Guy de Maupassant - Toine (1885)
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La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.
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M. Marin, le voyant partir, s’écria :
— Vous allez vous faire tremper, Monsieur l’abbé. Attendez encore quelques instants, ça va cesser.
Le bonhomme indécis s’arrêta, puis il reprit :
— C’est que je suis très pressé. J’ai un rendez-vous urgent.
M. Marin semblait désolé.
— Mais vous allez être positivement traversé. Peut-on vous demander dans quel quartier vous allez ?
Le curé paraissait hésiter, puis il prononça :
— Je vais du côté du Palais-Royal.
— Dans ce cas, si vous le permettez, Monsieur l’abbé, je vais vous offrir l’abri de mon parapluie. Moi, je vais au Conseil d’Etat. Je suis conseiller d’Etat.
Le vieux prêtre leva le nez et regarda son voisin, puis déclara :
— Je vous remercie beaucoup, Monsieur, j’accepte avec plaisir.
Alors M. Marin prit son bras et l’entraîna. Il le dirigeait, le surveillait, conseillait :
— Prenez garde à ce ruisseau, Monsieur l’abbé. Surtout méfiez-vous des roues des voitures ; elles vous éclaboussent quelquefois des pieds à la tête. Faites attention aux parapluies des gens qui passent. Il n’y a rien de plus dangereux pour les yeux que le bout des baleines. Les femmes surtout sont insupportables ; elles ne font attention à rien et vous plantent toujours en pleine figure les pointes de leurs ombrelles ou de leurs parapluies. Et jamais elles ne se dérangent pour personne. On dirait que la ville leur appartient. Elles règnent sur le trottoir et dans la rue. Je trouve, quant à moi, que leur éducation a été fort négligée.
Et M. Marin se mit à rire.
Le curé ne répondait pas. Il allait, un peu voûté, choisissant avec soin les places où il posait le pied pour ne crotter ni sa chaussure, ni sa soutane.
M. Marin reprit :
— C’est pour vous distraire un peu que vous venez à Paris, sans doute ?
Le bonhomme répondit :
— Non, j’ai une affaire.
— Ah ! Est-ce une affaire importante ? Oserais-je vous demander de quoi il s’agit ? Si je puis vous être utile, je me mets à votre disposition.
Le curé paraissait embarrassé. Il murmura :
— Oh ! C’est une petite affaire personnelle. Une petite difficulté avec... avec mon évêque. Cela ne vous intéresserait pas. C’est une... une affaire d’ordre intérieur... de... de... matière ecclésiastique.
M. Marin s’empressa.
— Mais c’est justement le Conseil d’Etat qui règle ces choses-là. Dans ce cas, usez de moi.
— Oui, Monsieur, c’est aussi au Conseil d’Etat que je vais. Vous êtes mille fois trop bon. J’ai à voir M. Lerepère et M. Savon, et aussi peut-être M. Petitpas.
M. Marin s’arrêta net.
— Mais ce sont mes amis, Monsieur l’abbé, mes meilleurs amis, d’excellents collègues, des gens charmants. Je vais vous recommander à tous les trois, et chaudement. Comptez sur moi.
Le curé remercia, se confondit en excuses, balbutia mille actions de grâce.
M. Marin était ravi.
— Ah ! vous pouvez vous vanter d’avoir une fière chance, Monsieur l’abbé. Vous allez voir, vous allez voir. que, grâce à moi, votre affaire ira comme sur des roulettes.
Ils arrivaient au Conseil d’Etat. M. Marin fit monter le prêtre dans son cabinet, lui offrit un siège, l’installa devant le feu, puis prit place lui-même devant la table, et se mit à écrire :
« Mon cher collègue, permettez-moi de vous recommander de la façon la plus chaude un vénérable ecclésiastique des plus dignes et des plus méritants, M. l’abbé... »
Il s’interrompit et demanda :
— Votre nom, s’il vous plaît
— L’abbé Ceinture.
M. Marin se remit à écrire :
« M. l’abbé Ceinture, qui a besoin de vos bons offices pour une petite affaire dont il vous parlera.
