Henri Barbusse - L’Enfer

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Un homme las, blasé de tout, fatigué de la vie et de l'amour, qui n'a plus goût à rien, échoue dans un hôtel de province. On ne sait rien de lui, si ce n'est qu'il est âgé d'une trentaine d'années. Des bruits venant de la chambre voisine, attirent son attention. Il se lève, intrigué, et remarque en hauteur, sous le plafond, un trou qui lui permet de voir… Et il regardera… fasciné, les épisodes de la vie humaine qui se déroulent de l'autre coté. Le sexe, bien sûr, tient une place importante, chambre d'hôtel oblige. Par le prisme du héros, qui reprend goût à la vie, tout en se perdant, nous devenons également voyeurs. Le réalisme cru, mais empreint de lyrisme, et le sujet même de ce roman paru en 1908, n'ont probablement pas été du goût de tout le monde à l'époque…

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Il ne veut plus, ne peut plus guère répondre. Il balbutie:

– Pourquoi doutes-tu de moi…

Mais ils tournent leurs yeux vers la fenêtre. Ils ont peur, ils ont froid. Ils regardent, là-bas, au creux de deux maisons, un vague reste de crépuscule s’enfuir comme un vaisseau de gloire.

Il me semble que la fenêtre, à côté d’eux, entre en scène. Ils la contemplent, blafarde, immense, dissipant tout autour d’elle. Et après l’écœurante tension charnelle et l’immonde brièveté du plaisir, ils demeurent écrasés comme sous une apparition, devant l’azur sans tache et la lumière qui ne saigne pas. Puis leurs regards retombent l’un vers l’autre.

– Vois, nous restons là, dit-elle, à nous regarder comme deux pauvres chiens que nous sommes.

Les mains se désenlacent, les caresses se détachent et s’écroulent, la chair s’affale. Ils s’éloignent l’un de l’autre. Le mouvement l’a rejetée sur le côté du divan.

Lui, sur une chaise, la figure triste, les jambes ouvertes, le pantalon débraillé, halette lentement, souillé de toute la jouissance morte et refroidie.

Sa bouche est entr’ouverte, sa figure se contracte, les orbites et la mâchoire s’accusent. On dirait qu’en quelques instants il se soit amaigri et qu’on voie dans lui l’éternel squelette. Tout un effort douloureux et pesant s’exhale de lui. Il semble crier et être muet, au fond de la poussière du soir.

Et tous deux se ressemblent enfin au milieu des choses, autant par leur misère que par leur figure humaine!

… Je ne les vois plus dans la nuit. Ils y sont enfin noyés. Je m’étonne même de les avoir vus jusque-là. Il a fallu que l’ardeur tumultueuse de leurs corps et de leurs âmes mît sur leur groupe une sorte de lumière.

* * *

Où est donc Dieu, où est donc Dieu? Pourquoi n’intervient-il pas dans la crise affreuse et régulière? Pourquoi n’empêche-t-il pas par un miracle l’effroyable miracle par lequel ce qui est adoré devient brusquement ou lentement détesté? Pourquoi ne préserve-t-il pas l’homme de l’endeuillement tranquille de tous ses rêves, et aussi de la détresse de cette volupté qui s’épanouit de sa chair et retombe sur lui comme un crachat?

Peut-être parce que je suis un homme comme celui-là, comme les autres, peut-être parce que ce qui est bestial et violent accapare plus fort mon attention à ce moment, je suis surtout épouvanté par le recul invincible de la chair.

«C’est tout! Ce n’est rien!» L’écho de ces deux cris retentit à mes oreilles. Ces deux cris qui n’ont pas été hurlés, mais proférés à voix toute basse, à peine distincte, qui dira leur grandeur et la distance qui les sépare?

Qui le dira; surtout, qui le saura? Il faut être posé comme moi au-dessus de l’humanité, il faut être à la fois parmi les êtres et disjoint d’eux, pour voir le sourire se changer en agonie, la joie devenir la satiété, et l’enlacement se décomposer. Car lorsqu’on est en plein dans la vie, on ne voit pas cela, et on n’en sait rien; on passe aveuglément d’un extrême à un autre. Celui qui a crié ces deux cris que j’entends: «tout! rien!» avait oublié le premier lorsqu’il a été emporté par le second.

Qui le dira! Je voudrais qu’on le dise. Qu’importent les mots, les convenances, l’habitude séculaire du talent et du génie de s’arrêter au seuil de ces descriptions, comme si cela leur était défendu. Il faut le dire dans un poème, dans un chef-d’œuvre, le dire jusqu’au fond, jusqu’en bas, quand ce ne serait que pour montrer la force créatrice de nos espoirs, de nos vœux, qui, au moment où ils rayonnent, transforment le monde, bouleversent la réalité.

