Émile Zola - Germinal
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Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…
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– Oh! laisse, tu me casses les os.
Etienne, frémissant, avait posé son front contre les bois, pour ne pas voir. Il revint d’un bond, affolé.
– Laisse-la, nom de Dieu!
– Est-ce que ça te regarde? dit Chaval. C’est ma femme, elle est à moi peut-être!
Et il la reprit, et il la serra, par bravade, lui écrasant sur la bouche ses moustaches rouges, continuant:
– Fiche-nous la paix, hein! Fais-nous le plaisir de voir là-bas si nous y sommes.
Mais Etienne, les lèvres blanches, criait:
– Si tu ne la lâches pas, je t’étrangle!
Vivement, l’autre se mit debout, car il avait compris, au sifflement de la voix, que le camarade allait en finir. La mort leur semblait trop lente, il fallait que, tout de suite, l’un des deux cédât la place. C’était l’ancienne bataille qui recommençait, dans la terre où ils dormiraient bientôt côte à côte; et ils avaient si peu d’espace, qu’ils ne pouvaient brandir leurs poings sans les écorcher.
– Méfie-toi, gronda Chaval. Cette fois, je te mange.
Etienne, à ce moment, devint fou. Ses yeux se noyèrent d’une vapeur rouge, sa gorge s’était congestionnée d’un flot de sang. Le besoin de tuer le prenait, irrésistible, un besoin physique, l’excitation sanguine d’une muqueuse qui détermine un violent accès de toux. Cela monta, éclata en dehors de sa volonté, sous la poussée de la lésion héréditaire. Il avait empoigné, dans le mur, une feuille de schiste, et il l’ébranlait, et il l’arrachait, très large, très lourde. Puis, à deux mains, avec une force décuplée, il l’abattit sur le crâne de Chaval.
Celui-ci n’eut pas le temps de sauter en arrière. Il tomba, la face broyée, le crâne fendu. La cervelle avait éclaboussé le toit de la galerie, un jet pourpre coulait de la plaie, pareil au jet continu d’une source. Tout de suite, il y eut une mare, où l’étoile fumeuse de la lampe se refléta. L’ombre envahissait ce caveau muré, le corps semblait, par terre, la bosse noire d’un tas d’escaillage.
Et, penché, l’œil élargi, Etienne le regardait. C’était donc fait, il avait tué. Confusément, toutes ses luttes lui revenaient à la mémoire, cet inutile combat contre le poison qui dormait dans ses muscles, l’alcool lentement accumulé de sa race. Pourtant, il n’était ivre que de faim, l’ivresse lointaine des parents avait suffi. Ses cheveux se dressaient devant l’horreur de ce meurtre, et malgré la révolte de son éducation, une allégresse faisait battre son cœur, la joie animale d’un appétit enfin satisfait. Il eut ensuite un orgueil, l’orgueil du plus fort. Le petit soldat lui était apparu, la gorge trouée d’un couteau, tué par un enfant. Lui aussi, avait tué.
Mais Catherine, toute droite, poussait un grand cri.
– Mon Dieu! il est mort!
– Tu le regrettes? demanda Etienne farouche.
Elle suffoquait, elle balbutiait. Puis, chancelante, elle se jeta dans ses bras.
– Ah! tue-moi aussi, ah! mourons tous les deux!
D’une étreinte, elle s’attachait à ses épaules, et il l’étreignait également, et ils espérèrent qu’ils allaient mourir. Mais la mort n’avait pas de hâte, ils dénouèrent leurs bras. Puis, tandis qu’elle se cachait les yeux, il traîna le misérable, il le jeta dans le plan incliné, pour l’ôter de l’espace étroit où il fallait vivre encore. La vie n’aurait plus été possible, avec ce cadavre sous les pieds. Et ils s’épouvantèrent, lorsqu’ils l’entendirent plonger, au milieu d’un redressement d’écume. L’eau avait donc empli déjà ce trou? Ils l’aperçurent, elle déborda dans la galerie.
