Guy de Maupassant - Clair de lune (1883)
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La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Le Gaulois ou Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.
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Je passe de terribles dépositions d’enfants, sur le choix des friandises et le soin de les faire manger devant lui et d’en anéantir les moindres traces.
L’opinion publique exaspérée réclamait un châtiment capital, et elle prenait une force de terreur grossie qui entraîne toute les résistances et les hésitations.
Moiron fut condamné à mort. Puis son appel fut rejeté. Il ne lui restait que le recours en grâce. Je sus par mon père que l’empereur ne l’accorderait pas.
Or, un matin, je travaillais dans mon cabinet quand on m’annonça la visite de l’aumônier de la prison.
C’était un vieux prêtre qui avait une grande connaissance des hommes et une grande habitude des criminels. Il paraissait troublé, gêné, inquiet. Après avoir causé quelques minutes de choses et d’autres, il me dit brusquement en se levant :
— Si Moiron est décapité, Monsieur le procureur impérial, vous aurez laissé exécuter un innocent.
Puis, sans saluer, il sortit, me laissant sous l’impression profonde de ces paroles. Il les avait prononcées d’une façon émouvante et solennelle, entr’ouvrant, pour sauver une vie, ses lèvres fermées et scellées par le secret de la confession.
Une heure plus tard, je partais pour Paris, et mon père, prévenu par moi, fit demander immédiatement une audience à l’empereur.
Je fus reçu le lendemain, Sa Majesté travaillait dans un petit salon quand nous fûmes introduits. J’exposai toute l’affaire jusqu’à la visite du prêtre, et j’étais en train de la raconter quand une porte s’ouvrit derrière le fauteuil du souverain, et l’impératrice, qui le croyait seul, parut. S.M. Napoléon la consulta. Dès qu’elle fut au courant des faits, elle s’écria :
— Il faut gracier cet homme. Il le faut, puisqu’il est innocent !
Pourquoi cette conviction soudaine d’une femme si pieuse jeta-t-elle dans mon esprit un terrible doute ?
Jusqu’alors j’avais désiré ardemment une commutation de peine. Et tout à coup je me sentis le jouet, la dupe d’un criminel rusé qui avait employé le prêtre et la confession comme dernier moyen de défense.
J’exposai mes hésitations à Leurs Majestés. L’empereur demeurait indécis, sollicité par sa bonté naturelle et retenu par la crainte de se laisser jouer par un misérable ; mais l’impératrice, convaincue que le prêtre avait obéi à une sollicitation divine, répétait : « Qu’importe ! Il vaut mieux épargner un coupable que tuer un innocent ! » Son avis l’emporta. La peine de mort fut commuée en celle des travaux forcés.
Or j’appris, quelques années après, que Moiron, dont la conduite exemplaire au bagne de Toulon avait été de nouveau signalée à l’empereur, était employé comme domestique par le directeur de l’établissement pénitencier.
Et puis, je n’entendis plus parler de cet homme pendant longtemps.
Or, il y a deux ans environ, comme je passais l’été à Lille, chez mon cousin de Larielle, on me prévint un soir, au moment de me mettre à table pour dîner, qu’un jeune prêtre désirait me parler.
J’ordonnai de le faire entrer, et il me supplia de venir auprès d’un moribond qui désirait absolument me voir. Cela m’était arrivé souvent dans ma longue carrière de magistrat, et, bien que mis à l’écart par la République, j’étais encore appelé de temps en temps en des circonstances pareilles.
Je suivis donc l’ecclésiastique qui me fit monter dans un petit logis misérable, sous le toit d’une haute maison ouvrière.
Là, je trouvai, sur une paillasse, un étrange agonisant, assis, le dos au mur, pour respirer.
C’était une sorte de squelette grimaçant, avec des yeux profonds et brillants.
Dès qu’il me vit, il murmura :
— Vous ne me reconnaissez pas ?
— Non.
— Je suis Moiron.
J’eus un frisson, et je demandai :
— L’instituteur ?
— Oui.
— Comment êtes-vous ici ?
