Жан-Мари Леклезио - Alma

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Alma: краткое содержание, описание и аннотация

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Voici donc des histoires croisées, celle de Jérémie, en quête de Raphus cucullatus, alias l’oiseau de nausée, le dodo mauricien jadis exterminé par les humains, et celle de Dominique, alias Dodo, l’admirable hobo, né pour faire rire. Leur lieu commun est Alma, l’ancien domaine des Felsen sur l’île Maurice, que les temps modernes ont changée en Maya, la terre des illusions :
« Dans le jardin de la Maison Blanche le soleil d’hiver passe sur mon visage, bientôt le soleil va s’éteindre, chaque soir le ciel devient jaune d’or. Je suis dans mon île, ce n’est pas l’île des méchants, les Armando, Robinet de Bosses, Escalier, ce n’est pas l’île de Missié Kestrel ou Missié Zan, Missié Hanson, Monique ou Véronique, c’est Alma, mon Alma, Alma des champs et des ruisseaux, des mares et des bois noirs, Alma dans mon cœur, Alma dans mon ventre. Tout le monde peut mourir, pikni, mais pas toi, Artémisia, pas toi. Je reste immobile dans le soleil d’or, les yeux levés vers l’intérieur de ma tête puisque je ne peux pas dormir, un jour mon âme va partir par un trou dans ma tête, pour aller au ciel où sont les étoiles. »

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Maintenant Tonio dirige la pirogue vers la côte, vers l’embouchure de la rivière La Chaux. « Je vais te montrer mon coin de paradis perdu », dit-il. C’est pour cela qu’il m’a fait venir, parce que je ne suis pas d’ici, je ne connais que ce que voient habituellement les touristes, les beaux panoramas, les sites pittoresques, les couchers de soleil chromo. Il est content de partager son secret avec un néophyte. La bourgade de Mahébourg disparaît dans les arbres, l’entrée de la rivière est sombre, cachée par la végétation, à l’ombre du pont qui relie le village à Ville Noire. Debout à la poupe, Tonio manœuvre la pirogue avec habileté, entre les branches qui obstruent le cours d’eau et les écueils. La pirogue remonte lentement la rivière, et bientôt nous sommes dans une nature sauvage, au fond d’une gorge bordée par des falaises. C’est ici que Tonio atterrit, parce que le niveau est bas, l’eau cascade entre des rochers et nous risquons de casser l’épingle de l’hélice. Il amarre la pirogue à un arbre et nous escaladons la falaise par un raidillon. Il fait très chaud, la sueur coule sur mon visage et sur mon dos. En haut de la falaise, nous arrivons à un cimetière, juste des pierres de lave équarries, écroulées dans la terre rouge. Sur certaines dalles, je peux lire des bribes de noms, des dates. « Ce sont les premiers habitants, au temps de Dupleix, de La Bourdonnais, des pionniers », dit Tonio. Il s’attarde un peu devant une tombe en meilleur état, où je peux lire le nom de Morice, l’un des premiers colons de l’île à avoir bénéficié de la traite des esclaves avec le sultan de Kilwa. Tonio l’ignore, et je n’ai pas envie de parler de cela à cet instant. Peut-être que l’abandon du cimetière, le chaos dans lequel sont tombées ces pierres est un châtiment suffisant pour ceux qui ont jadis commis ces crimes, et dont personne ne se souvient. Ils ont en quelque sorte rejoint leurs victimes dans l’enfouissement et l’envahissement par les broussailles et les herbes.

Mais ce n’est pas pour cela que Tonio m’a invité. Il me prend par la main, il me guide vers le bord de la falaise. Il a un petit sourire, son visage s’illumine d’une joie juvénile. « Guette là ! » Il a même oublié que je ne parle pas créole.

