Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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– Voudrais-tu dire à présent, Sancho, répondit don Quichotte, que je ne souffrais pas pendant qu’on te bernait? Si tu le dis, cesse de le dire et de le penser, car j’éprouvais alors plus de douleur dans mon esprit que toi dans ton corps. Mais laissons cela pour le moment; un temps viendra où nous pourrons peser la chose et la mettre à son vrai point. Dis-moi, maintenant, ami Sancho, qu’est-ce qu’on dit de moi dans le pays? En quelle opinion suis-je parmi le vulgaire, parmi les hidalgos, parmi les chevaliers? Que dit-on de ma valeur, de mes exploits, de ma courtoisie? Comment parle-t-on de la résolution que j’ai prise de ressusciter et de rendre au monde l’ordre oublié de la chevalerie errante? Finalement, Sancho, je veux que tu me dises à ce propos tout ce qui est venu à tes oreilles, et cela sans ajouter au bien, sans ôter au mal la moindre chose. Il appartient à un loyal vassal de dire à son seigneur la vérité, de la lui montrer sous son véritable visage, sans que l’adulation l’augmente ou qu’un vain respect la diminue. Et je veux que tu saches, Sancho, que, si la vérité arrivait à l’oreille des princes toute nue et sans les ornements de la flatterie, on verrait courir d’autres siècles, et d’autres âges passeraient pour l’âge de fer avant le nôtre, que j’imagine devoir être l’âge d’or. Que ceci te serve d’avertissement, Sancho, pour qu’avec bon sens et bonne intention tu rendes à mes oreilles la vérité que tu peux savoir sur tout ce que je t’ai demandé.

– C’est ce que je ferai bien volontiers, mon seigneur, répondit Sancho, à condition que Votre Grâce ne se fâchera pas de ce que je dirai, puisque vous voulez que je dise les choses toutes nues et sans autre habits que ceux qu’elles avaient en arrivant à ma connaissance.

– Je ne me fâcherai d’aucune façon, répliqua don Quichotte; tu peux, Sancho, parler librement et sans nul détour.

– Eh bien, la première chose que je dis, reprit Sancho, c’est que le vulgaire vous tient pour radicalement fou, et moi pour non moins imbécile. Les hidalgos disent que Votre Grâce, sortant des limites de sa qualité, s’est approprié le don et s’est fait d’assaut gentilhomme, avec quatre pieds de vigne, deux arpents de terre, un haillon par derrière et un autre par devant. Les gentilshommes disent qu’ils ne voudraient pas que les hidalgos vinssent se mêler à eux, principalement ces hidalgos bons pour être écuyers, qui noircissent leurs souliers à la fumée, et reprisent des bas noirs avec de la soie verte. [23]

– Cela, dit don Quichotte, ne me regarde nullement; car je suis toujours proprement vêtu, et n’ai jamais d’habits rapiécés; déchirés, ce serait possible, et plutôt par les armes que par le temps.

– Quant à ce qui touche, continua Sancho, à la valeur, à la courtoisie, aux exploits de Votre Grâce, enfin à votre affaire personnelle, il y a différentes opinions. Les uns disent: fou, mais amusant; d’autres: vaillant, mais peu chanceux; d’autres encore: courtois, mais assommant; et puis ils se mettent à discourir sur tant de choses, que ni à vous ni à moi ils ne laissent une place nette.

– Tu le vois, Sancho, dit don Quichotte, quelque part que soit la vertu en éminent degré, elle est persécutée. Bien peu, peut-être aucun des grands hommes passés n’a pu échapper aux traits de la calomnie. Jules César, si brave et si prudent capitaine, fut accusé d’ambition, et de n’avoir ni grande propreté dans ses habits, ni grande pureté dans ses mœurs. [24]On a dit d’Alexandre, auquel ses exploits firent donner le surnom de Grand, qu’il avait certain goût d’ivrognerie; d’Hercule, le héros des douze travaux, qu’il était lascif et efféminé; de Galaor, frère d’Amadis de Gaule, qu’il fut plus que médiocrement hargneux; et de son frère, que ce fut un pleureur. Ainsi donc, mon pauvre Sancho, parmi tant de calomnies contre des hommes illustres, celles qui se débitent contre moi peuvent bien passer, pourvu qu’il n’y en ait pas plus que tu ne m’en as dit.

– Ah! c’est là le hic, mort de vie! s’écria Sancho.

– Comment! Y aurait-il autre chose? demanda don Quichotte.