Alors, ce fut une lutte nouvelle. Ils avaient allumé la dernière lampe, elle s’épuisait en éclairant la crue, dont la hausse régulière, entêtée, ne s’arrêtait pas. Ils eurent d’abord de l’eau aux chevilles, puis elle leur mouilla les genoux. La voie montait, ils se réfugièrent au fond, ce qui leur donna un répit de quelques heures. Mais le flot les rattrapa, ils baignèrent jusqu’à la ceinture. Debout, acculés, l’échine collée contre la roche, ils la regardaient croître, toujours, toujours. Quand elle atteindrait leur bouche, ce serait fini. La lampe, qu’ils avaient accrochée, jaunissait la houle rapide des petites ondes; elle pâlit, ils ne distinguèrent plus qu’un demi-cercle diminuant sans cesse, comme mangé par l’ombre qui semblait grandir avec le flux; et, brusquement, l’ombre les enveloppa, la lampe venait de s’éteindre, après avoir craché sa dernière goutte d’huile. C’était la nuit complète, absolue, cette nuit de la terre qu’ils dormiraient, sans jamais rouvrir leurs yeux à la clarté du soleil.
– Nom de Dieu! jura sourdement Etienne.
Catherine, comme si elle eût senti les ténèbres la saisir, s’était abritée contre lui. Elle répéta le mot des mineurs, à voix basse:
– La mort souffle la lampe.
Pourtant, devant cette menace, leur instinct luttait, une fièvre de vivre les ranima. Lui, violemment, se mit à creuser le schiste avec le crochet de la lampe, tandis qu’elle l’aidait de ses ongles. Ils pratiquèrent une sorte de banc élevé, et lorsqu’ils s’y furent hissés, tous les deux, ils se trouvèrent assis, les jambes pendantes, le dos ployé, car la voûte les forçait à baisser la tête. L’eau ne glaçait plus que leurs talons; mais ils ne tardèrent pas à en sentir le froid leur couper les chevilles, les mollets, les genoux, dans un mouvement invincible et sans trêve. Le banc, mal aplani, se trempait d’une humidité si gluante, qu’ils devaient se tenir fortement pour ne pas glisser. C’était la fin, combien attendraient-ils, réduits à cette niche, où ils n’osaient risquer un geste, exténués, affamés, n’ayant plus ni pain ni lumière? Et ils souffraient surtout des ténèbres, qui les empêchaient de voir venir la mort. Un grand silence régnait, la mine gorgée d’eau ne bougeait plus. Ils n’avaient maintenant, sous eux, que la sensation de cette mer, enflant, du fond des galeries, sa marée muette.
Les heures se succédaient, toutes également noires, sans qu’ils pussent en mesurer la durée exacte, de plus en plus égarés dans le calcul du temps. Leurs tortures, qui auraient dû allonger les minutes, les emportaient, rapides. Ils croyaient n’être enfermés que depuis deux jours et une nuit, lorsqu’en réalité la troisième journée déjà se terminait. Toute espérance de secours s’en était allée, personne ne les savait là, personne n’avait le pouvoir d’y descendre, et la faim les achèverait, si l’inondation leur faisait grâce. Une dernière fois, ils avaient eu la pensée de battre le rappel; mais la pierre était restée sous l’eau. D’ailleurs, qui les entendrait?
Catherine, résignée, avait appuyé contre la veine sa tête endolorie, lorsqu’un tressaillement la redressa.
– Ecoute! dit-elle.
D’abord, Etienne crut qu’elle parlait du petit bruit de l’eau montant toujours. Il mentit, il voulut la tranquilliser.
– C’est moi que tu entends, je remue les jambes.
– Non, non, pas ça… Là-bas, écoute!
Et elle collait son oreille au charbon. Il comprit, il fit comme elle. Une attente de quelques secondes les étouffa. Puis, très lointains, très faibles, ils entendirent trois coups, largement espacés. Mais ils doutaient encore, leurs oreilles sonnaient, c’étaient peut-être des craquements dans la couche. Et ils ne savaient avec quoi frapper pour répondre.
Etienne eut une idée.
– Tu as les sabots. Sors les pieds, tape avec les talons.
Elle tapa, elle battit le rappel des mineurs; et ils écoutèrent, et ils distinguèrent de nouveau les trois coups, au loin. Vingt fois ils recommencèrent, vingt fois les coups répondirent. Ils pleuraient, ils s’embrassaient, au risque de perdre l’équilibre. Enfin, les camarades étaient là, ils arrivaient. C’était un débordement de joie et d’amour qui emportait les tourments de l’attente, la rage des appels longtemps inutiles, comme si les sauveurs n’avaient eu qu’à fendre la roche du doigt, pour les délivrer.
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