Henri Barbusse - L’Enfer

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Un homme las, blasé de tout, fatigué de la vie et de l'amour, qui n'a plus goût à rien, échoue dans un hôtel de province. On ne sait rien de lui, si ce n'est qu'il est âgé d'une trentaine d'années. Des bruits venant de la chambre voisine, attirent son attention. Il se lève, intrigué, et remarque en hauteur, sous le plafond, un trou qui lui permet de voir… Et il regardera… fasciné, les épisodes de la vie humaine qui se déroulent de l'autre coté. Le sexe, bien sûr, tient une place importante, chambre d'hôtel oblige. Par le prisme du héros, qui reprend goût à la vie, tout en se perdant, nous devenons également voyeurs. Le réalisme cru, mais empreint de lyrisme, et le sujet même de ce roman paru en 1908, n'ont probablement pas été du goût de tout le monde à l'époque…

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Et ma chair cria, marquée comme au fer chaud par la ligne voluptueuse qui disparaissait, grossissante, dans l’ombre, se perdait dans les profondeurs extraordinaires.

Je crispai mes doigts, le regard déchiré, tellement elle était là presque toute offerte, béante, évasée – le front plongé dans la nuit, tandis que l’éclairement sanglant qui traînait à terre montait désespérément sur elle, en elle, comme un effort humain!

Le voile de la jupe est retombé. La femme est redevenue ce qu’elle était. Non, elle est autre. Parce que j’ai entrevu un peu de sa chair défendue, je suis à l’affût de cette chair, dans les ombres mêlées de nos deux chambres. Elle avait relevé sa robe, elle avait accompli le grand geste simple que les hommes adorent comme toute une religion, qu’ils implorent, même contre tout espoir, même contre toute raison, le geste éblouissant et parfois ébloui!

De nouveau, elle marche, et maintenant, le bruit de ses jupes est un bruit d’ailes dans mes entrailles.

Mon regard, repoussant sa figure puérile, où stagne, distrait, son sourire; repoussant et oubliant de force son âme et sa pensée, arrache sa forme et veut son sang, comme le feu qui l’assiège et ne le lâche pas: mais mes regards ne peuvent que tomber à ses pieds et qu’effleurer faiblement sa robe, comme les flammes du foyer, les flammes magnifiques et suppliantes, les flammes écorchées, les flammes en lambeaux, qui ruissellent vers le ciel!

Elle s’est enfin montrée profondément.

Pour se déchausser, elle a croisé ses jambes très haut, me tendant le gouffre de son corps.

Elle me faisait voir son pied délicat, emprisonné par la bottine luisante, et dans le bas de soie plus mat, son genou mince, son mollet largement épanoui, comme une fine amphore, sur la gracilité des chevilles. Au-dessus du jarret, à l’endroit où finissait le bas dans un calice blanc et nuageux, peut-être un peu de chair pure: je ne distinguai pas le linge de la peau dans les ténèbres éperdues et l’éclat pantelant du bûcher qui l’assaillait. Est-ce le délicat tissu des dessous, est-ce la chair? Est-ce rien, est-ce tout? Mes regards disputaient cette nudité à l’ombre et à la flamme. Le front au mur, la poitrine au mur, les paumes appuyées au mur, impétueusement, pour l’abattre et le traverser, je me torturais les yeux à cette incertitude, essayant, par ruse ou par force, de voir mieux, de voir plus.

Et je me plongeais dans la grande nuit de son être, sous l’aile douce, chaude et terrible de sa robe soulevée. Le pantalon de broderie s’entr’ouvrait en une large fente sombre, pleine d’ombre, et mes regards se jetaient là, et devenaient fous. Et ils avaient presque ce qu’ils voulaient, dans cette ombre ouverte, dans cette ombre nue, au centre d’elle, au centre du mince vêtement qui, vaporeusement léger et tout odorant d’elle, n’est presque qu’un nuage d’encens autour du milieu de son corps, – dans cette ombre qui, au fond, est un fruit.

Pendant un instant, cela fut ainsi. Je fus étendu sur le mur devant cette femme qui tout à l’heure – je me rappelais un geste – avait eu peur de son reflet, et qui maintenant avait pris, dans la chasteté parfaite de sa solitude, une pose de fille qui se frotte aux regards de l’homme attiré devant elle… Pure, elle s’offrait et se creusait…

La flambée de la cheminée s’éteignait, et je ne la voyais presque plus, lorsqu’elle commença à se déshabiller: c’était dans la nuit qu’allait se passer cette fête immense d’elle et de moi.

