Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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– C’est aussi le mien, ajouta Sancho; car de ma vie je n’ai vu une ouvrière en dentelle mourir d’amour. Les filles bien occupées songent plutôt à finir leur tâche qu’elles ne pensent à leurs amourettes. J’en parle par moi-même; car, quand je suis à piocher les champs, je ne me souviens plus de ma ménagère, je veux dire de ma Thérèse Panza, que j’aime pourtant comme les cils de mes yeux.

– Vous dites fort bien, Sancho, reprit la duchesse; et je ferai en sorte que dorénavant mon Altisidore s’occupe à des travaux d’aiguille, où elle réussit à merveille.

– C’est inutile, madame, repartit Altisidore; et il n’est pas besoin d’employer ce remède. La considération des cruautés dont m’a payée ce malandrin vagabond me l’effacera bien du souvenir, sans aucune autre subtilité; et, avec la permission de Votre Grandeur, je veux m’éloigner d’ici, pour ne pas voir plus longtemps devant mes yeux, je ne dirai pas sa triste figure, mais sa laide et abominable carcasse.

– Cela ressemble, reprit le duc, à ce qu’on a coutume de dire, que celui qui dit des injures est tout près de pardonner.»

Altisidore fit semblant d’essuyer ses larmes avec un mouchoir; et, faisant la révérence à ses maîtres, elle sortit de l’appartement.

«Pauvre fille, dit Sancho, tu as ce que tu mérites pour t’être adressée à une âme sèche comme jonc, à un cœur dur comme pierre! Pardieu, si tu fusses venue à moi, tu aurais entendu chanter un autre coq.»

La conversation finie, don Quichotte s’habilla, dîna avec ses hôtes, et partit au sortir de table.

Chapitre LXXI

De ce qui arriva à don Quichotte et à son écuyer

Sancho retournant à leur village

Le vaincu et vagabond don Quichotte s’en allait tout pensif d’une part, et tout joyeux de l’autre. Ce qui causait sa tristesse, c’était sa défaite; ce qui causait sa joie, c’était la considération de la vertu merveilleuse que possédait Sancho, telle qu’il l’avait montrée par la résurrection d’Altisidore. Cependant il avait bien scrupule à se persuader que l’amoureuse demoiselle fût morte tout de bon.

Quant à Sancho, il marchait sans la moindre gaieté, et ce qui l’attristait, c’était de voir qu’Altisidore n’avait pas rempli sa promesse de lui donner la demi-douzaine de chemises. Pensant et repensant à cela, il dit à son maître:

«En vérité, seigneur, il faut que je sois le plus malheureux médecin qu’on puisse rencontrer dans le monde; car il y en a qui, après avoir tué le malade qu’ils soignent, veulent encore être payés de leur peine, laquelle n’est autre que de signer une ordonnance de quelque médecine, qu’ils ne font pas même, mais bien l’apothicaire, et tant pis pour les pauvres dupes; tandis que moi, à qui la santé des autres coûte des pincenettes, des croquignoles, des coups d’épingle et des coups de fouet, on ne me donne pas une obole. Eh bien! je jure Dieu que, si l’on amène en mes mains un autre malade, il faudra me les graisser avant que je le guérisse; car enfin, de ce qu’il chante l’abbé s’alimente, et je ne puis croire que le ciel m’ait donné la vertu que je possède pour que je la communique aux autres sans en tirer patte ou aile.

– Tu as raison, ami Sancho, répondit don Quichotte, et c’est très-mal fait à Altisidore de ne t’avoir pas donné les chemises annoncées. Bien que ta vertu te soit gratis data, car elle ne t’a coûté aucune étude, cependant endurer le martyre sur ta personne, c’est pis qu’étudier. Quant à moi, je puis dire que, si tu voulais une paye pour les coups de fouet du déchantement de Dulcinée, je te la donnerais aussi bonne que possible. Mais je ne sais trop si la guérison suivrait le salaire, et je ne voudrais pas empêcher par la récompense l’effet du remède. Après tout, il me semble qu’on ne risque rien de l’essayer. Vois, Sancho, ce que tu exiges, et fouette-toi bien vite; puis tu te payeras comptant et de tes propres mains, puisque tu as de l’argent à moi.»

