Émile Zola - Germinal

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Les Rougon-Macquart: histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. XIII (1885)
Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…

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– Hein? fait-il chaud!… Prends-moi donc, restons ensemble, oh! toujours, toujours!

Il la serrait, elle se caressait contre lui, longuement, continuant dans un bavardage de fille heureuse:

– Avons-nous été bêtes d’attendre si longtemps! Tout de suite, j’aurais bien voulu de toi, et tu n’as pas compris, tu as boudé… Puis, tu te rappelles, chez nous, la nuit, quand nous ne dormions pas, le nez en l’air, à nous écouter respirer, avec la grosse envie de nous prendre?

Il fut gagné par sa gaieté, il plaisanta les souvenirs de leur muette tendresse.

– Tu m’as battu une fois, oui, oui! des soufflets sur les deux joues!

– C’est que je t’aimais, murmura-t-elle. Vois-tu, je me défendais de songer à toi, je me disais que c’était bien fini; et, au fond, je savais qu’un jour ou l’autre nous nous mettrions ensemble… Il ne fallait qu’une occasion, quelque chance heureuse, n’est-ce pas?

Un frisson le glaçait, il voulut secouer ce rêve, puis il répéta lentement:

– Rien n’est jamais fini, il suffit d’un peu de bonheur pour que tout recommence.

– Alors, tu me gardes, c’est le bon coup, cette fois?

Et, défaillante, elle glissa. Elle était si faible, que sa voix assourdie s’éteignait. Effrayé, il l’avait retenue sur son cœur.

– Tu souffres?

Elle se redressa, étonnée.

– Non, pas du tout… Pourquoi?

Mais cette question l’avait éveillée de son rêve. Elle regarda éperdument les ténèbres, elle tordit ses mains, dans une nouvelle crise de sanglots.

– Mon Dieu! mon Dieu! qu’il fait noir!

Ce n’étaient plus les blés, ni l’odeur des herbes, ni le chant des alouettes, ni le grand soleil jaune; c’étaient la mine éboulée, inondée, la nuit puante, l’égouttement funèbre de ce caveau où ils râlaient depuis tant de jours. La perversion de ses sens en augmentait l’horreur maintenant, elle était reprise des superstitions de son enfance, elle vit l’Homme noir, le vieux mineur trépassé qui revenait dans la fosse tordre le cou aux vilaines filles.

– Ecoute, as-tu entendu?

– Non, rien, je n’entends rien.

– Si, l’Homme, tu sais?… Tiens! il est là… La terre a lâché tout le sang de la veine, pour se venger de ce qu’on lui a coupé une artère; et il est là, tu le vois, regarde! plus noir que la nuit… Oh! j’ai peur, oh! j’ai peur!

Elle se tut, grelottante. Puis, à voix très basse, elle continua:

– Non, c’est toujours l’autre.

– Quel autre?

– Celui qui est avec nous, celui qui n’est plus.

L’image de Chaval la hantait, et elle parlait de lui confusément, elle racontait leur existence de chien, le seul jour où il s’était montré gentil, à Jean-Bart, les autres jours de sottises et de gifles, quand il la tuait de ses caresses, après l’avoir rouée de coups.

– Je te dis qu’il vient, qu’il va nous empêcher encore d’aller ensemble!… Ca le reprend, sa jalousie… Oh! renvoie-le, oh! garde-moi, garde-moi tout entière!

D’un élan, elle s’était pendue à lui, elle chercha sa bouche et y colla passionnément la sienne. Les ténèbres s’éclairèrent, elle revit le soleil, elle retrouva un rire calmé d’amoureuse. Lui, frémissant de la sentir ainsi contre sa chair, demie-nue sous la veste et la culotte en lambeaux, l’empoigna, dans un réveil de sa virilité. Et ce fut enfin leur nuit de noces, au fond de cette tombe, sur ce lit de boue, le besoin de ne pas mourir avant d’avoir eu leur bonheur, l’obstiné besoin de vivre, de faire de la vie une dernière fois. Ils s’aimèrent dans le désespoir de tout, dans la mort.

