Guy de Maupassant - L'inutile beauté (1890)

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L'inutile beauté (1890): краткое содержание, описание и аннотация

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L'Inutile Beauté est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1890 chez l’éditeur Victor Havard.
L'Inutile Beauté est un recueil de onze nouvelles de Guy de Maupassant, paru en avril 1890 chez l’éditeur Victor Havard. Une nouvelle homonyme ouvre ce recueil, le dernier paru du vivant de Maupassant. Avant de paraître pour la première fois chez cet éditeur parisien, avec qui Maupassant travaille régulièrement à l'époque, les nouvelles ici regroupées ont déjà été publiées séparément entre 1886 et 1890 dans plusieurs divers journaux (Gil Blas, Le Gaulois, L'Écho de Paris, Le Figaro1). Une édition bibliophilique illustrée par Robert Lotiron a été publiée par la Librairie de France en 1936.

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Songez ! Songez à l’état de mon âme !

Et j’avançai, perclus, agonisant d’émotion, mais j’avançai, car je suis brave, j’avançai comme un chevalier des époques ténébreuses pénétrait en un séjour de sortilèges. Je retrouvais, de pas en pas, tout ce qui m’avait appartenu, mes lustres, mes livres, mes tableaux, mes étoffes, mes armes, tout, sauf le bureau plein de mes lettres, et que je n’aperçus point.

J’allais, descendant à des galeries obscures pour remonter ensuite aux étages supérieurs. J’étais seul. J’appelais, on ne répondait point. J’étais seul ; il n’y avait personne en cette maison vaste et tortueuse comme un labyrinthe.

La nuit vint, et je dus m’asseoir, dans les ténèbres, sur une de mes chaises, car je ne voulais point m’en aller. De temps en temps je criais : – Holà ! Holà ! Quelqu’un !

J’étais là, certes, depuis plus d’une heure quand j’entendis des pas, des pas légers, lents, je ne sais où. Je faillis me sauver ; mais, me raidissant, j’appelai de nouveau, et, j’aperçus une lueur dans la chambre voisine.

— Qui est là ? dit une voix.

Je répondis :

— Un acheteur.

On répliqua :

— Il est bien tard pour entrer ainsi dans les boutiques.

Je repris :

— Je vous attends depuis plus d’une heure.

— Vous pouviez revenir demain.

— Demain, j’aurai quitté Rouen.

Je n’osais point avancer, et il ne venait pas. Je voyais toujours la lueur de sa lumière éclairant une tapisserie où deux anges volaient au-dessus des morts d’un champ de bataille. Elle m’appartenait aussi. Je dis :

— Eh bien ! Venez-vous ?

Il répondit :

— Je vous attends.

Je me levai et j’allai vers lui.

Au milieu d’une grande pièce était un tout petit homme, tout petit et très gros, gros comme un phénomène, un hideux phénomène.

Il avait une barbe rare, aux poils inégaux, clairsemés et jaunâtres, et pas un cheveu sur la tête ! Pas un cheveu ? Comme il tenait sa bougie élevée à bout de bras pour m’apercevoir, son crâne m’apparut comme une petite lune dans cette vaste chambre encombrée de vieux meubles. La figure était ridée et bouffie, les yeux imperceptibles.

Je marchandai trois chaises qui étaient à moi, et les payai sur-le-champ une grosse somme, en donnant simplement le numéro de mon appartement à l’hôtel. Elles devaient être livrées le lendemain avant neuf heures.

Puis je sortis. Il me reconduisit jusqu’à sa porte avec beaucoup de politesse.

Je me rendis ensuite chez le commissaire central de la police, à qui je racontai le vol de mon mobilier et la découverte que je venais de faire.

Il demanda séance tenante des renseignements par télégraphe au parquet qui avait instruit l’affaire de ce vol, en me priant d’attendre la réponse. Une heure plus tard, elle lui parvint tout à fait satisfaisante pour moi.

— Je vais faire arrêter cet homme et l’interroger tout de suite, me dit-il, car il pourrait avoir conçu quelque soupçon et faire disparaître ce qui vous appartient. Voulez-vous aller dîner et revenir dans deux heures, je l’aurai ici et je lui ferai subir un nouvel interrogatoire devant vous.

— Très volontiers, Monsieur. Je vous remercie de tout mon cœur.

J’allai dîner à mon hôtel, et je mangeai mieux que je n’aurais cru. J’étais assez content tout de même. On le tenait.

Deux heures plus tard, je retournai chez le fonctionnaire de la police qui m’attendait.

