Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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Cette démarche faite, il m’en restait une autre à faire qui me convenait encore davantage: c’était d’informer Zoraïde de l’état où se trouvaient nos affaires, pour qu’elle fût prête et sur le qui-vive, et qu’elle ne s’effrayât point si nous l’enlevions à l’improviste avant le temps que, dans sa pensée, devait mettre à revenir la barque des chrétiens. Je résolus donc d’aller au jardin, et de voir si je pourrais lui parler. Sous prétexte d’aller cueillir quelques herbages, j’y entrai la veille de mon départ, et la première personne que j’y rencontrai fut son père, lequel s’adressa à moi dans cette langue qu’on parle entre captifs et Mores, sur toutes les côtes de Berbérie, et même à Constantinople, qui n’est ni l’arabe, ni le castillan, ni la langue d’aucune nation, mais un mélange de toutes les langues, avec lequel nous parvenions à nous entendre tous [245]. Il me demanda donc, en cette manière de langage, qui j’étais, et ce que je cherchais dans son jardin. Je lui répondis que j’étais esclave d’Arnaute Mami [246](et cela, parce que je savais que c’était un de ses amis les plus intimes), et que je cherchais des herbes pour faire une salade. Il me demanda ensuite si j’étais ou non un homme de rachat, et combien mon maître exigeait pour ma rançon. Pendant ces questions et ces réponses, la belle Zoraïde sortit de la maison du jardin. Il y avait déjà longtemps qu’elle ne m’avait vu, et, comme les Moresques, ainsi que je l’ai dit, ne font aucune façon de se montrer aux chrétiens, et ne cherchent pas davantage à les éviter, rien ne l’empêcha de s’avancer auprès de nous. Au contraire, voyant qu’elle venait à petits pas, son père l’appela et la fit approcher. Ce serait chose impossible que de vous dire à présent avec quelle extrême beauté, quelle grâce parfaite et quels riches atours parut à mes yeux ma bien-aimée Zoraïde. Je dirai seulement que plus de perles pendaient à son beau cou, à ses oreilles, à ses boucles de cheveux, qu’elle n’avait de cheveux sur la tête. Au-dessus des cous-de-pied, qu’elle avait nus et découverts à la mode de son pays, elle portait deux carcadj (c’est ainsi qu’on appelle en arabe les anneaux ou bracelets des pieds), d’or pur, avec tant de diamants incrustés, que son père, à ce qu’elle m’a dit depuis, les estimait dix mille doublons, et les bracelets qu’elle portait aux poignets des mains valaient une somme égale. Les perles étaient très-fines et très-nombreuses, car la plus grande parure des femmes moresques est de se couvrir de perles en grains ou en semence. Aussi y a-t-il plus de perles chez les Mores que chez toutes les autres nations. Le père de Zoraïde avait la réputation d’en posséder un grand nombre, et des plus belles qui fussent à Alger. Il passait aussi pour avoir dans son trésor plus de deux cent mille écus espagnols, et c’est de tout cela qu’était maîtresse celle qui l’est à présent de moi. Si elle se montrait belle avec tous ses ornements, on peut se faire idée, par les restes de beauté que lui ont laissés tant de souffrances et de fatigues, de ce qu’elle devait être en ces temps de prospérité. On sait que la beauté de la plupart des femmes a ses jours et ses époques; que les accidents de leur vie la diminuent ou l’augmentent, et qu’il est naturel que les passions de l’âme l’élèvent ou l’abaissent, bien que d’ordinaire elles la flétrissent. Enfin, elle se montra parée et belle au dernier point; du moins elle me parut la plus riche et la plus ravissante femme qu’eussent encore vue mes yeux. Et, joignant à cela les sentiments de la reconnaissance que m’avaient inspirés ses bienfaits, je crus avoir devant moi une divinité du ciel descendue sur la terre pour mon plaisir et mon salut. Dès qu’elle approcha, son père lui dit dans sa langue que j’étais esclave de son ami Arnaute Mami, et que je venais chercher une salade. Elle prit alors la parole, et, dans cette langue mêlée dont je vous ai parlé, elle me demanda si j’étais gentilhomme, et pourquoi je ne m’étais pas encore racheté; je lui répondis que je venais de l’être et qu’elle pouvait voir, par le prix de ma rançon, combien mon maître m’estimait, puisqu’il avait exigé et touché quinze cents zoltanis [247].

