Émile Zola - Germinal

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Les Rougon-Macquart: histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. XIII (1885)
Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…

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Tout de suite, les huées recommencèrent. C’étaient les femmes qui se précipitaient, prises de l’ivresse du sang.

– Il y a donc un bon Dieu! Ah! cochon, c’est fini!

Elles entouraient le cadavre encore chaud, elles l’insultaient avec des rires, traitant de sale gueule sa tête fracassée, hurlant à la face de la mort la longue rancune de leur vie sans pain.

– Je te devais soixante francs, te voilà payé, voleur! dit la Maheude, enragée parmi les autres. Tu ne me refuseras plus de crédit… Attends! Attends! il faut que je t’engraisse encore.

De ses dix doigts, elle grattait la terre, elle en prit deux poignées, dont elle lui emplit la bouche, violemment.

– Tiens! mange donc!… Tiens! mange, mange, toi qui nous mangeais!

Les injures redoublèrent, pendant que le mort, étendu sur le dos, regardait, immobile, de ses grands yeux fixes, le ciel immense d’où tombait la nuit. Cette terre, tassée dans sa bouche, c’était le pain qu’il avait refusé. Et il ne mangerait plus que de ce pain-là, maintenant. Ca ne lui avait guère porté bonheur, d’affamer le pauvre monde.

Mais les femmes avaient à tirer de lui d’autres vengeances. Elles tournaient en le flairant, pareilles à des louves. Toutes cherchaient un outrage, une sauvagerie qui les soulageât.

On entendit la voix aigre de la Brûlé.

– Faut le couper comme un matou!

– Oui, oui! au chat! au chat!… Il en a trop fait, le salaud!

Déjà, la Mouquette le déculottait, tirait le pantalon, tandis que la Levaque soulevait les jambes. Et la Brûlé, de ses mains sèches de vieille, écarta les cuisses nues, empoigna cette virilité morte. Elle tenait tout, arrachant, dans un effort qui tendait sa maigre échine et faisait craquer ses grands bras. Les peaux molles résistaient, elle dut s’y reprendre, elle finit par emporter le lambeau, un paquet de chair velue et sanglante, qu’elle agita, avec un rire de triomphe:

– Je l’ai! je l’ai!

Des voix aiguës saluèrent d’imprécations l’abominable trophée.

– Ah! bougre, tu n’empliras plus nos filles!

– Oui, c’est fini de te payer sur la bête, nous n’y passerons plus toutes, à tendre le derrière pour avoir un pain.

– Tiens! je te dois six francs, veux-tu prendre un acompte? moi, je veux bien, si tu peux encore!

Cette plaisanterie les secoua d’une gaieté terrible. Elles se montraient le lambeau sanglant, comme une bête mauvaise, dont chacune avait eu à souffrir, et qu’elles venaient d’écraser enfin, qu’elles voyaient là, inerte, en leur pouvoir. Elles crachaient dessus, elles avançaient leurs mâchoires, en répétant, dans un furieux éclat de mépris:

– Il ne peut plus! il ne peut plus!… Ce n’est plus un homme qu’on va foutre dans la terre… Va donc pourrir, bon à rien!

La Brûlé, alors, planta tout le paquet au bout de son bâton; et, le portant en l’air, le promenant ainsi qu’un drapeau, elle se lança sur la route, suivie de la débandade hurlante des femmes. Des gouttes de sang pleuvaient, cette chair lamentable pendait, comme un déchet de viande à l’étal d’un boucher. En haut, à la fenêtre, Mme Maigrat ne bougeait toujours pas; mais sous la dernière lueur du couchant, les défauts brouillés des vitres déformaient sa face blanche, qui semblait rire. Battue, trahie à chaque heure, les épaules pliées du matin au soir sur un registre, peut-être riait-elle, quand la bande des femmes galopa, avec la bête mauvaise, la bête écrasée, au bout d’un bâton.

Cette mutilation affreuse s’était accomplie dans une horreur glacée. Ni Etienne, ni Maheu, ni les autres n’avaient eu le temps d’intervenir: ils restaient immobiles, devant ce galop de furies. Sur la porte de l’estaminet Tison, des têtes se montraient, Rasseneur blême de révolte, et Zacharie, et Philomène, stupéfiés d’avoir vu. Les deux vieux, Bonnemort et Mouque, très graves, hochaient la tête. Seul, Jeanlin rigolait, poussait du coude Bébert, forçait Lydie à lever le nez. Mais les femmes revenaient déjà, tournant sur elles-mêmes, passant sous les fenêtres de la Direction. Et, derrière les persiennes, ces dames et ces demoiselles allongeaient le cou. Elles n’avaient pu apercevoir la scène, cachée par le mur, elles distinguaient mal, dans la nuit devenue noire.