Quelle aumône plus riche donner à ces deux amants, quand, de nouveau, leur joie sera morte au milieu d’eux! Car cette scène n’est pas la dernière de leur double histoire. Ils recommenceront, comme tous ceux qui vivent. De nouveau, ils essaieront l’un par l’autre, comme ils pourront, de se défendre contre les défaites de la vie, de s’exalter, de ne pas mourir; de nouveau, ils chercheront, dans leurs corps mélangés, un soulagement et une délivrance… Ils seront de nouveau repris par la grande vibration mortelle, par la force du péché qui tient à la chair comme un lambeau de chair. Et de nouveau, l’envolée de leur rêve et du génie de leur désir affolera la séparation et en fera doute, exhaussera la bassesse, parfumera l’ordure, sanctifiera les parties les plus maudites et les plus sombres de leurs corps, qui servent aussi aux fonctions sombres et maudites, et mettra là un instant toute la consolation du monde.

Puis encore, encore, lorsqu’ils verront qu’ils ont placé en vain l’infini dans le désir, ils seront punis de leur grandeur.

Ah! je ne regrette pas d’avoir violé le simple et terrible secret; ce sera peut-être ma seule gloire d’avoir embrassé et contenu ce spectacle dans toute son envergure, et d’y avoir compris que la vérité vivante était plus triste et plus grandiose que je n’étais, jusque-là, capable de le croire.

VI

Tout s’est tu. Ils sont partis; ils se sont cachés ailleurs. Le mari devant venir, m’a-t-il semblé. Je n’ai pas exactement compris. Est-ce que je sais bien ce qu’ils ont dit!

La chambre est seule… Je rôde dans la mienne. Puis je dîne comme dans un rêve, je sors, attiré par l’humanité.

Dehors, les maisons à pic, et closes. Les passants s’en vont de moi; je vois, partout, des murs, des figures.

Un café, devant moi. Le violent éclairement qui y règne m’invite à y pénétrer. Cet éclat artificiel me plaît, me rassure, et cependant me dépayse; assis, je ferme à demi les yeux.

Des gens calmes, simples, sans souci, et qui n’ont pas, comme moi, une sorte de tâche à accomplir, sont groupés çà et là.

Toute seule devant un verre plein, regardant de côté et d’autre, est une fille au visage peint. Elle tient sur ses genoux une petite chienne dont la tête dépasse du bord de la table de marbre, et qui, amusante, mendie pour sa maîtresse les regards des passants et déjà leurs sourires.

Cette femme me considère avec intérêt. Elle voit que je n’attends personne, que je n’attends rien.

Un signe, un mot, et elle, qui attend tout le monde, viendrait, souriant de tout son corps… Mais non, ce n’est pas cela que je désire. Je suis plus simple que cela. Je n’ai pas besoin d’une femme. Si je suis troublé au contact des amours, c’est à cause d’une grande pensée et non pas d’un instinct.

Elle s’approche de moi. Elle ne sait pas qui je suis! Je me détourne. Que m’importe la rapide et grossière extase, la comédie sexuelle! J’ai vue sur l’humanité, sur les hommes et les femmes, et je sais ce qu’ils font.

Le relent du café et du tabac, mêlé à la tiédeur, forme une atmosphère alanguissante. Les bruits – le choc d’une soucoupe, la poussée et la retombée de la porte d’entrée, l’exclamation d’un joueur – se fondent. Sur les figures est posé un reflet verdâtre. La mienne doit être plus impressionnante que celle des autres: elle doit apparaître ravagée par l’orgueil d’avoir vu, et par le besoin de voir encore.

… Tout à l’heure il l’a appelée «Aimée». Je ne sais pas si c’est son nom ou un aveu. Je ne sais pas les noms, je ne sais pas les détails, je ne sais rien de ce genre. L’humanité me montre ses entrailles; j’épelle le profond de la vie, mais je me sens perdu à la surface du monde. J’ai dû faire un effort, à l’instant, pour me faufiler entre les passants, m’asseoir en ce lieu public, et demander ce que je voulais.

… J’ai cru reconnaître la silhouette d’un locataire de mon hôtel, passant dans la rue, le long de la glace du café. Je me suis rejeté en arrière. Je ne suis pas en état de causer de choses et d’autres; plus tard, je reprendrai cette morne habitude. Je baisse la tête vers la table, accoudé et les poings aux cheveux, pour n’être pas reconnu des gens qui me connaissent, si d’aventure il en passait.

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