Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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– Moi, je l’ai en italien, dit le barbier, mais je ne l’entends pas.

– Il ne serait pas bon non plus que vous l’entendissiez, répondit le curé; et mieux aurait valu que ne l’entendît pas davantage un certain capitaine [43], qui ne nous l’aurait pas apporté en Espagne pour le faire castillan, car il lui a bien enlevé de son prix. C’est au reste, ce que feront tous ceux qui voudront faire passer les ouvrages en vers dans une autre langue; quelque soin qu’ils mettent, et quelque habileté qu’ils déploient, jamais ils ne les conduiront au point de leur première naissance. Mon avis est que ce livre et tous ceux qu’on trouvera parlant de ces affaires de France soient descendus et déposés dans un puits sec, jusqu’à ce qu’on décide, avec plus de réflexion, ce qu’il faut faire d’eux. J’excepte, toutefois, un certain Bernard del Carpio [44] , qui doit se trouver par ici, et un autre encore appelé Roncevaux [45] , lesquels, s’ils tombent dans mes mains, passeront aussitôt dans celles de la gouvernante, et de là, sans aucune rémission, dans celles du feu.»

De tout cela, le barbier demeura d’accord, et trouva la sentence parfaitement juste, tenant son curé pour si bon chrétien et si amant de la vérité, qu’il n’aurait pas dit autre chose qu’elle pour toutes les richesses du monde. En ouvrant un autre volume, il vit que c’était Palmerin d’Olive, et, près de celui-là, s’en trouvait un autre qui s’appelait Palmerin d’Angleterre. À cette vue, le licencié s’écria:

«Cette olive, qu’on la broie et qu’on la brûle, et qu’il n’en reste pas même de cendres; mais cette palme d’Angleterre, qu’on la conserve comme chose unique, et qu’on fasse pour elle une cassette aussi précieuse que celle qu’Alexandre trouva dans les dépouilles de Darius, et qu’il destina à renfermer les œuvres du poëte Homère. Ce livre-ci, seigneur compère, est considérable à deux titres: d’abord parce qu’il est très-bon en lui-même; ensuite, parce qu’il passe pour être l’ouvrage d’un spirituel et savant roi du Portugal. Toutes les aventures du château de Miraguarda sont excellentes et d’un heureux enlacement; les propos sont clairs, sensés, de bon goût, et toujours appropriés au caractère de celui qui parle, avec beaucoup de justesse et d’intelligence [46]. Je dis donc, sauf votre meilleur avis, seigneur maître Nicolas, que ce livre et l’ Amadis de Gaule soient exemptés du feu, mais que tous les autres, sans plus de demandes et de réponses, périssent à l’instant.

– Non, non, seigneur compère, répliqua le barbier, car celui que je tiens est le fameux Don Bélianis.

- Quant à celui-là, reprit le curé, ses deuxième, troisième et quatrième parties auraient besoin d’un peu de rhubarbe pour purger leur trop grande bile; il faudrait en ôter aussi toute cette histoire du château de la Renommée, et quelques autres impertinences de même étoffe [47]. Pour cela, on peut lui donner le délai d’outre-mer [48], et, s’il se corrige ou non, l’on usera envers lui de miséricorde ou de justice. En attendant, gardez-les chez vous, compère, et ne les laissez lire à personne.

– J’y consens,» répondit le barbier.

Et, sans se fatiguer davantage à feuilleter des livres de chevalerie, le curé dit à la gouvernante de prendre tous les grands volumes et de les jeter à la basse-cour. Il ne parlait ni à sot ni à sourd, mais bien à quelqu’un qui avait plus envie de les brûler que de donner une pièce de toile à faire au tisserand, quelque grande et fine qu’elle pût être. Elle en prit donc sept ou huit d’une seule brassée, et les lança par la fenêtre; mais voulant trop en prendre à la fois, un d’eux était tombé aux pieds du barbier, qui le ramassa par envie de savoir ce que c’était, et lui trouva pour titre Histoire du fameux chevalier Tirant le Blanc.

