Henri Barbusse - L’Enfer

Здесь есть возможность читать онлайн «Henri Barbusse - L’Enfer» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L’Enfer: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L’Enfer»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un homme las, blasé de tout, fatigué de la vie et de l'amour, qui n'a plus goût à rien, échoue dans un hôtel de province. On ne sait rien de lui, si ce n'est qu'il est âgé d'une trentaine d'années. Des bruits venant de la chambre voisine, attirent son attention. Il se lève, intrigué, et remarque en hauteur, sous le plafond, un trou qui lui permet de voir… Et il regardera… fasciné, les épisodes de la vie humaine qui se déroulent de l'autre coté. Le sexe, bien sûr, tient une place importante, chambre d'hôtel oblige. Par le prisme du héros, qui reprend goût à la vie, tout en se perdant, nous devenons également voyeurs. Le réalisme cru, mais empreint de lyrisme, et le sujet même de ce roman paru en 1908, n'ont probablement pas été du goût de tout le monde à l'époque…

L’Enfer — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L’Enfer», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ce «on espère» amena pour la première fois un léger murmure dans la salle, mais c’était une protestation qu’on sentait uniquement formelle et, au fond, toute chatouillée… Le reste aurait été accueilli avec une vive et grandissante joie, à mesure que les malpropres plaisanteries s’épandaient et touchaient ces hommes en habit noir et ces femmes décolletées.

Après le premier acte où s’ébauchent les amours de Jean Darcy avec la belle et compréhensive Jeanne de Floranges (rôle tenu par une grande actrice), on pouvait constater dans les couloirs ce mouvement fébrile qui accompagne les succès:

– Des mots, des mots! disait-on avec ravissement. Rien que des mots!

Le second acte. Il était pareil au premier. Bien qu’il fût mouvementé et varié, il était construit de la même façon: par de légères et artificielles combinaisons d’épisodes et de dialogues, visant à l’effet. D’ailleurs, cet effet était parfois brutal et poignant à cause de la violente illusion que produit à notre sensibilité le spectacle des émotions d’un être semblable à nous qui se meut à quelques pas. Mais la vanité du procédé perçait partout. Oui, ce n’étaient que des mots, des phrases, qui se dissipaient. Oui, ces gens «jouaient» et imitaient mal, pour nous la montrer, quelque vérité sérieuse. Mais ils ne me trompaient pas.

Le second acte se termine. Le troisième commence. Jeanne de Floranges se demande si elle a le droit d’enchaîner sa destinée à celle du jeune artiste qui l’aime autant qu’elle l’aime, mais qui est très pauvre et lui sacrifiera s’il l’épouse – à cause des accaparantes nécessités matérielles – son génie et sa gloire future. La femme supérieure qu’est l’héroïne, après un débat de conscience qui s’aggrave d’une intrigue de jalousie, estime qu’elle n’a pas ce droit, et elle éloigne d’elle à tout jamais le sculpteur Jean Darcy en lui faisant croire qu’elle partage le caprice du brillant Jacques de Linières. Jean méprisera celle qu’il croyait son ange et son inspiratrice, mais il guérira. Il épousera Rachel Lœwis, qui nonobstant le milieu riche et corrompu où elle à été élevée, est une jeune fille parfaite et qui, dans l’ombre, aime l’artiste. Il fera son œuvre. Le droit du cœur est vaincu par le droit de l’avenir.

Dans la salle, c’est du délire. Après le dernier acte où la thèse du sacrifice est discutée, puis résolue par l’affirmative, où la trahison héroïque est, en un oppressant et inattendu mouvement de vire-volte, présentée violemment, comme un coup à l’amoureux et au public, lorsque le rideau tombe, on acclame, on se meurtrit les mains à force de les frapper l’une contre l’autre, on donne des coups de pieds sur le bois des loges, des coups de canne par terre, on trépigne, on aboie.

… La foule s’écoule, et la petite gravité du succès fond, dans les groupes de messieurs en pelisse et de dames renveloppées qui se pressent lentement vers la sortie.

– C’est toujours un peu la même chose, toutes ces pièces. En fin de compte, il n’en reste rien dans la mémoire.

– Et puis après? Tant mieux. Moi, je vais au théâtre pour me distraire, et non pour me charger l’esprit.

– Je ne sais si elle ira jusqu’à la centième… En tous cas, nous l’avions déjà vue plus de cent fois.

J’entends nommer le monsieur qui a parlé ainsi. C’est M. Pierre Corbière, l’auteur dramatique dont la pièce Le Zig-Zag , tient l’affiche d’un grand théâtre voisin: trois actes fourmillant, dit-on, d’allusions à des personnalités vivantes.

On reconnaît l’écrivain: un mouvement circulaire de chapeaux autour de lui comme s’ils se soulevaient au vent de son passage; et les mains favorisées s’avancent pour l’honneur de toucher la sienne: Il va, adulé et triomphant. Lui aussi est comme l’autre: argent et renommée, il a gagné cela par la basse flatterie de sa virtuosité facile, de son bagout de parisianisme et d’actualité – vis-à-vis de la populace riche qui hante les salles de spectacle. Je le méprise et je le hais.

