Guy de Maupassant - Sur l'eau (1888)

Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Sur l'eau (1888)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, Публицистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Sur l'eau (1888): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Sur l'eau (1888)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Sur l'eau est un récit de voyage écrit par Guy de Maupassant en 1888.
Sur l’eau est le récit d’une croisière que fit l’auteur sur son yacht personnel le long de la côte d’Azur et en particulier à Saint-Tropez. C’est une Côte d’Azur encore inviolée qui n’est encore qu’une destination pour tuberculeux et un lieu de rencontre de têtes couronnées. L’auteur alterne le récit de sa croisière avec celui d’excursions menées à terre (en particulier à la chartreuse de la Verne) et de longues digressions sur la société de son époque, l’Histoire…
Sur l'eau est aussi le titre d'un conte fantastique de Maupassant, publié initialement en 1876 sous le titre En canot, et intégré en 1881, sous ce nouveau titre, dans le recueil qui contient La Maison Tellier (voir Sur l'eau, 1876).

Sur l'eau (1888) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Sur l'eau (1888)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ceux-ci mènent une existence douce, tranquille et satisfaite au milieu de leurs rejetons. Ceux-là ont une existence agitée de plaisirs et de distractions. Ils ne s'ennuient ni les uns, ni les autres.

La vie, pour eux, est une sorte de spectacle amusant dont ils sont eux-mêmes acteurs, une chose bonne et changeante qui, sans trop les étonner, les ravit.

Mais d'autres hommes, parcourant d'un éclair de pensée le cercle étroit des satisfactions possibles, demeurent atterrés devant le néant du bonheur, la monotonie et la pauvreté des joies terrestres.

Dès qu'ils touchent à trente ans, tout est fini pour eux. Qu'attendraient-ils ? Rien ne les distrait plus ; ils ont fait le tour de nos maigres plaisirs.

Heureux ceux qui ne connaissent pas l'écoeurement abominable des mêmes actions toujours répétées ; heureux ceux qui ont la force de recommencer chaque jour les mêmes besognes, avec les mêmes gestes, autour des mêmes meubles, devant le même horizon, sous le même ciel, de sortir par les mêmes rues où ils rencontrent les mêmes figures et les mêmes animaux. Heureux ceux qui ne s'aperçoivent pas avec un immense dégoût que rien ne change, que rien ne passe et que tout se lasse.

Faut-il que nous ayons l'esprit lent, fermé et peu exigeant, pour nous contenter de ce qui est. Comment se fait-il que le public du monde n'ait pas encore crié : « Au rideau ! », n'ait pas demandé l'acte suivant avec d'autres êtres que l'homme, d'autres formes, d'autres fêtes, d'autres plantes, d'autres astres, d'autres inventions, d'autres aventures ?

Vraiment, personne n'a donc encore éprouvé la haine du visage humain toujours pareil, la haine des animaux qui semblent des mécaniques vivantes avec leurs instincts invariables transmis dans leur semence du premier de leur race au dernier, la haine des paysages éternellement semblables, et la haine des plaisirs jamais renouvelés ?

Consolez-vous, dit-on, dans l'amour de la science et des arts.

Mais on ne voit donc pas que nous sommes toujours emprisonnés en nous-mêmes, sans parvenir à sortir de nous, condamnés à traîner le boulet de notre rêve sans essor !

Tout le progrès de notre effort cérébral consiste à constater des faits matériels au moyen d'instruments ridiculement imparfaits, qui suppléent cependant un peu à l'incapacité de nos organes. Tous les vingt ans, un pauvre chercheur, qui meurt à la peine, découvre que l'air contient un gaz encore inconnu, qu'on dégage une force impondérable, inexprimable et inqualifiable en frottant de la cire sur du drap, que parmi les innombrables étoiles ignorées, il s'en trouve une qu'on n'avait pas encore signalée dans le voisinage d'une autre, vue et baptisée depuis longtemps. Qu'importe ?

Nos maladies viennent des microbes ? Fort bien. Mais d'où viennent ces microbes ? et les maladies de ces invisibles eux-mêmes ? Et les soleils d'où viennent-ils ?

Nous ne savons rien, nous ne voyons rien, nous ne pouvons rien, nous ne devinons rien, nous n'imaginons rien, nous sommes enfermés, emprisonnés en nous. Et des gens s'émerveillent du génie humain !

Les arts ? La peinture consiste à reproduire avec des couleurs les monotones paysages sans qu'ils ressemblent jamais à la nature, à dessiner les hommes, en s'efforçant sans y jamais parvenir, de leur donner l'aspect des vivants. On s'acharne ainsi, inutilement, pendant des années à imiter ce qui est ; et on arrive à peine, par cette copie immobile et muette des actes de la vie, à faire comprendre aux yeux exercés ce qu'on a voulu tenter.

