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Guy de Maupassant: Contes divers (1885)

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Guy de Maupassant Contes divers (1885)

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Une jeune fille ou une jeune femme se trouve dans une situation délicate, elle cherche un mari ou un amant, elle ne sait à qui s’adresser ; quand, tout à coup, une idée la frappe : « Tiens, je vais écrire à mon chroniqueur préféré, il me trouvera ça, lui ; il doit connaître tant de monde. » Et elle ajoute mentalement : « Et ces gens-là ont si peu de scrupules. »

Attendez-vous donc, chers confrères, à recevoir au premier jour quelque lettre de cette nature :

« Monsieur, j’aurais besoin de connaître une sage-femme discrète qui ne tienne pas essentiellement à ne mettre au monde que des enfants vivants. J’ai pensé que dans vos nombreuses relations... »

Eh bien ! Non, Mademoiselle, s’il faut lire entre les lignes de votre lettre, je ne puis pas me charger de cette commission, et mes moyens personnels ne me permettent pas non plus de venir en aide directement à votre famille.

Mais il est possible aussi que cette pauvre fille ait écrit cette lettre sincèrement ! Que poussée par la misère, ne sachant plus que faire, perdant la tête, ne voyant personne qui puisse la secourir elle se soit dit : « Ce journaliste est peut-être un brave homme qui comprendra ma situation et qui me tendra la main ? »

Les femmes ont des âmes si compliquées, des réflexions si inattendues, des moyens si invraisemblables, des élans si spontanés ! Les racines de leurs combinaisons sont parfois si profondes, et parfois aussi leurs machinations si simples qu’elles nous déroutent par leur naïveté. Certes, il est possible, très possible que cette jeune fille, après avoir lu quelqu’un de ces articles où nous paraissons avoir un grand cœur, se soit dit : « Voilà mon sauveur. »

C’est même à cette hypothèse que je me suis arrêté. Elle n’est pas la plus vraisemblable, mais elle est la plus généreuse.

J’ai donc tenté de secourir ma singulière correspondante, et j’ai posé la même question à tous les célibataires de mon entourage.

« Vous ne voudriez pas vous marier, vous ? Je connais une jeune fille qui ferait bien votre affaire. »

Et tous ont répondu : « La dot est-elle belle ? »

Je me suis alors adressé aux plus vieux, aux plus laids, aux difformes. Ils prenaient aussitôt un petit air suffisant et murmuraient avec un sourire : « Est-elle riche ? »

C’est alors que l’idée m’est venue,

... Espoir suprême et suprême pensée...,

comme aurait dit Victor Hugo, d’un appel public aux vieux garçons.

Je ne nomme pas ma jeune fille, rien ne peut la faire reconnaître ; je demeure donc absolument discret, et je lui transmettrai, sans les ouvrir, les propositions cachetées qui me seront adressées pour elle.

Voyons, Messieurs, en est-il un parmi vous qui se sente un cœur vraiment généreux ? Peu importe qu’il soit bossu, tortu ou octogénaire !

Je ne puis mieux faire, pour finir, que de citer la phrase même de ma correspondante... « En échange de son argent, je lui donnerai ma jeunesse et ma fidélité, peut-être même ma reconnaissance, s’il est bon... En me prenant pour femme, il fera une aussi bonne action qu’en dotant des rosières ou en fondant des hôpitaux pour les chats et les chiens... »

Allons, Messieurs !

12 juin 1885

Fini

Le comte de Lormerin venait d’achever de s’habiller. Il jeta un dernier regard dans la grande glace qui tenait un panneau entier de son cabinet de toilette et sourit.

Il était vraiment encore bel homme, bien que tout gris. Haut, svelte, élégant, sans ventre, le visage maigre avec une fine moustache de nuance douteuse, qui pouvait passer pour blonde, il avait de l’allure, de la noblesse, de la distinction, ce chic enfin, ce je ne sais quoi qui établit entre deux hommes plus de différence que les millions.

Il murmura :

« Lormerin vit encore ! »

Et il entra dans son salon, où l’attendait son courrier.

Sur sa table, où chaque chose avait sa place, table de travail du monsieur qui ne travaille jamais, une dizaine de lettres attendaient à côté de trois journaux d’opinions différentes. D’un seul coup de doigt il étala toutes ces lettres, comme un joueur qui donne à choisir une carte ; et il regarda les écritures, ce qu’il faisait chaque matin avant de déchirer les enveloppes.

