Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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«Je suis de cette nation plus malheureuse que prudente, sur laquelle est tombée, dans ces derniers temps, une pluie d’infortunes. J’appartiens à des parents morisques. Dans le cours de nos malheurs, je fus emmenée par deux de mes oncles en Berbérie, sans qu’il me servît à rien de dire que j’étais chrétienne, comme je le suis en effet, non de celles qui en feignent l’apparence, mais des plus sincères et des plus catholiques. J’eus beau dire cette vérité, elle ne fut pas écoutée par les gens chargés d’opérer notre déportation, et mes oncles non plus ne voulurent point la croire; ils la prirent pour un mensonge imaginé dans le dessein de rester au pays où j’étais née. Aussi m’emmenèrent-ils avec eux plutôt de force que de gré. J’eus une mère chrétienne, et un père qui eut la discrétion de l’être. Je suçai avec le lait la foi catholique; je fus élevée dans de bonnes mœurs; jamais, ni par la langue, ni par les usages, je ne laissai croire, il me semble, que je fusse Morisque. En même temps que ces vertus, car je crois que ce sont des vertus, grandit ma beauté, si j’en ai quelque peu; et, bien que je vécusse dans la retraite, je n’étais pas si sévèrement recluse que je ne laissasse l’occasion de me voir à un jeune homme nommé don Gaspar Grégorio, fils aîné d’un seigneur qui possède un village tout près du nôtre. Comment il me vit, comment nous nous parlâmes, comment il devint éperdument épris de moi, et moi presque autant de lui, ce serait trop long à raconter, surtout quand j’ai à craindre qu’entre ma langue et ma gorge ne vienne se placer la corde cruelle qui me menace. Je dirai donc seulement que don Grégorio voulut m’accompagner dans notre exil. Il se mêla parmi les Morisques chassés d’autres pays, car il savait fort bien leur langue; et, pendant le voyage, il se fit ami des deux oncles qui m’emmenaient avec eux. Mon père, en homme prudent et avisé, n’eut pas plutôt entendu le premier édit prononçant notre exil, qu’il quitta le pays, et alla nous chercher un asile dans les royaumes étrangers. Il enfouit et cacha sous terre, dans un endroit dont j’ai seule connaissance, beaucoup de pierres précieuses et de perles de grand prix, ainsi qu’une assez forte somme en cruzades et en doublons d’or. Il m’ordonna de ne pas toucher au trésor qu’il laissait, si par hasard on nous déportait avant qu’il fût de retour. Je lui obéis, et passai en Berbérie avec mes oncles et d’autres parents et alliés. L’endroit où nous nous réfugiâmes fut Alger, et c’est comme si nous nous fussions réfugiés dans l’enfer même. Le dey apprit par ouï-dire que j’étais belle, et la renommée lui fit aussi connaître mes richesses, ce qui devint un bonheur pour moi. Il me fit comparaître devant lui, et me demanda dans quelle partie de l’Espagne j’étais née, quel argent et quels bijoux j’apportais. Je lui nommai mon pays, et j’ajoutai que l’argent et les bijoux y restaient enterrés, mais qu’on pourrait les recouvrer facilement si j’allais les chercher moi-même. Je lui disais tout cela pour que son avarice l’aveuglât plutôt que ma beauté. Pendant cet entretien, on vint lui dire que j’étais accompagnée par un des plus beaux jeunes hommes qui se pût imaginer. Je reconnus aussitôt qu’on parlait de don Gaspar Grégorio, dont la beauté surpasse en effet celle que l’on vante le plus. Je me troublai en considérant le péril que courait don Grégorio; car, parmi ces barbares infidèles, on estime plus un garçon jeune et beau qu’une femme, quelque belle qu’elle soit. Le dey donna l’ordre qu’on l’amenât sur-le-champ devant lui, et me demanda si ce qu’on disait de ce jeune homme était la vérité. Alors moi, comme si le ciel m’eût inspirée, je lui répondis sans hésiter: «Oui, cela est vrai; mais je dois vous faire savoir que ce n’est point un garçon; c’est une femme comme moi. Permettez, je vous en supplie, que j’aille l’habiller dans son costume naturel, pour qu’elle montre complètement sa beauté, et qu’elle paraisse avec moins d’embarras devant vous.» Il répliqua qu’il y consentait, et que le lendemain nous nous entendrions sur les moyens à prendre pour que je retournasse en Espagne chercher le trésor enfoui, je courus parler à don Gaspar; je lui contai le péril qu’il courait à se montrer sous ses habits d’homme, je l’habillai en femme moresque; et, le soir même, je le conduisis en présence du dey, qui fut ravi en le voyant, et conçut l’idée de garder cette jeune fille pour en faire présent au Grand Seigneur. Mais, afin d’éviter le péril qu’elle pourrait courir, même de lui, dans le sérail de ses femmes, il ordonna qu’elle fût confiée à la garde et au service de dames moresques de qualité, chez lesquelles don Grégorio fut aussitôt conduit. La douleur que nous ressentîmes tous deux, car je ne puis nier que je l’aime, je la laisse à juger à ceux qui se séparent quand ils s’aiment tendrement. Le dey, bientôt après, décida que je reviendrais en Espagne sur ce brigantin, accompagnée par deux Turcs de nation, ceux-là mêmes qui ont tué vos soldats, je fus également suivie par ce renégat espagnol (montrant celui qui avait parlé le premier), duquel je sais qu’il est chrétien au fond de l’âme, et qu’il vient plutôt avec le désir de rester en Espagne que de retourner en Berbérie. Le reste de la chiourme se compose de Mores et de Turcs, qui ne servent qu’à ramer sur les bancs. Les deux Turcs, insolents et avides, sans respecter l’ordre qu’ils avaient reçu de nous mettre à terre, moi et ce renégat, sur la première plage espagnole, et en habits de chrétiens, dont nous étions pourvus, voulurent d’abord écumer cette côte, et faire, s’ils pouvaient, quelque prise, craignant que, s’ils nous mettaient d’abord à terre, il ne nous arrivât quelque accident qui fît découvrir que leur brigantin restait en panne, et que, s’il y avait des galères sur la côte, on ne les eût bientôt pris. Hier soir, nous avons abordé cette plage sans avoir connaissance de ces quatre galères; on nous a découverts aujourd’hui, et il nous est arrivé ce que vous avez vu. Finalement, don Grégorio reste en habit de femme parmi des femmes, et dans un imminent danger de la vie; moi, je me vois les mains attachées, attendant la mort, qui me délivrera de mes peines. Voilà, seigneurs, la fin de ma lamentable histoire, aussi véritable que pleine de malheurs. La grâce que je vous prie de m’accorder, c’est de me laisser mourir en chrétienne; car, ainsi que je l’ai dit, je n’ai nullement partagé la faute où sont tombés ceux de ma nation.»

