Guy de Maupassant - Clair de lune (1883)
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La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Le Gaulois ou Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.
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Je gardai ces gens-là huit jours chez moi. La mère, Mlle Elmire, était une somnambule extra-lucide qui me promit une vie interminable et des félicités sans nombre.
L’année suivante, jour pour jour, vers la tombée de la nuit, le domestique qui m’appela tout à l’heure vint me trouver dans le fumoir après dîner, et me dit : « C’est la bohémienne de l’an dernier qui vient remercier Monsieur. »
J’ordonnai de la faire entrer et je demeurai stupéfait en apercevant à côté d’elle un grand garçon, gros et blond, un homme du Nord qui, m’ayant salué, prit la parole, comme chef de la communauté. Il avait appris ma bonté pour Mlle Elmire, et il n’avait pas voulu laisser passer cet anniversaire sans m’apporter leurs remerciements et le témoignage de leur reconnaissance.
Je leur offris à souper à la cuisine et l’hospitalité pour la nuit. Ils partirent le lendemain.
Or, la pauvre femme revient tous les ans, à la même date avec l’enfant, une superbe fillette, et un nouveau… seigneur chaque fois. Un seul, un Auvergnat qui me « remerchia » bien, reparut deux ans de suite. La petite fille les appelle tous papa, comme on dit « Monsieur » chez nous. »
Nous arrivions au château et nous aperçûmes vaguement, debout devant le perron, trois ombres qui nous attendaient.
La plus haute fit quatre pas, et avec un grand salut :
— Monsieur le comte, nous sommes venus ce jour, savez-vous, vous témoigner de notre reconnaissance…
C’était un Belge !
Après lui, la plus petite parla, avec cette voix apprêtée et factice des enfants qui récitent un compliment.
Moi, jouant l’innocent, je pris à part Mme Elmire et, après quelques propos, je lui demandai :
— C’est le père de votre enfant ?
— Oh, non, Monsieur !
— Et le père, il est mort.
— Oh ! Non, Monsieur. Nous nous voyons encore quelquefois. Il est gendarme.
— Ah ! Bah ! Alors ce n’était pas le Marseillais, le premier, celui de l’accouchement ?
— Oh ! Non, Monsieur. Celui-là, c’était une crapule qui m’a volé mes économies.
— Et le gendarme, le vrai père, connaît-il son enfant ?
— Oh ! Oui, Monsieur, et même il l’aime bien ; mais il ne peut pas s’en occuper parce qu’il en a d’autres, avec sa femme.
26 juillet 1887
Moiron
Comme on parlait encore de Pranzini, M. Maloureau, qui avait été procureur général sous l’Empire, nous dit :
— Oh ! J’ai connu, autrefois, une bien curieuse affaire, curieuse par plusieurs points particuliers, comme vous l’allez voir.
J’étais à ce moment-là procureur impérial en province, et très bien en cour, grâce à mon père, premier président à Paris. Or j’eus à prendre la parole dans une cause restée célèbre sous le nom de l’Affaire de l’instituteur Moiron.
M. Moiron, instituteur dans le nord de la France, jouissait, dans tout le pays, d’une excellente réputation. Homme intelligent, réfléchi, très religieux, un peu taciturne, il s’était marié dans la commune de Boislinot où il exerçait sa profession. Il avait eu trois enfants, morts successivement de la poitrine. À partir de ce moment, il sembla reporter sur la marmaille confiée à ses soins toute la tendresse cachée en son cœur. Il achetait, de ses propres deniers, des joujoux pour ses meilleurs élèves, pour les plus sages et les plus gentils ; il leur faisait faire des dînettes, les gorgeant de friandises, de sucreries et de gâteaux. Tout le monde aimait et vantait ce brave homme, ce brave cœur, lorsque coup sur coup cinq de ses élèves moururent d’une façon bizarre. On crut à une épidémie venant de l’eau corrompue par la sécheresse ; on chercha les causes sans les découvrir, d’autant plus que les symptômes semblaient des plus étranges. Les enfants paraissaient atteints d’une maladie de langueur, ne mangeaient plus, accusaient des douleurs de ventre, traînaient quelque temps, puis expiraient au milieu d’abominables souffrances.
