Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome I

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Le compte de Monte-Cristo Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Victime d'un terrible complot, Edmond Dantès est emprisonné au Château d'If alors qu'il sur le point d'épouser celle qu'il aime. A sa libération et sous l'identité du compte de Monte-Cristo, sa vengeance n'épargnera personne…

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Ils répondirent unanimement que la nourriture était détestable et qu’ils réclamaient leur liberté.

L’inspecteur leur demanda alors s’ils n’avaient pas autre chose à lui dire.

Ils secouèrent la tête. Quel autre bien que la liberté peuvent réclamer des prisonniers?

L’inspecteur se tourna en souriant, et dit au gouverneur:

«Je ne sais pas pourquoi on nous fait faire ces tournées inutiles. Qui voit un prisonnier en voit cent; qui entend un prisonnier en entend mille; c’est toujours la même chose: mal nourris et innocents. En avez-vous d’autres?

– Oui, nous avons les prisonniers dangereux ou fous, que nous gardons au cachot.

– Voyons, dit l’inspecteur avec un air de profonde lassitude, faisons notre métier jusqu’au bout; descendons dans les cachots.

– Attendez, dit le gouverneur, que l’on aille au moins chercher deux hommes; les prisonniers commettent parfois, ne fût-ce que par dégoût de la vie et pour se faire condamner à mort, des actes de désespoir inutiles: vous pourriez être victime de l’un de ces actes.

– Prenez donc vos précautions», dit l’inspecteur.

En effet, on envoya chercher deux soldats et l’on commença de descendre par un escalier si puant, si infect, si moisi, que rien que le passage dans un pareil endroit affectait désagréablement à la fois la vue, l’odorat et la respiration.

«Oh! fit l’inspecteur en s’arrêtant à moitié de la descente, qui diable peut loger là?

– Un conspirateur des plus dangereux, et qui nous est particulièrement recommandé comme un homme capable de tout.

– Il est seul?

– Certainement.

– Depuis combien de temps est-il là?

– Depuis un an à peu près.

– Et il a été mis dans ce cachot dès son entrée.

– Non, monsieur, mais après avoir voulu tuer le porte-clefs chargé de lui porter sa nourriture.

– Il a voulu tuer le porte-clefs?

– Oui, monsieur, celui-là même qui nous éclaire, n’est-il pas vrai, Antoine? demanda le gouverneur.

– Il a voulu me tuer tout de même, répondit le porte-clefs.

– Ah çà! mais c’est donc un fou que cet homme?

– C’est pire que cela, dit le porte-clefs, c’est un démon.

– Voulez-vous qu’on s’en plaigne? demanda l’inspecteur au gouverneur.

– Inutile, monsieur, il est assez puni comme cela, d’ailleurs, à présent, il touche presque à la folie, et, selon l’expérience que nous donnent nos observations, avant une autre année d’ici il sera complètement aliéné.

– Ma foi, tant mieux pour lui, dit l’inspecteur; une fois fou tout à fait, il souffrira moins.»

C’était, comme on le voit, un homme plein d’humanité que cet inspecteur, et bien digne des fonctions philanthropiques qu’il remplissait.

«Vous avez raison, monsieur, dit le gouverneur, et votre réflexion prouve que vous avez profondément étudié la matière. Ainsi, nous avons dans un cachot, qui n’est séparé de celui-ci que par une vingtaine de pieds, et dans lequel on descend par un autre escalier, un vieil abbé, ancien chef de parti en Italie, qui est ici depuis 1811, auquel la tête a tourné vers la fin de 1813, et qui, depuis ce moment, n’est pas physiquement reconnaissable: il pleurait, il rit; il maigrissait, il engraisse. Voulez-vous le voir plutôt que celui-ci? Sa folie est divertissante et ne vous attristera point.

– Je les verrai l’un et l’autre, répondit l’inspecteur; il faut faire son état en conscience.»

L’inspecteur en était à sa première tournée et voulait donner bonne idée de lui à l’autorité.

«Entrons donc chez celui-ci d’abord, ajouta-t-il.

– Volontiers», répondit le gouverneur.

Et il fit signe au porte-clefs, qui ouvrit la porte.

