crissante en passant par la neige fraîche et molle, la neige durcie et ondulée, la neige fine et poudreuse, la neige humide et compacte et la neige soulevée par le vent.

Plus on allait vers le nord et plus il faisait froid, normal. Des glaçons s'étaient agglomérés à demeure sur tous les poils du visage de Ferrer: cheveux et cils, barbe et sourcils, orée des narines. Lui et ses guides avançaient derrière leurs lunettes noires en longeant des cratères, des cirques provoqués par des météorites dont les locaux, dans le temps, extrayaient le fer pour se forger des armes. Une fois ils aperçurent un deuxième ours au loin, tout seul sur la banquise, montant la garde auprès d'un trou d'aération de phoques. Trop absorbé par son guet, l'ours blanc les ignora mais Angoutretok, à toutes fins utiles, fit connaître à Ferrer la marche à suivre en cas de rencontre intempestive avec un ours. Ne pas fuir en courant: l'ours court plus vite que vous. Tenter plutôt de détourner son attention en jetant latéralement quelque habit coloré. Enfin, si l'affrontement paraît inévitable, se souvenir en désespoir de cause que tous les ours blancs sont gauchers: quitte à croire pouvoir se défendre, autant aborder la bête par son côté le moins vif. C'est assez illusoire mais c'est toujours ça.

11

II n'y aurait pas de messe de funérailles pour Delahaye, juste une bénédiction dans une petite église vers Alésia, en fin de matinée. Quand Ferrer était arrivé, pas mal de monde se trouvait déjà là sans qu'il reconnût qui que ce fût. Il n'aurait pas imaginé que Delahaye possédait tant de parents ou d'amis, mais peut-être n'étaient-ce là que des créanciers résignés. Discrètement il prit place au fond de l'église, ni tout à fait au dernier rang ni derrière un pilier mais à l'avant-dernier, pas trop loin d'un pilier.

Tout ce monde venait d'entrer, allait entrer, entrait: pour éviter de croiser des regards, Ferrer baissait les yeux sur ses chaussures mais sa tranquillité fut brève: remontant l'assistance à contre-courant, une femme pâle aux joues creuses en tailleur damassé vint se présenter à lui: veuve Delahaye. Ah, dit Ferrer qui ne savait pas, qui n'aurait pas imaginé non plus que l'autre avait été marié. Bon, il l'avait été, eh bien ma foi tant mieux pour lui.

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