C’était pour lui un moment délicieux d’attente, de recherche et de vague angoisse. Que lui apportaient ces papiers fermés et mystérieux ? Que contenaient-ils de plaisir, de bonheur ou de chagrin ? Il les couvait de son regard rapide, reconnaissant les écritures, les choisissant, faisant deux ou trois lots, selon ce qu’il en espérait. Ici, les amis ; là, les indifférents ; plus loin les inconnus. Les inconnus le troublaient toujours un peu. Que voulaient-ils ? Quelle main avait tracé ces caractères bizarres, plein de pensées, de promesses ou de menaces ?

Ce jour-là, une lettre surtout arrêta son œil. Elle était simple pourtant, sans rien de révélateur ; mais il la considéra avec inquiétude, avec une sorte de frisson au cœur. Il pensa : « De qui ça peut-il être ? Je connais certainement cette écriture, et je ne la reconnais pas. »

Il l’éleva à la hauteur du visage, en la tenant délicatement entre deux doigts, cherchant à lire à travers l’enveloppe, sans se décider à l’ouvrir.

Puis il la flaira, prit sur la table une petite loupe qui traînait pour étudier tous les détails des caractères. Un énervement l’envahissait. « De qui est-ce ? Cette main-là m’est familière, très familière. Je dois avoir lu souvent de sa prose, oui très souvent. Mais ça doit être vieux, très vieux. De qui diable ça peut-il être ? Baste ! Quelque demande d’argent. » Et il déchira le papier ; puis il lut :

« Mon cher ami,

vous m’avez oubliée, sans doute, car voici vingt-cinq ans que nous ne nous sommes vus. J’étais jeune, je suis vieille. Quand je vous ai dit adieu, je quittais Paris pour suivre, en province, mon mari, mon vieux mari, que vous appeliez “mon hôpital”. Vous en souvenez-vous ? Il est mort, voici cinq ans ; et, maintenant, je reviens à Paris pour marier ma fille, car j’ai une fille, une belle fille de dix-huit ans, que vous n’avez jamais vue. Je vous ai annoncé son entrée au monde, mais vous n’avez certes pas fait grande attention à un aussi mince événement.

Vous, vous êtes toujours le beau Lormerin ; on me l’a dit. Eh bien, si vous vous rappelez encore la petite Lise, que vous appeliez Lison, venez dîner ce soir avec elle, avec la vieille baronne de Vance, votre toujours fidèle amie, qui vous tend, un peu émue, et contente aussi, une main dévouée, qu’il faut serrer et ne plus baiser, mon pauvre Jaquelet.

LISE DE VANCE. »

Le cœur de Lormerin s’était mis à battre. Il demeurait au fond de son fauteuil, la lettre sur les genoux et le regard fixe devant lui, crispé par une émotion poignante qui lui faisait monter dies larmes aux yeux ! S’il avait aimé une femme dans sa vie, c’était celle-là, la petite Lise, Lise de Vance, qu’il appelait Fleur-de-Cendre, à cause de la couleur étrange de ses cheveux et du gris pâle de ses yeux. Oh ! Quelle fine, et jolie, et charmante créature c’était, cette frêle baronne, la femme de ce vieux baron goutteux et bourgeonneux qui l’avait enlevée brusquement en province, enfermée, séquestrée par jalousie, par jalousie du beau Lormerin.

Oui, il l’avait aimée et il avait été bien aimé aussi, croyait-il. Elle Ile nommait familièrement Jaquelet, et elle disait ce mot d’une exquise façon.

Mille souvenirs effacés lui revenaient lointains et doux, et tristes maintenant. Un soir, elle était entrée chez lui en sortant d’un bal, et ils avaient été faire un tour au bois de Boulogne : elle décolletée, lui en veston de chambre. C’était au printemps : il faisait doux. L’odeur de son corsage embaumait l’air tiède, l’odeur de son corsage et aussi, un peu celle de sa peau. Quel soir divin ! En arrivant près du lac, comme la lune tombait dans l’eau à travers les branches, elle s’était mise à pleurer. Un peu surpris, il demanda pourquoi.

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