«En vérité, dit-elle, si tu avais appartenu à mon père, j’aurais fait en sorte qu’il ne te donnât pas pour deux fois autant; car vous autres chrétiens, vous mentez en tout ce que vous dites, et vous vous faites pauvres pour tromper les Mores.

– Cela peut bien être, madame, répondis-je; mais je proteste que j’ai dit à mon maître la vérité, que je la dis et la dirai à toutes les personnes que je rencontre en ce monde.

– Et quand t’en vas-tu? demanda Zoraïde.

– Demain, à ce que je crois, lui dis-je. Il y a ici un vaisseau de France qui met demain à la voile, et je pense partir avec lui.

– Ne vaudrait-il pas mieux, répliqua Zoraïde, attendre qu’il arrivât des vaisseaux d’Espagne pour t’en aller avec eux, plutôt qu’avec des Français, qui ne sont pas vos amis?

– Non, répondis-je; si toutefois il y avait des nouvelles certaines qu’un bâtiment arrive d’Espagne, je me déciderais à l’attendre; mais il est plus sûr de m’en aller dès demain: car le désir que j’ai de me voir en mon pays, auprès des personnes que j’aime, est si fort, qu’il ne me laissera pas attendre une autre occasion, pour peu qu’elle tarde, quelque bonne qu’elle puisse être.

– Tu dois sans doute être marié dans ton pays? demanda Zoraïde; et c’est pour cela que tu désires tant aller revoir ta femme.

– Non, répondis-je, je ne suis pas marié: mais j’ai donné ma parole de me marier en arrivant.

– Est-elle belle, la dame à qui tu l’as donnée? demanda Zoraïde.

– Si belle, répliquai-je, que, pour la louer dignement et te dire la vérité, j’affirme qu’elle te ressemble beaucoup.»

À ces mots, le père de Zoraïde se mit à rire de bon cœur, et me dit: «Par Allah, chrétien, elle doit être bien belle, en effet, si elle ressemble à ma fille, qui est la plus belle personne de tout ce royaume; si tu en doutes, regarde-la bien, et tu verras que je t’ai dit la vérité.»

C’était Agi-Morato qui nous servait d’interprète dans le cours de cet entretien, comme plus habile à parler cette langue bâtarde dont on fait usage en ce pays; car Zoraïde, quoiqu’elle l’entendît également, exprimait plutôt ses pensées par signes que par paroles.

Tandis que la conversation continuait ainsi, arrive un More tout essoufflé, disant à grands cris que quatre Turcs ont sauté par-dessus les murs du jardin, et qu’ils cueillent les fruits, bien que tout verts encore. À cette nouvelle, le vieillard tressaillit de crainte, et sa fille aussi, car les Mores ont une peur générale et presque naturelle des Turcs, surtout des soldats de cette nation, qui sont si insolents et exercent un tel empire sur les Mores leurs sujets, qu’ils les traitent plus mal que s’ils étaient leurs esclaves. Agi-Morato dit aussitôt à Zoraïde:

«Fille, retourne vite à la maison, et renferme-toi pendant que je vais parler à ces chiens; toi, chrétien, cherche tes herbes à ton aise, et qu’Allah te ramène heureusement en ton pays.»

Je m’inclinai, et il alla chercher les Turcs, me laissant seul avec Zoraïde, qui fit mine d’abord d’obéir à son père; mais, dès qu’il eut disparu derrière les arbres du jardin, elle revint auprès de moi et me dit, les yeux pleins de larmes:

« Ataméji, chrétien, ataméji?» ce qui veut dire: «Tu t’en vas, chrétien, tu t’en vas?

– Oui, madame, lui répondis-je; mais jamais sans toi. Attends-moi le premier dgiuma; et ne t’effraye pas de nous voir, car, sans aucun doute, nous t’emmènerons en pays de chrétiens.»

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