Guy de Maupassant - La main gauche (1889)
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La Main gauche est l'avant-dernier recueil de contes publié du vivant de Guy de Maupassant. Il reprend des nouvelles parues de mai 1887 à mars 1889, annoncé à la Bibliographie de France du 23 février 1889 sous le titre Les Maîtresses.
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Certes il n’y avait pas beaucoup d’hommes aussi maladroits que lui, aussi peu dégourdis, aussi monotones. Ce n’était pas le petit baron de Grimbal qui aurait demandé de cet air niais : « Voulez-vous que je vous aide ? » Il aurait aidé lui, si vif, si drôle, si spirituel. Voilà ! C’était un diplomate ; il avait couru le monde, rôdé partout, déshabillé et rhabillé sans doute des femmes vêtues suivant toutes les modes de la terre, celui-là !…
L’horloge de l’église sonna les trois quarts. Elle se dressa, regarda le cadran, se mit à rire en murmurant : « Oh ! Doit-il être agité ! » Puis elle partit d’une marche plus vive, et sortit du square.
Elle n’avait point fait dix pas sur la place quand elle se trouva nez à nez avec un monsieur qui la salua profondément.
— Tiens, vous, baron ? dit-elle, surprise. Elle venait justement de penser à lui.
— Oui, Madame.
Et il s’informa de sa santé, puis, après quelques vagues propos, il reprit :
— Vous savez que vous êtes la seule – vous permettez que je dise de mes amies, n’est-ce pas ? – qui ne soit point encore venue visiter mes collections japonaises.
— Mais, mon cher baron, une femme ne peut aller ainsi chez un garçon !
— Comment ! Comment ! En voilà une erreur quand il s’agit de visiter une collection rare !
— En tout cas, elle ne peut y aller seule.
— Et pourquoi pas ? Mais j’en ai reçu des multitudes de femmes seules, rien que pour ma galerie ! J’en reçois tous les jours. Voulez-vous que je vous les nomme – non, je ne le ferai point. Il faut être discret même pour ce qui n’est pas coupable. En principe, il n’est inconvenant d’entrer chez un homme sérieux, connu, dans une certaine situation, que lorsqu’on y va pour une cause inavouable !
— Au fond, c’est assez juste ce que vous dites là.
— Alors vous venez voir ma collection.
— Quand ?
— Mais tout de suite.
— Impossible, je suis pressée.
— Allons donc. Voilà une demi-heure que vous êtes assise dans le square.
— Vous m’espionniez ?
— Je vous regardais.
— Vrai, je suis pressée.
— Je suis sûr que non. Avouez que vous n’êtes pas très pressée.
Madame Haggan se mit à rire, et avoua :
— Non… non… pas… très…
Un fiacre passait à les toucher. Le petit baron cria : « Cocher ! » et la voiture s’arrêta. Puis, ouvrant la portière :
— Montez, Madame.
— Mais, baron, non, c’est impossible, je ne peux pas aujourd’hui.
— Madame, ce que vous faites est imprudent, montez ! On commence à nous regarder, vous allez former un attroupement, on va croire que je vous enlève et nous arrêter tous les deux, montez, je vous en prie !
Elle monta, effarée, abasourdie. Alors il s’assit auprès d’elle en disant au cocher : « rue de Provence. »
Mais soudain elle s’écria :
— Oh ! Mon Dieu, j’oubliais une dépêche très pressée, voulez-vous me conduire, d’abord, au premier bureau télégraphique ?
Le fiacre s’arrêta un peu plus loin, rue de Châteaudun, et elle dit au baron :
— Pouvez-vous me prendre une carte de cinquante centimes ? J’ai promis à mon mari d’inviter Martelet à dîner pour demain et j’ai oublié complètement.
Quand le baron fut revenu, sa carte bleue à la main, elle écrivit au crayon :
« Mon cher ami, je suis très souffrante ; j’ai une névralgie atroce qui me tient au lit. Impossible sortir. Venez dîner demain soir pour que je me fasse pardonner.