Pourquoi ces efforts ? Pourquoi cette imitation vaine ? Pourquoi cette reproduction banale de choses si tristes par elles-mêmes ? Misère !Les poètes font avec des mots ce que les peintres essaient avec des nuances. Pourquoi encore ?Quand on a lu les quatre plus habiles, les quatre plus ingénieux, il est inutile d'en ouvrir un autre. Et on ne sait rien de plus. Ils ne peuvent, eux aussi, ces hommes, qu'imiter l'homme. Ils s'épuisent en un labeur stérile. Car l'homme ne changeant pas, leur art inutile est immuable. Depuis que s'agite notre courte pensée, l'homme est le même ; ses sentiments, ses croyances, ses sensations sont les mêmes, il n'a point avancé, il n'a point reculé, il n'a point remué. A quoi me sert d'apprendre ce que je suis, de lire ce que je pense, de me regarder moi-même dans les banales aventures d'un roman ?

Ah ! si les poètes pouvaient traverser l'espace, explorer les astres, découvrir d'autres univers, d'autres êtres, varier sans cesse pour mon esprit la nature et la forme des choses, me promener sans cesse dans un inconnu changeant et surprenant, ouvrir des portes mystérieuses sur des horizons inattendus et merveilleux, je les lirais jour et nuit. Mais ils ne peuvent, ces impuissants, que changer la place d'un mot, et me montrer mon image, comme les peintres. A quoi bon ?

Car la pensée de l'homme est immobile.

Les limites précises, proches, infranchissables, une fois atteintes, elle tourne comme un cheval dans un cirque, comme une mouche dans une bouteille fermée, voletant jusqu'aux parois où elle se heurte toujours.

Et pourtant, à défaut de mieux, il est doux de penser, quand on vit seul.

Sur ce petit bateau que ballotte la mer, qu'une vague peut emplir et retourner, je sais et je sens combien rien n'existe de ce que nous connaissons, car la terre qui flotte dans le vide est encore plus isolée, plus perdue que cette barque sur les flots. Leur importance est la même, leur destinée s'accomplira. Et je me réjouis de comprendre le néant des croyances et la vanité des espérances qu'engendra notre orgueil d'insectes ! Je me suis couché, bercé par le tangage, et j'ai dormi d'un profond sommeil comme on dort sur l'eau jusqu'à l'heure où Bernard me réveilla pour me dire :

— Mauvais temps, Monsieur, nous ne pouvons pas partir ce matin.

Le vent est tombé, mais la mer, très grosse au large, ne permet pas de faire route vers Saint-Raphaël. Encore un jour à passer à Cannes.

Vers midi, le vent d'ouest se leva de nouveau, moins fort que la veille, et je résolus d'en profiter pour aller visiter l'escadre au golfe Juan.

Le Bel-Ami, en traversant la rade, dansait comme une chèvre et je dus gouverner avec grande attention pour ne pas recevoir à chaque vague qui nous arrivait presque par le travers, des paquets d'eau par la figure. Mais bientôt je gagnai l'abri des îles et je m'engageai dans le passage sous le château fort de Sainte-Marguerite.

Sa muraille droite tombe sous les rocs battus du flot, et son sommet ne dépasse guère la côte peu élevée de l'île. On dirait une tête enfoncée entre deux grosses épaules.

On voit très bien la place où descendit Bazaine. Il n'était pas besoin d'être un gymnaste habile pour se laisser glisser sur ces rochers complaisants.

Cette évasion me fut racontée en grand détail par un homme qui se prétendait et qui pouvait être bien renseigné.

Bazaine vivait assez libre, recevant chaque jour sa femme et ses enfants. Or, Mme Bazaine, nature énergique, déclara à son mari qu'elle s'éloignerait pour toujours avec les enfants s'il ne s'évadait pas, et elle lui exposa son plan. Il hésitait devant les dangers de la fuite et les doutes sur le succès ; mais quand il vit sa femme décidée à accomplir sa menace, il consentit.

Alors, chaque jour, on introduisit dans la forteresse des jouets pour les petits, toute une minuscule gymnastique de chambre. C'est avec ces joujoux que fut fabriquée la corde à noeuds qui devait servir au maréchal. Elle fut confectionnée lentement, pour ne pas éveiller de soupçons, puis cachée avec soin dans un coin du préau par une main amie.

La date de l'évasion fut alors fixée. On choisit un dimanche, la surveillance ayant paru moins sévère ce jour-là. Et Mme Bazaine s'absenta pour quelque temps.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Sur l'eau (1888)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Sur l'eau (1888)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Sur l'eau (1888)»

Обсуждение, отзывы о книге «Sur l'eau (1888)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x