Guy de Maupassant - Contes divers (1882)
Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Contes divers (1882)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Contes divers (1882)
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Contes divers (1882): краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Contes divers (1882)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Contes divers (1882) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Contes divers (1882)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Et puis je bus un coup de vin et je saisis une autre gaillarde. Pour me rafraîchir ensuite, j’avalai un plein bol de cidre et je me remis à bondir comme un possédé.
J’étais souple ; les gars, ravis, me contemplaient en cherchant à m’imiter ; les filles voulaient toutes danser avec moi et sautaient lourdement avec des élégances de vaches.
Enfin, de ronde en ronde, de verre de vin en verre de cidre, je me trouvai, vers deux heures du matin, pochard à ne plus tenir debout.
J’eus conscience de mon état et je voulus gagner ma chambre. Le château dormait, silencieux et sombre.
Je n’avais pas d’allumettes et tout le monde était couché. Dès que je fus dans le vestibule, des étourdissements me prirent ; j’eus beaucoup de mal à trouver la rampe ; enfin, je la rencontrai par hasard, à tâtons, et je m’assis sur la première marche de l’escalier pour tâcher de classer un peu mes idées.
Ma chambre se trouvait au second étage, la troisième porte à gauche. C’était heureux que je n’eusse pas oublié cela. Fort de ce souvenir, je me relevai, non sans peine, et je commençai l’ascension, marche à marche, les mains soudées aux barreaux de fer pour ne point choir, avec l’idée fixe de ne pas faire de bruit.
Trois ou quatre fois seulement mon pied manqua les degrés et je m’abattis sur les genoux, mais grâce à l’énergie de mes bras et à la tension de ma volonté, j’évitai une dégringolade complète.
Enfin, j’atteignis le second étage et je m’aventurai dans le corridor, en tâtant les murailles. Voici une porte ; je comptais : « Une » ; mais un vertige subit me détacha du mur et me fit accomplir un circuit singulier qui me jeta sur l’autre cloison. Je voulus revenir en ligne droite. La traversée fut longue et pénible. Enfin je rencontrai la côte que je me mis à longer de nouveau avec prudence et je trouvai une autre porte. Pour être sûr de ne pas me tromper, je comptai encore tout haut : « Deux » ; et je me remis en marche. Je finis par trouver la troisième. Je dis : « Trois, c’est moi » et je tournai la clef dans la serrure. La porte s’ouvrit. Je pensai, malgré mon trouble : « Puisque ça s’ouvre c’est bien chez moi. » Et je m’avançai dans l’ombre après avoir refermé doucement.
Je heurtai quelque chose de mou : ma chaise longue. Je m’étendis aussitôt dessus.
Dans ma situation, je ne devais pas m’obstiner à chercher ma table de nuit, mon bougeoir, mes allumettes. J’en aurais eu pour deux heures au moins. Il m’aurait fallu autant de temps pour me dévêtir ; et peut-être n’y serais-je pas parvenu. J’y renonçai.
J’enlevai seulement mes bottines ; je déboutonnai mon gilet qui m’étranglait, je desserrai mon pantalon et je m’endormis d’un invincible sommeil.
Cela dura longtemps sans doute. Je fus brusquement réveillé par une voix vibrante qui disait, tout près de moi : « Comment, paresseuse, encore couchée ? Il est dix heures, sais-tu ? »
Une voix de femme répondit : « Déjà ! J’étais si fatiguée d’hier. »
Je me demandais avec stupéfaction ce que voulait dire ce dialogue.
Où étais-je ? Qu’avais-je fait ?
Mon esprit flottait, encore enveloppé d’un nuage épais.
La première voix reprit : « Je vais ouvrir tes rideaux. »
Et j’entendis des pas qui s’approchaient de moi. Je m’assis tout à fait éperdu. Alors une main se posa sur ma tête. Je fis un brusque mouvement. La voix demanda avec force : « Qui est là ? » Je me gardai bien de répondre. Deux poignets furieux me saisirent. À mon tour j’enlaçai quelqu’un et une lutte effroyable commença. Nous nous roulions, renversant les meubles, heurtant les murs.
La voix de femme criait effroyablement : « Au secours, au secours ! »
Des domestiques accoururent, des voisins, des dames affolées. On ouvrit les volets, on tira les rideaux. Je me colletais avec le colonel Dumoulin !