Je suis heureux de cette circonstance, qui me permet, mon cher collègue... »
Et il termina par les compliments d’usage.
Quand il eut écrit les trois lettres, il les remit à son protégé qui s’en alla après un nombre infini de protestations.
M. Marin accomplit sa besogne, rentra chez lui, passa la journée tranquillement, dormit en paix, se réveilla enchanté et se fit apporter les journaux Le premier qu’il ouvrit était une feuille radicale. Il lut :
« Notre clergé et nos fonctionnaires.
Nous n’en finirons pas d’enregistrer les méfaits du clergé. Un certain prêtre, nommé Ceinture, convaincu d’avoir conspiré contre le gouvernement existant, accusé d’actes indignes que nous n’indiquerons même pas, soupçonné en outre d’être un ancien jésuite métamorphosé en simple prêtre, cassé par un évêque pour des motifs qu’on affirme inavouables, et appelé à Paris pour fournir des explications sur sa conduite, a trouvé un ardent défenseur dans le nommé Marin, conseiller d’Etat, qui n’a pas craint de donner à ce malfaiteur en soutane les lettres de recommandations les plus pressantes pour tous les fonctionnaires républicains ses collègues.
Nous signalons l’attitude inqualifiable de ce conseiller d’Etat à l’attention du ministre... »
M. Marin se dressa d’un bond, s’habilla, courut chez son collègue Petitpas qui lui dit :
— Ah çà, vous êtes fou de me recommander ce vieux conspirateur.
Et M. Marin, éperdu, bégaya :
— Mais non... voyez-vous... j’ai été trompé... Il avait l’air si brave homme... il m’a joué... il m’a indignement joué. Je vous en prie, faites-le condamner sévèrement, très sévèrement. Je vais écrire. Dites-moi à qui il faut écrire pour le faire condamner. Je vais trouver le procureur général et l’archevêque de Paris, oui, l’archevêque...
Et s’asseyant brusquement devant le bureau de M. Petitpas, il écrivit :
« Monseigneur, j’ai l’honneur de porter à la connaissance de Votre Grandeur que je viens d’être victime des intrigues et des mensonges d’un certain abbé Ceinture, qui a surpris ma bonne foi.
Trompé par les protestations de cet ecclésiastique, j’ai pu… »
Puis, quand il eut signé et cacheté sa lettre, il se tourna vers son collègue et déclara :
— Voyez-vous, mon cher ami, que cela vous soit un enseignement, ne recommandez jamais personne.
5 février 1884
Bombard
Simon Bombard la trouvait souvent mauvaise, la vie ! Il était né avec une incroyable aptitude pour ne rien faire et avec un désir immodéré de ne point contrarier cette vocation. Tout effort moral ou physique, tout mouvement accompli pour une besogne lui paraissait au-dessus de ses forces. Aussitôt qu’il entendait parler d’une affaire sérieuse il devenait distrait, son esprit étant incapable d’une tension ou même d’une attention.
Fils d’un marchand de nouveautés de Caen, il se l’était coulée douce, comme on disait dans sa famille, jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans.
Mais ses parents demeurant toujours plus près de la faillite que de la fortune, il souffrait horriblement de la pénurie d’argent.
Grand, gros, beau gars, avec des favoris roux, à la normande, le teint fleuri, l’œil bleu, bête et gai, le ventre apparent déjà, il s’habillait avec une élégance tapageuse de provincial en fête. Il riait, criait, gesticulait à tout propos, étalant sa bonne humeur orageuse avec une assurance de commis voyageur. Il considérait que la vie était faite uniquement pour bambocher et plaisanter, et sitôt qu’il lui fallait mettre un frein à sa joie braillarde, il tombait dans une sorte de somnolence hébétée, étant même incapable de tristesse.
Ses besoins d’argent le harcelant, il avait coutume de répéter une phrase devenue célèbre dans son entourage :
— Pour dix mille francs de rente, je me ferais bourreau.
Or, il allait chaque année passer quinze jours à Trouville. Il appelait ça « faire sa saison ».
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