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Guy de Maupassant: Contes divers (1886)

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Guy de Maupassant Contes divers (1886)

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Une voisine qui les soignait, se sentant soudain indisposée, avait pris la fuite la veille même, laissant ouverte la porte et les deux malades abandonnées sur leurs grabats de paille, sans rien à boire, seules, seules, râlant, suffoquant, agonisant, seules depuis vingt-quatre heures !

Le médecin venait de nettoyer la gorge de la mère, et l’avait fait boire ; mais l’enfant, affolée par la douleur et par l’angoisse des suffocations, avait enfoncé et caché sa tête dans sa paillasse – sans consentir à se laisser toucher.

Le médecin, accoutumé à ces misères, répétait d’une voix triste et résignée : « Je ne peux pourtant point passer mes journées chez mes malades. Cristi ! Celles-là serrent le cœur. Quand on pense qu’elles sont restées vingt-quatre heures sans boire. Le vent chassait la pluie jusqu’à leurs couches. Toutes les poules s’étaient mises à l’abri dans la cheminée. »

Nous arrivions à la ferme. Il attacha son cheval à la branche d’un pommier devant la porte ; et nous entrâmes.

Une odeur forte de maladie et d’humidité, de fièvre et de moisissure, d’hôpital et de cave nous saisit à la gorge. Il faisait froid, un froid de marécage dans cette maison sans feu, sans vie, grise et sinistre. L’horloge était arrêtée ; la pluie tombait par la grande cheminée dont les poules avaient éparpillé la cendre et on entendait dans un coin sombre un bruit de soufflet rauque et rapide. C’était l’enfant qui respirait.

La mère, étendue dans une sorte de grande caisse de bois, le lit des paysans, et cachée par de vieilles couvertures et de vieilles hardes, semblait tranquille. Elle tourna un peu la tête vers nous.

Le médecin lui demanda : « Avez-vous une chandelle ? »

Elle répondit d’une voix basse, accablée : « Dans le buffet. » Il prit la lumière et m’emmena au fond de l’appartement vers la couchette de la petite fille.

Elle haletait, les joues creuses, les yeux luisants, les cheveux mêlés effrayante. Dans son cou maigre et tendu, des creux profonds se formaient à chaque respiration. Allongée sur le dos, elle serrait de ses deux mains les loques qui la couvraient ; et, dès qu’elle nous vit, elle se tourna sur la face pour se cacher dans la paillasse.

Je la pris par les épaules et le docteur, la forçant à montrer sa gorge en arracha une grande peau blanchâtre, qui me parut sèche comme du cuir.

Elle respira mieux tout de suite, et but un peu. La mère, soulevée sur un coude, nous regardait. Elle balbutia :

« C’est-il fait ?

— Oui, c’est fait.

— J’allons-t-y rester toute seule ? »

Une peur, une peur affreuse, faisait frémir sa voix, peur de cet isolement, de cet abandon, des ténèbres et de la mort qu’elle sentait si proche.

Je répondis : « Non, ma brave femme. J’attendrai que M. Pavillon vous ait envoyé la garde » Et, me tournant vers le docteur :

« Envoyez-lui la mère Mauduit. Je la payerai

— Parfait Je vous l’envoie tout de suite. »

Il me serra la main, sortit ; et j’entendis son cabriolet qui s’en allait sur la route humide.

Je restais seul avec les deux mourantes.

Mon chien Paf s’était couché devant la cheminée noire, et il me fit songer qu’un peu de feu serait utile à nous tous. Je ressortis donc pour chercher du bois et de la paille ; et bientôt une grande flamme éclaira jusqu’au fond de la pièce le lit de la petite qui recommençait à haleter.

Et je m’assis, tendant mes jambes vers le foyer.

La pluie battait les vitres ; le vent secouait le toit, j’entendais l’haleine courte, dure, sifflante des deux femmes, et le souffle de mon chien qui soupirait de plaisir, roule devant l’âtre clair.