J’avais dormi auprès du lit de sa fille.
Quand on nous eut séparés, je m’enfuis dans ma chambre, abruti d’étonnement. Je m’enfermai à clef et je m’assis, les pieds sur une chaise, car mes bottines étaient demeurées chez la jeune personne.
J’entendais une grande rumeur dans tout le château, des portes ouvertes et fermées, des chuchotements, des pas rapides.
Au bout d’une demi-heure on frappa chez moi. Je criai : « Qui est là ? » C’était mon oncle, le père du marié de la veille. J’ouvris.
Il était pâle et furieux et il me traita durement : « Tu t’es conduit chez moi comme un manant, entends-tu ? » Puis il ajouta d’un ton plus doux : « Comment, bougre d’imbécile, tu te laisses surprendre à dix heures du matin ! Tu vas t’endormir comme une bûche dans cette chambre au lieu de t’en aller aussitôt… aussitôt après. »
Je m’écriai : « Mais, mon oncle, je vous assure qu’il ne s’est rien passé… Je me suis trompé de porte, étant gris. »
Il haussa les épaules : « Allons ne dis pas des bêtises. » Je levai la main : « Je vous le jure sur mon honneur. » Mon oncle reprit : « Oui, c’est bien. C’est ton devoir de dire cela. »
À mon tour, je me fâchai, et je lui racontai toute ma mésaventure. Il me regardait avec des yeux ébahis, ne sachant pas ce qu’il devait croire.
Puis il sortit conférer avec le colonel.
J’appris qu’on avait formé aussi une espèce de tribunal de mères, auquel étaient soumises les différentes phases de la situation.
Il revint une heure plus tard, s’assit avec des allures de juge, et commença : « Quoi qu’il en soit, je ne vois pour toi qu’un moyen de te tirer d’affaires, c’est d’épouser Mlle Dumoulin. »
Je fis un bond d’épouvante :
— Quant à ça, jamais par exemple !
Il demanda gravement : « Que comptes-tu donc faire ? »
Je répondis avec simplicité : « Mais… m’en aller, quand on m’aura rendu mes bottines. »
Mon oncle reprit : « Ne plaisantons pas, s’il te plaît. Le colonel est résolu à te brûler la cervelle dès qu’il t’apercevra. Et tu peux être sûr qu’il ne menace pas en vain. J’ai parlé d’un duel, il a répondu : “Non, je vous dis que je lui brûlerai la cervelle.”
« Examinons maintenant la question à un autre point de vue.
« Ou bien tu as séduit cette enfant et, alors, c’est tant pis pour toi, mon garçon, on ne s’adresse pas aux jeunes filles.
« Ou bien tu t’es trompé étant gris, comme tu le dis. Alors c’est encore tant pis pour toi. On ne se met pas dans des situations aussi sottes. De toute façon, la pauvre fille est perdue de réputation, car on ne croira jamais à des explications d’ivrogne. La vraie victime, la seule victime là-dedans, c’est elle. Réfléchis. »
Et il s’en alla pendant que je lui criais dans le dos : « Dites tout ce que vous voudrez. Je n’épouserai pas. »
Je restai seul encore une heure.
Ce fut ma tante qui vint à son tour. Elle pleurait. Elle usa de tous les raisonnements. Personne ne croyait à mon erreur. On ne pouvait admettre que cette jeune fille eût oublié de fermer sa porte à clef dans une maison pleine de monde. Le colonel l’avait frappée. Elle sanglotait depuis le matin. C’était un scandale terrible, ineffaçable.
Et ma bonne tante ajoutait : « Demande-la toujours en mariage ; on trouvera peut-être moyen de te tirer d’affaires en discutant les conditions du contrat. »
Cette perspective me soulagea. Et je consentis à écrire ma demande. Une heure après je repartais pour Paris.
Je fus avisé le lendemain que ma demande était agréée.
Alors, en trois semaines, sans que j’aie pu trouver une ruse, une défaite, les bans furent publiés, les lettres de faire-part envoyées, le contrat signé, et je me trouvai, un lundi matin, dans le chœur d’une église illuminée, à côté d’une jeune fille qui pleurait, après avoir déclaré au maire que je consentais à la prendre pour compagne… jusqu’à la mort de l’un ou de l’autre.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Contes divers (1882)»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Contes divers (1882)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Contes divers (1882)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.