Ensuite, il n’y eut plus rien. Etienne était assis par terre, toujours dans le même coin, et il avait Catherine sur les genoux, couchée, immobile. Des heures, des heures s’écoulèrent. Il crut longtemps qu’elle dormait; puis, il la toucha, elle était très froide, elle était morte. Pourtant, il ne remuait pas, de peur de la réveiller. L’idée qu’il l’avait eue femme le premier, et qu’elle pouvait être grosse, l’attendrissait. D’autres idées, l’envie de partir avec elle, la joie de ce qu’ils feraient tous les deux plus tard, revenaient par moments, mais si vagues, qu’elles semblaient effleurer à peine son front, comme le souffle même du sommeil. Il s’affaiblissait, il ne lui restait que la force d’un petit geste, un lent mouvement de la main, pour s’assurer qu’elle était bien là, ainsi qu’une enfant endormie, dans sa raideur glacée. Tout s’anéantissait, la nuit elle-même avait sombré, il n’était nulle part, hors de l’espace, hors du temps. Quelque chose tapait bien à côté de sa tête, des coups dont la violence se rapprochait; mais il avait eu d’abord la paresse d’aller répondre, engourdi d’une fatigue immense; et, à présent, il ne savait plus, il rêvait seulement qu’elle marchait devant lui et qu’il entendait le léger claquement de ses sabots. Deux jours se passèrent, elle n’avait pas remué, il la touchait de son geste machinal, rassuré de la sentir si tranquille.

Etienne ressentit une secousse. Des voix grondaient, des roches roulaient jusqu’à ses pieds. Quand il aperçut une lampe, il pleura. Ses yeux clignotants suivaient la lumière, il ne se lassait pas de la voir, en extase devant ce point rougeâtre qui tachait à peine les ténèbres. Mais des camarades l’emportaient, il les laissa introduire, entre ses dents serrés, des cuillerées de bouillon. Ce fut seulement dans la galerie de Réquillart qu’il reconnut quelqu’un, l’ingénieur Négrel, debout devant lui; et ces deux hommes qui se méprisaient, l’ouvrier révolté, le chef sceptique, se jetèrent au cou l’un de l’autre, sanglotèrent à grands sanglots, dans le bouleversement profond de toute l’humanité qui était en eux. C’était une tristesse immense, la misère des générations, l’excès de douleur où peut tomber la vie.

Au jour, la Maheude, abattue près de Catherine morte, jeta un cri, puis un autre, puis un autre, de grandes plaintes très longues, incessantes. Plusieurs cadavres étaient déjà remontés et alignés par terre: Chaval que l’on crut assommé sous un éboulement, un galibot et deux haveurs également fracassés, le crâne vide de cervelle, le ventre gonflé d’eau. Des femmes, dans la foule, perdaient la raison, déchiraient leurs jupes, s’égratignaient la face. Lorsqu’on le sortit enfin, après l’avoir habitué aux lampes et nourri un peu, Etienne apparut décharné, les cheveux tout blancs; et on s’écartait, on frémissait devant ce vieillard. La Maheude s’arrêta de crier, pour le regarder stupidement, de ses grands yeux fixes.

VI

Il était quatre heures du matin. La fraîche nuit d’avril s’attiédissait de l’approche du jour. Dans le ciel limpide, les étoiles vacillaient, tandis qu’une clarté d’aurore empourprait l’orient. Et la campagne noire, assoupie, avait à peine un frisson, cette vague rumeur qui précède le réveil.

Etienne, à longues enjambées, suivait le chemin de Vandame. Il venait de passer six semaines à Montsou, dans un lit de l’hôpital. Jaune encore et très maigre, il s’était senti la force de partir, et il partait. La Compagnie, tremblant toujours pour ses fosses, précédant à des renvois successifs, l’avait averti qu’elle ne pourrait le garder. Elle lui offrait d’ailleurs un secours de cent francs, avec le conseil paternel de quitter le travail des mines, trop dur pour lui désormais. Mais il avait refusé les cent francs. Déjà, une réponse de Pluchart, une lettre où se trouvait l’argent du voyage, l’appelait à Paris. C’était son ancien rêve réalisé. La veille, en sortant de l’hôpital, il avait couché au Bon-Joyeux , chez la veuve Désir. Et il se levait de grand matin, une seule envie lui restait, dire adieu aux camarades, avant d’aller prendre le train de huit heures, à Marchiennes.

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