Je vis la forme haute, diffuse, impitoyable, dans sa beauté presque éteinte, s’agiter avec douceur, environnée de bruits fins, caressants et tièdes. J’aperçus ses bras évoluer gravement, et à la lueur exquise d’un geste qui les arrondit, flexibles, je sus qu’ils étaient nus.

Ce qui venait de tomber sur le lit, en un mince lambeau soyeux, léger et lent, c’était le corsage qui la serrait doucement au cou, et fort à la taille… La jupe nuageuse s’entr’ouvrit, et, coulant à ses pieds, l’éclaira toute, très blême, au milieu des profondeurs. Il me sembla que je la vis se dégager de cette robe flétrie et qui hors d’elle n’était rien, et je distinguai la forme de ses deux jambes.

Je le crus peut-être, car mes yeux ne me servaient presque plus, non seulement à cause du manque de lumière, mais parce que j’étais aveuglé par l’effort sombre de mon cœur, par les battements de ma vie, par toutes les ténèbres de mon sang… Ce n’étaient pas mes yeux qui pourchassaient la forme sublime, c’était plutôt mon ombre qui s’accouplait à la sienne.

Un cri m’occupait tout entier: son ventre!

Son ventre! Que m’importaient son sein, ses jambes! – Je m’en souciais aussi peu que de sa pensée et de sa figure, déjà abandonnées. C’est son ventre que je voulais et que j’essayais d’atteindre comme le salut.

Mes regards, que mes mains convulsives chargeaient de leur force, mes regards lourds comme de la chair, avaient besoin de son ventre. Toujours, malgré les lois et les robes, le regard mâle se pousse et rampe vers le sexe des femmes comme un reptile vers son trou.

Elle n’était plus, pour moi, que son sexe. Elle n’était plus que la blessure mystérieuse qui s’ouvre comme une bouche, saigne comme un cœur, et vibre comme une lyre. Et d’elle s’exhalait un parfum qui m’emplissait, non plus le parfum artificiel dont sa toilette est imprégnée, le parfum dont elle s’habille, mais l’odeur profonde d’elle, sauvage, vaste, comparable à celle de la mer – l’odeur de sa solitude, de sa chaleur, de son amour, et le secret de ses entrailles.

Les yeux injectés et rouges comme deux bouches pâles, je me pressais vers cette apparition terrible d’attirance. Je devenais farouche dans mon triomphe. Et sa bouche était un long baiser qui passe, et je crispai ma bouche en un long baiser stérile.

Alors elle demeura immobile, – inexplicable, effacée…

Dans un sursaut violent, je voulus en réalité la toucher… Détruire ce mur, ou sortir de ma chambre, crever la porte, me jeter sur elle…

Non, non, non! Une intuition me replaça net et droit dans mon bon sens… J’aurais à peine le temps de l’effleurer. Je serais maîtrisé – la réputation salie, la prison, l’infamie, la misère noire, tout. J’eus une peur épouvantable, tellement tout cela était proche; un frisson me cloua où j’étais.

Mais vite, une autre idée surgit, un rêve me laboura la chair: le premier effroi passé, elle se laisserait faire, peut-être; elle serait prise à la contagion, elle s’enflammerait comme une chose à mon contact, dans un égarement de reconnaissance…

Non, encore non! Car alors, ce serait une fille, et des filles, on en trouve tant qu’on désire. Il est facile d’avoir une femme entre les mains et d’en faire ce qu’on veut: c’est un sacrilège dont le prix est tarifé. Il existe même des maisons où, en payant, on peut, à travers des portes, en voir faire l’amour. Si c’était une fille, ce ne serait plus elle, – qui est angéliquement seule.

Il faut bien que je me mette ceci dans la tête et dans le corps: si je la recueille d’une façon si parfaite, c’est qu’elle est séparée de moi et qu’il y a entre nous un déchirement. La solitude la fait rayonner, mais la défend triomphalement. Sa révélation est faite de sa vérité vierge, de l’isolement universel dont elle est reine, et de la certitude où elle vit de cet isolement. Elle se montre, de loin, à travers sa vertu, et ne se donne pas: elle est semblable à un chef-d’œuvre; elle reste aussi distante, aussi immuable, dans l’écart de l’abîme et du silence, que la statue et la musique.

Et tout ce qui m’attire m’empêche de m’approcher. Il faut que je sois malheureux, il faut que je sois à la fois un voleur et une victime… Je n’ai pas d’autre recours que de désirer, de me dépasser moi-même à force de désir, de rêve et d’espoir, de désirer et de posséder mon désir.

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