Émile Zola - Au Bonheur Des Dames
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Denise arrive à Paris avec ses deux frères, Jean et Pépé. Un grand magasin Au bonheur des dames s'installe en face de la boutique de leur oncle. L'état empirant des affaires de l'oncle contraint Denise à travailler au bonheur des dames. Ses collègues de travail et les clientes ne sont pas tendres envers la pauvre provinciale…
Un compte rendu fascinant du phénomène des grands magasins et des terribles conditions de travail de l'époque…
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Lui-même dans l'escalier, se frottait rudement les yeux, pour effacer la trace de ses larmes. Dès qu'il eut ouvert la porte, au premier étage, on entendit une faible voix, une voix éperdue, criant:
– Oh! je ne veux pas être seule… Oh! ne me laissez pas seule… Oh! j'ai peur d'être seule…
Puis, quand elle aperçut Denise, Geneviève se calma, eut un sourire de joie.
– Vous voilà donc!… Comme je vous ai attendue, depuis hier! Je croyais déjà que vous m'abandonniez, vous aussi!
C'était une pitié. La chambre de la jeune fille donnait sur la cour, une petite chambre où tombait une clarté livide. D'abord, les parents avaient couché la malade dans leur propre chambre, sur la rue; mais la vue du Bonheur des Dames, en face, la bouleversait, et ils avaient dû la ramener chez elle. Là, elle était allongée, si fluette sous les couvertures, qu'on ne sentait même plus la forme et l'existence d'un corps. Ses maigres bras, brûlés de la fièvre ardente des phtisiques, avaient un perpétuel mouvement de recherche anxieuse et inconsciente; tandis que ses cheveux noirs, lourds de passion, semblaient s'être encore épaissis et mangeaient de leur vie vorace son pauvre visage, où agonisait la dégénérescence dernière d'une longue famille poussée à l'ombre, dans cette cave du vieux commerce parisien.
Cependant, Denise, le cœur crevé de commisération, la regardait. Elle ne parlait pas, de peur de laisser couler ses larmes. Enfin, elle murmura:
– Je suis venue tout de suite… Si je pouvais vous être utile? Vous me demandiez… Voulez-vous que je reste?
Geneviève, l'haleine courte, les mains toujours errantes dans les plis de la couverture, ne la quittait pas des yeux.
– Non, merci, je n'ai besoin de rien… Je voulais seulement vous embrasser.
Des pleurs gonflèrent ses paupières. Alors, Denise, vivement, se pencha, la baisa sur les joues, toute frissonnante de se sentir aux lèvres la flamme de ces joues creuses. Mais la malade l'avait prise, et elle l'étreignait, et elle la gardait dans un embrassement désespéré. Puis, ses regards allèrent vers son père. – Voulez-vous que je reste? répéta Denise. Si vous aviez quelque chose à faire?
– Non, non.
Les regards de Geneviève se tournaient obstinément vers son père, qui demeurait debout, l'air hébété, la gorge étranglée. Il finit par comprendre, il se retira, sans prononcer un mot, et l'on entendit son pas descendre pesamment les marches.
– Dites-moi, il est avec cette femme? demanda la malade tout de suite, en saisissant la main de sa cousine, qu'elle fit asseoir au bord de la couchette. Oui, j'ai voulu vous voir, il n'y a que vous pour me dire… N'est-ce pas, ils vivent ensemble?
Denise, dans la surprise de ces questions, balbutia, dut avouer la vérité, les bruits qui couraient au magasin. Clara, ennuyée de ce garçon qui lui tombait sur le dos, lui avait déjà fermé sa porte; et Colomban, désolé, la poursuivait partout, tâchait d'obtenir d'elle une rencontre de temps à autre, par une humilité de chien battu. On assurait qu'il allait entrer au Louvre.
– Si vous l'aimez tant, il peut vous revenir encore, continua la jeune fille, pour endormir la mourante dans ce dernier espoir. Guérissez vite, il reconnaîtra ses fautes, il vous épousera.
Geneviève l'interrompit. Elle avait écouté de tout son être, avec une passion muette qui la redressait. Mais elle retomba aussitôt.
– Non, laissez, je sais bien que c'est fini… Je ne dis rien, parce que j'entends papa pleurer, et que je ne veux pas rendre maman plus malade. Seulement, je m'en vais, voyez-vous, et si je vous appelais cette nuit, c'était par crainte de m'en aller avant le jour… Mon Dieu! quand on pense qu'il n'est pas même heureux!
Et, Denise s'étant récriée, en lui assurant que son état n'était pas si grave, elle lui coupa une seconde fois la parole, elle rejeta soudain la couverture d'un geste chaste de vierge qui n'a plus rien à cacher dans la mort. Découverte jusqu'au ventre, elle murmura:
– Regardez-moi donc!… N'est-ce pas fini?