– Il reste la queue à écorcher, reprit Sancho. Jusqu’à présent, ce n’était que pain bénit: mais, si Votre Grâce veut savoir tout au long ce qu’il y a au sujet des calomnies que l’on répand sur son compte, je m’en vais vous amener tout à l’heure quelqu’un qui vous les dira toutes, sans qu’il y manque une panse d’ a . Hier soir, il nous est arrivé le fils de Bartolomé Carrasco, qui vient d’étudier à Salamanque, où on l’a fait bachelier; et, comme j’allais lui souhaiter la bienvenue, il me dit que l’histoire de Votre Grâce était déjà mise en livre, avec le titre de l’Ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche. Il dit aussi qu’il est fait mention de moi dans cette histoire, sous mon propre nom de Sancho Panza, et de madame Dulcinée du Toboso, et d’autres choses qui se sont passées entre nous tête à tête, si bien que je fis des signes de croix comme un épouvanté en voyant comment l’historien qui les a écrites a pu les savoir.

– Je t’assure, Sancho, dit don Quichotte, que cet auteur de notre histoire doit être quelque sage enchanteur. À ces gens-là, rien n’est caché de ce qu’ils veulent écrire.

– Pardieu! je le crois bien, s’écria Sancho, qu’il était sage et enchanteur, puisque, à ce que dit le bachelier, Samson Carrasco (c’est ainsi que s’appelle celui dont je viens de parler), l’auteur de l’histoire se nomme Cid Hamet Berengen.

– C’est un nom moresque, répondit don Quichotte.

– Sans doute, répliqua Sancho, car j’ai ouï dire que la plupart des Mores aiment beaucoup les aubergines. [25]

– Tu dois, Sancho, te tromper quant au surnom de ce Cid, mot qui, en arabe, veut dire seigneur.

– C’est bien possible, repartit Sancho; mais, si Votre Grâce désire que je lui amène ici le bachelier, j’irai le quérir à vol d’oiseau.

– Tu me feras grand plaisir, mon ami, répondit don Quichotte; ce que tu viens de me dire m’a mis la puce à l’oreille, et je ne mangerai pas morceau qui me profite avant d’être informé de tout exactement.

– Eh bien! je cours le chercher, s’écria Sancho;» et, laissant là son seigneur, il se mit en quête du bachelier, avec lequel il revint au bout de quelques instants.

Alors entre les trois s’engagea le plus gracieux dialogue.

Chapitre III

Du risible entretien qu’eurent ensemble don Quichotte, Sancho Panza et le bachelier Samson Carrasco

Don Quichotte était resté fort pensif en attendant le bachelier Carrasco, duquel il espérait recevoir de ses propres nouvelles mises en livre, comme avait dit Sancho. Il ne pouvait se persuader qu’une telle histoire fût déjà faite, puisque la lame de son épée fumait encore du sang des ennemis qu’il avait tués. Comment avait-on pu si tôt imprimer et répandre ses hautes prouesses de chevalerie? Toutefois, il imagina que quelque sage enchanteur, soit ami, soit ennemi, les avait, par son art, livrées à l’imprimerie: ami, pour les grandir et les élever au-dessus des plus signalées qu’eût faites chevalier errant; ennemi, pour les rapetisser et les mettre au-dessous des plus viles qui eussent été recueillies de quelque vil écuyer.

«Cependant, disait-il en lui-même, jamais exploits d’écuyers ne furent écrits; et, s’il est vrai que cette histoire existe, puisqu’elle est de chevalier errant, elle doit forcément être pompeuse, altière, éloquente, magnifique et véritable.»

Cette réflexion le consola quelque peu: puis il vint à s’attrister en pensant que l’auteur était More, d’après ce nom de Cid, et que d’aucun More on ne pouvait attendre aucune vérité, puisqu’ils sont tous menteurs, trompeurs et faussaires. Il craignait que cet écrivain n’eût parlé de ses amours avec quelque indécence, ce qui serait porter atteinte à l’honnêteté de sa dame Dulcinée du Toboso, et désirait que son historien eût fait expresse mention de la fidélité qu’il avait religieusement gardée à sa dame, méprisant, par égard pour elle, reines, impératrices, demoiselles de toutes qualités, et tenant en bride les mouvements de la nature. Ce fut donc plongé et abîmé dans toutes ces pensées que le trouvèrent Sancho Panza et Carrasco, que don Quichotte reçut avec beaucoup de civilité.

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