On fit l’autopsie du dernier mort sans rien trouver. Les entrailles envoyées à Paris furent analysées et ne révélèrent la présence d’aucune substance toxique.
Pendant un an, il n’y eut rien, puis deux petits garçons, les meilleurs élèves de la classe, les préférés du père Moiron, expirèrent en quatre jours de temps. L’examen des corps fut de nouveau prescrit et on découvrir, chez l’un comme chez l’autre, des fragments de verre pilé incrustés dans les organes. On en conclut que ces deux gamins avaient dû manger imprudemment quelque aliment mal nettoyé. Il suffisait d’un verre cassé au-dessus d’une jatte de lait pour avoir produit cet affreux accident, et l’affaire en serait restée là si la servante de Moiron n’était tombée malade sur ces entrefaites. Le médecin appelé constata les mêmes signes morbides que chez les enfants précédemment atteints, l’interrogea et obtint l’aveu qu’elle avait volé et mangé des bonbons achetés par l’instituteur pour ses élèves.
Sur un ordre du parquet, la maison d’école fut fouillée, et on découvrit une armoire pleine de jouets et de friandises destinés aux enfants. Or presque toutes ces nourritures contenaient des fragments de verre ou des morceaux d’aiguilles cassées.
Moiron aussitôt arrêté parut tellement indigné et stupéfait des soupçons pesant sur lui qu’on faillit le relâcher. Cependant les indices de sa culpabilité se montraient et venaient combattre en mon esprit ma conviction première basée sur son excellente réputation, sur sa vie entière et sur l’invraisemblance, sur l’absence absolue de motifs déterminants d’un pareil crime.
Pourquoi cet homme bon, simple, religieux, aurait-il tué des enfants, et les enfants qu’il semblait aimer le plus, qu’il gâtait, qu’il bourrait de friandises, pour qui il dépensait en joujoux et en bonbons la moitié de son traitement ?
Pour admettre cet acte, il fallait conclure à la folie ! Or Moiron semblait si raisonnable, si tranquille, si plein de raison et de bon sens, que la folie chez lui paraissait impossible à prouver.
Les preuves s’accumulaient pourtant ! Bonbons, gâteaux, pâtes de guimauve et autres saisis chez les producteurs où le maître d’école faisait ses provisions furent reconnus ne contenir aucun fragment suspect.
Il prétendit alors qu’un ennemi inconnu avait dû ouvrir son armoire avec une fausse clef pour introduire le verre et les aiguilles dans les friandises. Et il supposa toute une histoire d’héritage dépendant de la mort d’un enfant décidée et cherchée par un paysan quelconque et obtenue ainsi en faisant tomber les soupçons sur l’instituteur. Cette brute, disait-il, ne s’était pas préoccupée des autres misérables gamins qui devaient mourir aussi.
C’était possible. L’homme paraissait tellement sûr de lui et désolé que nous l’aurions acquitté sans aucun doute, malgré les charges révélées contre lui, si deux découvertes accablantes n’avaient été faites coup sur coup.
La première, une tabatière pleine de verre pilé ! Sa tabatière, dans un tiroir caché du secrétaire où il serrait son argent !
Il expliquait encore cette trouvaille d’une façon à peu près acceptable, par une dernière ruse du vrai coupable inconnu, quand un mercier de Saint-Marlouf se présenta chez le juge d’instruction en racontant qu’un monsieur avait acheté chez lui des aiguilles, à plusieurs reprises, les aiguilles les plus minces qu’il avait pu trouver, en les cassant pour voir si elles lui plaisaient.
Le mercier, mis en présence d’une douzaine de personnes, reconnut au premier coup Moiron. Et l’enquête révéla que l’instituteur, en effet, s’était rendu à Saint-Marlouf, aux jours désignés par le marchand.
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