Tremblante, Denise quitta le bord de la couchette, comme si, d'un souffle, elle eût craint de détruire cette nudité misérable. C'était la fin de la chair, un corps de fiancée usé dans l'attente, retourné à l'enfance grêle des premiers ans. Lentement, Geneviève se recouvrit, et elle répétait:
– Vous voyez bien, je ne suis plus une femme… Ce serait mal, de le vouloir encore.
Toutes deux se turent. Elles se regardaient de nouveau, ne trouvant plus une phrase. Ce fut Geneviève qui reprit:
– Allons, ne restez pas là, vous avez vos affaires. Et merci, j'étais tourmentée du besoin de savoir; maintenant, je suis contente. Si vous le revoyez, dites-lui que je lui pardonne… Adieu, ma bonne Denise. Embrassez-moi bien, c'est la dernière fois. La jeune fille l'embrassa, en protestant.
– Non, non, ne vous frappez donc pas, il vous faut des soins, rien de plus.
Mais la malade eut un hochement de tête obstiné. Elle souriait, elle était sûre. Et, comme sa cousine se dirigeait enfin vers la porte:
– Attendez, tapez avec ce bâton, pour que papa monte… J'ai trop peur toute seule.
Puis, quand Baudu fut là, dans cette petite chambre morne, où il passait les heures sur une chaise, elle prit un air de gaieté, elle cria à Denise:
– Ne venez pas demain, c'est inutile. Mais, dimanche, je vous attends, vous resterez l'après-midi avec moi.
Le lendemain, à six heures, au petit jour, Geneviève expirait, après quatre heures d'un râle affreux. Ce fut un samedi que tomba l'enterrement, par un temps noir, un ciel de suie qui pesait sur la ville frissonnante. Le Vieil Elbeuf, tendu de drap blanc, éclairait la rue d'une tache blanche; et les cierges, brûlant dans le jour bas, semblaient des étoiles noyées de crépuscule. Des couronnes de perles, un gros bouquet de roses blanches, couvraient le cercueil, un cercueil étroit de fillette, posé sur l'allée obscure de la maison, au ras du trottoir, si près du ruisseau, que les voitures avaient déjà éclaboussé les draperies. Tout le vieux quartier suait l'humidité, exhalait son odeur moisie de cave, avec sa continuelle bousculade de passants sur le pavé boueux.
Dès neuf heures, Denise était venue, pour rester auprès de sa tante. Mais, comme le convoi allait partir, celle-ci, qui ne pleurait plus, les yeux brûlés de larmes, la pria de suivre le corps et de veiller sur l'oncle, dont l'accablement muet, la douleur imbécile inquiétait la famille. En bas, la jeune fille trouva la rue pleine de monde. Le petit commerce du quartier voulait donner aux Baudu un témoignage de sympathie; et il y avait aussi, dans cet empressement, comme une manifestation contre le Bonheur des Dames, que l'on accusait de la lente agonie de Geneviève. Toutes les victimes du monstre étaient là, Bédoré et sœur, les bonnetiers de la rue Gaillon, les fourreurs Vanpouille frères, et Deslignières le bimbelotier, et Piot et Rivoire les marchands de meubles; même Mlle Tatin, la lingère, et le gantier Quinette, balayés depuis longtemps par la faillite, s'étaient fait un devoir de venir, l'une des Batignolles, l'autre de la Bastille, où ils avaient dû reprendre du travail chez les autres. En attendant le corbillard qu'une erreur attardait, ce monde vêtu de noir, piétinant dans la boue, levait des regards de haine sur le Bonheur, dont les vitrines claires, les étalages éclatants de gaieté, leur semblaient une insulte, en face du Vieil Elbeuf, qui attristait de son deuil l'autre côté de la rue. Quelques têtes de commis curieux se montraient derrière les glaces; mais le colosse gardait son indifférence de machine lancée à toute vapeur, inconsciente des morts qu'elle peut faire en chemin.
Denise cherchait des yeux son frère Jean. Elle finit par l'apercevoir devant la boutique de Bourras, où elle le rejoignit pour lui recommander de marcher près de l'oncle et de le soutenir, s'il avait de la peine à marcher. Depuis quelques semaines, Jean était grave, comme tourmenté d'une préoccupation. Ce jour-là, serré dans une redingote noire, homme fait à cette heure et gagnant des journées de vingt francs, il semblait si digne et si triste, que sa sœur en fut frappée, car elle ne le soupçonnait pas d'aimer à ce point leur cousine. Désireuse d'éviter à Pépé des tristesses inutiles, elle l'avait laissé chez Mme Gras, en se promettant d'aller l'y chercher l'après-midi, pour lui faire embrasser son oncle et sa tante. Cependant, le corbillard n'arrivait toujours pas, et Denise, très émue, regardait brûler les cierges, lorsqu'elle tressaillit, au son connu d'une voix qui parlait derrière elle. C'était Bourras. Il avait appelé d'un signe un marchand de marrons, installé en face, dans une étroite guérite, prise sur la boutique d'un marchand de vin, et il lui disait:
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