Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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– Que dites-vous là tout bas, Sancho? demanda la duchesse.

– Je dis, madame, que, dans les cours des autres princes, j’ai toujours ouï dire qu’après le dessert on versait de l’eau sur les mains, mais non pas du savon sur les barbes; qu’ainsi il fait bon vivre beaucoup pour beaucoup voir. On dit bien aussi que celui-là qui vit une longue vie a bien des mauvais moments à passer; mais passer par un lavage de cette façon, ce doit être plutôt un plaisir qu’une peine.

– Eh bien! n’ayez pas de souci, ami Sancho, dit la duchesse, j’ordonnerai à mes demoiselles de vous savonner, et même de vous mettre en lessive, si c’est nécessaire.

– Je me contente de la barbe, reprit Sancho, quant à présent du moins; car, dans la suite des temps, Dieu a dit ce qui sera.

– Voyez un peu, maître d’hôtel, dit la duchesse, ce que demande le bon Sancho, et exécutez ses volontés au pied de la lettre.»

Le maître d’hôtel répondit qu’en toute chose le seigneur Sancho serait servi à souhait. Sur cela, il alla dîner, emmenant avec lui Sancho, tandis que don Quichotte et ses hôtes restaient à table, causant de choses et d’autres, mais qui toutes se rapportaient au métier des armes et à la chevalerie errante.

La duchesse pria don Quichotte de lui décrire et de lui dépeindre, puisqu’il semblait avoir la mémoire heureuse, la beauté et les traits de madame Dulcinée du Toboso.

«Suivant ce que la renommée publie de ses charmes, dit-elle, je dois croire qu’elle est indubitablement la plus belle créature de l’univers, et même de toute la Manche.»

Don Quichotte soupira quand il entendit ce que demandait la duchesse, et il répondit:

«Si je pouvais tirer mon cœur de ma poitrine, et le mettre devant les yeux de Votre Grandeur, ici, sur cette table et dans un plat, j’éviterais à ma langue le travail d’exprimer ce qu’on peut penser à peine, car votre excellence y verrait ma dame parfaitement retracée. Mais pourquoi me mettrais-je à présent à dessiner point pour point et à décrire trait pour trait les charmes de la sans pareille Dulcinée? Oh! c’est un fardeau digne d’autres épaules que les miennes; c’est une entreprise où devraient s’employer les pinceaux de Parrhasius, de Timanthe et d’Apelle, pour la peindre sur toile et sur bois; les burins de Lysippe, pour la graver sur le marbre et l’airain; la rhétorique cicéronienne et démosthénienne, pour la louer dignement.

– Que veut dire démosthénienne, seigneur don Quichotte? demanda la duchesse; c’est une expression que je n’avais entendue de ma vie.

– Rhétorique démosthénienne, répondit don Quichotte, est la même chose que rhétorique de Démosthène, comme cicéronienne de Cicéron, car ce furent en effet les deux plus grands rhétoriciens du monde.

– C’est cela même, dit le duc, et vous avez fait une telle question bien à l’étourdie. Mais néanmoins le seigneur don Quichotte nous ferait grand plaisir de nous dépeindre sa dame. Ne serait-ce qu’une esquisse, une ébauche, je suis bien sûr qu’elle suffirait encore à donner de l’envie aux plus belles.

– Oh! je le ferais volontiers, répondit don Quichotte, si le malheur qui lui est arrivé récemment ne me l’avait effacée de la mémoire; il est tel, que je me sens plus en train de la pleurer que de la dépeindre. Vos Grandeurs sauront qu’étant allé ces jours passés lui baiser les mains, recevoir sa bénédiction, et prendre ses ordres pour cette troisième campagne, je trouvai une autre personne que celle que je cherchais. Je la trouvai enchantée et métamorphosée de princesse en paysanne, de beauté en laideron, d’ange en diable, de parfumée en pestilentielle, de bien apprise en rustre grossière, de grave et modeste en cabrioleuse, de lumière en ténèbres, et finalement de Dulcinée du Toboso en brute stupide et dégoûtante.

– Sainte Vierge! s’écria le duc en poussant un grand cri; quel est donc le misérable qui a fait un si grand mal au monde? qui donc lui a ravi la beauté qui faisait sa joie, la grâce d’esprit qui faisait ses délices, la chasteté qui faisait son orgueil?