«Bénédiction! dit le curé en jetant un grand cri; vous avez là Tirant le Blanc! Donnez-le vite, compère, car je réponds bien d’avoir trouvé en lui un trésor d’allégresse et une mine de divertissements. C’est là que se rencontrent don Kyrie-Eleison de Montalban, un valeureux chevalier, et son frère Thomas de Montalban, et le chevalier de Fonséca, et la bataille que livra au dogue le valeureux Tirant, et les finesses de la demoiselle Plaisir-de-ma-vie, avec les amours et les ruses de la veuve Reposée [49], et Madame l’impératrice amoureuse d’Hippolyte, son écuyer. Je vous le dis en vérité, seigneur compère, pour le style, ce livre est le meilleur du monde. Les chevaliers y mangent, y dorment, y meurent dans leurs lits, y font leurs testaments avant de mourir, et l’on y conte mille autres choses qui manquent à tous les livres de la même espèce. Et pourtant je vous assure que celui qui l’a composé méritait, pour avoir dit tant de sottises sans y être forcé, qu’on l’envoyât ramer aux galères tout le reste de ses jours [50]. Emportez le livre chez vous, et lisez-le, et vous verrez si tout ce que j’en dis n’est pas vrai.

– Vous serez obéi, répondit le barbier; mais que ferons-nous de tous ces petits volumes qui restent?

– Ceux-là, dit le curé, ne doivent pas être des livres de chevalerie, mais de poésie.»

Il en ouvrit un, et vit que c’était la Diane de Jorge de Montemayor [51]. Croyant qu’ils étaient tous de la même espèce:

«Ceux-ci, dit-il, ne méritent pas d’être brûlés avec les autres; car ils ne font ni ne feront jamais le mal qu’ont fait ceux de la chevalerie. Ce sont des livres d’innocente récréation, sans danger pour le prochain.

– Ah! bon Dieu! monsieur le curé, s’écria la nièce, vous pouvez bien les envoyer rôtir avec le reste; car si mon oncle guérit de la maladie de chevalerie errante, en lisant ceux-là il n’aurait qu’à s’imaginer de se faire berger, et de s’en aller par les prés et les bois, chantant et jouant de la musette; ou bien de se faire poëte, ce qui serait pis encore, car c’est, à ce qu’on dit, une maladie incurable et contagieuse.

– Cette jeune fille a raison, dit le curé, et nous ferons bien d’ôter à notre ami, si facile à broncher, cette occasion de rechute. Puisque nous commençons par la Diane de Montemayor, je suis d’avis qu’on ne la brûle point, mais qu’on en ôte tout ce qui traite de la sage Félicie et de l’Onde enchantée et presque tous les grands vers. Qu’elle reste, j’y consens de bon cœur, avec sa prose et l’honneur d’être le premier de ces sortes de livres.

– Celui qui vient après, dit le barbier, est la Diane appelée la seconde du Salmantin; puis un autre portant le même titre, mais dont l’auteur est Gil Polo.

– Pour celle du Salmantin [52], répondit le curé, qu’elle aille augmenter le nombre des condamnés de la basse-cour; et qu’on garde celle de Gil Polo [53]comme si elle était d’Apollon lui-même. Mais passons outre, seigneur compère, et dépêchons-nous, car il se fait tard.

– Celui-ci, dit le barbier, qui en ouvrait un autre, renferme les Dix livres de Fortune d’amour, composés par Antonio de Lofraso, poëte de Sardaigne [54].

– Par les ordres que j’ai reçus, s’écria le curé, depuis qu’Apollon est Apollon, les muses des muses et les poëtes des poëtes, jamais on n’a composé livre si gracieux et si extravagant. Dans son espèce, c’est le meilleur et l’unique de tous ceux qui ont paru à la clarté du jour, et qui ne l’a pas lu peut se vanter de n’avoir jamais rien lu d’amusant. Amenez ici, compère, car je fais plus de cas de l’avoir trouvé que d’avoir reçu en cadeau une soutane de taffetas de Florence.»

Et il le mit à part avec une grande joie.

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