— Ce serait trop long. Je n’ai pas le temps… J’allais mourir… on m’a amené ce curé-là… et comme je vous savais ici je vous ai envoyé chercher… C’est à vous que je veux me confesser… puisque vous m’avez sauvé la vie… autrefois.
Il serrait de ses mains crispées la paille de sa paillasse à travers la toile. Et il reprit d’une voix rauque, énergique et basse :
— Voilà… je vous dois la vérité… à vous… car il faut la dire à quelqu’un avant de quitter la terre.
C’est moi qui ai tué les enfants… tous… c’est moi… par vengeance !
Écoutez. J’étais un honnête homme, très honnête… très honnête… très pur – adorant Dieu – ce bon Dieu – le Dieu qu’on nous enseigne à aimer, et pas le Dieu faux, le bourreau, le voleur, le meurtrier qui gouverne la terre. Je n’avais jamais fait le mal, jamais commis un acte vilain. J’étais pur comme on ne l’est pas, Monsieur.
Une fois marié, j’eus des enfants et je me mis à les aimer comme jamais père ou mère n’aima les siens. Je ne vivais que pour eux. J’en étais fou. Ils moururent tous les trois ! Pourquoi ? Pourquoi ? Qu’avais-je fait, moi ? J’eus une révolte, mais une révolte furieuse ; et puis tout à coup j’ouvris les yeux comme lorsque l’on s’éveille ; et je compris que Dieu est méchant. Pourquoi avait-il tué mes enfants ? J’ouvris les yeux, et je vis qu’il aime tuer. Il n’aime que ça, Monsieur. Il ne fait vivre que pour détruire ! Dieu, Monsieur, c’est un massacreur. Il lui faut tous les jours des morts. Il en fait de toutes les façons pour mieux s’amuser. Il a inventé les maladies, les accidents, pour se divertir tout doucement le long des mois et des années ; et puis, quand il s’ennuie, il y a les épidémies, la peste, le choléra, les angines, la petite vérole ; est-ce que je sais tout ce qu’a imaginé ce monstre ? Ça ne lui suffisait pas encore, ça se ressemble, tous ces maux-là ! Et il se paye des guerres de temps en temps, pour voir deux cent mille soldats par terre, écrasés dans le sang et dans la boue, crevés, les bras et les jambes arrachés, les têtes cassées par des boulets comme des œufs qui tombent sur une route.
Ce n’est pas tout. Il a fait les hommes qui s’entre-mangent. Et puis, comme les hommes deviennent meilleurs que lui, il a fait les bêtes pour voir les hommes les chasser, les égorger et s’en nourrir. Ça n’est pas tout. Il a fait les tout petits animaux qui vivent un jour, les mouches qui crèvent par milliards en une heure, les fourmis qu’on écrase, et d’autres, tant, tant que nous ne pouvons les imaginer. Et tout ça s’entre-tue, s’entre-chasse, s’entre-dévore, et meurt sans cesse. Et le bon Dieu regarde et il s’amuse, car il voit tout, lui, les plus grands comme les plus petits, ceux qui sont dans les gouttes d’eau et ceux des autres étoiles. Il les regarde et il s’amuse. – Canaille, va !
Alors, moi, Monsieur, j’en ai tué aussi, des enfants. Je lui ai joué le tour. Ce n’est pas lui qui les a eus, ceux-là. Ce n’est pas lui, c’est moi. Et j’en aurais tué bien d’autres encore ; mais vous m’avez pris. Voilà !
J’allais mourir, guillotiné. Moi ! Comme il aurait ri le reptile ! Alors j’ai demandé un prêtre et j’ai menti. Je me suis confessé. J’ai menti ; et j’ai vécu.
Maintenant, c’est fini. Je ne peux plus lui échapper. Mais je n’ai pas peur de lui, Monsieur, je le méprise trop.
Il était effrayant à voir ce misérable qui haletait, parlait par hoquets, ouvrant une bouche énorme pour cracher parfois des mots à peine entendus, et râlait, et arrachait la toile de sa paillasse, et agitait, sous une couverture presque noire, ses jambes maigres comme pour se sauver.
Oh ! L’affreux être et l’affreux souvenir !
Je lui demandai :
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