– Qui? répondit don Quichotte; et qui pourrait-ce être, si ce n’est quelque malin enchanteur, de ceux en grand nombre dont l’envie me poursuit; quelqu’un de cette race maudite, mise au monde pour obscurcir, anéantir les prouesses des bons, et pour donner de l’éclat et de la gloire aux méfaits des méchants? Des enchanteurs m’ont persécuté, des enchanteurs me persécutent et des enchanteurs me persécuteront jusqu’à ce qu’ils m’aient précipité, moi et mes hauts exploits de chevalerie, dans le profond abîme de l’oubli. S’ils me frappent et me blessent, c’est à l’endroit où ils voient bien que je le ressens davantage; car ôter à un chevalier errant sa dame, c’est lui ôter les yeux avec lesquels il voit, le soleil qui l’éclaire, et l’aliment qui le nourrit. Je l’ai déjà dit bien des fois, mais je le répète encore, le chevalier errant sans dame est comme l’arbre sans feuilles, l’édifice sans fondement, l’ombre sans le corps qui la produit.

– Il n’y a rien de plus à dire, interrompit la duchesse; cependant, si nous donnons créance à l’histoire du seigneur don Quichotte, telle qu’elle a paru, il y a peu de jours, à la lumière du monde [192], aux applaudissements universels, il faut en inférer, si j’ai bonne mémoire, que Votre Grâce n’a jamais vu madame Dulcinée; que cette dame n’est pas de ce monde; que c’est une dame fantastique que Votre Grâce a engendrée et mise au jour dans son imagination, en l’ornant de tous les appas et de toutes les perfections qu’il vous a plu de lui donner.

– Sur cela il a beaucoup à dire, répondit don Quichotte; Dieu sait s’il y a ou s’il n’y a pas une Dulcinée en ce monde, si elle est fantastique ou réelle, et ce sont de ces choses dont la vérification ne doit pas être portée jusqu’à ses extrêmes limites. Je n’ai ni engendré ni mis au jour ma dame; mais je la vois et la contemple telle qu’il convient que soit une dame pour réunir en elle toutes les qualités qui puissent la rendre fameuse parmi toutes celles du monde, comme d’être belle sans souillure, grave sans orgueil, amoureuse avec pudeur, reconnaissante par courtoisie, et courtoise par bons sentiments; enfin de haute noblesse, car sur un sang illustre la beauté brille et resplendit avec plus d’éclat que sur une humble naissance.

– Cela est vrai, dit le duc; mais le seigneur don Quichotte me permettra de lui dire ce que me force à penser l’histoire que j’ai lue de ses prouesses. Il faut en inférer, tout en concédant qu’il y ait une Dulcinée dans le Toboso, ou hors du Toboso, et qu’elle soit belle à l’extrême degré où nous la dépeint Votre Grâce; il faut inférer, dis-je, que, pour la hauteur de la naissance, elle ne peut entrer en comparaison avec les Oriane, les Alastrajarée, les Madasime [193], et cent autres de même espèce, dont sont remplies les histoires que Votre Grâce connaît bien.

– À cela, répliqua don Quichotte, je puis répondre que Dulcinée est fille de ses œuvres, que les vertus corrigent la naissance; et qu’il faut estimer davantage un vertueux d’humble sang qu’un vicieux de sang illustre. Dulcinée, d’ailleurs, possède certaines qualités qui peuvent la mener à devenir reine avec sceptre et couronne; car le mérite d’une femme belle et vertueuse peut aller jusqu’à faire de plus grands miracles, et, sinon formellement, au moins virtuellement, elle enferme en elle de plus hautes destinées.

– Je vous assure, seigneur don Quichotte, reprit la duchesse, qu’en tout ce que dit Votre Grâce, vous allez, comme on dit, avec le pied de plomb et la sonde à la main. Aussi je croirai désormais, et ferai croire à tous les gens de ma maison, et même au duc mon seigneur, si c’est nécessaire, qu’il y a une Dulcinée au Toboso, qu’elle existe au jour d’aujourd’hui, qu’elle est belle et hautement née, et qu’elle mérite d’être servie par un chevalier tel que le Seigneur don Quichotte, ce qui est tout ce que je puis dire de plus fort à sa louange. Néanmoins je ne puis m’empêcher de sentir un scrupule, et d’en vouloir un petit brin à Sancho Panza. Mon scrupule est, si l’on en croit l’histoire déjà mentionnée, que ledit Sancho Panza trouva ladite Dulcinée, quand il lui porta de votre part une épître, vannant un sac de blé, à telles enseignes que c’était du seigle, dit-on, chose qui me fait douter de la hauteur de sa noblesse.

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