Il s’accroupit, et je vois par-dessus son épaule ce qu’il regarde : au fond de la gorge, dans la rivière, à cet endroit éclairé par une trouée dans la verdure, quelques femmes sont dans l’eau jusqu’à la taille, elles lavent le linge sur une large dalle qui émerge, elles le fouettent et le tordent et le trempent à nouveau, j’entends leurs voix claires, leurs rires, la peau de leur dos noir brille de gouttes, leurs seins nus bougent au rythme des coups du linge sur la pierre. C’est une scène extraordinaire, ici, dans la touffeur de la forêt, il me semble que nous sommes revenus trois cents ans en arrière, deux colons blancs en train d’épier des femmes noires, pour voler à nouveau leurs corps, pour jouir d’une vie sauvage qui n’existe plus. Je me lève, je recule de quelques pas. Tonio me regarde, il ne dit pas « Hein ? » comme tout à l’heure, toute cette beauté, il doit lire sur mon visage une gêne qu’il ne comprend pas. Il recule à son tour, il titube un peu sur le chemin du retour, entre les tombes écroulées. Au moment où la pirogue émerge de l’embouchure, je sens le vent de la mer, j’ouvre les yeux sur le ciel du crépuscule, sur le lagon rose et vert, j’écoute le bruit rauque du moteur qui remonte le jusant. Nous arrivons au môle, nous nous séparons, presque sans dire un mot. Je marche le long de la mer vers la place du marché, pour prendre mon bus. Je ne crois pas avoir manqué à la noce.

Une apparition

À Rivière Noire, par un après-midi de tempête. Ils sont réunis dans le campement des Saint-Légier, de l’autre côté de la rivière (il faut passer par un gué, en souvenir du temps de Paul et Virginie, en retroussant son pantalon, mais les dames ne se font plus guère porter) : tous, ou presque, les Saint-Ougal, les Sullivan, Plessis-Paro, Saint-Lignan, Flouet, Kerscao, Kerlero, Ulcoq, de Bissy, Cendrar, Le Meur. M me Saint-Légier a fait fermer les volets dès le matin, à cause de la tempête qui menace, et pour empêcher la lourdeur de l’atmosphère de pénétrer dans le grand salon. Le campement est ancien, rien à voir avec les cubes de ciment à toit plat qu’on fait construire partout, les murs sont en blocs de corail gris jointoyés à la chaux, le toit à deux eaux est bien en tôle ondulée un peu rouillée, mais M. Saint-Légier a exigé une couverture en feuilles de vacoa ligotées à la poutraison recouverte d’un grillage à poules pour empêcher les rats d’y faire leurs nids et le vent de l’arracher. C’est sombre et humide, bien sûr il n’y a pas l’air conditionné — l’air en boîte, dit M me Saint-Légier. Les murs ne vont pas jusqu’au toit afin de laisser circuler la brise. La rencontre est prévue de longue date, j’ai été informé par un lointain cousin mauricien, Philippe Leduc, un garçon qui étudie la musique à Paris au Conservatoire. Par un heureux hasard, ce jour est celui de l’arrivée de la tempête, M. Saint-Légier a lu à son baromètre une valeur au-dessous de 850, ce qui est un signe qui ne trompe pas. Un heureux hasard, est-ce qu’on peut invoquer les esprits un jour de calme plat ? De plus, l’annonce du coup de vent à la radio et dans la presse a vidé les plages. Alors, pas de cris d’enfants à redouter, pas de jeux de balle, pas même de ces affreux surfeurs bariolés (c’est l’expression de M me Saint-Légier) qui polluent notre île avec leurs gesticulations, et qui font beugler leurs autoradios par leurs portières ouvertes ! C’est aujourd’hui, quelque chose va arriver, quelqu’un va parler.

La Surcouve n’est pas venue ! Elle ne croit ni à Dieu ni à Diable, dit-on. Oui, mais justement, qu’a-t-elle à craindre en venant ici, elle pourrait débusquer les faux-semblants, les tables truquées, les ventriloques, toute cette bouillie pour chat qu’on sert au nom d’Éliphas Lévi en guise de thé vanille ? Ou bien peut-être qu’elle y croit trop, et qu’elle redoute l’apparition de son corsaire, le bien nommé Revenant , qui écarterait les pans de son linceul pour regarder droit dans les yeux sa pauvre descendance, lui faire baisser les yeux, rabattre son caquet !