— Eh bien ! Monsieur, me dit-il en m’apercevant. On n’a pas trouvé votre homme. Mes agents n’ont pu mettre la main dessus.

Ah ! Je me sentis défaillir.

— Mais… Vous avez bien trouvé sa maison ? demandai-je.

— Parfaitement. Elle va même être surveillée et gardée jusqu’à son retour. Quant à lui, disparu.

— Disparu ?

— Disparu. Il passe ordinairement ses soirées chez sa voisine, une brocanteuse aussi, une drôle de sorcière, la veuve Bidoin. Elle ne l’a pas vu ce soir et ne peut donner sur lui aucun renseignement. Il faut attendre demain.

Je m’en allai. Ah ! Que les rues de Rouen me semblèrent sinistres, troublantes, hantées.

Je dormis si mal, avec des cauchemars à chaque bout de sommeil.

Comme je ne voulais pas paraître trop inquiet ou pressé, j’attendis dix heures, le lendemain, pour me rendre à la police.

Le marchand n’avait pas reparu. Son magasin demeurait fermé.

Le commissaire me dit :

— J’ai fait toutes les démarches nécessaires. Le parquet est au courant de la chose ; nous allons aller ensemble à cette boutique et la faire ouvrir, vous m’indiquerez tout ce qui est à vous.

Un coupé nous emporta. Des agents stationnaient, avec un serrurier, devant la porte de la boutique, qui fut ouverte.

Je n’aperçus, en entrant, ni mon armoire, ni mes fauteuils, ni mes tables, ni rien, rien, de ce qui avait meublé ma maison, mais rien, alors que la veille au soir je ne pouvais faire un pas sans rencontrer un de mes objets.

Le commissaire central, surpris, me regarda d’abord avec méfiance.

— Mon Dieu, Monsieur, lui dis-je, la disparition de ces meubles coïncide étrangement avec celle du marchand.

Il sourit :

— C’est vrai ! Vous avez eu tort d’acheter et de payer des bibelots à vous, hier. Cela lui a donné l’éveil.

Je repris :

— Ce qui me paraît incompréhensible, c’est que toutes les places occupées par mes meubles sont maintenant remplies par d’autres.

— Oh ! répondit le commissaire, il a eu toute la nuit, et des complices sans doute. Cette maison doit communiquer avec les voisines. Ne craignez rien, Monsieur, je vais m’occuper très activement de cette affaire. Le brigand ne nous échappera pas longtemps puisque nous gardons la tanière.

* * *

Ah ! Mon cœur, mon cœur, mon pauvre cœur, comme il battait !

* * *

Je demeurai quinze jours à Rouen. L’homme ne revint pas. Parbleu ! Parbleu ! Cet homme-là qui est-ce qui aurait pu l’embarrasser ou le surprendre ?

Or, le seizième jour, au matin, je reçus de mon jardinier, gardien de ma maison pillée et demeurée vide, l’étrange lettre que voici :

« Monsieur,

j’ai l’honneur d’informer Monsieur qu’il s’est passé, la nuit derrière, quelque chose que personne ne comprend, et la police pas plus que nous. Tous les meubles sont revenus, tous sans exception, tous, jusqu’aux plus petits objets. La maison est maintenant toute pareille à ce qu’elle était la veille du vol. C’est à en perdre la tête. Cela s’est fait dans la nuit de vendredi à samedi. Les chemins sont défoncés comme si on avait traîné tout de la barrière à la porte. Il en était ainsi le jour de la disparition.

Nous attendons Monsieur, dont je suis le très humble serviteur.

RAUDIN, Philippe. »

Ah ! Mais non, ah ! Mais non, ah ! Mais non. Je n’y retournerai pas !

Je portai la lettre au commissaire de Rouen.

— C’est une restitution très adroite, dit-il. Faisons les morts. Nous pincerons l’homme un de ces jours.

* * *

Mais on ne l’a pas pincé. Non. Ils ne l’ont pas pincé, et j’ai peur de lui, maintenant, comme si c’était une bête féroce lâchée derrière moi.

Introuvable ! Il est introuvable, ce monstre à crâne de lune ! On ne le prendra jamais. Il ne reviendra point chez lui. Que lui importe à lui. Il n’y a que moi qui peux le rencontrer, et je ne veux pas.

Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas !

Et s’il revient, s’il rentre dans sa boutique, qui pourra prouver que mes meubles étaient chez lui ? Il n’y a contre lui que mon témoignage ; et je sens bien qu’il devient suspect.

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