* * *

Maintenant je marche sous le ciel, dans les plaines du ciel où tant de paroles vides sont jetées.

Toutes ces choses que je viens de voir moisiront vite. Tout cela est trop à la mode pour n’être pas démodé demain. Où sont-ils, les brillants auteurs de ces dernières années? Leurs noms surnagent on ne sait sur quoi.

Le contact de la vérité m’a appris à la fois l’erreur et l’injustice, et me force à détester ces distractions légères d’un moment, parce qu’elles singent l’œuvre d’art. Certes, leur succès n’est pas sérieux. L’enthousiasme d’une prestigieuse première n’est, la plupart du temps, qu’un événement insignifiant, et toutes ces pièces – titres, sujets et interprètes – s’effacent vite et s’ensevelissent les unes dans les autres. Mais en attendant, elles s’étalent pendant quelques soirs; elles profitent, elles jouissent d’un triomphe effectif. Je voudrais qu’elles fussent tuées aussitôt sorties.

* * *

La chambre ruisselait des rayons de la lune qui traversaient la fenêtre comme l’espace. Dans le magnifique décor, il y avait un groupe obscur et blanc: deux êtres silencieux avec leurs figures de marbre.

Le feu était éteint. À bout de travail, l’horloge s’était tue, elle écoutait avec son cœur.

La figure de l’homme dominait le groupe. La femme était à ses pieds: ils ne faisaient rien, tendrement. Ils regardaient la lune, comme des monuments.

Il parla. Je reconnus cette voix qui éclaira tout d’un coup à mes yeux sa figure ensevelie; c’était l’amant et le poète sans nom que j’avais vu deux fois.

Il disait à sa compagne que le soir, en rentrant, il avait rencontré une femme, une pauvresse, avec son enfant dans les bras.

Elle allait, poussée, portée, par la foule du retour, car certaines rues populeuses coulent tout entières dans le même sens, le soir. Jetée sous un porche de pierre, près d’une borne semblable à un récif, elle s’était arrêtée, cramponnée.

– Je me suis approché, dit-il, et j’ai vu qu’elle souriait.

* * *

«À quoi souriait-elle? À la vie, à cause de son enfant. Sous l’asile assiégé de cette porte où elle s’était blottie, face à face avec le soleil couchant, elle pensait à l’épanouissement de l’enfant dans les jours futurs. Quelque épouvantables qu’ils dussent être, ils seraient autour de lui, pour lui, en lui. Ils seraient la même chose que sa respiration, ses pas et ses regards…

«Oui, tel était le sourire profond de cette créatrice qui portait son fardeau, et qui levait la tête et envisageait la lumière, sans même baisser les yeux sur l’obscur enfant et sans prêter l’oreille au langage de fou qu’il balbutiait.

«J’ai travaillé là-dessus…»

Il resta un moment immobile, puis il dit doucement sans s’arrêter, avec cette voix d’au-delà qu’on prend lorsque l’on récite, lorsqu’on obéit à ce qu’on dit, et qu’on n’en est plus maître:

– La femme que l’ombre ravage sourit au soir, vague reflux, du fond de ses haillons confus et déchirés comme un rivage… Muette sous les flots muets, épave de tous les martyres, elle s’étoile d’un sourire comme si tous la suppliaient. Près de la borne, sans pensée, l’enfant dans les bras, elle vint; il faut qu’elle ait un cœur divin pour pouvoir être si lassée. Elle est là, rien ne la défend, mais elle sourit la première: elle aime le ciel, la lumière qu’aimera l’indistinct enfant, elle aime la frileuse aurore, le midi lourd, le soir rêveur: il grandira, confus sauveur, pour que tout cela vive encore; lui qui fut sombre et qui trembla au fond de la route gravie, il recommencera la vie, le seul paradis qui soit là, et le bouquet de la nature; il rendra belle la beauté, il refera l’éternité avec son chant et son murmure. Et serrant l’enfant nouveau-né dans le soir qui dore ses hardes, les yeux vermeils, elle regarde tout le soleil qu’elle a donné… Ses bras tremblent comme des ailes, elle rêve en mots caressants, elle éblouirait les passants, s’ils détournaient les yeux vers elle; et le couchant baigne son cou et sa tête d’un reflet rose: elle est comme une grande rose qui s’ouvre, se penche vers tout…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L’Enfer»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L’Enfer» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Vouk Voutcho - Enfer d’un paradis
Vouk Voutcho
Henri Barbusse - Erste Novellen
Henri Barbusse
Henri Barbusse - Das Frühlicht
Henri Barbusse
Lambert Timothy James - L'Enfer C'Est Lui
Lambert Timothy James
Henri Barbusse - Light
Henri Barbusse
Henri Barbusse - The Inferno
Henri Barbusse
Henri Barbusse - Le feu
Henri Barbusse
Henri Barbusse - Meissonier
Henri Barbusse
Отзывы о книге «L’Enfer»

Обсуждение, отзывы о книге «L’Enfer» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x