– Qu’ont-elles donc au bout de ce bâton? demanda Cécile, qui s’était enhardie jusqu’à regarder.

Lucie et Jeanne déclarèrent que ce devait être une peau de lapin.

– Non, non, murmura Mme Hennebeau, ils auront pillé la charcuterie, on dirait un débris de porc.

A ce moment, elle tressaillit et elle se tut. Mme Grégoire lui avait donné un coup de genou. Toutes deux restèrent béantes. Ces demoiselles, très pâles, ne questionnaient plus, suivaient de leurs grands yeux cette vision rouge, au fond des ténèbres.

Etienne de nouveau brandit la hache. Mais le malaise ne se dissipait pas, ce cadavre à présent barrait la route et protégeait la boutique. Beaucoup avaient reculé. C’était comme un assouvissement qui les apaisait tous. Maheu demeurait sombre, lorsqu’il entendit une voix lui dire à l’oreille de se sauver. Il se retourna, il reconnut Catherine, toujours dans son vieux paletot d’homme, noire, haletante. D’un geste, il la repoussa. Il ne voulait pas l’écouter, il menaçait de la battre. Alors, elle eut un geste de désespoir, elle hésita, puis courut vers Etienne.

– Sauve-toi, sauve-toi, voilà les gendarmes!

Lui aussi la chassait, l’injuriait, en sentant remonter à ses joues le sang des gifles qu’il avait reçues. Mais elle ne se rebutait pas, elle l’obligeait à jeter la hache, elle l’entraînait par les deux bras, avec une force irrésistible.

– Quand je te dis que voilà les gendarmes!… Ecoute-moi donc. C’est Chaval qui est allé les chercher et qui les amène, si tu veux savoir. Moi, ça m’a dégoûtée, je suis venue… Sauve-toi, je ne veux pas qu’on te prenne.

Et Catherine l’emmena, à l’instant où un lourd galop ébranlait au loin le pavé. Tout de suite, un cri éclata: " Les gendarmes! les gendarmes! " Ce fut une débâcle, un sauve-qui-peut si éperdu, qu’en deux minutes la route se trouva libre, absolument nette, comme balayée par un ouragan. Le cadavre de Maigrat faisait seul une tache d’ombre sur la terre blanche. Devant l’estaminet Tison, il n’était resté que Rasseneur, qui, soulagé, la face ouverte, applaudissait à la facile victoire des sabres; tandis que, dans Montsou désert, éteint, dans le silence des façades closes, les bourgeois, la sueur à la peau, n’osant risquer un œil, claquaient des dents. La plaine se noyait sous l’épaisse nuit, il n’y avait plus que les hauts fourneaux et les fours à coke incendiés au fond du ciel tragique. Pesamment, le galop des gendarmes approchait, ils débouchèrent sans qu’on les distinguât, en une masse sombre. Et, derrière eux, confiée à leur garde, la voiture du pâtissier de Marchiennes arrivait enfin, une carriole d’où sauta un marmiton, qui se mit d’un air tranquille à déballer les croûtes des vol-au-vent.

Sixième partie

I

La première quinzaine de février s’écoula encore, un froid noir prolongeait le dur hiver, sans pitié des misérables. De nouveau, les autorités avaient battu les routes: le préfet de Lille, un procureur, un général. Et les gendarmes n’avaient pas suffi, de la troupe était venue occuper Montsou, tout un régiment, dont les hommes campaient de Beaugnies à Marchiennes. Des postes armés gardaient les puits, il y avait des soldats devant chaque machine. L’hôtel du directeur, les Chantiers de la Compagnie, jusqu’aux maisons de certains bourgeois, s’étaient hérissés des baïonnettes. On n’entendait plus, le long du pavé, que le passage lent des patrouilles. Sur le terri du Voreux, continuellement, une sentinelle restait plantée, comme une vigie au-dessus de la plaine rase, dans le coup de vent glacé qui soufflait là-haut; et, toutes les deux heures, ainsi qu’en pays ennemi, retentissaient les cris de faction.

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