À cette proposition, Sancho ouvrit d’une aune les yeux et les oreilles, et consentit, dans le fond de son cœur, à se fouetter très-volontiers.

«Allons, seigneur, dit-il à son maître, je veux bien me disposer à faire plaisir à Votre Grâce en ce qu’elle désire, puisque j’y trouve mon profit. C’est l’amour que je porte à mes enfants et à ma femme qui me fait paraître intéressé. Dites-moi maintenant ce que vous me donnerez pour chaque coup de fouet que je me donnerai.

– Si je devais te payer, ô Sancho, répondit don Quichotte, suivant la grandeur et la qualité du mal auquel tu remédies, ni le trésor de Venise ni les mines du Potosi ne suffiraient pour te payer convenablement. Mais prends mesure sur ce que tu portes dans ma bourse, et mets toi-même le prix à chaque coup de fouet.

– Les coups de fouet, répondit Sancho, sont au nombre de trois mille trois cents et tant. Je m’en suis déjà donné jusqu’à cinq; reste le surplus. Que ces cinq fassent les et tant, et comptons les trois mille trois cents tout ronds. À un cuartillo [344]la pièce, et je ne prendrais pas moins pour rien au monde, cela fait trois mille trois cents cuartillos, qui font, pour les trois mille, quinze cents demi-réaux, qui font sept cent cinquante réaux et, pour les trois cents, cent cinquante demi-réaux, qui font soixante-quinze réaux, lesquels ajoutés aux sept cent cinquante, font en tout huit cent vingt-cinq réaux. Je défalquerai cette somme de celle que j’ai à Votre Grâce, et je rentrerai dans ma maison riche et content, quoique bien fouetté et bien sanglé, car on ne prend pas de truites… [345]et je ne dis rien de plus.

– Ô Sancho béni! ô aimable Sancho! s’écria don Quichotte, combien nous allons être obligés, Dulcinée et moi, à te servir tous les jours que le ciel nous accordera de vie! Si elle reprend son ancien être, et il est impossible qu’elle ne le reprenne pas, son malheur aura été son bonheur, et ma défaite heureux triomphe. Allons, Sancho, vois un peu quand tu veux commencer la discipline. Pour que tu l’abréges, j’ajoute encore cent réaux.

– Quand? répliqua Sancho; cette nuit même. Tâchez que nous la passions en rase campagne et à ciel ouvert; alors je m’ouvrirai la peau.»

La nuit vint, cette nuit attendue par don Quichotte avec la plus grande anxiété du monde; car il lui semblait que les roues du char d’Apollon s’étaient brisées, et que le jour s’allongeait plus que de coutume, précisément comme il arrive aux amoureux, qui ne règlent jamais bien le compte de leurs désirs.

Enfin le chevalier et l’écuyer gagnèrent un bosquet d’arbres touffus, un peu à l’écart du chemin, et là, laissant vide la selle de Rossinante et le bât du grison, ils s’étendirent sur l’herbe verte et soupèrent des provisions de Sancho. Celui-ci, ayant fait, avec le licou et la sangle de son âne, une puissante et flexible discipline, se retira à vingt pas environ de don Quichotte, au milieu de quelques hêtres.

En le voyant aller avec tant de courage et de résolution, son maître lui dit:

«Prends garde, ami, de ne pas te mettre en pièces; arrange-toi de façon qu’un coup attende l’autre, et ne te presse pas tellement d’arriver au bout de la carrière que l’haleine te manque au milieu; je veux dire, ne te frappe pas si fort que la vie t’échappe avant d’atteindre le nombre voulu. Afin que tu ne perdes pas la partie pour un point de plus ou de moins, je me charge de compter d’ici, sur les grains de mon chapelet, les coups que tu te donneras; et que le ciel te favorise autant que le mérite ta bonne intention.

– Le bon payeur n’est pas embarrassé de ses gages, répondit Sancho; je pense m’étriller de façon que, sans me tuer, il m’en cuise. C’est en cela que doit consister l’essence de ce miracle.»

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