Au grincement des massives serrures, au cri des gonds rouillés tournant sur leurs pivots, Dantès, accroupi dans un angle de son cachot, où il recevait avec un bonheur indicible le mince rayon du jour qui filtrait à travers un étroit soupirail grillé, releva la tête. À la vue d’un homme inconnu, éclairé par deux porte-clefs tenant des torches, et auquel le gouverneur parlait le chapeau à la main, accompagné par deux soldats, Dantès devina ce dont il s’agissait, et, voyant enfin se présenter une occasion d’implorer une autorité supérieure, bondit en avant les mains jointes.

Les soldats croisèrent aussitôt la baïonnette, car ils crurent que le prisonnier s’élançait vers l’inspecteur avec de mauvaises intentions.

L’inspecteur lui-même fit un pas en arrière.

Dantès vit qu’on l’avait présenté comme homme à craindre.

Alors, il réunit dans son regard tout ce que le cœur de l’homme peut contenir de mansuétude et d’humilité, et s’exprimant avec une sorte d’éloquence pieuse qui étonna les assistants, il essaya de toucher l’âme de son visiteur.

L’inspecteur écouta le discours de Dantès, jusqu’au bout, puis se tournant vers le gouverneur:

«Il tournera à la dévotion, dit-il à mi-voix; il est déjà disposé à des sentiments plus doux. Voyez, la peur fait son effet sur lui; il a reculé devant les baïonnettes; or, un fou ne recule devant rien: j’ai fait sur ce sujet des observations bien curieuses à Charenton.»

Puis, se retournant vers le prisonnier:

«En résumé, dit-il, que demandez-vous?

– Je demande quel crime j’ai commis; je demande que l’on me donne des juges; je demande que mon procès soit instruit; je demande enfin que l’on me fusille si je suis coupable, mais aussi qu’on me mette en liberté si je suis innocent.

– Êtes-vous bien nourri? demanda l’inspecteur.

– Oui, je le crois, je n’en sais rien. Mais cela importe peu; ce qui doit importer, non seulement à moi, malheureux prisonnier, mais encore à tous les fonctionnaires rendant la justice, mais encore au roi qui nous gouverne, c’est qu’un innocent ne soit pas victime d’une dénonciation infâme et ne meure pas sous les verrous en maudissant ses bourreaux.

– Vous êtes bien humble aujourd’hui, dit le gouverneur; vous n’avez pas toujours été comme cela. Vous parliez tout autrement, mon cher ami, le jour où vous vouliez assommer votre gardien.

– C’est vrai, monsieur, dit Dantès, et j’en demande bien humblement pardon à cet homme qui a toujours été bon pour moi… Mais, que voulez-vous? j’étais fou, j’étais furieux.

– Et vous ne l’êtes plus?

– Non, monsieur, car la captivité m’a plié, brisé, anéanti… Il y a si longtemps que je suis ici!

– Si longtemps?… et à quelle époque avez-vous été arrêté? demanda l’inspecteur.

– Le 28 février 1815, à deux heures de l’après-midi.»

L’inspecteur calcula.

«Nous sommes au 30 juillet 1816; que dites-vous donc? il n’y a que dix-sept mois que vous êtes prisonnier.

– Que dix-sept mois! reprit Dantès. Ah! monsieur, vous ne savez pas ce que c’est que dix-sept mois de prison: dix-sept années, dix-sept siècles; surtout pour un homme qui, comme moi, touchait au bonheur, pour un homme qui, comme moi, allait épouser une femme aimée, pour un homme qui voyait s’ouvrir devant lui une carrière honorable, et à qui tout manque à l’instant; qui, du milieu du jour le plus beau, tombe dans la nuit la plus profonde, qui voit sa carrière détruite, qui ne sait si celle qui l’aimait l’aime toujours, qui ignore si son vieux père est mort ou vivant. Dix-sept mois de prison, pour un homme habitué à l’air de la mer, à l’indépendance du marin, à l’espace, à l’immensité, à l’infini! Monsieur, dix-sept mois de prison, c’est plus que ne le méritent tous les crimes que désigne par les noms les plus odieux la langue humaine. Ayez donc pitié de moi, monsieur, et demandez pour moi, non pas l’indulgence, mais la rigueur; non pas une grâce, mais un jugement; des juges, monsieur, je ne demande que des juges; on ne peut pas refuser des juges à un accusé.

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