La vie ! La vie ! Qu’était-ce que cela ? Ces deux misérables qui avaient toujours dormi sur la paille, mangé du pain noir, travaillé comme des bêtes, souffert toutes les misères de la terre, allaient mourir ! Qu’avaient-elles fait ? Le père était mort, le fils était mort. Ces gueux pourtant passaient pour de bonnes gens qu’on aimait et qu’on estimait, de simples et honnêtes gens !

Je regardais fumer mes bottes et dormir mon chien, et en moi entrait une joie inconnue, profonde et honteuse en comparant mon sort à celui de ces forçats !

La petite fille se remit à râler, et tout à coup ce souffle rauque me devint intolérable ; il me déchirait comme une lime dont chaque coup mordait mon cœur.

J’allai vers elle :

« Veux-tu boire ? » lui dis-je.

Elle remua la tête pour dire oui, et je lui versai dans la bouche un peu d’eau qui ne passa point.

La mère, restée plus calme, s’était retournée pour regarder son enfant ; et voilà que soudain une peur me frôla, une peur sinistre qui me glissa sur la peau comme le contact d’un monstre invisible. Où étais-je ? Je ne le savais plus ! Est-ce que je rêvais ? Quel cauchemar m’avait saisi ?

Était-ce vrai que des choses pareilles arrivaient ? Qu’on mourait ainsi ? Et je regardais dans les coins sombres de la chaumière comme si je m’étais attendu à voir, blottie dans un angle obscur, une forme hideuse, innommable, effrayante. Celle qui guette la vie des hommes et les tue, les ronge, les écrase, les étrangle ; qui aime le sang rouge, les yeux allumes par la fièvre, les rides et les flétrissures, les cheveux blancs et les décompositions.

Le feu s’éteignait. J’y rejetai du bois et je m’y chauffai le dos, tant j’avais froid dans les reins.

Au moins j’espérais mourir dans une bonne chambre, moi, avec des médecins autour de mon lit, et des remèdes sur les tables !

Et ces femmes étaient restées seules vingt-quatre heures dans cette cabane sans feu ! N’ayant à boire que de l’eau, et râlant sur de la paille !...

J’entendis soudain le trot d’un cheval et le roulement d’une voiture ; et la garde entra, tranquille, contente d’avoir trouve de la besogne, sans étonnement devant cette misère.

Je lui laissai quelque argent et je me sauvai avec mon chien ; je me sauvai comme un malfaiteur, courant sous la pluie, croyant entendre toujours les sifflements des deux gorges, courant vers ma maison chaude où m’attendaient mes domestiques en préparant un bon dîner.

8 juin 1886

Jour de fête

J’étais parti pour fuir la fête, la fête odieuse et tapageuse, la fête à pétards et drapeaux, qui déchire l’oreille et crève les yeux.

Etre seul, tout à fait seul, pendant quelques jours, est une des meilleures choses que je sache. N’entendre personne répéter les sottises qu’on sait depuis longtemps, ne voir aucun visage connu dont on pressent les pensées, à la simple expression des yeux, dont on devine les paroles, dont on attend l’esprit plaisant, les réflexions et les opinions, est pour l’âme une sorte de bain frais et calmant, un bain de silence, d’isolement et de repos.

Pourquoi dire où j’allais ? Qu’importe ! Je suivais à pied le bord d’une rivière, et j’apercevais au loin les trois clochers d’une église ancienne au-dessus d’une petite ville où j’arriverais tantôt. L’herbe jeune, brillante, l’herbe du printemps poussait sur la berge en pente jusqu’à l’eau, et l’eau coulait vive et claire, dans ce lit vert et luisant, une eau joyeuse qui semblait courir comme une bête en gaieté dans une prairie.

De temps en temps un bâton mince et long, penché vers la rivière, indiquait un pêcheur à la ligne caché dans un buisson.

Quels étaient ces hommes que le désir de prendre au bout d’un fil une bête grosse comme un brin de paille tenait des jours entiers, de l’aurore au crépuscule, sous le soleil ou sous la pluie, accroupis au pied d’un saule, le cœur battant, l’âme agitée, l’œil fixé sur un bouchon ?

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