Émile Zola - Germinal

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Les Rougon-Macquart: histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. XIII (1885)
Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…

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– Alors, tu es contre la grève? cria Mme Rasseneur, sans quitter le comptoir.

Et, comme il répondait oui, énergiquement, elle le fit taire.

– Tiens! tu n’as pas de cœur, laisse parler ces messieurs!

Etienne songeait, les yeux sur la chope qu’elle lui avait servie. Enfin, il leva la tête.

– C’est bien possible, tout ce que le camarade raconte, et il faudra nous y résoudre, à cette grève, si l’on nous y force… Pluchart, justement, m’a écrit là-dessus des choses très justes. Lui aussi est contre la grève, car l’ouvrier en souffre autant que le patron, sans arriver à rien de décisif. Seulement, il voit là une occasion excellente pour déterminer nos hommes à entrer dans sa grande machine… D’ailleurs, voici sa lettre.

En effet, Pluchart, désolé des méfiances que l’Internationale rencontrait chez les mineurs de Montsou, espérait les voir adhérer en masse, si un conflit les obligeait à lutter contre la Compagnie. Malgré ses efforts, Etienne n’avait pu placer une seule carte de membre, donnant du reste le meilleur de son influence à sa caisse de secours, beaucoup mieux accueillie. Mais cette caisse était encore si pauvre, qu’elle devait être vite épuisée, comme le disait Souvarine; et, fatalement, les grévistes se jetteraient alors dans l’Association des travailleurs, pour que leurs frères de tous les pays leur vinssent en aide.

– Combien avez-vous en caisse? demanda Rasseneur.

– A peine trois mille francs, répondit Etienne. Et vous savez que la Direction m’a fait appeler avant-hier. Oh! ils sont très polis, ils m’ont répété qu’ils n’empêchaient pas leurs ouvriers de créer un fonds de réserve. Mais j’ai bien compris qu’ils en voulaient le contrôle… De toute manière, nous aurons une bataille de ce côté-là.

Le cabaretier s’était mis à marcher, en sifflant d’un air dédaigneux. Trois mille francs! qu’est-ce que vous voulez qu’on fiche avec ça? Il n’y aurait pas six jours de pain, et si l’on comptait sur des étrangers, des gens qui habitaient l’Angleterre, on pouvait tout de suite se coucher et avaler sa langue. Non, c’était trop bête, cette grève!

Alors, pour la première fois, des paroles aigres furent échangées entre ces deux hommes, qui, d’ordinaire, finissaient par s’entendre, dans leur haine commune du capital.

– Voyons, et toi, qu’en dis-tu? répéta Etienne, en se tournant vers Souvarine.

Celui-ci répondit par un mot de mépris habituel.

– Les grèves? des bêtises!

Puis, au milieu du silence fâché qui s’était fait, il ajouta doucement:

– En somme, je ne dis pas non, si ça vous amuse: ça ruine les uns, ça tue les autres, et c’est toujours autant de nettoyé… Seulement, de ce train-là, on mettrait bien mille ans pour renouveler le monde. Commencez donc par me faire sauter ce bagne où vous crevez tous!

De sa main fine, il désignait le Voreux, dont on apercevait les bâtiments par la porte restée ouverte. Mais un drame imprévu l’interrompit: Pologne, la grosse lapine familière, qui s’était hasardée dehors, rentrait d’un bond, fuyant sous les pierres d’une bande de galibots; et, dans son effarement, les oreilles rabattues, la qu’elle retroussée, elle vint se réfugier contre ses jambes, l’implorant, le grattant, pour qu’il la prît. Quand il l’eut couchée sur ses genoux, il l’abrita de ses deux mains, il tomba dans cette sorte de somnolence rêveuse, où le plongeait la caresse de ce poil doux et tiède.

Presque aussitôt, Maheu entra. Il ne voulut rien boire, malgré l’insistance polie de Mme Rasseneur, qui vendait sa bière comme si elle l’eût offerte. Etienne s’était levé, et tous deux partirent pour Montsou.