Le campement Saint-Légier est rempli de femmes. Est-ce à dire que les hommes n’y croient pas ? Ils sont à leurs affaires courantes, ceux qui en ont. D’autres ont pris congé pour aller au club, naviguer à la voile vers les îles du nord, ou bien jouer au tennis ou au golf, et peut-être pour certains courir à un rendez-vous galant. D’autres n’ont simplement pas le temps : la banque, les bureaux de la Lonrho, la zone franche. Quelques rares ont consenti à accompagner leur femme, comme le vieux Joseph Marin, dont on ne sait ce qu’il croit ni ce qu’il critique, mais qui est dévoué à la cause de son épouse, l’excentrique Amalia, née de Pressagny, écologiste avant l’heure, dont le grand œuvre est, à ce qu’on dit, son merveilleux jardin où l’on peut voir toute l’histoire végétale de l’île, depuis les témoins antédiluviens à l’écorce dure tel le Gastonia , jusqu’aux plus fragiles orchidées Cattleya importées du Brésil. Philippe Leduc, plus jeune que moi, est plein de bonne volonté. Pour lui aussi, c’est la première expérience de spiritisme.

La séance débute dans le silence. Seule la rumeur encore lointaine de la tempête s’infiltre à travers les volets fermés, et puis soudain le ciel au-dehors devient si noir que la lumière s’éteint dans la salle, comme lors d’une éclipse. Pour l’instant, à la demande de la maîtresse de cérémonie, je tiens dans ma main droite la main d’Amalia, et dans ma main gauche la main d’une jeune femme métisse dont je ne connais pas le nom. Puis Saint-Légier commence ses incantations. Elle ne parle pas, elle marmonne et bafouille dans une langue inconnue, où je reconnais des mots en latin, en grec, d’autres en arabe ou en hébreu. Peut-être des phrases tirées des Arcanes de Swedenborg. M me Saint-Légier est renversée en arrière sur sa chaise en plastique, sa voix devient aiguë, presque plaintive, un ton acide, grêle, qui donne la chair de poule malgré la chaleur étouffante qui règne dans la salle, et quand elle s’arrête de murmurer, sa voix redevient normale, elle demande que nous posions nos mains à plat sur la table. La table est ronde, ordinaire, massive, en chêne brut, dont le plateau ciré porte des traces de coups, des taches. Elle semble une table récupérée d’un naufrage, ou d’une succession lointaine, venue en bateau de quelque province française, une table pour un notaire peut-être, ou pour la sacristie d’un curé de campagne. Maintenant Saint-Légier répète lentement son appel, sans tourner la tête, les yeux fixés droit devant elle, bientôt les paupières fermées, son visage blême flotte dans la pénombre au-dessus de sa blouse violette. Elle dit, puis elle s’interrompt, « Esprit… Esprit… ». Le bois de la table est lisse, d’un froid de métal, lourd, sombre. La voix insiste, rapproche ses appels, tantôt autoritaire, tantôt cajoleuse : « Esprit… Esprit ! » Dehors, le vent est arrivé, il appuie sur les volets, il apporte distinctement la rumeur de la mer, les rouleaux qui avancent lentement sur la plage noire, et la musique aiguë des aiguilles des filaos. Est-ce que quelque chose bouge ? J’entends la respiration asthmatique de M. Marin, il est pris d’une quinte de toux qu’il étouffe dans son mouchoir, et Amalia se penche vers lui pour murmurer quelque chose. Mais ses mains ne quittent pas la table, nos doigts restent collés au plateau comme si une force interne appuyait sur eux, élargissait les bouts pareils à des ventouses de margouillat, et Saint-Légier pose ses questions, toujours de sa voix ondulante, tantôt grave, tantôt aiguë, « Qui es-tu ? Qui ? D’où viens-tu ? Diras-tu ton nom ? Es-tu Le Même ? Es-tu Le Vasseur ? Parle, fais entendre ta réponse dans cette table, d’où viens-tu ? » Les détonations dans les volets, le froissement du vent dans les feuilles du toit couvrent sa voix, un souffle chaud entre par les ouvertures en haut des murs, la lumière du ciel au-dehors vacille. Le Même. Le Même. Le nom du corsaire résonne dans la salle, et aussi le nom de Le Vasseur, alias La Buse, et le nom de Klondike, la société