À ces mots, elle se tut, les yeux gonflés de larmes amères, auxquelles se mêlaient les pleurs de la plupart des assistants.

Ému, attendri, le vice-roi s’approcha d’elle sans dire une parole, et, de ses propres mains, détacha la corde qui attachait les belles mains de la Morisque chrétienne. Tout le temps qu’elle avait conté son étrange histoire, un vieux pèlerin, qui était entré dans la galère à la suite du vice-roi, avait tenu ses yeux cloués sur elle. Dès qu’elle eut cessé de parler, il se précipita à ses genoux, les serra dans ses bras, et, la voix entrecoupée par mille soupirs et mille sanglots, il s’écria:

«Ô Ana-Félix, ma fille, ma fille infortunée! je suis ton père Ricote, qui retournais te chercher, car je ne puis vivre sans toi, sans toi qui es mon âme.»

À ces paroles, Sancho ouvrit les yeux, et releva la tête qu’il tenait penchée, rêvant à sa disgracieuse promenade; et regardant avec attention le pèlerin, il reconnut que c’était bien Ricote lui-même, qu’il avait rencontré le jour où il quitta son gouvernement. Il reconnut également sa fille, qui, les mains détachées, embrassait son père, en mêlant ses larmes aux siennes. Le père dit au général et au vice-roi:

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