JEANNE. »
Elle mouilla la colle, ferma soigneusement, mit l’adresse : « Vicomte de Martelet, 240, rue de Miromesnil », puis, rendant la carte au baron :
— Maintenant, voulez-vous avoir la complaisance de jeter ceci dans la boîte aux télégrammes ?
Le port
I
Sorti du Havre le 3 mai 1882, pour un voyage dans les mers de Chine, le trois-mâts carré Notre-Dame-des-Vents rentra au port de Marseille le 8 août 1886, après quatre ans de voyages. Son premier chargement déposé dans le port chinois où il se rendait, il avait trouvé sur-le-champ un fret nouveau pour Buenos-Aires, et, de là, avait pris des marchandises pour le Brésil.
D’autres traversées, encore des avaries, des réparations, les calmes de plusieurs mois, les coups de vent qui jettent hors la route, tous les accidents, aventures et mésaventures de mer enfin, avaient tenu loin de sa patrie ce trois-mâts normand qui revenait à Marseille le ventre plein de boîtes de fer-blanc contenant des conserves d’Amérique.
Au départ il avait à bord, outre le capitaine et le second, quatorze matelots, huit normands et six bretons. Au retour il ne lui restait plus que cinq bretons et quatre normands, le breton était mort en route, les quatre normands disparus en des circonstances diverses avaient été remplacés par deux américains, un nègre et un norvégien racolé, un soir, dans un cabaret de Singapour.
Le gros bateau, les voiles carguées, vergues en croix sur sa mâture, traîné par un remorqueur marseillais qui haletait devant lui, roulant sur un reste de houle que le calme survenu laissait mourir tout doucement, passa devant le château d’If, puis sous tous les rochers gris de la rade que le soleil couchant couvrait d’une buée d’or, et il entra dans le vieux port où sont entassés, flanc contre flanc, le long des quais, tous les navires du monde, pêle-mêle, grands et petits, de toute forme et de tout gréement, trempant comme une bouillabaisse de bateaux en ce bassin trop restreint, plein d’eau putride, où les coques se frôlent, se frottent, semblent marinées dans un jus de flotte.
Notre-Dame-des-Vents prit sa place, entre un brick italien et une goélette anglaise qui s’écartèrent pour laisser passer ce camarade ; puis, quand toutes les formalités de la douane et du port eurent été remplies, le capitaine autorisa les deux tiers de son équipage à passer la soirée dehors.
La nuit était venue. Marseille s’éclairait. Dans la chaleur de ce soir d’été, un fumet de cuisine à l’ail flottait sur la cité bruyante pleine de voix, de roulements, de claquements, de gaieté méridionale.
Dès qu’ils se sentirent sur le port, les dix hommes que la mer roulait depuis des mois se mirent en marche tout doucement, avec une hésitation d’êtres dépaysés, désaccoutumés des villes, deux par deux, en procession.
Ils se balançaient, s’orientaient, flairant les ruelles qui aboutissent au port, enfiévrés par un appétit d’amour qui avait grandi dans leurs corps pendant leurs derniers soixante-six jours de mer. Les normands marchaient en tête, conduits par Célestin Duclos, un grand gars fort et malin qui servait de capitaine aux autres chaque fois qu’ils mettaient pied à terre. Il devinait les bons endroits, inventait des tours de sa façon et ne s’aventurait pas trop dans les bagarres si fréquentes entre matelots dans les ports. Mais quand il y était pris il ne redoutait personne.
Après quelque hésitation entre toutes les rues obscures qui descendent vers la mer comme des égouts et dont sortent des odeurs lourdes, une sorte d’haleine de bouges, Célestin se décida pour une espèce de couloir tortueux où brillaient, au-dessus des portes, des lanternes en saillie portant des numéros énormes sur leurs verres dépolis et colorés. Sous la voûte étroite des entrées, des femmes en tablier, pareilles à des bonnes, assises sur des chaises de paille, se levaient en les voyant venir, faisant trois pas jusqu’au ruisseau qui séparait la rue en deux, et coupaient la route à cette file d’hommes qui s’avançaient lentement, en chantonnant et en ricanant, allumés déjà par le voisinage de ces prisons de prostituées.
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