fondée autrefois pour la recherche de son trésor, et les noms sont répétés par toutes ces dames après Saint-Légier, et maintenant par ma voisine Amalia Marin, j’entends la respiration de Joseph qui s’accélère, peut-être qu’il essaie de se joindre à sa femme, lui le rationaliste, l’homme d’affaires intransigeant qui règne sur cent ans de compagnies sucrières ! Dans la pénombre, j’essaie de lire sur les visages, les mains sont crispées sur la table, certaines serrées en poings, d’autres les doigts écartés, jusqu’à faire blanchir les articulations. Y a-t-il un courant qui passe ? Dans mes bras cela vibre, dans mes jambes, je sens les gouttes de sueur qui jaillissent sur mon front, sur mes côtes, les mèches grises collent aux joues des femmes. « Rahout ! Rahout ! » crie la voix, cela semble venir du dehors, de la brousse bousculée par le vent. « Ran ! Ram ! Ra-ann ! Rahona ! » Cela crie d’une voix basse, une voix de mer, ou de rivière, un bruit qui nous entoure et fait grincer les attaches des poutres, les lames de vacoa et le grillage à poules, et en même temps monte une odeur inconnue, une odeur de profondeur, d’eau morte, une odeur de goémon, et la voix au-dehors continue de prononcer avec rage ces noms sans corps, ces noms sans mémoire, sans signification. « Raman, Rahan, Rahona, Rasaham, Arrasaham… » J’ai lâché le plateau de bois noir et je griffonne les noms tels qu’ils viennent, portés par le vent, mais dans la pénombre le stylo-bille refuse d’écrire, il accroche les pages du carnet et laisse des balafres et des trous ! Rien ne restera ! Dehors, le vent appuie encore plus fort sur les volets, les rafales longues viennent du fond de la baie et remontent l’estuaire de la rivière, passent sur les cimes des filaos et entre chaque vague la pluie jette ses grains, cliquette sur les feuilles, pénètre les joints des murs, et une mare noire s’est mise à couler sur le châlit, une eau froide s’avance entre les pieds de la table, une eau couleur de sang, une eau maudite ! J’entends la voix de Marizié, la femme de chambre rodriguaise de M me Saint-Légier, de l’autre côté de la cloison, la pauvre se morfond dans sa cuisine, terrorisée par les patenôtres de sa maîtresse, mais aussi en colère contre les éléments, peut-être qu’elle récite la prière des morts, De profundis clamavi , c’est la fin du monde ou à peu près ! Plus personne n’invoque personne. Nous savons bien que Le Même, Surcouf, La Buse, personne ne viendra, ils n’ont pas saisi la force du vent, ils sont en panne dans l’entre-deux, ou bien ils n’ont pas le goût de revenir. Ils dorment dans leurs tombeaux, là-bas, de l’autre côté des mers, à Saint-Servan, dans leur commanderie de Chazal, de Craponne, d’Argenvilliers, ou dans la fosse commune des condamnés au gibet, à Boucan-Canot. Tous, toutes, nous sommes silencieux, têtes penchées vers la table muette, bras appuyés sur le bois, les pieds déjà inondés par la flaque qui avance, l’esprit débordant comme un navire qui sombre se remplit du bruit et du souffle de la tempête. Alors, d’un seul coup, au milieu de ce silence bruyant, patatras ! un grand éclat de verre brisé, pareil à un coup de tonnerre, ici, dans notre salle fermée, entre le piano désaccordé et le buste en stuc de sainte Jeanne d’Arc à Domrémy, le vaisselier vient de céder sous la poussée du vent et jette sur le plancher la vaisselle de la Compagnie, les précieuses assiettes, les soupières, saucières, raviers, bols à cidre et tasses à thé, les chemins de table et les ronds de serviette, tout cela en mille morceaux ! Marizié n’y tient plus, elle bondit dans la salle sa pelle et son balai à la main, elle se fraie un passage au milieu des dames ébahies : « Ayo ! Madame, ayo ! Qui faire ? Enn Diab’ madame Lizié, enn grand malher, ça, colère Diab’ madame Lizié ! — Ne dis pas de sottises, Marizié, péna Diab’ ici, tu le sais bien ! — Madame, ena Diab’ ici, Diab’ Rivié Noi madame, couman ça appelé, ti vini, cassé tout, li bien colère ! »

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