Les jours de paie aux Chantiers de la Compagnie, Montsou semblait en fête, comme par les beaux dimanches de ducasse. De tous les corons arrivait une cohue de mineurs. Le bureau du caissier étant très petit, ils préféraient attendre à la porte, ils stationnaient par groupes sur le pavé, barraient la route d’une qu’elle de monde renouvelée sans cesse. Des camelots profitaient de l’occasion, s’installaient avec leurs bazars roulants, étalaient jusqu’à de la faïence et de la charcuterie. Mais c’étaient surtout les estaminets et les débits qui faisaient une bonne recette, car les mineurs, avant d’être payés, allaient prendre patience devant les comptoirs, puis y retournaient arroser leur paie, dès qu’ils l’avaient en poche. Encore se montraient-ils très sages, lorsqu’ils ne l’achevaient pas au Volcan .

A mesure que Maheu et Etienne avancèrent au milieu des groupes, ils sentirent, ce jour-là, monter une exaspération sourde. Ce n’était pas l’ordinaire insouciance de l’argent touché et écorné dans les cabarets. Des poings se serraient, des mots violents couraient de bouche en bouche.

– C’est vrai, alors? demanda Maheu à Chaval, qu’il rencontra devant l’estaminet Piquette, ils ont fait la saleté?

Mais Chaval se contenta de répondre par un grognement furieux, en jetant un regard oblique sur Etienne. Depuis le renouvellement du marchandage, il s’était embauché avec d’autres, mordu peu à peu d’envie contre le camarade, ce dernier venu qui se posait en maître, et dont tout le coron, disait-il, léchait les bottes. Cela se compliquait d’une querelle d’amoureux, il n’emmenait plus Catherine à Réquillart ou derrière le terri, sans l’accuser, en termes abominables, de coucher avec le logeur de sa mère; puis, il la tuait de caresses, repris pour elle d’un sauvage désir.

Maheu lui adressa une autre question.

– Est-ce que le Voreux passe?

Et comme il tournait le dos, après avoir dit oui, d’un signe de tête, les deux hommes se décidèrent à entrer aux Chantiers.

La caisse était une petite pièce rectangulaire, séparée en deux par un grillage. Sur les bancs, le long des murs, cinq ou six mineurs attendaient; tandis que le caissier, aidé d’un commis, en payait un autre, debout devant le guichet, sa casquette à la main. Au-dessus du banc de gauche, une affiche jaune se trouvait collée, toute fraîche dans le gris enfumé des plâtres; et c’était là que, depuis le matin, défilaient continuellement des hommes. Ils entraient par deux ou par trois, restaient plantés, puis s’en allaient sans un mot, avec une secousse des épaules, comme si on leur eût cassé l’échine.

Il y avait justement deux charbonniers devant l’affiche, un jeune à tête carrée de brute, un vieux très maigre, la face hébétée par l’âge. Ni l’un ni l’autre ne savait lire, le jeune épelait en remuant les lèvres, le vieux se contentait de regarder stupidement. Beaucoup entraient ainsi, pour voir, sans comprendre.

– Lis-nous donc ça, dit à son compagnon Maheu, qui n’était pas fort non plus sur la lecture.

Alors, Etienne se mit à lire l’affiche. C’était un avis de la Compagnie aux mineurs de toutes les fosses. Elle les avertissait que, devant le peu de soin apporté au boisage, lasse d’infliger des amendes inutiles, elle avait pris la résolution d’appliquer un nouveau mode de paiement, pour l’abattage de la houille. Désormais, elle paierait le boisage à part, au mètre cube de bois descendu et employé, en se basant sur la quantité nécessaire à un bon travail. Le prix de la berline de charbon abattu serait naturellement baissé, dans une proportion de cinquante centimes à quarante, suivant d’ailleurs la nature et l’éloignement des tailles. Et un calcul assez obscur tâchait d’établir que cette diminution de dix centimes se trouverait exactement compensée par le prix du boisage. Du reste, la Compagnie ajoutait que, voulant laisser à chacun le temps de se convaincre des avantage présentés par ce nouveau mode, elle comptait seulement l’appliquer à partir du lundi, 1er décembre.

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